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 #20 • Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ? •Arizona

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#20 • Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ?  •Arizona Vide
MessageSujet: #20 • Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ? •Arizona   #20 • Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ?  •Arizona EmptyLun 30 Juin - 21:46



Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ?
ft. Arizona & Camryn



Mon corps retomba lourdement contre le mur, encore tremblant, alors que j’appréciais la température froide du sol sous mes doigts. Ma respiration sifflante et saccadée n’annonçait rien de bon, pas plus que la fine pellicule de sueur qui couvrait ma peau. Mon corps était douloureux et chaque mouvement était une douce supplique.  Remontant mes genoux contre ma poitrine, je pris ma tête entre mes mains, éloignant les mèches de cheveux sombres qui étaient restées collées à mon visage. J’étais dans un état lamentable. Assise par terre, les genoux serrés contre ma poitrine, les larmes roulant sur les joues et les sanglots qui me secouaient comme une vulgaire poupée de chiffon. C’était mon état depuis plus d’une trentaine de minutes maintenant. À maintes reprises j’avais essayé de rejoindre Gilliam et Rickon. À chaque fois, j’étais tombée sur leur boîte vocale. Pourquoi était-ce toujours dans ces moments là que j’avais vraiment besoin d’eux? Pourquoi était-ce quand ils n’étaient pas là que les crises les plus violentes me prenaient? Fermant les yeux, j’essayais de calmer la prochaine crise de nausées qui semblait pointer le bout de son nez, essayant d’ignorer la douleur immonde qui courrait dans mes veines. Pire. J’essayais d’ignorer l’envie de me piquer, de planer quelques minutes, de prendre une dose, juste pour arrêter la douleur. « Vas-y, Cam. C’est pas comme s’ils en avaient quelque chose à faire»  J’ouvris les yeux, observant la silhouette fantomatique face à moi, installée contre la douche. La peau blafarde, les yeux cernés, la même tête qu’il avait eus quand je l’avais trouvé dans le hangar. « Fiche le camp» sifflais-je entre deux sanglots, faisant naître une exclamation amusée de la part de Noah.

J’observais le visage du junkie face à moi, alors qu’il riait de mon propre mal-être, serrant un peu plus mes bras atour de mes genoux, enfonçant mes ongles dans ma peau. « Oh allez. C’est pas ça qui va te tuer.»   Il eut un rire moqueur, comme une plaisanterie que lui seul pouvait comprendre. J’hallucinais. Ce n’était pas ma première crise, mais c’était la première qui comportait des hallucinations. Reniflant, j’attrapai de nouveau le petit mobile qui j’avais laissé tomber près moi, recomposant le numéro de téléphone que je connaissais par cœur. Après maintes sonneries, la voix de Rickon me parvint, me demandant de lui laisser un message. «Tu vois. Rien à foutre de toi. »  Continua le fantôme d’un ton dérisoire. « La ferme» J’enfouis mon visage dans mes mains, refoulant une nouvelle vague de nausées, ignorant les nouvelles piques du décédé qui me faisait face. L’envie de céder à la tentation était trop forte. Omniprésente. Je savais que si je restais seule, j’allais faire une bêtise. Avec un effort colossal, je me remis sur mes pieds, m’agrippant à l’évier pour pouvoir soutenir mon poids. Le miroir me relança moqueusement mon reflet. Le reflet pâle et maladif de celle que j’étais habituellement. Derrière mon épaule apparaissait le visage de Noah, tout sourire, tout squelettique. « Allez princesse. Juste une dose. Juste une. On va pouvoir faire comme dans l’temps… tu te souviens de ça, Cam? Comment c’était…»   Mon poing s’abattit contre le miroir, le verre tranchant ma peau sans que je ne remarque la douleur des bouts de verre qui s’étaient enfoncés dans ma chère. Ne remarqua pas non plus le sang qui s’écoula de mes doigts.

Ignorant le rire morbide de Noah dans mon dos, je claquai la porte, me faufilant jusqu’à la sortie en prenant appuie sur les murs et autres surfaces. L’air frais me fit un certain bien, rafraîchissant ma peau moite sous sa brise. Il me fallut un moment pour trouver un taxi, l’arrêtant d’un mouvement de main. À peine la portière ouverte que je me roulai en boule sur la banquette arrière, marmonnant l’adresse d’une voix cassée. J’entendis à peine la voix du chauffeur qui me demanda si je préférais ne pas me rendre à l’hôpital, me demandant de ne pas mettre de sang partout dans sa bagnole. Sa voix n’était qu’un brouhaha vague dans mon esprit douloureux. J’étais trop concentrée sur ma respiration,  sur la douleur pour l’écouter. Et je fus soulagée lorsque la voiture s’arrêta finalement, cessant son ballotement qui ne faisait qu’accentuer ma nausée déjà prenante. Je lui tendis une série de billets aléatoire avant de sortir de la bagnole, me traînant lamentablement jusqu’à la porte d’Arizona. J’ignorais pourquoi je m’étais tournée vers elle. Je ne savais pas vraiment comment j’avais fait tout ce chemin jusqu’ici, plutôt que de me rendre directement au Garage des Sons. À la porte de Rickon. Après tout, c’était lui qui m’avait soutenue avec une patiente infinie jusque-là. Pourquoi Arizona plutôt que lui? Après tout, il ne répondait pas à mes appels, mais il ne tarderait pas, non? «T’es vraiment lamentable.»  Je gémis à la remarque de mon hallucination entêtante avant d’appuyer sur la sonnette, appuyant mon poids contre le chambranle de la porte.

J’espérais vraiment que Nolan était à l’école, au jardin d’enfants, quelque part. Je n’avais pas songé à cela avant de me rendre jusqu’ici. J’espérais également que la jeune femme était là, que je n’avais pas fait tout ce chemin pour rien. J’enroulai mes bras autour de moi, grattant mes côtes de façon compulsives, étendant le sang de mes coupures sur mon t-shirt blanc. Arizona et moi n’étions pas les meilleures amies du monde. Notre relation pouvait parfois être houleuse, surtout à cause de la jalousie qu’il y avait entre nous, la cause étant constamment Gilliam. À ce moment précis, cependant j’étais trop fragile, trop vulnérable pour rester seule. Et si Arizona savait pour la cure de désintoxication dans laquelle m’avait poussé le Prince des Sons, je doutais qu’elle sache comment réagir face à cette crise. Comme je doutais que je savais comment réagir moi aussi. J’étais terrifiée, à vrai dire. Comme si je n’avais plus aucun contrôle sur mon propre corps, comme si celui-ci avait pris le contrôle. Entendant le déclic de la porte, j’essuyai les larmes qui avaient coulé sur mes joues, les saillissant de sang par la même occasion.  J’observai un moment mes mains abîmées et tremblantes alors que la porte s’ouvrait devant moi, laissant apparaître la silhouette de la jeune femme. « Ari…» lâchais-je dans un sanglot avant de faire un pas incertain vers l’avant, me laissant tomber contre elle, m’agrippant à elle comme si elle était une bouée de sauvetage dans une mer de douleur.

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#20 • Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ?  •Arizona Vide
MessageSujet: Re: #20 • Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ? •Arizona   #20 • Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ?  •Arizona EmptyLun 30 Juin - 23:13


 
camryn et arizona ≈ on apprend à vivre sans, à respirer sans et même à manger sans. on pense qu'on ne s'en remettra pas, que c'était la seule chose à pouvoir nous rendre heureux, mais pourtant on avance. avancer sans penser à rien, aucun projet, trop de regret. ▶ play

Une bonne journée qui s'annonçait. Arizona pouvait respirer. Aujourd'hui, elle était en repos et Nolan avait école. Autant dire qu'elle allait en profiter pour faire un peu de ménage dans cet appartement. Lorsqu'elle voyait son état, la belle en était désespérée. Autant de bordel accumulé en peu de temps. Des jouets de Nolan un peu partout, ce petit était décidément, trop gâté. Elle inspira longuement avant de se mettre au boulot. Bon, la jeune femme n'allait pas trop forcer quand même. Journée de repos, ça veut dire ce que ça veut dire. Elle commença par remettre de l'ordre dans la chambre de son fils. Il y avait un tas de jouets, c'était fou. Ari ne se souvenait pas en avoir acheter autant. Sans le moindre, des cadeaux de Pheonix et Gilliam. A cette pensée, la belle eut un petit sourire. Ils étaient tous merveilleux avec son fils, avec elle. Sans doute qu'elle ne méritait pas tant. Elle prit soin de ranger les jouets dans une caisse puis finalement, elle fit le lit de son fils avant d'ouvrir en grand sa fenêtre de chambre, histoire de recycler l'air. Machine à laver, aspirateur, tout y passa. Finalement, Ari était plutôt contente d'elle, l'appartement était nickel, à sa façon bien entendu, ce n'était pas une pro du ménage, elle détestait ça d'ailleurs.
Une fois son travail terminait, elle décida de se poser tranquillement, sur son balcon, avec une bonne tasse de café. L'air était frais, certes, mais le soleil avait fait son apparition et elle avait envie d'en profiter. Allumant une cigarette, un léger vent vint balayait ses cheveux, lui donnant des frissons dans toute son échine. La belle remonta sa veste en laine grise sur ses épaules et regarda en face d'elle. Ari ne regardait pas vraiment quelque chose, elle fixait simplement un point invisible devant elle, perdue dans ses pensées les plus reculées. Normalement, dans ces instants de solitude, la belle prenait le temps d'écrire. Quelque chose qui lui semblait inconnu aujourd'hui. Elle avait perdue cette habitude, elle avait simplement perdue son don. Pourtant, maintes fois, elle avait essayé de s'y remettre mais à croire que le syndrome de la page blanche l'a poursuivait. Ecrivain raté. Pas d'autre mot lui venait à l'esprit. Et pourtant, c'était sa passion, la seule chose, à l'époque, qui lui donnait vraiment envie. Mais Julian, son ex mari, avait tout brisé. Il l'avait cassé en mille morceaux. Finalement ce con avait réussi. L'anéantir. Ne faire d'elle que fantôme. A ces pensées, une larme coula le long de sa joue et d'un revers de main, Ari l'a chassa rapidement. Elle tira sur sa cigarette, rejetant un nuage de fumée.

La sonnette de l'appartement se fit entendre et la belle sursauta. Elle fronça les sourcils. Qui ça pouvait bien être. Personne ne l'avait prévenus de sa visite. Elle regarda sur son portable, posé près d'elle. Aucun message, ni appel. Finalement, au bout de quelques secondes, elle se décida à aller voir. Pour habitude, Ari n'osait ouvrir lorsqu'elle ne savait pas qui s'était. Mais là, elle ferait une exception. Retrouvant la chaleur de son appartement, elle se mit sur la pointe des pieds pour regarder dans le trou de sa porte. Cam. Là, la belle était encore plus surprise mais aussi soulagée, car elle connaissait cette personne. Cette fille. Ari ne saurait définir comme il se doit leur relation. La jeune fille gardait parfois Nolan mais Ari ne lui faisait pas confiance. Une droguée. Et hors de question que son fils ne voit ça. Seulement, il l'aimait bien et parfois même, l'a réclamé. Puis, elle semblait avoir besoin d'elle et Ari n'est qu'une âme trop généreuse. Dans un sens, elle se voyait en Cam. Pas au niveau de la drogue, mais au niveau de tout ce qu'elle a vécu. Un miroir sur sa propre vie.
La belle ouvrit lentement la porte, laissant place à une Cam mal en point. Elle avait du sang un peu partout, d'énormes cernes sous les yeux et n'arrivait même pas à tenir debout. Dans un souffle, elle réussit à prononcer le prénom d'Arizona et finit par s'écrouler sur la jeune femme. Surprise, la brunette fit tout ce qu'elle pu pour rester debout, retenant Camryn. Elle l'a serra dans ces bras, bouche bée. « Oh ! Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ? » Ari commençait vraiment à s'inquiéter. Déjà le sang, c'était le premier truc qui l'avait marqué. Qu'est-ce qu'elle avait foutu ? Une junkie dans cet état. Le manque, pensa-t-elle en premier. Elle finit par tirer Cam dans l'appartement, fermant violemment la porte avec son pied. Difficile de tenir debout ainsi, surtout qu'on ne pouvait pas dire que la belle avait de la force, loin de là. Elle essaya tant bien que mal, de remettre son amie sur ses deux pâtes, mais impossible. Elle semblait ailleurs, totalement amorphe. Que faire ? Les ambulances ? Finalement, toutes ces idées semblaient nulles. Si Cam avait voulu aller à l'hôpital, elle y aurait été au lieu de venir ici. Ari réfléchissait encore et toujours. Eau. Ce fut le premier truc qui lui venait à l'esprit. Avec le peu de force qu'elle avait, la jeune femme emmena la junkie dans la salle de bain. Là, elle l'a déposa doucement dans sa baignoire et prit ensuite le pommeau de douche et hop, sous l'eau. « Bordel ! » pesta-t-elle dans sa barbe, alors qu'elle regardait déjà la main de son amie. Sang. Ari détestait le sang. Elle voulait vomir, elle allait vomir ! Mais non. Il fallait rester forte. Elle reprit une grande bouffée d'air et s'agenouilla sur le sol, tenant la pomme de douche près de Camryn. Là, elle passa sa main dans ses cheveux, dégageant son visage. « T'es en manque ? » Une question débile, ça se voyait non ?! Ses yeux revinrent vers sa main ensanglantée. « On va s'occuper de ça aussi. » La belle se leva ensuite, laissant couler l'eau dans la baignoire et se dirigea vers son armoire à pharmacie. Elle prit quelques pansement et du désinfectant, les mains tremblantes. Journée tranquille ? Foutaise !
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#20 • Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ?  •Arizona Vide
MessageSujet: Re: #20 • Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ? •Arizona   #20 • Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ?  •Arizona EmptyJeu 3 Juil - 16:46



Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ?
ft. Arizona & Camryn



À ce moment précis, j’aurais aimé avoir raté la première fois où une aiguille était entrée dans ma chair pour empoisonner mon sang, pour faire de moi la petite chose fragile et dépendante que j’étais. Je le souhaitais de toute mon âme, ou du moins, de ce qui me restait d’âme. Mon esprit était tellement flou que je n’arrivais même pas à savoir si je croyais à cette histoire d’âme, je savais même plus ce qu’était une âme.  J’avais l’impression d’être qu’une coquille vide sur le pilote automatique. À l’heure actuelle, alors que je me laissais lourdement tomber contre Arizona, je n’étais déjà plus vraiment consciente. Je  faisais que me battre encore un peu pour garder la tête hors de l’eau. Je luttais pour ouvrir les yeux, pour pouvoir voir le visage si doux de la brunette, pour rester éveillée, mais c’était peine perdue. Je le savais. Et j’entendais encore le claquement de langue désapprobateur de Noah à mon oreille, un bruit créé en toute pièce par mon imagination distordue, par mon cerveau dysfonctionnel. Je savais que même si j’arrivais à battre cette crise sans me ramasser sur un lit d’hôpital, ce ne serait pas une victoire en soi. Ce ne serait qu’une bataille remporte, une mince bataille. J’étais consciente que cela allait se reproduire. Encore et encore. Ce n’était pas la première, juste la plus sévère.

Une partie de mon cerveau me chuchotait que ça allait passer, qu’il me fallait qu’un peu de temps. Un murmure étouffé par une peur sourde, par une douleur aveuglante. Oui, j’avais peur. Comment cela pouvait-il en être autrement? Ce n’était pas l’idée de perdre la vie qui me faisait peur. Cette idée ne m’avait jamais terrifiée, je n’étais pas suffisamment attachée à ma misérable existence pour avoir peur de la mort. Non. Ce qui me faisait peur à ce moment précis, c’était le fait d’être sans point de repère. Je n’avais pas de pilier et la seule personne vers qui je pouvais me tourner n’était pas nécessairement celle dont j’avais besoin. Non que je n’aimais pas Arizona. Nous avions une relation particulière et je savais qu’elle ne me faisait pas confiance, mais je ne la détestais pas. C’était autre chose. Elle n’était pas la personne vers qui j’avais l’habitude de me tourner pour ce genre de chose. Jusqu’à présent, c’était Rickon qui avait bercé mes crises les plus sévères, c’était Gilliam qui m’avait gardée sur le droit chemin.  Arizona avait été présent dans les moments les moins difficiles de cette cure. Les moments où je pouvais jouer à des jeux vidéo ou au ballon avec son gamin, j’avais même laissé le petit m’enseigner à conduire un vélo. Ce qui s’était résumé en une collision violente avec un lampadaire et les rires de la mère et de mon protecteur devant les yeux choqués de l’enfant. Comme s’il était impossible qu’«une grande personne» ne puisse pas être en mesure de conduire un de ces trucs. Alors que lui, il le faisait  facilement.

Mon esprit s’enfonça un peu plus dans les abîmes, mon corps s’engourdissant alors que mes yeux refusaient de s’ouvrir à nouveau. J’accueillis ce coton épais avec un certain plaisir. Au moins, ça ne faisait plus mal. Ma tête arrêtait de tourner, mon sang arrêtait de battre douloureusement dans mes veines, mes hallucinations avaient disparu comme l’envie de chuter une nouvelle fois dans les abysses. Jusqu’à ce que quelque chose de glacial entra en contacte avec ma peau, me saisissant suffisamment pour que j’ouvre les yeux, me raidissant sous l’eau qui alourdissait mes vêtements. Mon regard croisa celui de l’écrivaine à mes côtés, celle qui me torturait avec son eau froide. « Bordel ! »  Je n’aurais pas dit mieux, bien que je savais pas trop pourquoi elle venait de lâcher de tel propos. Bien entendu, je n’étais pas dans un état glorieux c’était le moindre que l’on puisse dire, mais pas à ce point quand même. Enfin, j’espérais. Je rejetai ma tête vers l’arrêt, appuyant ma nuque sur le rebord de la baignoire. « T'es en manque ? » Malgré mon état, je tâchai de rire à sa question. Ce qui se résuma par une toux et une grimace de douleur alors que je fixai le plafond comme si c’était le truc le plus joli que j’avais vu. Bien que je ne le voyais pas vraiment. L’eau froide qui brûlait ma peau me tenait suffisamment alerte pour m’empêcher de sombrer, bien qu’encore une fois, j’étais trop engourdie pour comprendre réellement la gravité de la situation.

Je tournai le visage vers elle, plantant mes yeux cernés dans les siens. Malgré tout, je pouvais y voir de l’inquiétude, quelque chose qui ressemblait à de la panique, peut-être. Je n’arrivais pas vraiment à faire la différence maintenant. Je refoulai un frisson, sans doute dû au fait que j’étais maintenant trempée et gelée alors que la  brunette reprenait la parole. « On va s'occuper de ça aussi. » Je ne faisais que la fixer, ne comprenant pas vraiment de quoi elle parlait. S’occuper de quoi? Puis, je suivis son regard sur ma main, réalisant les coupures qui abîmaient ma peau. Je n’arrivais pas à ressentir la douleur que j’aurais due cependant, et c’était ce qui me fit le plus peur dans cette histoire.  Mon aînée se releva, me faisant dos et je refermai les yeux paresseusement, laissant quelques larmes roulées sur mes joues. «J’suis désolée, Ari…» chuchotais-je suffisamment fort pour couvrir les bruits de l’eau qui coulait, bien que ma voix n’avait rien d’assuré ou de solide. J’ouvris de nouveau les yeux pour observer la silhouette de la jeune femme, essayant de trouver les mots, la force nécessaire pour lui expliquer la raison de ma présence chez elle dans un état aussi lamentable. Je détournai le regard dès qu’elle me fit  face, la laissant prendre ma main blessée dans la sienne pour la soigner.

Je laissai échapper une plainte de douleur lorsque le désinfectant entra en contacte avec ma chair à nue. Mon premier réflexe fut de tirer sur ma main pour me défaire de la torture qu’elle m’infligeait, mais sa poigne était trop solide. Ou alors, j’étais trop faible. Enfin, le résultat revenait au même. J’étais certaine que Nolan faisait la même chose chaque fois qu’elle soignait l’une de ses éraflures. À la pensée du garçon, j’eus un sentiment de panique. Je ne pouvais pas être si conne que ça! « Nolan?» J’avais besoin de savoir qu’il n’était pas à la maison, besoin de savoir qu’il n’avait aucune chance pour qu’il me voie dans un état comme celui-ci. Si la plupart du temps je faisais preuve d’un Je-m’en-foutisme envers ce que les gens peuvent penser, c’était tout le contraire quand il s’agissait du garçon. Je n’avais pas envie de l’obliger à voir de telles horreurs, il était trop petit pour savoir que le monde n’était pas doux, qu’il pouvait se montrer cruel et que parfois, nos mauvais choix avaient des répercussions terribles. Nolan était un peu l’innocence que je n’avais jamais eue et je désirais plus que tout que les choses restent comme cela. « J’ai peur…» Je réprimais un sanglot alors qu’un nouveau frisson me secoua doucement, fixant obstinément le plafond. Oui j’avais peur. Mais peur de quoi?


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#20 • Will you pick up the pieces or leave them scattered on the ground ?  •Arizona Vide
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