Rickon " Il y a une fêlure entre ce que la civilisation veut nous faire croire sur l'homme et ce que nous sommes réellement, animalement parlant."

VOTRE AVIS SUR LA VILLE DE WASHINGTON ✮ Washington est généralement connue pour ses grands monuments historiques, ses grandes avenues et ses innombrables coin de verdure mais pour Rickon c’est avant tout sa ville natale. Il y a toujours vécu, ne l’a quitté que pour quelques jours de vacances. Chaque ruelle, chaque route, le moindre recoin il les connait comme sa poche. Même s’il aimerait voir du pays, il sait qu’il ne se sentirait jamais autant chez lui qu’ici. Et puis les affaires ne marche pas trop mal, la ville est assez grande pour se fondre dans la masse. Franchement qui s’intéressait aux affaires d’un groupe de bikers venus élire domicile au fin fond de la capitale ?  VOTRE MEILLEUR ET VOTRE PIRE SOUVENIR ✮ Son meilleur souvenir ? Sans doute la dernière véritable journée passé en compagnie de sa mère, avant que celle ci ne tombe dans les abysses de son mal être, lorsqu’il avait 6 ans. Il s’en souvient encore, de cette pluie infernale qui s’abattait sur son visage sans ménagement, de ces chaussures emplie de gadoue qu’il aimait porter et de ce vieux jean troué et crado. Mais de ce qu’il se souvient encore plus, c’est ce sourire angélique. Celui là même qui incite le monde à se sentir heureux dès qu’il le croise. Sa mère avait ce don, rendre tout meilleur, apaisant, délicat. Cette journée n’avait rien de différente des autres, c’était juste la dernière fois qu’elle lui payait cette glace à la vanille qu’il affectionnait tant, la dernière fois qu’elle le prenait dans ses bras et le faisait tournoyer dans les airs, la dernière fois qu’elle lui murmurait qu’il était né pour accomplir de grandes choses. Ce jour là il s’endormi, le sourire aux lèvres en fermant les yeux sur une image faussée d’un monde que sa mère avait tenté de lui inculquer. Ce mirage allait disparaitre avec elle, emportant tout sur son passage, y comprit l’espoir qu’un jour tout s’arrange.
Pour ce qui est du pire souvenir Rickon vous répondrait certainement tous les jours qui suivirent cette agréable journée. Mais s’il ne devait en choisir qu’un seul, c’est peut être celui où on l’arracha des mains de sa mère. Celui où, complètement délirante elle n’arrêtait pas de répéter qu’il allait revenir pour se venger... Qu’il fallait mettre en sécurité son fils. Rickon totalement apeuré se débattait tant bien que mal pour protéger ce qui lui était le plus cher. Peine perdu... Pendant des jours il n’eu le droit de l’approcher, jusqu’à ce qu’un prétendu ami de sa mère le prenne sous son aile et l’initie à son gang de motard. Ce jour là, il ressentie cette sensation terrible qui lui serrait le coeur lorsqu’il monta pour la première fois à l’arrière de la moto, enserrant ces petites mains autour du gros monsieur à barbe. Cette sensation de n’être finalement personne. Rejeté et abandonné de tous. Il n’avait plus de père, il n’avait plus de mère, il découvrait que la vie était une véritable garce.
JUSQU'OU SERIEZ VOUS PRÊT A ALLER POUR SAUVER UNE VIE ✮ Rickon n’est pas le genre de gars à vouloir sauver des vies à tout va. Chacun sa merde comme il aime le dire. Bien que si quelqu’un venait à s’en prendre à une pauvre âme innocente par sur qu’il resterait, les bras croisés, à regarder le massacre se dérouler sous ses yeux. Mais si la vie d’un membre de « sa famille » se trouve être en danger, nul doute qu’il y mettra corps et âme pour la sauver. Cette famille de substitution c’est tout pour lui. Elle disparait, il crève avec.  Quitte à se voir disparaitre, tant que celle ci continue de vivre, peu importe.  AVEZ-VOUS DEJA PERDU VOS MOYENS AU COURS D'UNE INTERVENTION ou AVEZ VOUS DÉJÀ ÉTÉ IMPLIQUE DANS UNE HISTOIRE AVEC LA POLICE ✮ La police, il en connait un sacré rayon. Déjà adolescent il y passait le plus clair de son temps. Bien entendu ce n’était jamais de grosses conneries. Mais assez pour emmerder les forces de l’ordre. Disons qu’il était assez doué pour voler, dealer et tout ce qui va avec la panoplie du parfait petit délinquant de ville. Sa famille d’adoption avait beau imposer certaines règles,  il n’en était pas moins qu’ils en riaient chaque fois que Rickon les appelaient pour le sortir de là. Adulte il s’est assagi, en apparence du moins car il n’hésiterait pas à retourner là bas histoire de leur rire au nez ne serait-ce que quelques secondes ! LA PIRE CHOSE QUE POURRAIT FAIRE OU ETRE VOTRE VOISIN ✮ Un voisin qui n’a pas les même gouts musicaux, un voisin qui a une vie trop stricte et trop rangée, un voisin qui l’espionne, un voisin qui n’aime pas un bon vieux whisky, un voisin flic, un voisin emmerdeur, un voisin égoïste, un voisin tueur... Y’a tellement de chose que Rickon n’aimerait pas que son voisin soit. Pour ainsi dire, il n’aime pas tout court le fait de posséder un voisin. Ca l’emmerde clairement ! Alors si jamais ce dernier se contente d’un peu trop l’observer du coin de l’oeil, Rickon n’hésitera pas à lui lever son majeure bien à la gueule. Histoire de lui faire comprendre qu’il vaut mieux pas trop le chercher. 20 CHOSES A SAVOIR SUR VOUS ✮ Rickon est quelqu’un de difficile à cerner. Il s’emporte facilement et est imprévisible autant dans les actions qu’il effectue que dans ce qu’il dit. ✮ Lorsque la bande de Bikers le prit sous son aile, Rickon eu du mal à s’intégrer. Ce n’était qu’un gamin totalement paumé et apeuré. Mais très vite il comprit que cette famille était désormais la sienne, et même s’il ne montre que très peu ses sentiments, il n’en est pas moins que pour elle, il ferait tout. ✮ Rickon n’hésitera pas à dire ce qu’il pense à qui veut l’entendre. Il a l’insulte assez facile et sait être sans coeur quand le moment se présente. ✮ Malgré la présence de sa famille d’adoption, Rickon a toujours du se gérer seul. Apprendre la vie, savoir se débrouiller seul, livré à lui même dans ce monde de brute. Il ne s’en est pas trop mal tiré, même si il n’a pas souvenir d’avoir été un jour un gosse heureux. ✮ C’est quelqu’un d’indépendant et d’indomptable. La société l’effraie au plus haut point lorsqu’il doit rencontrer de nouvelles personnes. Alors il aime se la jouer solitaire. Ca l’apaise. ✮ Rickon est un dur au coeur tendre. Il aime se donner une image de mauvais garçon pour la simple et bonne raison que c'est plus facile d'agir ainsi que de prôner la charité à chacun. ✮ Il aime le café noir et sa clope par dessus tout. Ne vous imaginez pas qu’il prendra un autre petit dej que celui ci. ✮ Il admet que Gil’ est à même de prendre les décisions seul et qu’il fait un meilleur dirigeant que lui. Il ne se sent pas capable de gérer ça tout seul. Il reste néanmoins dans son ombre, prêt à l’épauler et le soutenir quoi qu’il décide. ✮ Sa passion : tout ce qui touche de prêt ou de loin à un moteur. Il répare, fabrique, améliore. Bref dans le domaine de la mécanique, Rickon est plutôt habile de ses mains. ✮ Personne n’est au courant que sa mère est internée à l’hôpital psychiatrique. Pas même Gil’. Peut être qu’un jour il essaiera de se dévoiler un peu plus. Peut être. ✮ Son rêve ultime ? Passer à nouveau une journée en compagnie de sa mère comme lorsqu’il était gosse. Pouvoir enfin lui raconter qu’il y est. Juste une fois. ✮ Rickon ne sait rien de son père... Juste qu’il l’a abandonné lorsqu’il n’avait que 5 mois. Sa mère ne lui a jamais parlé de lui. Aujourd’hui il aimerait le rencontrer, juste pour lui foutre la raclée de sa vie. ✮ Il possède une cicatrice sur la longueur du dos depuis son enfance. Il ne sait pas d'où elle vient mais chaque fois qu'il l'aperçoit dans le miroir, il sait qu'elle renferme une terrible histoire. ✮ Rickon a une sainte horreur de l'intégrité. Toute ces conformités pour entrer dans la société ne l'ont jamais attiré. ✮ Quoi qu'on dise de lui, il aime sa vie. Elle est peut être loin d'être parfaite mais elle vaut la peine d'être vécue. C'est du moins ce qu'il tente de se répéter chaque matin. ✮ Il aime par dessus tout faire de la moto la nuit. Voir défiler ces innombrables lumières sous ses yeux, sentir la fraicheur de l’obscurité s’abattre sur son visage, c’est comme contempler un spectacle sans fin. ✮ Le secret qu’il détient l’enferme dans une culpabilité qui le ronge jusqu’à l’os. Il espère un jour pouvoir ce sortir de ce merdier dans lequel il s’est fourré, mais les conséquences risques d’être tout aussi désastreuses. ✮ Il possède un chat noir prénommé Poppy. Juste parce que ca fait râler les gens superstitieux et qu’il aime ça. ✮ Il aime la musique Rock et le bon Whisky. Dès qu’il travail, il ne peut s’empêcher d’avoir ces deux choses prêt de lui. ✮ Parfois il repense à cette fille qu’il a connu étant gosse. Elle le captivait tellement... Aujourd’hui, il cultive ce souvenir du mieux qu’il le peut. Juste pour ne pas oublier ce visage qu’il affectionnait tant.

Puis ils étaient arrivés. Ils étaient au nombre de six. Ils étaient grands, ils étaient forts. Vêtus entièrement de noir et de cuir. Certain avait une barbe immense, d’autres possédaient un nombre incommensurable de tatouages, tous à l’effigie d’une Amérique qu’ils voulaient libre. Parmi la foule ils s’étaient frayés un chemin, sans difficulté, jusqu’à Rickon. « Petit, tu vas venir avec nous. C’est ta mère qui nous a prévenu. » A vrai dire, Rickon ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait. Il n’avait encore jamais rencontré ces personnes. Néanmoins, si pour la majorité de la population, ces gars là n’inspiraient pas confiance, Rickon lui s’accrocha à eux comme à une bouée de sauvetage. Il s’était levé du sol glacé, sans un mot, et avait tendu ses petites mains vers l’homme qui lui avait adressé la parole. Une fois dans ses bras, il avait placé sa tête dans le creux de son cou, reniflant alors des odeurs d’huile de moteur, d’essence, de bière, et de tabac. Il aurait pu détesté mais non. Dans un sens ça l’apaisait. L’homme avait alors signé un vieux bout de paperasse et tous étaient ressortis de l’hôpital aussi vite qu’ils étaient arrivés. Dehors, six grosses bécanes attendaient chacun d’eux. Rickon lui se retrouva entre le guidon et l’homme qui s’était adressé à lui. Pour la première fois de sa vie, il avait découvert des sensations qui ne le quitteraient plus. Cette sensation de liberté, de solitude, d’espoir aussi. Là sous ses pieds, le bitume ne cessait de défiler à vive allure. Au dessus de sa tête, il pouvait contempler le vol des oiseaux. Il se compara alors à eux. A la différence prêt que lui n’avait plus de famille. Et puis, dans les bras musclés et rassurants de l’homme à barbe, il s’endormie. Sa nouvelle vie pouvait désormais commencée...

Très vite il avait prit ses repaires. La bande de Bikers qui l’avait recueilli, ne voyait en lui qu’un gamin paumé. Pourtant, ils lui apprenaient ce qu’était la vie. La vraie vie. Au diable les respects de la loi, les codes pour vivre sereinement en société et tout le bazars qui va avec. Rickon aimait ça. Il aimait se sentir vivant, évoluant parmi les gros bonhommes en manteau de cuir. Certains lui transmettaient ce qu’ils savaient, et lui apprenait vite. Plus que tout, il aimait la mécanique. Et à l’âge de 13 ans il savait déjà démonter et remonter seul une moto. Il n’avait peut être plus de parent mais il avait trouvé en ces Bikers une famille. Et pour elle il aurait tout fait...

Sa mère était toujours internée à l’hôpital psychiatrique du centre ville. On ne l’avait pas encore autorisé à la voir, par peur que cela interagirait avec son  « état bancal», mais on lui avait promit que lorsqu’il aurait la majorité, autrement dit 21 ans, il pourrait se pointer et lui rendre visite. Pures conneries, Rickon le savait, malheureusement il n’avait pas les moyens pour contrer ce fait. A moins qu’il ne se prenne par la main et entre en effraction à l’hôpital. A peine l’idée l’effleura-t-il que la nuit suivante il se retrouva au poste de police le plus proche... Et ce ne fut que la première d’une longue série qui suivie. Bien entendu certain de la bande le reprenait, d’autre ne faisait que rire fasse à ses écart de conduite. Et plus il grandissait, plus ça empirait, évoluant dans ce monde totalement en marge avec la société.

Et puis il arriva. Ce blondinet de huit ans, totalement apeuré, portant à bout de bras sa petite soeur à peine plus âgée qu’un nourrisson. C’était l’oncle de l’ado qui l’avait ramené ici. Apparemment sa famille s’était faite tuée sous leurs yeux et désormais il ferait partie du gang. C’était peu dire, les deux gosses étaient considérés comme des enfants de roi chez les Bikers. Si au début Rickon se tenait à l’écart de ce gars beaucoup plus jeune que lui, très vite il se rapprocha de lui, lui montrant ce qu’on lui avait apprit quelques années plus tôt ici même et apprenant à le connaitre à sa manière. Gilliam qu’il s’appelait. Ils n’avaient peut être rien en commun, mais Rickon retrouvait en lui celui qu’il fut précédemment. Et puis tout deux devinrent vite inséparable. Réalisant les pires 400 coups que deux ados pouvaient faire. Bien que Rickon était âgé de sept ans de plus que Gil’, il ne lâchait pas d’une semelle l’ado. Il l’aimait tellement ce mioche qu’il ne put s’empêcher de lui offrir sur un plateau sa vengeance. Et qu’elle vengeance. A peine un nom inscrit sur un bout de papier froissé, qu’ils se retrouvaient devant cette baraque à enflammer. Rickon n’avait pas essayé de l’arrêter, il n’avait même pas tenter de le raisonné. Parce que si tous ceux qui avaient enfermé sa mère entre quatre mur s’étaient retrouvés regroupé dans cette maison, il y aurait lui même mit le feu. Alors il regarda son ami faire. Prendre ce foutu briquet et le lancer avant d’apercevoir, à la lueur de la nuit, les premières flammes. Sur le coup elles avaient été réconfortantes, anesthésiantes, rassurantes. Rickon se sentait soulagé d’enfin apercevoir une justice dans ce monde. Ce n’était peut être pas la sienne, mais c’était déjà suffisant. Tout deux étaient alors remontés sur leur bécane et ils avaient filé à l’autre bout de la ville. Le lendemain ils apprirent la mort du type.

De cette nuit là, Rickon s’était rendu compte que Gil’ était devenu un adulte. Un de ceux qui sont fait pour diriger. Ordonner. Décider. Il était fort le blondinet, plus qu’il ne le pensait. Rickon n’avait cessé de lui inculquer les règles de vie que les anciens lui avaient transmis. Le façonnant à l’image qu’il se faisait de la liberté. Ca avait marché plus que de raison. Depuis ce jour, Rickon s’employait à le suivre. Telle une ombre. Un conseillé. Il l’aidait dans ses choix et avait totalement confiance en lui. D’ailleurs le garage que Gil’ avait ouvert, le Sons Of Anarchy, marchait plutôt pas mal attestant de la volonté du Biker.
Cependant, il fut une chose qu’il avait oublié de lui apprendre. La douleur quand celle ci vous frappe en plein coeur. Parce que cette nuit là, à l’annonce de la mort de sa fiancée et de son bébé encore dans le ventre d’Hannah, Rickon n’aurait en rien aimé se retrouver face à Gil’. Le chagrin qui s’empara de son ami se répercuta d’un membre du gang à un autre. Tous ressentait la peine qui l’affligeait. Tous voulait la mort du pauvre type qui avait osé lui vendre une dose de trop. Alors Rickon avait simplement forcé Gilliam à plonger son regard dans le sien. Il lui avait promis qu’il recherchait ce type, quoi que cela lui en coute, qu’il lui ramènerait sa tête fraichement décapité. Ce dont Rickon était loin de se douter à ce moment là, c’était que cet enfoiré de type, c’était lui... Il avait simplement voulu arrondir ses fins de mois pour avoir de quoi payer les meilleurs soins apportés à sa mère. Il ne se doutait pas que quelque sachets de drogues vendus à des camés du coin lui mettrait la mort d’Hannah sur la conscience... A ce jour il cherche encore un moyen de fuir la culpabilité qui le ronge de l’intérieur, ne laissant plus qu’un fantôme errer au sein des Bikers... Il redoute encore le jour où il annoncera la nouvelle à Gil’, mais il sait que cela viendra bien assez vite. Il n’aura alors plus qu’à prier pour que les coups de son ami se fasse le moins fort possible, si encore il ne le tue pas d’une balle avant ça...