Δ SKY IS THE LIMIT (phoenix)

❝  life begins at the end of your comfort zone. ❞ Âgée d'une quinzaines d'années, la jeune fille se regarde dans le miroir de sa coiffeuse. Cela fait une bonne dizaine de minutes qu'elle coiffe sa longue chevelure brune, perdue dans ses pensées ... Son cerveau gambade ailleurs, emprisonné dans le passé il est difficile de savoir si elle pourra un jour rejoindre le monde d'aujourd'hui. On ne sait pas vraiment ce qui lui est arrivé, on ne le sait pas mais on sent que ça l'a changé parce que la voilà le regard vide et le visage sans expression, et qu'il ne faut pas être expert pour comprendre ça. « PHOENIX ! » la voix de sa mère résonne dans le couloir. Le ton de sa voix laisse entendre à quel point elle est en colère parce que ça doit être la troisième fois qu'elle l'appelle, mais pourtant la jeune femme ne bouge pas d'un poil. Elle à arrêté de ce coiffer, elle est restée figée cette fois jusqu'à ce que sa mère entre dans la chambre, rouge d'avoir crié son nom plusieurs fois « Quand je vous appelle jeune fille j'aimerais beaucoup que - » Madame Appleby ne continuera jamais sa phrase. Voir sa fille ainsi vient de lui faire perdre tout le fil de ses pensées, parce que ce n'est pas la première fois qu'elle agit ainsi et ce n'est surement pas la dernière elle le sait. Sa si belle petite fille, son rayon ... Il ne brille plus, et ne brillera peut être plus jamais ... La première fois que ce genre de chose est arrivé c'était lorsque Phoenix avait une dizaine d'année, la crise c'était passée différemment, elle avait crié dans toute la maison, avant lancé les objets partout en les cassant, et c'était mise à se tirer les cheveux avant de se taper la tête contre les murs et d'arracher ses propres vêtements. Au final il était impossible de choisir qu'elle forme de crise elle "préférait" parce qu'il était atroce de la voir ce faire autant de mal, de ce taper, de ce griffer, de vouloir s'affliger les pires souffrances au monde. Mais il n'était cependant pas plus aisé de la voir fixer ainsi, son image dans un miroir qui renvoyait un reflet fantomatique de sa si jolie petite fille, on à l'impression qu'elle ne respire plus, qu'elle vient de partir définitivement et pourtant non elle est encore là. Madame Appleby n'en peux plus de tout ça, elle ce laisse glisser le long du mur, bien trop consciente que si ce mur n'était pas là, elle serait déjà tombée bien trop fort par terre, elle n'a pas la force d'appeler à l'aide, elle n'a pas la force de crier pour faire comprendre ce qui ce passe, non elle n'a aucune force, nul part, parce que c'est impossible pour une mère de parler dans ses moments là, parce que même si elle sait qu'elle le devrait, elle ne le pourra pas, même en y mettant toute sa volonté, et c'est comme ça. Cependant ne la voyant pas revenir, la nourrice c'est précipitée dans la chambre, peut être que son instinct lui à soufflé l'attitude qu'elle devait avoir, elle ne le sait pas vraiment, mais elle est arrivée en trombe dans la pièce, téléphone en main, prête à composer un numéro qu'elle connaît par cœur a présent .... Commençant un flot de paroles, elle récite un texte qu'elle connaît à la perfection, commence à toucher la jeune femme à la peau si pâle et froide à présent. Et pendant ce temps, des sanglots ce font entendre dans le fond de la pièce ... FLASH INFO : Après avoir passé plus de deux mois retenue par ses ravisseurs la jeune enfant âgée de six ans, Phoenix Appleby a enfin été libéré. Le FBI n'a pas voulu nous révélé les détails de l'enquête si ce n'est qu'elle se trouve a présent à côté de ses parents et qu'elle devra surement avoir un suivit psychologique. « Et comment vous êtes vous sentit Phoenix ? » La pièce est immaculée, elle n'a jamais compris le concept d'avoir une pièce aussi livide pour ce genre de métier, ça n'a rien d'encourageant bien au contraire. Ce n'est pas la première fois qu'elle est dans ce bureau, à vrai dire cela fait sept bonnes années qu'elle le fréquente. A un tel point qu'elle sait parfaitement à quel moment sonnera la petite sonnette indiquant la fin de la session, elle sait que la troisième latte du plancher à partant de la droite devant la fenêtre grince, elle sait aussi que le volet de la pièce d’à côté tape trois fois avant qu'on ne finisse par le fermer. Mais là elle n'a pas son esprit qui vagabonde, qui s'en va pour se réfugier et ne pas parler. Elle regarde cette homme qui doit avoir quarante ans, il n'a pas une seule ride et est plutôt charmant pour un homme de son âge, ses cheveux noirs sont parsemés de mèches poivrés que l'on pourrait prendre comme un signe de vieillesse et qu'elle à toujours considéré comme un signe de sagesse. Ce type c'est le mec qui connaît toute son histoire, le seul en dehors de ses parents, le seul à qui donc elle peux confier ses pensés sans avoir peur de blesser qui que ce soit ... Installée dans le fauteuil, elle à croisé ses jambes laissant le côté rêche du jean lui brûler l'entre jambe, tandis qu'elle masse un poignet endoloris par le passé. « Seule. . . . . . Torturée. » Elle n'en dira pas plus et lui non plus, il souhaite qu'elle soit honnête avec lui et sincèrement c'est ce qu'elle fait. Parce qu'elle veux guérir, parce qu'elle veux comprendre le pourquoi du comment de ce qui se trouve à l'intérieur d'elle, et qu'elle n'est pas naïve : il lui sera toujours d'une grande aide. Cependant par son ton il a comprit qu'elle ne lui dirait pas plus, parce qu'elle ne ce sentait pas capable de dire plus de choses sans même défaillir. En fin de compte elle n'a pas toujours tout raconté, pour ce protéger mais plus qu'autre chose pour protéger les autres. « Pourquoi du blond ? » Cette réflexion la fait sourire, passant une main dans sa chevelure blonde elle finit pas répondre. « Je ne veux plus m'attarder dans le passé, tout ce que je veux c'est le présent, et si pour cela je dois faire des changements, je le ferais. Mes cheveux bruns c'était la Phoenix d'avant ... » Elle le sait bien que ce ne sera pas facile tout les jours, bien loin de là. Pourtant elle sait qu'elle à fondamentalement raison, parce que d'un côté se laver de tout ses sentiments et ses ressentiments, ça vient avec le temps, avec l'acceptation et le changement. On lui à dit que c'était un progrès considérable qu'elle pense comme ça, même si elle n'a pas compris pourquoi encore, mais on l'a laissé rentrer chez elle, retrouver ses repères. Mais dans le temps elle à fini par trouver ses repères là bas, et ici en fait et ça ne la perturbe plus. On lui à donné un nouveau traitement qu'elle a promis de tenir à la lettre, mais lorsqu'elle promet on ne sait jamais combien de temps ça va durer. Persuadés d'avoir du vécu, chacun de nous pense posséder le monopole de la souffrance. On aborde fièrement nos cicatrices et on aime à rappeler à quel point nos vies sont tristes et cruelles. On est le nombril du monde et tous prétendent avoir grandi à l'ombre du bonheur. On se fait notre ciné. Dans le vacarme de nos plaintes, y a tant de gens qu'on entend même plus pleurer.

❝  Let's fly way up to the clouds away from the maddening crowds ❞ « Comment elle va ? » la jeune femme avait prit le premier avion pour Washington, bien sûr son supérieur avait un instant hésité a la laisser faire mais la situation était bien trop compliquée pour qu'il l'empêche de venir. Phoenix avait à présent une vie bien différente de celle qu'elle avait eu les dernières années. Elle avait découvert qu'Aidan la trompait, une déchirure pour la Appleby qui avait eu du mal à trouver sur cette terre un homme a aimer, il avait tenté de la reconquérir en lui disant qu'il ne savait pas ce qui lui était arrivé, qu'il l'aimait et que cela ne se reproduirait plus mais cela n'avait rien changé. Elle avait demandé le divorce quelques jours plus tard, tandis que son père et son beau père avaient tenté de la raisonner. Habituée à placer son géniteur en tant que héros de sa vie, elle avait eu du mal à lui cacher que l'aîné des Jones l'avait trompé, un soir elle avait craqué et lui avait raconté comment elle était rentrée d'une ronde et avait découvert son futur ex-mari en train d'embrasser les parties intimes d'une brune relativement vulgaire. Il l'avait prit dans ses bras tandis qu'elle avait pleuré plus que de raison, et le lendemain les papiers du divorce étaient signés, et elle n'entendit plus jamais parlé des Jones. Elle avait quelques temps après accepté une mission sous couverture à New York qui c'était relativement bien passé, on avait eu peur que malgré ses capacités elle ne soit pas la plus qualifiée pour ce genre de travail au vu de l'influence de sa famille dans le pays. Seulement après avoir opté pour le bon maquillage et la bonne couleur de cheveux, elle avait relevé le défis avec brio. C'était en pleine mission, injoignable qu'elle avait appris dans un journal que sa mère avait eu un accident de voiture après avoir ingéré trop d'alcool. Elle avait attaché ses cheveux sous une casquette et était passé par une porte cachée de l'hôpital afin de ne pas attiré l'attention de ses vautours de paparazzis qui rodaient là. A peine était-elle arrivée dans le couloir réservé pour sa mère qu'elle était tombée sur Miles, il l'avait serrée contre lui en la voyant puisque ça faisait plus de deux mois maintenant qu'il n'avait pas eu de ses nouvelles « Griffith est avec les médecins» elle ne nota pas tout de suite que son frère venait d'utiliser le prénom de leur père, ce qui était peu commun. Elle resserra son étreinte avant d'entendre des pas derrière eux et de ce détacher, elle tomba rapidement sur ses soeurs qui la prirent à leur tour dans ses bras. Elle ce rappela alors du temps qu'il lui avait fallut pour qu'elle accepte un quelconque contact avec eux. Cela avait pris plus de deux ans avec Miles pour qu'il puisse ne serait-ce que lui prendre la main sans qu'elle ne se mette à trembler ou bien à crier, tandis que pour les filles cela avait été un peu moins long. « Tu à eu des nouvelles ?» demanda Holland à leur frère, et celui-ci lui indiqua que non. Phoenix ne c'était pas toujours bien entendu avec sa mère, en effet après l'enlèvement Gabrielle avait eu beaucoup de mal à comprendre sa fille et a savoir quel façon d'agir elle devait avoir avec elle, bien sûr avant cela elles étaient très proches, après tout il s'agissait de son premier bébé de sa première fille. Elle avait eu si peur tout le long de sa grossesse que quelque chose ce passe mal, et quand Phoenix était enfin arrivée elle n'avait pas eu envie que quiconque ne la lui prenne des bras, elle était devenue son petit trésor. Alors quand au lendemain d'une journée caritative elle était rentrée chez elle pour découvrir le mot laissé par les ravisseurs de son enfant, son monde c'était écroulé. Elle n'avait plus mangé ni dormit, ne cessant d'imaginer le calvaire que son enfant avait bien pu vivre, ce tenant responsable de cet enlèvement et résistant contre la pulsion meurtrière qu'elle pouvait avoir à l'égard de n'importe lequel de ses suspects. Lorsque son mari était apparu, plusieurs mois plus tard, une silhouette recroquevillée contre son torse elle avait sentit tout force dans son corps la quitter, sa fille était enfin là. Malheureusement Phoenix n'était plus celle qu'elle avait connu et quand elle tenta de la prendre dans ses bras, cette dernière s'agrippa fermement au cou de son père. A partir de cet instant là, la communication entre les deux c'était totalement brisée et Phoenix n'avait jamais trouvé le moyen de renouer avec sa mère. Elle avait passé des années entières à travailler sur elle même afin d'avoir une attitude peut être plus adéquat avec celle qui lui avait donné la vie, mais n'avait jamais vraiment réussit et avait accueillit l'arrivée de ses petites soeur avec bonheur, car elles pouvaient apporter à Gabrielle ce qu'elle n'avait jamais pu lui apporter. Cependant avec le temps elles étaient devenues plus intimes, bien sûr cela n'était surement pas la relation mère-fille qu'avait attendu sa mère, mais les choses allaient mieux. Elle avait laissé Gabrielle gérer les préparations de son mariage car elle savait que cela lui ferait plaisir, et la voir sourire lui avait fait du bien. On ne pouvait pas dire qu'elle n'aimait pas sa mère, c'était tout le contraire elle l'aimait c'était une évidence, mais c'était une relation presque perdue d'avance car pendant plusieurs années elle n'avait accepté personne d'autre dans sa vie que son père. Elle inspira avec difficulté et indiqua à son frère et à ses soeurs qu'elle allait rejoindre leur père, et c'est ce qu'elle fit elle salua quelques gardes du corps qui se trouvaient là et notamment ceux qui s'occupaient de Cameron et Holland, enfin elle le vit. Il avait la tête posé contre le mur et les yeux clos, il portait un survêtement et un polo et avait les mains qui tremblaient. C'était sa femme qui se trouvait là entre la vie et la mort, celle qui partageait sa vie depuis tant d'années, celle qui faisait battre son coeur. « Papa ...» s'exclame t-elle à mi-voix. Quand il l'entend il se redresse et ouvre automatiquement les yeux avant de poser son regard sur elle. En la voyant il semble soulagé, car elle ne lui a pas donné de nouvelles depuis plusieurs mois dans le cadre de sa mission et même avec son statut il n'avait pas eu de moyens d'avoir de ses nouvelles, il ce décolle du mur avant de venir la serrer contre lui. Elle ce retrouve rapidement la tête écrasée contre son torse tandis qu'elle passe ses bras autour de lui comme elle avait l'habitude de le faire quand elle était enfant après chacun de ses cauchemars. Si elle n'a pas craqué auparavant, pas une seule fois, ce tenir là dans les  bras de son père soulève un poids dans son coeur qu'elle ne soupçonnait pas. « Tu vas bien!» il semble libéré d'une peur, elle savait à quel point c'était difficile pour lui de la savoir loin, il lui avait fait le reproche de choisir ce métier pour le maltraiter. Malgré les années il ce sentait toujours coupable de ce qu'elle avait vécu étant enfant, et pensait toujours qu'elle devait le punir pour cela quand il était son seul point d'ancrage. Beaucoup avait du mal à comprendre pourquoi elle aussi engagé dans la cause de son père, mais c'était pourtant évident à ses yeux, il avait été celui qui l'avait aidée a aller mieux, il était son héros. Elle tente de relâcher l'étreinte avec une certaine difficulté il ne semble pas pouvoir la lâcher, cependant elle y arrive et l'invite à venir s'asseoir dans les fauteuils mis à disposition « Que c'est il passé ?» avec difficulté il lui raconte tout, le gala auquel ils devaient assister tout les deux, c'était prévu depuis des mois mais il lui avait fait faux bond à la dernière minute cloué par un mal de tête insupportable. Ils c'étaient longuement disputer au téléphone avant qu'elle ne raccroche, il avait tenté à multiples reprises de la joindre mais elle ne lui avait jamais répondu. Il c'était endormit peu de temps après grâce aux cachets qu'on lui avait prescrit et avait été réveillé par un coup de téléphone lui indiquant qu'il devait se rendre à l'hôpital le plus rapidement possible. La limousine de Gabrielle avait été emboutie par le 4x4 d'un chauffard qui avait plus d'alcool que de sang dans son organisme. Elle avait prit sa main car il commençait à ne plus réussir à contenir ses larmes. Si il y'avait bien un couple qui lui faisait croire à l'amour c'était ses parents, elle n'était pas ce genre de personne à croire en l'amour et encore moins depuis la trahison d'Aidan, mais regarder Gabrielle et Griffith lui faisait parfois espérer qu'elle pourrait un jour trouver un amour semblable. Car si l'histoire voulait que leur mariage est été arrangé par leur famille comme dans la plupart des familles dîtes de la haute société, ses parents avaient eu la chance de tomber amoureux. Elle tenta un instant de trouver des mots qui pourraient le réconforter, mais malheureusement aucun ne lui vinrent à l'esprit, elle n'était pas la plus a l'aise avec ce genre de choses c'était un fait. Elle osa espèrer que sa présence suffirait il allait continuer de lui parler quand un médecin entra dans la petite salle, son père ce leva presque automatiquement pour ce jeter sur lui tandis que Miles, Cameron et Holland venaient de les rejoindre. « Comment va t-elle ?» il n'avait plus le même ton que quelques secondes auparavant, il était redevenu l'homme à qui l'on donne ce qu'il veux. Phoenix les rejoignit, elle croisa le regard de son frère et secoua la tête. Elle n'était pas idiote ni même née de la dernière plus, et il n'était pas naïf. Elle était lucide et si la vérité ne l'avait pas encore complètement frappé, elle avait été la première a déchiffrer de manière exacte les traits tirés du médecin qui ne représentaient pas seulement la fatigue. « Je suis désolé Monsieur Appleby.» si elle entendit tout ce que le médecin expliqua, le temps sembla pourtant s'arrêter pendant un instant laissant a chacun des membres de la famille assimiler à leur façon ce que venait d'énoncer cet homme qu'ils ne connaissaient pas. C'est à cet instant que Phoenix croisa le regard de sa tante, Isobel, qui tenait en ses mains plusieurs cafés. Il ne lui fallut pas longtemps non plus pour comprendre ce qui était en train de ce passer, et c'est à ce moment là que Phoenix ressentit en elle quelque chose qu'elle ne connaissait pas encore et qu'elle ne soupçonnait pas. Elle ce sentait vide, elle ce sentait seule à nouveau. Elle venait de perdre sa mère ...