marche ou crève.

The only easy day was yesterday  


Il traversait le commissariat d’un pas vif, slalomant avec adresse entre les obstacles de chair et de sang qui se dressaient sur son chemin. S’il semblait impassible, un léger tressaillement de sa lèvre supérieure prouvait qu’il n’en était rien, et s’il donnait l’impression d’être, en ce moment, le plus calme, mais néanmoins déterminé, des hommes, il était en vérité guidé tant par la frustration que par la rage. Autour de lui, les regards se faisaient interrogateurs : beaucoup ne connaissait pas son nom, on ne l’avait tout simplement jamais vu. Néanmoins, il semblait parfaitement savoir où il allait, aussi ne fit-on pas le moindre geste pour l’arrêter. En d’autres circonstances, sans doute se serait-il inquiété, voire même insurgé, devant un tel manque de réaction. Si l’on pouvait maintenant faire ses promenades du dimanche en plein commissariat, sans que quiconque ne se pose la moindre question, alors il était certain qu’on ne pouvait plus se sentir en sécurité nulle part. Cependant, si quiconque avait tenté de ralentir sa course en cet instant, sans doute l’aurait-il envoyé balader, et ce sans le moindre ménagement, quitte à devoir user de ses poings si son regard le plus noir ne suffisait pas. Il arriva néanmoins sans encombres jusqu’au bureau du capitaine, dont il ouvrit brusquement la porte, sans même prendre le temps de frapper. Son supérieur leva les yeux du rapport ouvert devant lui, et se contenta de toiser l’intrus sans un mot, alors que celui-ci s’approchait de son bureau, avant d’y poser rageusement ses poings. « Je n’ai pas besoin d’un psy. » Le ton de sa voix, presque calme, contrastait avec une attitude clairement hostile, qu’il ne cherchait pas le moins du monde à dissimuler, quand bien même il avait parfaitement conscience que celui à qui il s’adressait avait tous les droits sur lui. Le capitaine Brown, néanmoins, se contenta de secouer doucement la tête et de croiser les mains sur son bureau, sans quitter son subordonné des yeux. « Nous en avons déjà discuté, lieutenant. Nous en discutons même à chaque fois que vous devez aller consulter, et vous finissez toujours par y aller, car vous savez comme moi que vous n’avez pas le choix. » Il soupira, visiblement las. Néanmoins, une étincelle amusée persistait à briller dans un coin de ses yeux verts. Elle n’échappa pas à Silas, qui ne s’en renfrogna que davantage. « Je n’ai pas besoin d’un psy. » répéta-t-il machinalement. Ses poings se desserrèrent et il recula de quelques pas pour aller s’affaler dans une chaise. Celle-ci craqua sous son poids. « Lieutenant, c’est pourtant simple, vous tirez, vous consultez. C’est le règlement. » Le lieutenant en question grogna, les bras croisés contre son torse. Brown leva les yeux au ciel et soupira de nouveau. « Croyez-vous vraiment que je n’ai pas autre chose à faire que vous regardez bouder toute la journée ? Vous irez, un point c’est tout. » « C’est ridicule. » répliqua Silas, sans attendre. Incapable de se tenir tranquille sur sa chaise, il était mal à l’aise à la simple idée de devoir à nouveau franchir le seuil du cabinet d’un psy. Aussi brave pouvait-il être, il n’échappait pas à la plus grande peur des membres des forces de l’ordre, peu importe son grade. Une part de lui-même avait bien conscience du ridicule de ses craintes et de la situation, et cela ne faisait que le rendre plus hargneux encore. « En effet, ça l’est. » confirma Brown, avant de se désintéresser de l’officier pour retourner à sa lecture. Chaque fois, les choses se passaient de la même façon, et pas seulement lorsqu’il s’agissait du lieutenant Wardlaw. Ils venaient tous, systématiquement, se plaindre de ces séances obligatoires : lui-même était passé par là, et en riait encore. Il y avait néanmoins quelques années qu’il n’avait plus été appelé sur le terrain, et il était aussi soulagé que frustré. Silas s’agita en face de lui, mais il ne leva pas les yeux pour autant. Il savait qu’il suffisait parfois d’être là, de les écouter taper des poings et des pieds tels des enfants capricieux, jusqu’à ce qu’ils s’en aillent en claquant la porte, certain, peut-être, d’avoir ainsi préservé un minimum de leur dignité. Wardlaw n’échappait pas à la règle, aussi finit-il par se lever d’un mouvement brusque (et il était rare de le voir agir avec tant de brutalité lui qui, d’ordinaire, était si méticuleux). Brown daigna enfin lui accorder une part de son intention, un œil seulement levé vers lui, et un sourcil haussé. Silas lui lança un regard proche de l’insubordination, avant de lui tourner le dos, mais il n’eut pas le temps d’ouvrir la porte que le capitaine l’arrêta en s’adressant de nouveau à lui. « La prochaine fois, lieutenant, que vous souhaiterez éviter le psy à ce point, laissez donc votre arme dans votre poche et faîtes en sorte de vous faire tuer : ça nous fera des vacances. » Wardlaw ne répondit rien, mais tout son être n’était plus qu’un doigt d’honneur impérieux, lancé au visage de son supérieur. Brown laissa échapper un rire, alors que la porte de son bureau claquait bruyamment.


(ec)

     
sans mots. Que je suis contente   

FASSSSSSSSSSSSSYYYYYYYYYYYYYYYYY
             

Bienvenue Silas !!!!!!!!

POPOPO   

Je sais que je suis pas validé et toussa toussa, mais yolo,  Fassebender + le titre   
Ce livre m'a traumatisé quand j'étais plus jeune   
Anyways bienvenue et attends toi à un mp  

Raph; Je suis contente aussi.     (  )

Casey; Nous sommes deux traumatisés alors, j'ai dévoré ce bouquin, c'est l'un de mes favoris de S.King, (pseudo ou non), si ce n'est pas LE favori. Et puis, ça sonnait plutôt bien pour un titre de fiche, alors... je n'ai pas résisté.   

Merci à tous.

            
Bienvenue      
très bon choix!!!   

OMG Fassy.    
Bienvenue parmi nous mon beau.

FASSY   Bienvenue!

Bienvenue   

Qu'est-ce qu'il est beau   

Michael     
Bienvenue et bon courage pour ta fiche   

Ton titre m'a tout de suite tapé dans l'oeil, je réclame un lien d'urgence une fois validé car j'aime déjà ton personnage ! Et le prénom tellement cool 20/20 Bienvenue et bonne chance pour ta fiche !

FASSY     
Le choix de malade quoi
Bienvenue parmi nous (même si j'ai promis à Maggie que j'allais l'aider à te faire mal ahah)

Non mais, cet accueil.   
Vous êtes adorables, et on peut dire que ça motive ! D'ailleurs, comme prévu, j'avance doucement, mais sûrement !

J'ai cru voir une Evan Rachel Wood, alors je reviens, je vais hurler à la lune.   

Gilliam; Purée, ton message m'a bien touché, que mon personnage te plaise déjà me surprend et me ravi à la fois ! J'espère que ce petit passage supplémentaire ne te décevra pas, et ce sera avec grand plaisir pour le lien. (Charlie, bonjour. Je lis ta fiche dès que possible.)

Maxyne;    Pauvre homme.

fassbender    tu sais que t'es carrément canon toi ?   bienvenue ici en tout cas   

Silas Wardlaw a écrit:

J'ai cru voir une Evan Rachel Wood, alors je reviens, je vais hurler à la lune.   

Ok, Fassy + ce message, toi, tu me réserves un lien   

Le délai pour ta fiche se termine demain soir si tu as besoin d'un délai supplémentaire n'hésites pas à nous demander.

Effectivement, j'aimerais beaucoup avoir le droit à un petit délai, s'il vous plaît.   

Bien entendu, tu as besoin d'un délai jusqu'à quand ?