J'ai besoin d'espace, c'est personnel. Cinq pas en arrière. Ce sera dix pour toi. (Camy)

NOM(S) ✮ Appleby. La jeune femme sent déjà les regards se retourner sur son passage, soit admiratifs, soit haineux. Peut-être même les deux, qui sait ? Les Appleby sont sans aucun doute l'une des familles les plus influentes de la ville. Respect, notoriété, puissance sont les mots qui viennent à l'esprit des personnes lorsqu'on évoque ce nom empli de prestance. PRENOM(S) ✮ Cameron est son premier prénom. Il est mixte et elle n'aime pas ça, c'est pourquoi elle préfère qu'on la surnomme Camy. C'est plus classe et ça a une touche de féminisme. Son deuxième prénom est Elissandre : élégant et raffiné, elle l'apprécie d'autant plus que son premier. DATE DE NAISSANCE ✮ Elle est née lors d'un quatorze décembre, il y a de cela vingt-six ans. LIEU DE NAISSANCE ✮ Washington, comme tous les Appleby qu'elle connait. STATUT CIVIL ✮ Chez les Appleby, les mariages arrangés sont de mises, ce qui au fond n'a jamais dérangé Camy qui, dès son plus jeune âge avait accepté cette perspective. Toutefois, lors de ses dix-sept ans, elle a réussi à repousser la date fatidique, à savoir d'être présentée à un potentiel futur époux jusqu'à son retour de Harvard, après avoir fait ses études de droit, comme le souhaitait tant son géniteur. Une fois diplômée, elle est revenue à la maison avec un très beau parti de New-York. Pour ne pas changer, papa Appleby a été incapable de lui dire non. ETUDES/METIER ✮ Elle a fait de longues études de droit à Harvard et est aujourd'hui une avocate qui, petit à petit commence à se faire une place dans ce monde. TRAITS DE CARACTÈRE ✮ L'ambition semble être une trait commun chez les Appleby et Cameron ne déroge pas à la règle, loin de là. Un brin manipulatrice lorsque la situation l'exige, elle s'avère parfois être un peu trop exigeante envers les personnes de son entourage, ce qui a le don de les agacer : en effet, elle voudrait que les personnes qu'elle apprécie le plus au monde soient parfaites, voir peut-être surhumaines. Camy est aussi une personne très douce et réfléchie. D'apparence calme, elle recherche constamment une certaine forme de paix au sein de ses fréquentations et de sa famille, chose qui n'est pas gagnée et qui a le don de la mettre sur les nerfs, elle qui est si facilement contrariée, bien qu'elle refuse de le montrer. Elle peut aussi passer pour quelqu'un de passablement snobe, hautain ou froid à première vue, mais une fois qu'on la connait bien, on se rend compte que ce n'est qu'une façade. Son père lui a toujours appris que la moindre effusion de sentiments en dehors du cocon familial pouvait être perçu comme un signe de faiblesse, aussi s'évertue-t-elle à paraître insensible, elle qui est pourtant à l'inverse si sensible, voir même susceptible.GROUPE ✮ Stereo soldier.

« Fais bonne figure poussin, je vois le doyen de Georgetown là-bas, occupé à discuter avec... » Commença Griffith Appleby tout en tournant la tête en direction de son troisième enfant, sa douce et tendre Cami. La jeune blonde alors âgée de dix-sept ans échangea un court regard avec son géniteur avant de le poser sur le dit doyen de la très sélect université dans laquelle son père voulait à tout prix qu'elle aille faire ses études de droit. A côté de ce dernier se trouvait le doyen d'Harvard, l'école dans laquelle voulait entrer Cameron, sans qu'elle n'ose cependant réellement en parler à son père et pour cause, ce dernier affectait tant Georetown que ça lui aurait fait de la peine de le contrarier. « Et tu vois papa, à ses côtés se trouve le doyen d'Harvard. Pourquoi n'aimes-tu pas Harvard ? Elle fait pourtant partie de la Ivy league. » Affirma la blonde en plantant son regard dans celui du patriarche des Appleby, pinçant les lèvres avant que ces dernières ne s'étirent en un sourire à la fois bienveillant, amusé et narquois. Le père de l'adolescente laissa un léger rire s'échapper, levant les yeux au ciel avant de poser une main sur la taille de sa fille, l'entraînant en direction des deux doyens. « Papa, papa, qu'est-ce que tu fais ? » Demanda-t-elle tandis que ses yeux s'agrandissaient, à la fois de surprise et peut-être de peur, bien qu'elle ne l'avouerait jamais. « Je te confronte au monde des grands, Camie. Il faut que tu fasses bonne impression, tu m'entends ? » Bien évidemment qu'elle l'entendait. En fait, la phrase de son père résonnait même dans sa tête de façon démesurée, lui donnant un début de migraine. A quelques mètres des deux hommes représentant tous deux les universités affectionnées par les Appleby, Cameron se sentit faiblir. « Papa, je ne suis pas prête, attends, je... Il faut que je réfléchisse à ce que je vais leur dire, je ne me suis pas préparée. » Elle chercha le regard de son père en tournant la tête dans sa direction, mais ce dernier avait le sien rivé sur les deux doyens qui semblaient lancés dans une grande discussion passionnante. « Il est temps que tu comprennes, Camie que tout ne peux pas être planifié d'avance. Tu es une Appleby, je ne te laisse pas d'autre choix que de les impressionner. » Cameron chercha sa respiration durant quelques secondes, tandis qu'ils se rapprochaient des cibles convoitées par le patriarche et sa fille. A bout de souffle, cette dernière répondit à son père lorsqu'elle sentit son regard insistant. « D'accord... » C'était dit si faiblement que Griffith Appleby grimaça et inclina légèrement la tête dans la direction de la blonde, un sourcil haussé. « Je ne suis pas certain d'avoir compris, Cameron. » Depuis quand doutait-elle autant d'elle-même ? Jamais elle ne s'était sentie aussi faible, aussi démunie et en présence de son père, qui plus est. Elle sentit le rouge lui monter aux joues, honteuse et se sentant faible. Elle ferma les yeux durant quelques secondes et juste avant d'arriver face aux doyens, elle reprit contenance. « D'accord. » Affirma-t-elle cette fois, beaucoup plus sûre d'elle-même. Elle décocha un sourire à son père qui lui rendit, puis ce dernier la présenta aux doyens.

« Cam ? » La voix de Griffith Appleby résonna dans le grand hall de la demeure familiale et l'interpellée se stoppa alors qu'elle s'apprêtait à fermer la porte de sa chambre. Voyant son géniteur se diriger vers elle d'un pas lent, le regard baissé vers le sol l'air songeur, la jeune blonde fronça les sourcils et sortit dans la couloir pour lui faire face. « Qu'est-ce qui se passe, papa ? » Il ne releva pas la tête, certainement perdu dans ses pensées. Cameron avait appris que dans ces moments-là, il lui suffisait de patienter quelques secondes, parfois même des minutes, mais ça lui était égale : son père la faisait attendre ? Elle attendrait. C'était comme ça et elle ne discutait pas, jamais. « Pourquoi Harvard ? » Demanda-t-il finalement en relevant enfin la tête, plongeant son regard dans celui de sa deuxième fille. Camy tiqua et ne répondit pas immédiatement, légèrement perdue. Elle avait pourtant tout fait comme il le lui avait demandé : elle s'était intéressée au doyen de Georgetown durant le gala, avait posé des questions qui laisseraient supposer qu'elle voulait rejoindre les rangs de cette université et le doyen avait même laissé entendre qu'il poserait son dossier au sommet de la pile des futurs élèves. Alors où était le problème ? « Ne nies pas, Camy, ça ne servirait à rien. » La jeune fille pinça les lèvres, comme chaque fois qu'elle était mal à l'aise, puis haussa finalement l La jeune fille pinça les lèvres, comme chaque fois qu'elle était mal à l'aise, puis haussa finalement les épaules. Il avait donc remarqué son intérêt à peine dissimulé pour ce que lui racontait le doyen d'Harvard durant la soirée. « Pourquoi Georgetown ? » Rétorqua-t-elle en croisant les bras, une lueur éclairant son regard de façon malicieuse. Ce fut à son père de tiquer et ne pas répondre immédiatement. Il garda le silence quelques secondes durant, réfléchissant certainement avec soin aux mots qu'il allait utiliser. « Leur fac de droit est extrêmement réputée partout en Amérique. » Dit-il simplement, surprenant Camy de par la simplicité de son argument. Il avait été beaucoup moins tendre lorsque Miles s'était opposé à l'idée d'aller dans cette université. Quoique lui avait complètement émis l'hypothèse de ne pas faire des études de droit. Cameron elle était certaine de ce qu'elle voulait faire. Seulement pas dans l'école que son père avait choisie. « Je pense qu'Harvard me permettra de devenir indépendante, papa. » Commença-t-elle en s'approchant de lui, un sourire tendre se dessinant sur les lèvres. Elle allait le faire craquer. Il allait dire oui, il disait toujours oui. Après tout, elle était Camy, celle a qui il ne refusait jamais rien et ce depuis l'enfance. Tant qu'elle restait dans la limite du raisonnable, bien entendu. « Ne voudrais-tu pas que je le devienne ? Je pense que l'indépendance est un bon atout de nos jours, papa. C'est important, tu ne penses pas ? » L'air songeur de son père étira un peu plus le sourire qui était collé sur ses lèvres. Il réfléchissait, ce qui voulait dire qu'il n'allait pas refuser. « J'y réfléchirai... Peut-être. »


« Mie, tu viens on va faire la fête ! » L'interpellée fronça les sourcils avant de tourner le regard en direction de Lauren, Nate et Jackson. Elle avait rencontrés les deux jeunes hommes et la jeune femme un an plus tôt, lors de leur première année en fac de droit que tous avaient réussi avec brio. Depuis, ils ne cessaient de prendre leurs études pour acquis, chose que Camy était incapable de comprendre : après tout, qu'est-ce qui leur garantissait qu'ils n'allaient pas se planter cette année ? Soupirant légèrement, la jeune femme secoua négativement la tête. « Au fait, tu ne peux pas faire comme tout le monde et me surnommer Camy ? Mie, c'est... Bizarre. » Nate s'approcha d'elle, un sourire en coin, puis déposa ses mains sur les épaules de la jeune blonde en haussant les siennes. « Comme tu voudras, Mie. » Elle lui lança un regard lourd de sous-entendus qu'il soutint avant de lui prendre la main, tirant légèrement sur cette dernière. « Alors ? » Insista un peu plus Lauren, ne pouvant masquer son sourire à la fois impatient et amusé. Trépignant sur place, la jeune femme attrapa la main de Jackson et le tira en direction de la sortie de la bibliothèque. « Bon, en tout cas nous on y va ! Si tu arrives à la convaincre, Nate, ça relève du miracle ! » Cameron attendit quelques instants que ses deux amis disparaissent de sa vue avant de plonger son regard dans celui de Nate, le cœur serré. Elle se sentait stupide. Stupide de ressentir ce genre de sentiments envers quelqu'un et bon sang elle se sentait faible, à la merci de ses émotions, incapable de se contrôler. Elle qui planifiait toujours tout à l'avance, elle ne l'avait pas planifié, lui. « Tu vas me dire pourquoi tu refuses de sortir ? » Demanda le jeune homme qui se trouvait dans son dos, les mains toujours posées sur ses épaules. Il s'en rendit compte en même temps que Camy et les retira avec rapidité, comme si ça l'avait brûlé. « En dehors du fait que dans environ trois semaines nous sommes en examens ? » Nate laissa un rire discret lui échapper, puis tira sur la chaise voisine à celle de son amie afin de prendre place à ses côtés. Il l'examina longuement, si bien que Camy aurait pu rougir si elle n'avait pas un si bon contrôle sur ses émotions. « Tu crois que je n'ai pas remarqué à quel point tu étais préoccupée ces derniers jours ? » La jeune femme détourna le regard et ce dernier se posa sur son téléphone portable durant quelques secondes. Il n'avait pas tort. Ces derniers temps, elle n'avait pas cessé une seule seconde de penser à Miles qui avait quitté la demeure familiale depuis un sacré bout de temps, à présent. Sur le coup de la colère, Camy avait supprimé son numéro de portable, mais avec le recul elle avait regretté. C'était pourquoi quelques jours auparavant, alors qu'Holland avait le dos tourné, elle avait fouillé dans son téléphone afin de récupérer le numéro de son frère. Et depuis, elle ne cessait pas de douter une seule seconde. Est-ce que l'appeler était une bonne idée ? Ou devait-elle rester sur ses positions et faire comme si son frère n'existait plus ? Accepterait-il de lui parler, après qu'elle se soit rangée du côté du patriarche Appleby pour la énième fois ? Elle laissa un soupire lui échapper, puis enfouit son visage entre ses mains. « C'est juste... Je pense avoir fait une erreur. » Le visage toujours enfouit entre ses mains, elle ne pouvait voir la réaction de Nate, bien qu'elle réussisse à se l'imaginer sans le moindre mal. Un haussement de sourcil, les lèvres pincées, puis un raclement de gorge. Quelques secondes plus tard, le raclement de gorge en question se fit entendre, prouvant qu'elle connaissait la moindre de ses réactions. « Je dois rêver... La grande Cameron Elissandre Appleby se remet en question, je... Waouh, je... j'en suis déboussolé, j'en perds mon vocabulaire ! » La jeune blonde se redressa, fronça les sourcils, puis attribua une claque à Nate qui rit à nouveau avant d'attraper ses affaires, les ranger dans son sac avec rapidité, puis se lever afin de quitter la bibliothèque. « Attends, Mie ! » S'exclama-t-il, s'attirant les foudres de la bibliothécaire. Toutefois, il ne rattrapa la jeune blonde qu'une fois dehors, alors qu'elle s'apprêtait à traverser pour rejoindre le trottoir d'en face. « On t'a déjà dit que tu étais trop susceptible ? » Lui demanda-t-il en lui attrapant le bras, l'attirant à lui. Tous deux se jaugèrent durant plusieurs secondes et une nouvelle fois, Camy sentit son coeur s'emballer alors qu'elle tentait de freiner ses sentiments. Il se pencha vers elle et alors qu'enfin elle déposait les armes, qu'enfin elle arrêtait de se montrer aussi insensible, elle entendit une voix familière l'appeler, puis appeler Nate. « C'est juste Lauren, elle peut bien attendre... » Murmura ce dernier tandis que déjà, Camy reculait d'un pas, puis d'un deuxième en se pinçant les lèvres.


Cameron inspira une fois, puis expira avant de fermer les yeux, les mains tremblantes. A côté d'elle, Nate lui saisit ces dernières, refermant les siennes dessus. Une quinzaine de minutes plus tôt, la jeune blonde avait reçu un coup de téléphone de sa sœur cadette, la voix tremblante lui annonçant que leur mère avait eu un accident et se trouvait à l'hôpital. Camy qui se trouvait déjà dans la limousine de Nate, revenant d'un chic restaurant où ils avaient passé la soirée en tête-à-tête, elle avait immédiatement prévenu ce dernier qui avait insisté pour l'accompagner. Finalement, le véhicule s'arrêta face à l'hôpital dans lequel se trouvait la mère de la jeune femme qui ouvrit la porte avec une rapidité déconcertante, n'attendant nullement qu'on vienne lui ouvrir. « Tu es certaine que tu ne veux pas que je t'accompagne ? » Demanda-t-il en sortant à son tour de la voiture, alors que Cameron se tournait dans sa direction, le cœur battant la chamade. « Je t'appelle, promis. » Assura-t-elle avant de lui embrasser la joue, puis se diriger au pas de course vers l'entrée du bâtiment où elle aperçut la chevelure blonde de Phœnix qui venait visiblement d'arriver. « Camy, tu es là. » Fit simplement remarquer son aînée, toujours aussi impassible. Elle lui intima d'un geste de la tête de la suivre et la cadette se contenta de s'exécuter, tandis qu'elle lui expliquait ce qui était arrivé à leur mère : un accident alors qu'elle rentrait d'un gala. « Où est papa ? » Demanda-t-elle en arrivant dans la salle d'attende où Miles et Holland se trouvaient déjà, l'un le dos droit, l'autre assise, la tête enfouie entre les mains. « Il est en chemin, l'hôpital s'est chargé de le prévenir» Camy hocha positivement la tête, puis ne bougea plus jusqu'à l'arrivée du patriarche Appleby qui semblait tout aussi déboussolé qu'elle, voir plus. « Oh, papa... » Furent les seuls mots qu'elle réussit à prononcer, la voix pleine de sanglots, si bien qu'elle ne préféra plus rien dire durant un certain temps de peur de fondre en larmes devant sa famille.

« Je suis désolé Monsieur Appleby. » Cameron se réveilla en sursaut et resta pétrifiée, incapable de bouger le moindre muscle de son corps. Cette phrase résonnait encore et encore dans son esprit alors qu'elle tentait vainement de la chasser depuis des heures à présent. C'était impossible, ça ne pouvait pas être vrai. Elle était occupée à faire un mauvais rêve et d'une seconde à l'autre, son réveil se déclencherait et la ramènerait à la réalité. « Est-ce que ça va ? Non, je suis stupide, évidemment ça ne va pas. Tu veux que je t'apporte un verre d'eau ? » La jeune blonde se contenta de secouer négativement la tête, jetant un regard autour d'elle. Elle se trouvait dans la chambre de Nate, dans l'appartement que ses parents lui payaient le temps qu'il fasse ses études. D'un geste lent, elle posa une main sur son front, puis ferma les yeux. Elle l'entendit à peine se faufiler jusqu'au lit dans lequel elle s'était redressée en position assise. Il vint s'asseoir à ses côtés, puis l'attira à lui, chose contre laquelle elle ne lutta pas. « Mie... Je me suis rendu compte que.. Tu sais, tu... N'as pas encore pleuré la mort de ta mère. »


« Monsieur Appleby ? Votre fille vous attends en bas, vous aviez rendez-vous avec elle il y a de cela quinze minutes. » Expliqua la secrétaire du père de Cameron qui attendait sagement près de la porte d'entrée du bureau de son père, légèrement perplexe et nerveuse. Elle attendit encore cinq courtes minutes avant de voir le patriarche Appleby se diriger vers elle presque en courant et tout en lui faisant de grands yeux. Une fois à sa hauteur, il lui embrassa le front, lui attrapa la taille et la poussa avec délicatesse vers la porte de sortie qu'il lui tint. « Désolée chérie, j'étais plongé dans de la paperasse, je n'ai pas vu le temps passer. » Camy hocha positivement la tête tout en jouant nerveusement avec ses fins doigts manucurés. Elle se mordit la lèvre, puis attrapa le bras de son géniteur, le regard perdu devant elle. « Dis papa, tu te souviens de notre accord ? » L'interpellé tourna la tête dans la direction de sa fille, un sourcil haussé avant d'hocher positivement la tête. « On avait conclu qu'on te trouverait un fiancé une fois tes études à Harvard terminées. » Sentant l'excitation non dissimulée dans la voix de son père et ne voulant pas lui faire trop d'espoirs, elle s'empressa d'ajouter. « Oui, c'est exact et je... Je voulais te présenter quelqu'un qui m'est très cher papa. » Ne voyant pas immédiatement où sa fille voulait en venir, il ne répondit rien si ce n'est un vague "Mmmh.." Les mains moites, Camy s'arrêta face à son restaurant préféré, à peine à quelques minutes de marche de l'endroit où travaillait Griffith Appleby. « Papa, à l'intérieur nous attend Nate. C'est un garçon de bonne famille, tu sais ! Il vient de New-York où ses parents détiennent un cabinet d'avocats de haute renommée, peut-être en as-tu entendu parler ? Quoiqu'il en soit, il.. Je l'ai rencontré à Harvard, il a été diplômé en même temps que moi. » Enfin, la pièce sembla tomber chez Griffith Appleby qui ouvrit de grands yeux, puis lança un regard accusateur à la jeune blonde qui lui sourit tendrement, posant refermant sa main sur le bras de son père. Elle plongea son regard dans celui de ce dernier et soupira longuement. « Camy, on avait un accord. » La jeune blonde hocha positivement la tête avant de jeter un regard furtif à l'intérieur du restaurant où elle aperçut Nate assit seul à une table pour trois. Il semblait aussi nerveux qu'elle et il y avait de quoi. « Je sais papa, je sais, mais... L'accord était qu'on choisirait un fiancé après mes études et je ne t'impose pas Nate. Vois ça comme une proposition parmi tes nombreux autres choix. Dis-toi qu'avec lui, tu auras la certitude de me voir heureuse, chose dont tu ne seras jamais certain avec les autres hommes que tu souhaites me présenter. »


Le visage de Griffith Appleby s'adoucit et il soupira à son tour. Elle avait toujours eu les mots pour le faire craquer, pour qu'il dise oui alors qu'il pensait non. « C'est quoi son nom ? Que je puisse demander à Clarkson de remonter dans les antécédents de sa famille jusqu'à l'antiquité ? » Finit-il par demander alors que les yeux de Cameron s'illuminaient et qu'elle lui embrassait la joue tout en riant légèrement. Doucement, elle lui attrapa le bras, puis le tira jusqu'à l'intérieur du restaurant où on les mena à la table où se trouvait Nate. En voyant Camy et son père, le jeune homme se leva de table en un bond, puis tendit la main au patriarche de la famille Appleby. « Papa, je te présente Nathaniel St John. Nate, voici mon père. » Elle lança un sourire tendre à Nate, puis un regard lourd de sens à son père qui après quelques secondes serra la main du prétendant de sa fille. « Enchanté, Nathaniel. » Dit-il en tentant de sourire, bien que cela ressemble beaucoup plus à une grimace. Camy leva les yeux au ciel, puis prit place à table très vite suivie par son père, puis par Nate qui sembla respirer un peu mieux. « Moi de même, Monsieur Appleby. »