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 Only god forgives + Eileen

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Only god forgives  + Eileen Vide
MessageSujet: Only god forgives + Eileen   Only god forgives  + Eileen EmptyJeu 26 Juin - 21:41



Only god forgives
ft. Eileen & Gilliam



L'homme au cigare le toisait avec une certaine méfiance, même sa poignée de main était flasque et molle, Gilliam n'aimait pas ça, on lui avait toujours dit que la poigne d'un homme était la matérialisation de sa loyauté. Le vieux qui se trouvait face à lui tirait avec conviction sur son cigare et Gilliam observait les cendres qui chutaient lentement contre le sol, Gil', lui, mastiquait une paille histoire de ne pas reprendre de clope, jugeant qu'il avait déjà bien assez fumé. Les deux gorilles qui entouraient l'homme portaient de larges lunettes teintés noirs, les bras croisés sur leurs propres torses respectifs, le visage fermé. Monsieur O'Neil n'était pas n'importe qui, il se trouvait être un homme d'affaire bien pensant, révolutionnaire pour l'opinion publique, grand donneur aux œuvres caritatives et plutôt proche de certains maires pourris jusqu'à la moelle. Gilliam savait, lui, que sous cette facette de vieux bons, O'Neil donnait son argent pour des causes moins caritatives, c'était ça la réalité de Gilliam, celle du monde d'en bas, la véritable facette de l'univers qui ne fonctionnait que par le sang et l'argent, l'argent menait au pouvoir et le sang menait à la sécurité. L'espèce humaine était une hypocrisie sur patte. Le vieux déposa son cigare dans le large cendrier et de ses mains vieilles, salies et tremblantes il servit deux verres de whisky. Gilliam retenait sa respiration, il se sentait oppressé malgré le vent froid que lui procurait le ciel de Washington, ils étaient installés sur le toit, ce dernier leur était entièrement réservé, suffisait d'allonger un peu l'argent pour avoir ce qu'on voulait dans la vie. Le problème avec le genre d'homme comme O'Neil c'était qu'on ne pouvait pas lui faire confiance, qu'il ne soutenait aucune cause, n'avait aucun idéaux, il voulait seulement du pouvoir, plus de pouvoir, donc plus d'argent et cela expliquait la présence de Gilliam à cet endroit. Le blond attrapa le verre d'alcool qu'il porta à ses lèvres, humant l'odeur de l'alcool, profitant de l'instant où ce liquide froid et piquant lui lavait la gorge. Il passa sa main à l'intérieur de son vaste blouson de cuir sur lequel était inscrit le nom de son club et en sortait son paquet de clope.

Pendant un instant, Gil' cru décelé une once de panique sur le visage des gorilles et ce constat le faisait sourire en coin. Il reposa le petit verre, la douce mélodie du verre cognant contre le verre de la table le ramenait doucement dans cette réalité. Il tira une clope de son paquet avec ses dents et tendit ce dernier en direction du vieil homme qui refusa d'un signe de tête, Gil haussait ses épaules et rangea la petite boite à cancer dans sa poche. Certaines mèches blondes se balançaient sous ses yeux., il les balaya d'un revers de main puis attrapa son briquet et enfin le petit bruit mécanique de Zippo coupait ce silence tendu qui s'était installée. Gilliam le replaça à l'intérieur de sa poche puis tira longuement sur le tube cancérigène. La nicotine le calmait, l'apaisait et l'aider à tenir le coup. Clope toujours au bec, il se pencha légèrement en avant, ses longues mèches blondes dansaient doucement au-dessus de ses sourcils. «-Le problème c'est que vous vendez des armes aux russes et que les russes essayent de me baiser sur mon propre territoire, ils vendent leurs drogues, or...les Sons sont contre ça. » Gil', l'avait dit, il faisait face à l'homme avec tout le charisme qui lui était donné d'avoir, il tira longuement sur sa clope assez longuement pour qu'une longue traînée de cendre ne vienne s'écraser sur la table. Le vieux ne le quittait pas du regard, il fit simplement signe à l'un de ses gorilles de lui apporter un dossier. Dossier que O'Neil fit glisser discrètement sur la table. Gil' s'était légèrement penché et toujours la clope presque terminé au bec, il ouvrit le dossier. Le biker observait les photographies, deux hommes, un camion poids lourd. «-Ces messieurs doivent disparaître, en contrepartie je ne vendrais plus d'armes aux russes. Parole » Mon cul, pensait tout bas Gilliam. Il soupira, écrasant le mégot dans le cendrier face à lui, puis il glissa le dossier à l'intérieur de sa veste. Il en avait assez, assez pour gagner un peu d'argent, sauver le club, le garage, payer les factures et ses hommes. Il s'élança jusqu'au vieil homme toujours assis avec ce sourire faux affiché sur son visage, la main de Liam serrait si fort l'épaule du vieux qu'il en grimaçait puis il lui murmura à l'oreille, comme le diable le ferait aux damnés. «-Je prends, mais si vous me baisez moi et mes hommes, comprenez bien qu'il y aura des représailles et vos gorilles ne seront pas toujours là comme je ne serais pas toujours seul. » C'était risqué, mais Gil sortait sa carte, celle qu'il avait ressentit lorsque l'homme lui avait serré la main.

Les gorilles avaient sorti leur flingue et Gil ne put s'empêcher d'éclater de rire tout en relâchant la pression de sa main, il leva ses deux dernières et avec toute la nonchalance dont il avait le secret, leur cracha au visage. «-Mauvaise pub, si vous me trouez ici les gars. J'en ai terminé, le club vous recontactera monsieur O'Neil...messieurs, bonne soirée. » Le rire du blond raisonnait fortement, puis il poussa la porte du toit du bar d'un large coup d'épaule, suivit de prêt par le vieux et ses gorilles. Gil' attrapa une clope, laissant la petite troupe passer, prêt à partir dans quelques secondes lorsque son regard se posa sur une blonde féline accoudé au bar. Il la connaissait. C'était l'une des nana qui bossait au cabinet de notre tendre Evan et Gilliam renonça vite à allumer sa clope, lorsqu'il remarqua que la demoiselle était seule, noyant certaine une journée de merde dans un peu d'alcool. On fait avec les moyens du bord, pensait-il. Il s'élança jusqu'à elle, démarche nonchalante, sous les regards curieux qui se posaient sur son dos, sa veste de bikers, son jean troué, ses chaussures usés ne jouaient pas en sa faveur. Il s'en fichait. Gilliam mettait un point d'honneur à chier dans la gueule de ces connards bien pensant de bourgeois tout droit sortit des meilleures facultés, payés et graciés par papa et maman. Le biker tira un tabouret, faisant bien exprès de faire le plus de bruit possible. Il leva la main, signe qui indiquait qu'il voulait une bonne bière puis coude posé contre le bar il pencha son visage bourru vers celui fin et plutôt agréable de la petite blonde. «-Alors blondie, t'as l'air triste, qu'est-ce que tu fiches ici ? » Un sourire charmeur, dévoilant une dentition parfaite, chose rare pour un gars qui comme Gilliam fumait et buvait à s'en déchirer les organes. «-Je t'offre un verre ? » Ajoutait-il sans quitter le regard de la charmante créature.
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Only god forgives  + Eileen Vide
MessageSujet: Re: Only god forgives + Eileen   Only god forgives  + Eileen EmptyMer 2 Juil - 22:46

Only God Forgives
EILEEN + GILLIAM

Une nouvelle fois il avait insisté. C’était pas possible, au début j’avais pensé que c’était qu’un jeu, qu’il aimait faire ça avec tout le monde, mais en définitive, je constatais que non. Cameron aimait bel et bien me draguer. Si encore il se contentait des compliments, peut être trop fréquents, mais toujours les bienvenus. La main dans mon dos qui descends vers les fesses par contre c’est un peu plus dérangeant. Et ça avait été une journée pourrie, non seulement parce que j’avais refusé de dîner avec lui ce soir, pour la septième fois au moins cette semaine, et puis aussi parce qu’il avait du coup été chiant à m’envoyer chercher son linge au pressing, à me refaire taper des choses que j’avais déjà tapé avant … bref tout le sale boulot pour me faire céder et craquer, parce qu’il est évident qu’une fois que je serai passée dans son lit plus question de faire de choses chiantes. Le problème étant que … d’une il n’était pas vraiment mon genre. De deux je ne mélange pas le boulot avec le cul. Et de trois … de toutes manières je ne cèderai pas. « Merci de proposer, mais, je ne suis pas libre ce soir! » avais-je simplement répondu, alors qu’il essayait pourtant de continuer à me séduire. Non pas que Cameron n’était pas un homme charmant, au contraire d’ailleurs, mais il n’était pas question que je lui cède et qu’il puisse ensuite me faire chanter, je doute qu’il soit le genre d’homme à faire ça, mais il n’est pas question en tout cas de lui donner des munitions. Qui sait ce qui pourrait arriver après?

J’avais donc décidé de ne pas me laisser abattre et que comme il m’avait bien énervée j’avais été poser mes fesses sur le tabouret d’un bar. Evan était dieu sait oui. Et Kloé pouvait comprendre que j’aie moi aussi besoin de passer du temps toute seule. Soupirant un petit peu, c’était parfois sympa de se délasser après une journée de boulot devant une bière bien fraîche ou un mojito bien sucré. Souriant un petit peu je me décidais donc d’aller m’installer dans un bar. Soupirant j’exécutais une nouvelle demande exubérante de mon abruti de patron. A la pause j’allais prendre un café avec la nouvelle stagiaire de laquelle j’étais assez proche. souriant doucement je touillais mon café et lui exposait mon projet d’aller me détendre dans un bar ce soir et elle soutenais mon idée avec véhémence. Oh bien sûr je n’avais pas mentionné Cameron et ses habitudes insistantes, mais elle savait très bien que de toutes manières les journées au cabinet de Teddy Berkley étaient toujours assez denses et épuisantes. Même seulement pour l’assistante que j’étais.

Une fois l’heure arrivée je sortis à la hâte du bureau après avoir salué tout le monde et décidais de repasser chez moi pour prendre une bonne douche. Se délasser commençait déjà par ça. Une bonne douche bien chaude pour se détendre. Se reposer un peu. Et puis j’enfilais des habits un petit peu plus sexy que mon tailleur pour le boulot et j’allais dans un bar. N’importe lequel en définitive, tout ce que je voulais c’était me détendre, et penser à autre chose. C’était la seule chose dont j’avais besoin. « Vous me mettrez un mojito » demandais-je en m’accoudant au comptoir. En quelques minutes j’avais mon verre et je pouvais le siroter tranquillement. Oh doucement hein de préférence, parce que bon c’est que le rhum ça monte rapidement au cerveau quand même. Souriant un peu je plongeais mon nez dans le verre et ignorais le téléphone qui vibrait dans ma poche. Evan peut être ou pire … Cameron. Je voulais juste une soirée tranquille, sans prise de tête, sans … rien, juste moi et un (ou plusieurs) verres(s). C’est alors que j’entendis quelqu’un tirer le tabouret à côté de moi. Par principe je soupirais mais en définitive en voyant qui c’était je me ravisais. Je haussais les épaules. « Oh non, j’essaye juste de pas penser au travail. Du coup je profite de ma soirée en bonne compagnie » dis-je en désignant du menton mon verre. Un petit sourire en coin et je lui retournais la question. « Et toi, t’es pas avec tes potes? » demandais-je sans avoir besoin de désigner ses « amis » pour qu’il me comprenne. Je souriais un peu et me décalais afin qu’il puisse s’installer à mes côtés. « Pourquoi pas, écoute. » et je finis d’un trait mon verre. Oui c’était quand même mieux pour qu’il m’en offre un nouveau.


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Only god forgives  + Eileen Vide
MessageSujet: Re: Only god forgives + Eileen   Only god forgives  + Eileen EmptyJeu 10 Juil - 23:27



Only god forgives
ft. Eileen & Gilliam



Les moments de solitudes de Gilliam c'était quelque chose d'assez rare pour être précieux, il avait pour habitude de passer son temps à jongler entre sa maison où y vivait sa petite sœur, son garage où il faisait parfois l'effort de faire semblant de travailler et enfin ses amis Bikers où, là ça devenait un peu plus épineux, il devait gérer, commander, voter, prendre conscience de ses propres erreurs, de celles des autres aussi. Dans le fond, il aimait ça, sentir son cerveau en ébullition et oublier ce qui fait mal, ce qui brûle la poitrine chaque matin lorsqu'il pose le pied sur le sol et se lève lourdement de son lit. Oui. Ainsi il oubliait la perte de son fils. Il oubliait que la douce Rebecca avait quittée la ville sans lui dire un mot et au fond, pouvait-il lui en vouloir. Lui qui avait fait rouler les larmes sur son visage. Non. Il ne pouvait pas lui en vouloir, il ne pouvait pas non plus lui expliquer, alors il marchait encore et encore. Pour Cassie au moins. « Oh non, j'essaye juste de pas penser au travail. Du coup je profite de ma soirée en bonne compagnie » Le regard de Gilliam allait de la jolie avocate jusqu'à son joli verre. À croire que chez les riches, tout était représentatif de leur personnalité, même un pauvre verre d'alcool allait avec la personne qui le buvait. Le verre de Whisky claqua contre le bar, sous ce dernier un couvre verre que le Biker tira l'air interloqué par la chose. Vraiment. Il ne comprendrait jamais ce monde bien pensant. Un sourire mesquin s'affichait sur ses lèvres tandis que le couvre verre allait d'une paume de main à l'autre. «Pourquoi les riches se prennent la tête avec autant d'artifice ? Un verre de Whisky avec un couvre verre c'est la première fois que je vois ça... » Une certaine amertume pouvait s'entendre dans le son de sa voix. Il méprisait ce monde, ces gens outrés qui ne cessaient de le dévisager chaque fois qu'il faisait un mouvement. Tous, n'avaient pas la moindre idée que ce qu'était l'anarchie, tous croyaient qu'il tuait femme et enfant en souriant. Gil' jeta le couvre verre devant lui, puis porta la boisson alcoolisée jusqu'à ses lèvres. Un soupire de plaisir franchissait ces dernières après avoir goûté une première et longue gorgée de son élixir favoris. «-Laisses-moi deviner c'est encore ton patron qui croit que parce que c'est le roi du monde parce que son slip est un slip à cinq cent billets ? » Oui, il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour comprendre que blondie avait quelques problèmes avec son patron et ses abus de pouvoirs. «-Et après on dira que c'est nous les mauvais garçon, je continus de penser que tu devrais me laisser lui toucher deux mots, juste pour le plaisir de casser quelques dents de riche, je refuse rien. » Un sourire narquois naissait sur le visage de Gil', ce même sourire était accompagné d'un léger petit coup d'épaule comme il aimait le faire avec ses amis.

Et une nouvelle gorgée de Whisky glissait au travers de son gosier. « Et toi, t'es pas avec tes potes? » Enfin, elle ponctua sa phrase avec un geste qui voulait dire que Gilliam était enfin invité à s'asseoir aux côtés de la petite blonde ce qu'il fit. Il reposa son verre sur le bar et commanda un autre d'un signe de main et haussa ses larges épaules carrés. «-Hey, nous ne sommes pas mariés ensemble non plus, ils ont une vie les amis. Je suis passé voir un vieil ami, je dirais.» Et du coin de l'oeil il observait la limousine qui partait lentement. Il ne put s'empêcher de soupire en secouant son visage. « Pourquoi pas, écoute. » à peine avait-elle terminé sa phrase, que Gil enchaînait d'un signe de main en direction du barman. [color=#336666]«-Un autre pour la demoiselle.» Gilliam sortit son paquet de cigarette et le lança doucement sur le bar, il en tira une du paquet et serrant l'extrémité de cette dernière, il la fit taper contre le bar tout en plongeant ses yeux azurs dans ceux de la belle. «-Je pensais que les avocats avaient une belle vie moi, genre payer pour mentir...» Il plaisantait. À moitié disons. Il porta la clope entre ses lèvres, mâchouillant légèrement le filtre en souriant. «-Sérieux, je peux faire quelque chose pour toi ? Parce que t'as vraiment l'air au bout de rouleau...pour le coup. » Gilliam reporta son attention sur le barman qui le regardait du coin de l'oeil et le Biker alluma sa cigarette tirant une longue taf, le regard toujours face au barman. «-Evan est au courant de tes petits soucies au boulot ? » Simple question. Gilliam ne savait pas réellement ce qu'il en était de leur relation, mais c'était peut-être le moment d'apprendre à les connaître. On est jamais trop prudent..

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