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 Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir"

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MessageSujet: Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir"   Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir" EmptyVen 11 Juil - 14:26


"Les souvenirs de cette sorte, c'est un peu comme revenir sur un champs de bataille, il y reste quelques mines, qui t'attendent juste pour te péter a la gueule...et te rappeler que jamais rien ne prends fin. Genesis et Rickon

L'avenir à le don d'arriver sans prévenir

Ce matin là, Rickon n’avait même pas prit la peine d’appeler les fournisseurs afin d’être sur qu’ils passeraient au Sons Of Anarchy. Non, ils se devaient d’être là, point final. Et si ce n’était pas le cas, voilà une bonne raison pour sortir les crocs. Ces derniers temps, faut avouer qu’il était plus que sur les nerfs. Il ne voyait quasiment jamais Gilliam, et pour cause puisque qu’il le fuyait, et surveiller sans cesse Camryn lui demandait beaucoup plus d’effort qu’il ne l’avait pensé. Rickon prenait énormément sur lui pour ne pas la brusquer, mais si elle continuait de s’entêter ainsi, un jour ou l’autre il se sentirait obligé de lui faire comprendre qu’elle gâchait sa vie en agissant ainsi, et ce par tous les moyens possibles.  

Ca faisait bien une heure qu’il trainait la patte dans le garage. Gil’, Jack et les autres étaient partis pour acheminer un convoi en toute sécurité. Lui avait tenu à rester ici pour réceptionner leur commande hebdomadaire, et si en plus ca lui permettait de rester loin de Gil’ et de son regard interrogateur sur la recherche du tueur d’Hanna, ce n’était pas plus mal. Alors qu’il s’installa derrière le comptoir tout en allumant une clope, il repensa à cette fameuse nuit. Celle là même où il avait cru la voir. Encore… Bien que cette fois ci, à défaut des autres fois, cela lui avait parut tellement réel… Sa longue chevelure blonde rattachée sur le sommet de sa tête, sa peau à l’apparence si pâle et douce, et cette absence de sourire qui la caractérisait tant. « Mon vieux, tu dérailles complètement là. » Et pour toute réaction il glissa ses doigts le long de son gobelet de café chaud. Gobelet qu’il amena à ses lèvres. Ca avait au moins le mérite d’être réel ça…
Dehors la pluie ne cessait de tambouriner contre la fenêtre et le toit en taule produisant un bruit assourdissant à travers tout le garage. On ne devait pas y voir à plus de dix mètres sous cette flopée d’eau. Rickon espérait que le convoi se réaliserait sans entourloupe s’il ne voulait pas subir la colère des gars. Lassé de passer son temps à réfléchir, il se dirigea vers une des motos en panne. Moto qu’il effleura du bout des doigts. Il aimait sentir cette sensation du métal froid sur sa peau. Il ne mettrait sans doute pas longtemps à la remettre sur le bitume tout en ayant l’honneur de l’essayer afin de voir si tout fonctionnait correctement. A ce moment là, il ne serait alors plus obligé de chercher à s’occuper l’esprit pour éviter de ressasser le passé. Ce passé qui le dévorait chaque fois un peu plus…
Attrapant sa caisse à outil, Rickon entreprit de s’agenouiller prêt de la carcasse de la moto et de dévisser une à une les vis qui retenaient son armure. « Voyons un peu ce qui n’va pas ma belle ». Apparemment il s’agissait de micros bulle d’airs coincées dans la durite d’essence dues à des fissures. Suffisait simplement de changer la durite qui va du carbu au réservoir. Dans le fond rien de bien compliqué. Rickon entreprit alors de se relever pour se rendre dans l’endroit adjacent au garage qui contenait des pièces en attente d’utilisation lorsqu’il tomba sur elle… Déglutissant avec peine, il prit quelques secondes pour détailler chaque parcelle de son corps. Chaque centimètre de son être qui faisait d’elle celle qu’il n’avait jamais pu oublier. Ils restèrent un long moment ainsi. L’un scrutant l’autre, essayant d’entrevoir l’âme de l’être perdu. Et bizarrement ça faisait mal. Avancer sur cette route ne laissait rien présager de bon. Vraiment rien…
Rickon retrouva peu à peu ses esprits, bien que tout son corps lui fût encore perturbé par cette apparition presque fantomatique d’un souvenir encore trop douloureux. Il ramassa un vieux chiffon rouge afin d’essuyer l’huile dorée qui coulait de ses mains. Évitant du mieux qu’il le pouvait le regard de Genesis, il se lança le premier. « Jack n’est pas là. J’vais lui dire que t’es passée, ça lui fera surement plaisir d'apprendre que tu es toujours vivante. » Rickon savait parfaitement qu’elle n’était pas ici pour lui. Après tout, qu’avait-il représenté dans sa vie pour espérer n’avoir qu’un peu d’importance à ses yeux ? Lui tournant le dos, il rangea un à un ses outils dans la caisse jusqu’au moment où il réalisa qu’il n’avait en réalité pas rêvé cette nuit là… Gen avait bien été présente dans cette voiture. Elle l’avait observé de loin tout comme lui l’aurait certainement fait si les situations avaient été inversées. « Et merde ! » En voulant refermer la caisse d’outils d’un claquement sec, son doigt s’était retrouvé coincé sous l’ouverture, laissant apparaître une traînée rouge le long de son index. Décidément cette journée semblait être pire que ce qu’il s’était imaginé…

(c) Bloody Storm

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MessageSujet: Re: Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir"   Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir" EmptyVen 11 Juil - 19:09



On dit souvent que le temps guérit toutes les blessures. Je ne suis pas d'accord. Les blessures demeures intacts. Avec le temps notre esprit afin de mieux se protéger, recouvre ses blessures de bandages, et la douleur diminue... mais elle ne disparaît jamais.  .▶ play

Les gouttes de pluie s'écrasaient doucement contre la vitre berçant la pièce dans une mélodie apaisante parfois entrecoupée par le bruit agaçant de l'imprimante qui crachait des feuilles, des feuilles et encore des feuilles. Genesis toisait la pluie qui s'écoulait lentement tandis qu'elle frappait son stylo contre le bureau en verre qu'elle s'était offert quelques mois plus tôt dans une gestuelle répétitive, hantée par les paroles innocentes de son petit garçon, un petit être que ne demandait qu'à connaître son père, pour être comme les autres. Elle avait essayé de réparer ses erreurs, mais lâche comme elle était, elle avait encore pris la fuite, une nouvelle fois. Elle n'avait pas la force, ni même le temps de se battre pour un homme dont le monde n'était pas le même que le sien et pourtant, elle n'arrivait pas à se sortir les images de cette nuit de la tête. Chaque fois qu'elle fermait les yeux, c'était les siens qu'elle voyait, c'était le fantôme de ses mains qu'elle sentait sur sa peau, cette odeur de tabac froid et d'huile qui l'enivrait et pourtant, pourtant elle n'avait eu aucun mal, aucun scrupule à fuir le matin venu. Elle vivait avec ce regret qui lui revenait en plein visage chaque fois qu'elle posait son regard sur son petit ange. Le stylo glissa de ses mains, roulant presque au ralentit sur toute la longueur du bureau pour finir par s'écraser sur le sol en même temps que l'alarme hystérique de l'imprimante ne vienne résonner. Genesis se leva d'un bon, butant par la même occasion dans le stylo. Elle tira l'un de ses nombreux tiroirs dans lesquels se trouvaient des tonnes et des tonnes de dossiers qui traitaient des affaires les plus sordides les unes que les autres. Au début, c'était difficile et puis elle fut elle-même étonnée de la façon pragmatique dont elle avait fini par gérer ses émotions lorsqu'il s'agissait de tout ce qui était hors de son cercle privé. C'est à dire, son fils.

La profiler tira une pochette en carton dans laquelle elle glissa les fiches qui venaient de tomber les unes après les autres hors de l'imprimante. Elle devait bien ça à Jack. Quelques renseignements donnés aux Sons of Anarchy pouvaient lui coûter son travail, mais sa loyauté envers son oncle était plus grande que l'ambition d'être un agent hors du commun. Elle attrapa la pochette par les extrémités respectives de cette dernière et la fit claquer contre le bureau afin de placer les feuilles correctement, puis elle glissa le tout dans un large sac-à-main que Rebecca lui avait envoyé de San Francisco en guise de cadeau de Noël. Genesis, elle, lui avait offert une panoplie de roman policier, roman qu'elle n'aimait pas lire, jugeant qu'elle avait bien assez de morts et de crimes chaque fois qu'elle franchissait le seuil des portes du bureau fédéral dans lequel elle passait le plus clair de son temps. Genesis déposa le sac sur le sofa du salon, déjà bien encombré par les jouets de son fils, son regard se posait sur l'horloge qui affichait onze heures et demie. Priam était certainement déjà à la cantine et ainsi elle avait le temps de passer directement au garage avant d'aller chercher son fils et au fond de son cœur, elle priait pour ne pas tomber sur l'objet de ses peurs, sur ce père qui ne savait rien. Elle soupira, claquant les paumes de ses mains contre ses joues avant d'avaler le fond de sa tasse de café qui était abandonné dans sa cuisine. Attrapant une paire d'escarpin azur, elle refermait ensuite son chemisier topaze replaçant les plaques militaires de son père autour de son cou. Elle enfila une petite veste en cuir et fila en attrapant au passage son large sac-à-main.

À l'intérieur de sa Honda rouge, un vieux titre des Red Hot tournait en boucle tandis que la pluie ne cessait de lui rappeler la nuit où elle avait passée plusieurs heures à pleurer son désespoir devant un vieux film de Charlie Chaplin. Elle se souvenait s'être sentie pathétique, idiote et en colère aussi. Elle avait passé plusieurs heures à culpabiliser avec l'envie dévorante d'appeler Rickon, finalement le sommeil l'avait gagné lorsqu'elle avait rejoint son fils qui avait fait un cauchemars. Genesis augmenta le volume de la musique afin de chasser ce genre de pensés, parce que le passé était le passé à présent et que pour le bien de son petit Priam, elle se devait d'avancer. Et pourtant, lorsque le moteur cessa enfin de tourner, qu'elle tira violemment la clef du contact, qu'elle posait son regard sur la cour vide du garage, elle se sentait pétrifié à l'idée de le voir. Elle sentait des picotements derrière ses paupières légèrement maquillés et elle sentait l'air qui lui manquait. Pendant de longues secondes, elle revivait cette scène, sentant son coeur s'aplatir à l'intérieur de sa poitrine, écrasé par un camion lui aurait fait moins de mal. Ses prunelles azures ne quittaient plus les gouttes qui longeaient la vitre, elle serra son sac-à-main contre elle-même et tout en prenant une grande inspiration, elle claqua violemment la portière rouge métallisé derrière elle. Elle se fichait bien d'être trempé, se contentant simplement de trottiner aussi vite qu'elle le pouvait jusqu'au garage.

Mais, encore une fois, lorsque sa main sa posa sur la poignet, elle soupirait longuement, poussant cette dernière. Ses talons claquants contre le parquet de la salle principale, elle observait les photographies avec une certaine curiosité. Tellement longtemps qu'elle n'était pas venue ici. Elle cherchait son oncle du regard puis sortit son téléphone et composa son numéro...en vain. Agacée par ce silence et ce vide, elle se mit à longer les couloirs, les petites pièces. Et, elle le vit. Passant le seuil d'une porte boisée et sombre, derrière lui, un vieux bout de ferraille qui devait être beau il fut un temps. Genesis dû prendre énormément sur elle-même pour ne pas lâcher son sac qu'elle serrait dans l'une de ses mains. Si quelques minutes plus tôt ce dernier lui semblait léger, elle avait l'impression qu'une enclume venait de se déposer à l'intérieur. Toutefois, elle était la meilleure lorsqu'il s'agissait de porter un masque et elle le toisait comme lui-même le faisait à l'instant. Elle cherchait quelque chose dans son regard sombre et bleu, mais elle-même ne savait pas réellement ce qu'elle cherchait. Cette nuit avait été belle, mais elle le savait mieux que personne, trop de souffrance en eux pour qu'ils ne puissent être assez stable ensemble. Et puis. Rickon avait l'air de ne pas s'en soucier, c'était ce qu'elle se disait ou plutôt ce qu'elle s'était dit encore et encore pour expliquer la présence d'une catin à son bras. L'esprit trop embrumé par des pensées tordues. Elle n'osait pas parler. Alors, comme s'il l'avait senti, il coupa ce silence comme un couteau couperait un morceau de beurre. Ça faisait mal de l'entendre. « Jack n'est pas là. J'vais lui dire que t'es passée, ça lui fera surement plaisir d'apprendre que tu es toujours vivante. »

Genesis avalait difficilement sa salive. Ça faisait d'autant plus mal qu'elle savait qu'il avait raison, elle n'aurait pas dû fuir de la sorte. Toutefois, son regard ne laissait rien transparaître, mais les jointures de ses phalanges qui blanchissaient à cause de la pression qu'elle exerçait sur la sangle en cuir de son sac, c'était ce qui la trahissait. Ainsi que la boule qui s'était nouée au milieu de sa gorge certainement. «-Bonjour, moi aussi je suis contente de voir que tu es vivant Rickon. » Elle l'avait dit avec cette amertume qu'elle gardait niché au fond de son être depuis plusieurs mois, à cet instant précis elle avait envie de lui envoyer la photographie de son fils au visage, mais son corps tout entier semblant incrusté sur place. Le moindre mouvement lui paraissait être si lourd qu'elle croyait qu'elle allait s'écrouler sur le sol. Pourtant, piquante, elle cracha de nouveau son venin. «-à moins que tu sois trop occupé avec l'une de tes groupies, je viens apporter les informations que Jack m'a demandée hier soir, lorsqu'il est venu dîner à la maison, c'est fou ça à croire qu'il sait que je suis en vie. » Sa froideur cachait cette douleur qui ralentissait son rythme cardiaque et pourtant, elle pouvait sentir les veines de son front qui s'agitaient brusquement. Offrant à Genesis une douleur physique qui se mêlait tendrement à celle du cœur. Et pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de l'observer, de scruter ce dos qu'elle aimait tant regarder jadis, qu'elle avait autrefois frôlé du bout des doigts. Elle laissa un soupire agacé s'échapper d'entre ses lèvres, puis déposa son sac sur l'une des chaises présentes. « Et merde ! » Genesis sursauta légèrement, pivotant sur elle-même afin de se retrouver face à un Rickon visiblement autant agacé qu'elle, elle porta son regard sur le doigt blessé de ce dernier. Presque instinctivement, ses traits fins s'étaient adoucies. Elle ouvrit son sac à main, en sortit un bandage et du désinfectant en silence. Priam avait cette tendance à toujours se blesser à l'école ou ailleurs, à croire qu'il tenait ce côté masochiste de son père. Constat qui faisait sourire la blonde intérieurement. «-Allez montres-moi ça, je voudrais pas que le club me reproche d'avoir laissé mourir l'un de ses précieux membre. » Elle s'approcha de lui, tenant la main usée de l'homme dans la sienne. Un contact chaleureux qu'elle avait oublié au point de ne plus se souvenir de la douceur que ça lui avait procuré. Elle pulvérisa le désinfectant sur la plaie puis entoura cette dernière dans un bandage presque parfaitement symétrique.

Depuis qu'elle était devenue maman, Genesis avait évoluée, elle, qui à l'époque ne se souciait pas des blessures physiques, aujourd'hui, elle était devenue presque une infirmière. Le regard toujours posé sur la main du biker, elle la serra avec cette boule à la gorge. «-Je t'ai peut-être pas appelée, mais je tiens à dire que c'est relativement facile de me jeter la pierre, si t'avais voulu savoir si j'étais en vie, suffisait de demander. » Elle soupira, relâcha la main de l'homme presque à contre-coeur puis secoua son visage avant de s'écrouler sur la chaise, son sac posa sur ses genoux. «-Et puis disons que je voulais pas m'interposer entre toi et tes groupies. J'ai passé l'âge. Alors, tu comptes cracher ton venin encore longtemps ou tu vas prendre ces informations ? » Blasée. Elle ouvrit son sac à main, en sortit la pochette en carton et l'avait tendu en direction du Biker, au fond, un porte clef qui portait le prénom de son fils, quelques dessins de l'enfant et une vieille photographie d'elle-même, de Rickon, de Becca et de son prince. La merveilleuse époque ou tout était plus simple.







Dernière édition par Genesis H. Winston le Jeu 14 Aoû - 16:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir"   Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir" EmptyMar 15 Juil - 22:54


"Les souvenirs de cette sorte, c'est un peu comme revenir sur un champs de bataille, il y reste quelques mines, qui t'attendent juste pour te péter a la gueule...et te rappeler que jamais rien ne prends fin. Genesis et Rickon

L'avenir à le don d'arriver sans prévenir

Il l’avait senti au plus profond de lui cette sensation poignante. Chaque fibre de son corps le lui avait fait comprendre de diverses manières. D’abord son coeur, dès que ses yeux s’étaient posés sur Blondie, il avait manqué plusieurs bonds. Ensuite ce fut la chair de poule qui l’avait enveloppé d’une manière tout à fait nouvelle. Et enfin, ce noeud ancré profondément dans ses intestins comme si chaque seconde de plus qu’il prenait à la détailler le serrait davantage. Pourtant, Rickon prenait soin à ne pas s’attarder sur tout ça. Non, pour lui, chaque émotion ressentie ne devait en aucun cas être réelle auquel cas cela voudrait dire y faire face. Et ça il n’en avait tout simplement pas le courage.


«-Bonjour, moi aussi je suis contente de voir que tu es vivant Rickon. » Toujours cette même intonation. Froide, légère, glaciale. Sa voix enveloppa son être tout entier dans un frisson démesuré. Le ramenant trois années en arrière, dans cette chambre, ce lit, ces draps... Déglutissant il chassa une à une ces images qui ne l’avaient jamais vraiment quitté puis rapportant son intention sur Gen il attendit qu’elle réplique de nouveau. Parce qu’il la connaissait mieux que personne et il savait pertinemment qu’elle n’en resterait pas là, face à ses attaques. «-à moins que tu sois trop occupé avec l'une de tes groupies, je viens apporter les informations que Jack m'a demandée hier soir, lorsqu'il est venu dîner à la maison, c'est fou ça à croire qu'il sait que je suis en vie. » Jack... Ce type possédait tellement de secrets. Trop sans doute. Peut-être aurait-il pu au moins prévenir Rickon qu’il la voyait. Où le tenir informer qu’elle allait bien. Mais sans doute avait-il aussi jugé cela trop dangereux... Après tout, n’aurait-il pas été le premier idiot à se jeter au point de rendez vous ? Certainement. Sans doute serait-il resté tapis dans l’ombre, observant chacun de ses mouvements. Lui rappelant comme elle pouvait se montrer douce, attentionnée, aimante. Bien qu’en ce moment même ce ne soit pas le cas, et qu’elle était plutôt en train de lui jeter son venin à la figure. « Groupies ». De quoi pouvait-elle bien parler ? Il lui fallut quelques secondes avant de comprendre. Cette putain accrochée à son bras durant cette fameuse soirée où il avait cru voir Gen. Il ne put que protester par un rictus des plus tranchants. Si elle savait à quelle point elle se plantait... « Mes groupies hein ? Au moins elles ont le culot de venir me parler, elles... » Bien entendu, chaque mot prononcé lui faisait l’effet d’une bombe. Rickon n’en pensait foutrement rien. Mais dès qu’il osait poser les yeux sur elle, c’était comme un foutu coup de poignard dans chaque centimètre de son corps. Ca piquait, ca brulait, ca le déchirait en mille morceaux. Mais une fois de plus, il tenta de faire abstraction de tout ça. Parce que ce n’était pas lui...
Se retournant à ses occupations, il voulu faire abstraction de tout ce qui l’entourait. Parce que, oui, il sentait son coeur s’emballer, il sentait également ses mains qui commençaient à trembler sous l’effet de cette chaleur qui montait peu à peu dans son corps. Puis ce fut la douche froide. Son index, quelques peu ouvert, assez pour laisser un léger filet de sang dégouliner sur le sol empli d’huile, le ramena à la réalité. Une réalité qu’il aurait préférer oublier. «-Allez montres-moi ça, je voudrais pas que le club me reproche d'avoir laissé mourir l'un de ses précieux membre. » Deuxième rictus. D’un mouvement de tête qui lui est propre, il repoussa quelques mèches brunes qui lui barraient la vue. Plus elle s’approchait de lui, plus il sentait cette foutue sensation l’envelopper. Celle là même qu’il essayait de fuir depuis qu’elle avait franchie le pas de la porte... Délicatement les doigts de blondie vinrent attraper les siens. Propageant du désinfectant sur toute la surface de son doigt. Rickon fronça quelque peu les sourcils. Non pas que la douleur était insupportable, non, juste que ça l’étonnait de voir Genesis avec tout l’attirail de la parfaite nounou de service. « Rassure moi, t’es toujours agent du FBI ? » Sans s’en rendre compte, les doigts de Gen avaient tendances à agripper sa main comme si elle voulait se persuader qu’il n’était pas qu’un mirage... Il aurait tellement aimé en faire de même. Mais en était totalement incapable. Cette barrière qu’il avait érigé depuis son départ, il savait qu’en la fracassant, cela ferait plus de mal que de bien. Et le club n’avait visiblement pas besoin d’un type abattu. Même si, a priori, c’était déjà le cas.
. «-Je t'ai peut-être pas appelée, mais je tiens à dire que c'est relativement facile de me jeter la pierre, si t'avais voulu savoir si j'étais en vie, suffisait de demander. » Elle n’avait même pas osé le regarder en face. Lui non plus. Après tout elle n’avait peut être pas tort... Cependant, en découvrant le lit vide, Gen avait emporté avec elle, le dernier fragment de sentiment que Rickon pouvait encore bien avoir. Puis il la vit s’écrouler sur la chaise. Elle aussi à bout de force devant cette lutte perpétuelle que représentait leur relation. Fermant les yeux, Rickon lutta pour ne pas faire quelques pas dans sa direction. Pour ne pas se laisser aller de nouveau à la douceur de ses bras, de son étreinte, de ses baisers. « Je sais... » Lassé, lui aussi riva les yeux au sol. Jusqu’où tout ça allait-il les mener ? S’il seulement il en avait une putain d’idée... «-Et puis disons que je voulais pas m'interposer entre toi et tes groupies. J'ai passé l'âge. Alors, tu comptes cracher ton venin encore longtemps ou tu vas prendre ces informations ? » D’un geste rapide, Rickon fronça de nouveau les sourcils lorsqu’elle prononça ce foutu mot « groupie ». Peut être qu’au final c’était juste ça leur problème... Bien qu’il en doutait fortement. « Putain Gen, quand est ce que tu vas comprendre qu’elles sont justes la pour meubler ? » Rickon n’avait clairement jamais été attiré par ces putes de bars qui étaient présentes pour amuser la galerie. Non ça c’était le truc de Gil’, de Jack, et des autres, mais certainement pas de lui. Certes, pour faire bonne impression devant d’autres clubs, il arrivait qu’une s’accroche à son bras, comme pendant cette fameuse soirée, peut être qu’après quelques verres, ils venaient à se chauffer. Mais généralement ça en restait là. Lui préférant les payer pour leur compagnie plutôt que pour leurs exploits.
Ce fut alors le silence complet. Un de ces silences qui se veut lourd et embarrassant. Et puis il avait tellement de question sans réponse à lui poser mais aucune ne parvenait à franchir la barrière de ses lèvres. Peut être qu’au fond il n’avait tout simplement envie qu’elle parte, et oser lui poser ce genre de question l’amènerait à réagir de la sorte. Alors Rick’ se rabattit sur le seul sujet qu’il savait inoffensif. Du moins pour le moment. « Bon, c’est quels genres d’infos que t’a là ? » Il n’avait pas bougé d’un pouce, se contentant d’appuyer son corps contre la moto postée derrière lui. Il n’arrivait toujours pas à la regarder en face. Comme si la plaie qui s’était refermée petit à petit s’était rouverte d’un coup de déchirement. Et le pire dans tout ça, c’est que de ces informations apportées pour Jack, il en avait vraiment rien à foutre...
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MessageSujet: Re: Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir"   Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir" EmptyMer 16 Juil - 22:17



On dit souvent que le temps guérit toutes les blessures. Je ne suis pas d'accord. Les blessures demeures intacts. Avec le temps notre esprit afin de mieux se protéger, recouvre ses blessures de bandages, et la douleur diminue... mais elle ne disparaît jamais.  .▶ play

Le destin. Ce fil rouge invisible reliant l'âme de deux êtres profondément différents. Il était à la fois son présent, son passé et son avenir. Tant de fois admirée de loin, une relation faite de silence et de désir, à la fois cette admiration et cette crainte de le perdre chaque fois que le moteur de ce qui faisait son être se mettait à résonner dans les ruelles sordides et étroites de Washington. Elle avait jadis, sondée ses secrets en silence, admirée son dos balafré, embrassée chaque ride présentes sur son visage, vestige de la nicotine accumulée au fil du temps et très certainement de souffrances silencieuses. Et pourtant, Genesis avait érigé des murs si solides que même la paternité de l'homme qui se trouvait en face d'elle, sa main rugueuse dans la sienne, n'avait pas réussie à lui donner assez de force pour affronter cette peur cruelle qui la suivait depuis le drame de son enfance meurtris. Pourtant, dieu seul savait à quel point elle l'aimait pour ce qu'il était et elle l'aimait d'autant plus depuis le jour où il lui avait donné cette raison d'avancer, de franchir le seuil de sa porte avec un sourire qui noyait ses angoisses. Il lui avait donné cette petite moitié de lui-même, une petite chose fragile que Genesis cherchait à protéger envers et contre tous, seul le bonheur de son enfant comptait. Mais, cette envie frustrante de lui dire, de se jeter dans ses bras, d'enfouir à nouveau son visage dans le creux de son cou à l'odeur de nicotine froide, toute cette envie de le voir sourire avec Priam sur son dos, de le voir apprendre à son fils comment faire de la moto, toutes ces choses qu'elle désirait du plus profond de ses entrailles, tout cela ne faisait que naître pour mieux disparaître dans des ténèbres si profond qu'elle-même en suffoquait la nuit.

Alors, elle cherchait à tenir cette main, de la même façon qu'une enfant cherchait du réconfort après un cauchemars avec l'idée naïve que s'il laissait ne serait-ce que transparaître une once de désir, elle lui dirait tout, elle laisserait ses murs s'écrouler sur le sol. Hélas, elle ne ressentait aucune étreinte dans le creux de sa main, juste la peau rugueuse de l'homme qui frôlait celle froide de la blonde. « Rassure moi, t'es toujours agent du FBI ? » Il avait réussi. Encore une fois à lui décrocher un sourire discret, remplis de tristesse et pour cela elle le haïssait, car c'était quelque chose de foutrement douloureux, une douleur semblable à une multitude de brûlures à vifs en plein visage. «-Oui. Sinon je ne pourrais pas t'apporter ces précieux renseignements. » Une voix faible, fluette même, fragile comme ce qui était entre eux depuis des années. Genesis n'était pas comme Rebecca, elle n'était pas le genre de femme qui laissait transparaître l'amour dans le fond de ses pupilles, elle n'avait pas la force d'avouer aimer quelqu'un, même si elle avait conscience de cela, elle préférait fuir et enterrer son être dans un amas de solitude. Car, c'était bien la peur du rejet mêlée à celle de la perte qui la faisait fuir, comme ce matin où elle s'était éveillée dans le creux de ses bras. Ce matin où elle avait passé plusieurs minutes à imprimer les traits de son visage endormis et paisibles, où ses doigts avaient frôlé sa peau avec cette douceur qu'elle cachait aux autres. C'était cette peur de n'être qu'une parmi les autres, de n'être que chaire, de n'être qu'ombre qui l'avait fait fuir le visage enfoui sous la casquette du Biker, les yeux rougis, le teint blafard.

Hélas, tout cela, elle était incapable de lui dire et son système nerveux balayait les images tendres d'une nuit par celle froide de cette nuit pluvieuse où son coeur s'était écroulé contre le bitume. Elle ne pouvait plus arrêter ses mots, cinglante comme jamais, elle voulait lui faire comprendre qu'elle le voulait à elle seule et qu'elle n'était pas de ce monde de partage dans lequel les femmes de Bikers vivaient. Non. Elle était bien trop égoïste pour cela. Aussitôt que les mots passaient entre ses lèvres et venaient se fracasser dans les airs, Genesis le regrettait amèrement. Elle s'était laissée tomber sur une chaise poussiéreuse, son sac déposé sur ses genoux. C'était ça ou elle sentait très bien que son corps tout entier finirait par céder sous le poids de la douleur. « Putain Gen, quand est ce que tu vas comprendre qu'elles sont justes la pour meubler ? » Elle l'avait toisé à cet instant. Un sourcil arqué, le regard azur transperçant de la belle détaillait chaque petite expression qui s'était affiché sur le visage du brun. Elle essayait d'y voir un peu de sincérité, mais elle ne vit qu'une détresse palpable et fut prise d'une envie soudaine de le serrer contre son corps. Elle tentait de bouger une main, mais elle était comme paralysé. Silencieuse, elle sombrait dans ce mutisme qui l'avait hanté à la mort de ses parents. Son cœur était enlacé par un serpent immense aux crocs si vénéneux qu'elle avait l'impression qu'elle était à présent anesthésié. Encore ce silence lourd qui s'était installé entre eux et encore une fois, elle était trop faible pour agir, ouvrir ses lèvres et hurler au point de s'en arracher les cordes vocales. Rien. Juste ce fichu silence. « Bon, c'est quels genres d'infos que t'a là ? » I Sa phrase avait engourdis le serpent pendant un instant, elle plongea sa main lentement à l'intérieur de son sac, en sortie une pochette en carton dans laquelle se trouvait plus d'une centaine de feuilles, elle avait passé des heures entières sur son temps libre à réunir tout cela. Rien ne l'avait obligé à le faire, pas même Jack, elle l'avait fait par respect, par égoïsme, parce qu'au fond en perdre un signifiait perdre un nouveau membre de sa famille. «-Des informations sur l'emplacement des patrouilles de police, les dates, les heures, leurs noms, leurs grades, bref tout ce dont vous avez besoin pour vadrouiller tranquillement pendant une semaine, je n'ai pas réussie à avoir plus que ça. Une collègue sent que je ne suis pas très honnête avec elle, elle est sur mon dos ces derniers temps.» Ce qui en soit était déjà pas mal. Elle leurs économisés pas mal d'emmerde, elle avait toujours fait ça, même après l'acte d'amour qu'elle avait eu avec lui, elle avait continué à les aider dans l'ombre, loin des regards. Lentement, dans une gestuelle lourde, elle tendait à présent la pochette vers lui. Toutefois, lorsque la main de l'homme frôla la sienne, lorsque ses doigts entourèrent le carton de la pochette, de sa main libre elle entourait son poignet avec un semblant de conviction, donc de force. «-J'étais aussi pour meubler ? » Elle l'avait murmuré, du bout des lèvres, dans un étranglement, presque un étouffement tant sa gorge s'était nouée sous le poids de ses mots. Elle se sentait terriblement idiote, de lui demander ça, alors que c'était elle qui avait pris la fuite en lâche. Et pourtant, elle n'arrivait plus à  s'arrêter. «-Je veux dire, si j'étais resté avec toi ce matin-là, qu'est-ce qui ce serait passé Rickon ? Qu'est-ce que tu aurais fait. » Elle resserrait cette pression minime qu'elle exerçait sur son large poignet. Son regard toujours planté sur ses chaussures, ses longs cheveux blonds cachaient la moitié de son visage. Ses paupières étaient si lourde tant l'eau s'accumulait derrière ces dernières. «-Et si j'étais tombé enceinte hein ? » Elle l'avait été, mais à présent, elle avait ce besoin dévorant de savoir. Elle relâchait la pression, ses doigts s'étaient entrouverts, sa main s'était déposé lourdement contre sa cuisse, elle ravalait ses larmes dans un dernier effort et murmurait. «-Oublie. » Elle allait se lever, elle allait certainement se sauver sans jeter un dernier regard et une fois à l'intérieur de son appartement, elle finirait par s'écrouler la tête la première contre ses couvertures, comme une adolescente. Elle aurait certainement vidé son corps entier de toutes les larmes dont elle disposait et ensuite, elle aurait serré son fils contre elle jusqu'à l'étouffer. Pour le moment, elle était tout simplement tétanisée, assise, en train d'attendre sa mort. Elle attendait qu'il éclate de rire, qu'il la traite d'idiote, qu'il la gifle même, oui la gifler lui aurait certainement fait moins mal que tout cela.




Dernière édition par Genesis H. Winston le Jeu 14 Aoû - 16:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir"   Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir" EmptyDim 20 Juil - 20:03


"Les souvenirs de cette sorte, c'est un peu comme revenir sur un champs de bataille, il y reste quelques mines, qui t'attendent juste pour te péter a la gueule...et te rappeler que jamais rien ne prends fin. Genesis et Rickon

L'avenir à le don d'arriver sans prévenir

Genesis a longtemps été cet espoir fou qu’un jour sa vie ne se résume pas qu’à celle d’un pauvre orphelin agissant dans l’ombre. Quand il pensait à elle, il l’a voyait le plus souvent comme ce phare dans la nuit éclairant les chemins des êtres damnés. Pourtant, plus les années passaient plus Rickon avait l’impression qu’il aurait mieux fait d’agir plutôt que d’observer, tapis à l’abris des regards trop curieux, le monde qui l’entourait. Mais agir pour faire quoi au juste ? La retenir contre son gré ? Faire d’elle sa prisonnière ? Cela aurait été contre ses principes, et ça, ça aurait finit par le tuer à petit feu. Alors il l’avait laissé partir, il l’avait laissé s’échappé comme on laisserai de l’eau couler entre nos doigts. On ne retient pas quelque chose contre nature, on l’accepte. Et c’était sans doute le plus difficile à admettre.

Il avait beau fuir à son tour tout ce qu’elle pouvait représenter, il savait que tôt ou tard elle parviendrait à abattre un à un ce semblant d’armure qu’il avait endossé. Parce qu’elle n’avait jamais été que la seule femme capable d’une telle chose sur lui. Et cette emprise que Genesis possédait sur son être le terrifiait au plus haut point. Rien que le fait de sentir sa main froide au creux de la sienne avait réussi à faire naitre en lui l’homme distant et glacial qu’il savait si bien montrer au yeux de tous. «-Oui. Sinon je ne pourrais pas t'apporter ces précieux renseignements. » Rickon aurait parié voir un semblant de sourire le long de ses fines lèvres. Mais avec Gen, il ne fallait jamais être sur de rien. Ca il le su dès qu’il avait ouvert les yeux sur ce qu’était la réalité de leur relation : un concentré de non-dits et de faux semblants. Alors il hocha simplement la tête. Concentrant de nouveau son regard sur sa plaie. Puis la discussion avait prit une tournure qu’il n’aimait pas. Celle des accusations. Et il avait beau croire que pour une fois il n’y était pour rien, il avait tout simplement tort. Lorsque Rickon avait découvert son lit vide ce matin-là, il aurait du sauter sur sa moto et partir à sa recherche, il aurait du la retenir. Et même s’il savait cela perdu d’avance, au moins il aurait pu affirmer qu’il avait essayé. Or ce n’était pas le cas. « Quel con. » Et ces deux petits mots, il se les étaient répétés maintes et maintes fois depuis ce jour... 

Gen était toujours assise sur la chaise, et lui comme un abruti de première, il s’était contenté de se rapprocher du pilier central pour accoler ses omoplates contre le béton froid. Les jambes légèrement fléchies, il garda son regard azur posté sur le sol. Il écouta alors ce que la blonde avait à lui dire, absorbant ses paroles comme si c’était la dernière fois qu’il sentait ce doux chant résonner dans le creux de ses oreilles : «-Des informations sur l'emplacement des patrouilles de police, les dates, les heures, leurs noms, leurs grades, bref tout ce dont vous avez besoin pour vadrouiller tranquillement pendant une semaine, je n'ai pas réussie à avoir plus que ça. Une collègue sent que je ne suis pas très honnête avec elle, elle est sur mon dos ces derniers temps.» D’un mouvement vif, il tourna la tête dans sa direction. Alors elle n’avait pas réellement fui en fin de compte. Du moins pas fui le club. Lui en revanche c’était une autre histoire... Devant ce qu’impliquait de telles paroles, Rickon farfouilla dans sa veste pour en sortir une cigarette à l’embout déjà bien abimé. Il l’alluma grâce à un briquet qui trainait sur la table à outil, avant de reprendre sa position initiale le long du pilier. Puis il dégusta sa première taffe comme si c’était la seule façon pour lui de ne peut faire face à la réalité. Dans un élan de courage, il osa poser la seule question qui lui faisait peur. « Gen, pourquoi tu fais tout ça ? J’veux dire, j’sais Jack est ton oncle tu lui dois bien ça, mais quand t’es partie, c’est moi qu’tu fuyais pas vrai ? Pas le club... ». Il laissa la fumée s’échappée de ses poumons pendant un long moment. Il avait tellement envie de la serrer de nouveau contre lui, pouvoir ne serait ce qu’une fois caresser du bout des doigts celle qui avait le mérite de détenir la seule partie de lui encore intacte : son coeur.
Elle lui tendit alors le dossier comportant toutes les informations nécessaires au club. Le forçant ainsi à quitter son nid pour se rapprocher d’elle. Et au moment où Rickon posa ses doigts sur la pochette en carton, il sentit une pression forte le long de son poignet. Il vit de nouveaux ses doigts gelées frôler sa peau, et comme pour l’accuser encore et encore, ses organes se nouèrent au moment de l’impact. «-J'étais aussi pour meubler ? »  Fronçant les sourcils, il ne comprit pas tout de suite à quoi Genesis faisait allusion. Toujours est-il que les mots prononcés avaient l’air de lui infliger bien pire que n’importe qu’elle douleur déjà ressentie auparavant. « Tu... » Mais elle ne le laissa pas finir, l’affligeant de tous les remords possible. Si seulement elle savait ce qui pouvait bien se tramer au fond de lui... «-Je veux dire, si j'étais resté avec toi ce matin-là, qu'est-ce qui ce serait passé Rickon ? Qu'est-ce que tu aurais fait. » Qu’est ce qu’il aurait fait ? Il n’en savait foutrement rien. Sans doute se serait-il levé, un sourire niais au bord des lèvres. Puis il aurait fumée sa première clope de la journée, l’aurait savouré comme jamais. Et pour la première fois de son existence, il ne se serait pas servie une seule tasse de café, mais deux. Pourtant, pas un seul mot de tout ça ne parvenait à sortir de ses cordes vocables. Non, il se contentait d’observer celle pour qui il donnerait sa vie, s’infligeant mille et un supplices. Mais l’emprise qu’elle avait sur son poignet ressemblait à un fer chaud qu’on déposait sur sa peau pour le marquer à vie. Comme si elle ne l’avait pas déjà fait la première fois où il avait osé poser ses yeux sur elle... Alors dans un regard de défis, il ancra ses prunelles dans les siennes, cherchant profondément ce qu’elle pouvait bien ressentir à ce moment là sans rien y trouver et sans rien pouvoir dire. «-Et si j'étais tombé enceinte hein ? » Cette fois ce fut un coup de poignard qu’il reçu de plein fouet. Bordel, pourquoi allait-elle si loin ? Pourquoi fallait-il qu’elle complique toujours les choses ! Il ne lui en fallut pas plus pour que son sang s’enflamme sous de tel propos. Les poings serrer sous l’impact d’une telle révélation et le son de sa voix plus fort que jamais « Je t’interdis de dire ce genre de chose Gen ! Si ça avait été le cas j’aurai été présent pour toi. Peu importe ce qu’on pouvait être à ce moment là... Le petit aurait manqué de rien et tu le sais très bien. » En réalité non, elle ne savait pas. Comment l’aurait-elle pu alors que Rickon lui même n’en savait rien. Sans doute l’aurait-il présenté en tant qu’« officielle » au sein du club. Comme si elle ne l’était pas déjà... Hélas, chaque fois qu’il pensait à ce petit moment de bonheur qui aurait pu lui être accordé, il s’infligea les pires remords possible. Comme par exemple, la mort d’Hannah qui vint le frapper sans prévenir... «-Oublie. » Il déglutit avec peine, sachant pertinemment qu’il avait été trop loin en haussant la voix. Mais elle l’avait prit au dépourvu, lui rappelant sans cesse qu’il avait fui le bonheur autant qu’elle l’avait fui lui. Il se retira alors de tout contact avec la blonde avant de venir faire quelques pas en arrière. Se postant dans l’ombre, comme il l’avait toujours fait. « J’suis désolé Gen, j’suis pas l’homme que t’espérais que j’sois. J’suis incapable de garder quelqu’un en vie, alors estimes toi chanceuse d’être partie quand c’était le bon moment ». Y’avait-il un bon moment ? Sans doute pas...
Puis sa voix rauque résonna de nouveaux à travers le bâtiment dans une ultime confession. Une de celle qu’il ne fera sans doute plus jamais : « Le pire dans tout ça c’est que j’t’aurai aimé à en crever. Toi et le bébé. J’veux dire si ça avait été le cas. Mais t’es partie Gen, t’a préféré retrouver ta liberté en emportant tout avec toi. Alors j’veux bien être le salopard qui t’a pas retenu ce matin là, mais toi t’es celle qui m’a ôté tout espoir d’un jour pouvoir approcher le bonheur.» Cette fois il en avait trop dit, et apportant de nouveau la cigarette à ses lèvres, il tourna définitivement le dos à la jeune femme. Détruit par le fait d’en avoir sans doute trop dit, il se contenta d’observer la moto, cherchant un moyen d’occuper son esprit et faire abstraction de la seule présence capable de l’anéantir d'un seul mot.
(c) Bloody Storm

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MessageSujet: Re: Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir"   Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir" EmptyLun 28 Juil - 22:36



On dit souvent que le temps guérit toutes les blessures. Je ne suis pas d'accord. Les blessures demeures intacts. Avec le temps notre esprit afin de mieux se protéger, recouvre ses blessures de bandages, et la douleur diminue... mais elle ne disparaît jamais.  .▶ play

Genesis avait appris à contre cœur qu'il n'y avait ni tout blanc, ni tout noir dans la vie, juste un énorme brouillard grisâtre qui dansait au-dessus de sa tête. Elle avait toujours fait ses choix en fonction d'un but précis, sans réellement prendre en compte son entourage, sa meilleure amie, son oncle et même Rickon, parfois ses choix tiraient doucement vers le blanc, le bien et d'autres fois ces mêmes choix l'a tiraient vers un noir aussi grotesque et dégoulinant de saleté que l'âme d'un cerbère. Rickon n'avait jamais été un choix dans sa vie, juste un être qui était entré en collision avec son âme brisé pour encore mieux la démolir. Elle avait essayé de le tenir loin d'elle, un instant, elle avait instaurée des silences que lui-même n'osait pas briser. Ça avait marché, un temps, un instant, une saison puis il l'avait démoli en une nuit. Balayant tous les principes, les objectifs, il avait fissuré le mur en acier qu'elle s'était construit pour se protéger. Jamais elle n'oserait lui avouer tout cela, lui dire en hurlant les larmes aux yeux qu'il avait son cœur depuis le premier jour où ses yeux de gamines taciturnes s'étaient noyés dans ceux brisés, écorchés vifs même de l'homme déjà adulte. À l'époque elle se contentait de lire à ses côtés, le nez plongé dans une œuvre tragique, d'un amour malsain d'une limite entre bien et mal qui se croisait pour mieux s'entrechoquer et se consumer. Et naïvement, elle avait crue un instant que tout était possible, que si Paris pouvait emmener Hélène loin, Rickon le pouvait aussi. Aujourd'hui, elle n'y croyait plus, certainement trop aigris par cette réalité, elle se voyait plutôt comme l'épouse maudite d'Hector le grand. Et pourtant. Pourtant, chaque souffle qui réchauffait l'air de la salle, chaque son rauque qui sortait de la bouche du briguant lui donnait des vertiges au cœur.

Elle regrettait les mots qui étaient sortis de ses lèvres, ces mots qui venaient de polluer l'atmosphère gênante. Elle se sentait prise au piège par ses propres pensées. Abasourdie par les réponses cinglantes de l'homme visiblement en colère contre elle. Et, elle ne pouvait nier qu'elle comprenait, qu'elle comprenait qu'il la haïsse si vraiment il tenait un tant soit peu à elle, mais voilà Winston n'était pas le genre de femme à vivre et se bercer d'illusion, elle ne pouvait pas se permettre de croire et finir briser.   Elle avait envie de fuir, comme si choisir cette facilité allait la sortir de toutes ces choses qui la rongeait à l'intérieur, comme si sortir d'ici lui rendrait l'air qui lui manquait à l'intérieur de ses poumons qui à présent s'étaient mis à la brûler si fort qu'elle en serrait le poing contre sa poitrine. « J’suis désolé Gen, j’suis pas l’homme que t’espérais que j’sois. J’suis incapable de garder quelqu’un en vie, alors estimes toi chanceuse d’être partie quand c’était le bon moment ».  Les paupières de la blondes étaient soudainement lourdes, si lourdes qu'elle croyait que son visage entier allait sombrer sous leurs poids. Elle sentait cette gorge qui se serrait, ce cœur qui battait, ces vagues de douleurs qui lui piquaient les entrailles. Rickon. Rickon était cet homme qui avait ce pouvoir, cette force brutale de lui faire perdre pied. À elle, la profiler, celle qui affrontait les regards des psychopathes, celle-là même qui marchait sur du verre chaque matin. «- Y avait-il réellement un bon moment... » Sa voix s'étranglait entrecoupée par une respiration bruyante, elle essayait de retenir les vagues de perles salés qui lui démangeaient les paupières.

Elle se sentait si faible, à l'image d'un petit oiseau tombé de son nid sans savoir voler. Rickon et elle, elle et Rickon. Qu'est-ce que cela avait été ? Qu'est-ce que cela aurait pu être ? Rien si ce n'était un néant. La blonde se leva, non difficilement, titubant presque, ses cheveux blonds et humides inondaient sa tenue, elle avait croisé son regard. Furtif, vicieux et horriblement attirant. « Le pire dans tout ça c’est que j’t’aurai aimé à en crever. Toi et le bébé. J’veux dire si ça avait été le cas. Mais t’es partie Gen, t’a préféré retrouver ta liberté en emportant tout avec toi. Alors j’veux bien être le salopard qui t’a pas retenu ce matin là, mais toi t’es celle qui m’a ôté tout espoir d’un jour pouvoir approcher le bonheur. » Genesis posa sa main tremblante sur le dossier froid et métallique de la chaise, sa vision s'embrumait doucement, ses joues pâles devenaient lentement rouges. Elle avait chaud et froid à la fois, pourtant seul les mots cinglants du Bikers noyaient son système nerveux dans un ouragan de remords ! Elle pensait à Priam, elle pensait à Rickon, elle pensait à cette nuit où elle avait donnée la vie, seule. Elle pensait à ce besoin constant de ressentir le regard sombre du brun sur elle. Ce besoin égoïste d'être protégé par cet   homme. Sa respiration était bruyante, tandis qu'elle toisait le dos de l'homme qu'elle aimait avec cette envie, cette colère, ce désir, ce mélange enivrant de sentiments contradictoires à son égard. Elle se mordillait la lèvre inférieur presque hystérique, son corps tout entier ne répondait plus à ses désirs, il suivait le fil de ses émotions qui noyaient son système nerveux. Et d'un geste maladroit, son sac fut projeter sur le dos du Biker. «-Pourquoi tu m'as pas dit ça avant hein ? J'étais censé le savoir comment moi ? Tu crois que je suis une médium ou un truc du genre ? Tu parles pas, jamais ! Jamais tu m'as dit en me regardant dans les yeux que ça pourrait être possible ! T'es qu'un abrutit Rickon c'est même pas une question de garder quelqu'un en vie ou une connerie du genre ! T'es juste aussi abrutit que moi ! » Le flot de larmes dévalaient sur ses joues, elle se haïssait d'être ainsi faible, transparente, fragile. La culpabilité l'affligeait, ça la rongeait depuis des années, depuis qu'elle avait compris qu'elle portait son fils. Ça faisait mal, d'autant plus mal qu'elle avait réussi à blesser les deux hommes qui comptait le plus pour elle en moins de deux minutes. Un choix, un terrible choix.

«-Si j'avais su...si j'avais su tout ça....qu'est-ce que je vais faire... » Sa main couvrait son visage déformé de douleur, la pluie à présent lui semblait être un doux mirage. Elle souhaitait  de tout son être que tout cela ne soit qu'un rêve, qu'elle finirait par se réveiller loin de lui. Qu'elle l'oublierait. Et puis son regard remplis de larme toisait celui du brun, elle s'était retrouvé face à lui, sans même se souvenir comment elle avait fait cela et par quelle miracle ses jambes engourdies avaient réussis à déplacer sa carcasse vide. «-Rickon..... » Et une sonnerie fit échos, noyant le garage dans un silence morbide, suspendant le temps et l'espace et noyant la blonde d'une bouffée d'angoisse tandis que ses larmes devenaient presque solides. Son doigt tremblant pointait le téléphone portable du brun. «-Ton...portable... » Elle l'avait murmuré d'une voix enfantine, fragile, écorchée vive et pourtant, pourtant, elle le savait tout au fond de son cœur, ce poids devrait rester sur ses frêles épaules, ses actes elle devrait les assumer encore un long moment.


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MessageSujet: Re: Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir"   Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir" EmptyLun 8 Sep - 22:17


"Les souvenirs de cette sorte, c'est un peu comme revenir sur un champs de bataille, il y reste quelques mines, qui t'attendent juste pour te péter a la gueule...et te rappeler que jamais rien ne prends fin. Genesis et Rickon

L'avenir à le don d'arriver sans prévenir

Tout aurait pu tellement être plus simple. S’il n’avait pas été cet abruti fini, ce connard de première... Rickon aurait très bien pu lui dire d’aller se faire foutre. Après tout, elle était partie non ? Mais cela l’aurait déchiré en deux à tel point qu’il doutait de pouvoir à nouveau se lever le matin pour oser affronter sa sale gueule dans la glace. Alors il n’avait plus rien dit, se contentant de lui tourner le dos. Comme Gen avait si bien su le faire il y a trois ans. «- Y avait-il réellement un bon moment... ». En effet, il n’y en avait jamais eu entre eux deux... Et il n’y en aurait certainement jamais. Mais à quoi bon le préciser ? Il le savait, elle le savait, point. Attrapant machinalement une clef à molette, Rickon s’agenouilla quelques secondes auprès de la moto. il voulait à tout prix la faire sortir de son esprit alors s’occuper était sans doute le meilleur moyen de faire abstraction de celle qui savait le mettre si souvent hors de lui.

Pourquoi avait-il sortie ce tas de conneries ? Il n’en savait foutrement rien. Sans doute le pensait-il... Ou bien cela lui déchirait-il tellement la peau qu’il avait eu ce besoin fou de se livrer à elle. A y réfléchir, il aurait peut être mieux fait de garder tout ça pour lui. Après tout, à quoi sert de faire ressortir le passé, surtout quand celui ci tente à être si douloureux pour votre pauvre âme en peine ? Rickon a toujours été de ceux qui naissent seuls et qui finiront forcément seuls. Jamais ça ne l’avait dérangé. Il aimait sa vie, ce qu’elle était et ce qu’il en avait fait. Jusqu’à aujourd’hui... Cette blonde était de nouveau entré dans ce garage, et pire qu’une bourrasque elle avait tout éparpillé autour de lui. Sa solitude, ses remparts, et même son souffle... Rickon s’attendait alors à ce qu’elle ait prit de nouveaux ses jambes à son coup. Comme toujours... Pourtant, un violent coup dans le dos lui fit comprendre le contraire. Il n’eu pas besoin de se retourner pour comprendre qu’à ce moment précis, Genesis le haïssait. Nonchalamment, Rickon se redressa, sans pour autant se retourner. De sa main droite il serra si fort la clef qu’il sentit ses phalanges craquer sous l’impact. Et puis il encaissa. Il encaissa le flot de parole qu’elle pouvait débiter à vitesse grand V :  «-Pourquoi tu m'as pas dit ça avant hein ? J'étais censé le savoir comment moi ? Tu crois que je suis une médium ou un truc du genre ? Tu parles pas, jamais ! Jamais tu m'as dit en me regardant dans les yeux que ça pourrait être possible ! T'es qu'un abrutit Rickon c'est même pas une question de garder quelqu'un en vie ou une connerie du genre ! T'es juste aussi abrutit que moi ! » Mais plus que de le mettre hors de lui, cela le toucha en plein coeur. Parce qu’elle avait sans doute souffert autant que lui, et surtout parce qu’elle lui reprochait de n’avoir jamais su se confier à elle. Dans le fond, Gen n’avait pas vraiment tort. Alors il tenta, dans un ultime effort de s’expliquer sans toutefois nier le fait qu’elle avait sans doute raison. « Tu t’es jamais demandé pourquoi ? Pourquoi j’te parlais pas ? Pourquoi j’te fuyais sans cesse ? Et bien j’vais t‘le dire. C’était pour éviter que tu partes. Que tu prennes peur face à un type comme moi qui n’en vaut franchement pas la peine. Mais j’ai pas eu besoin de ça Gen. Parce qu’au final t’es partie de toi même. » Violemment, il jeta la clef à molette contre le mur. Et dans un bruit de métal fracassant il su alors ce à quoi devait ressembler son coeur à ce moment là...

Ses longs cheveux bruns lui barraient désormais la vue. A tel point qu’il ne vit pas Blondie se rapprocher de lui. «-Si j'avais su...si j'avais su tout ça....qu'est-ce que je vais faire... ». Rickon releva quelque peu la tête. Fronçant les sourcils, il planta ses prunelles dans les siennes. Et c’est alors qu’il réalisa qu’elle souffrait. Mais il avait beau chercher la raison du pourquoi, il ne voyait pas ce qui pouvait l’atteindre à ce point là. Elle, la grande profiler... Alors il resta stoïque, tel une statue de pierre, se contenant de la fixer, encore et encore. «-Rickon..... » Sa voix résonna à travers son corps tout entier. Le faisant frémir dans chaque recoin. Qu’avait-elle de si important à lui dire ?  Il ferma alors les yeux, essayant de se remémorer encore et encore chacun des mots qu’elle avait prononcé... Jusqu’à ce que cette même voix le ramène à la réalité des choses.  «-Ton...portable... ». Il ne l’avait même pas entendu... Ouvrant de nouveaux ses yeux, il attrapa son téléphone de la poche de son jean avant de décrocher. A l’autre bout du fil, une autre voix qu’il aurait reconnu entre mille. Gil’. Curieusement, celle-ci, bien qu’il connaisse également chacune de ses intonations, ne lui disait rien qui vaille. Gilliam n’avait été que très clair. Rickon devait le rejoindre au plus vite. Une affaire urgente attendait les Sons au bout de la ville. « J’arrive ». Puis il raccrocha sans dire un mot de plus, ni même sans chercher à en savoir davantage. Après tout ce coup de fil tombait à pic. Gilliam lui permettait d'éviter une discussion de plus en plus houleuse avec Genesis, et sans se le cacher, cela le rassura. Il n’allait pas avoir besoin de s’expliquer sur chacune de ses actions.

D’un rapide geste il fit un pas en direction de Gen. A proximité de Blondie, Rickon se rapprocha davantage d'elle, comme si sa colère éprouvée à l'instant même n'avait jamais existé. Il déposa alors un frêle baiser sur son front comme il savait si bien le faire jadis. « J'dois partir. On terminera cette discussion plus tard. Prends soin de toi Gen. J’doute que tu repasses ici avant un bout d’temps. » Avait-il chercher à la blesser ? Sans doute plus que de raison. Pourtant, la laisser ainsi, seule au milieu du garage, lui fendit le coeur en deux. Et à ce moment précis il aurait donné n’importe quoi pour la serrer si fort contre lui, qu’il aurait pu en manquer d’air. Mais ne dit on pas que le cœur à ses raisons que la raison elle-même ignore ? Agrippant ses lunettes de soleil ainsi que son casque, il enfourcha sa moto telle une monture avant de la démarrer dans un vrombissement de moteur infernal. Rapidement il quitta le garage, Genesis, et son propre coeur et fila sous la pluie comme un homme à demi mort...

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MessageSujet: Re: Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir"   Genesis "L'avenir à le don d'arriver sans prévenir" EmptyMar 9 Sep - 13:10



On dit souvent que le temps guérit toutes les blessures. Je ne suis pas d'accord. Les blessures demeures intacts. Avec le temps notre esprit afin de mieux se protéger, recouvre ses blessures de bandages, et la douleur diminue... mais elle ne disparaît jamais.  .▶ play

Elle l'écoutait, buvant ses paroles comme un ivrogne finirait sa bouteille de vin jusqu'à la dernière goutte. Et pourtant, il y avait toujours ce fossé, cette incompréhension qu'elle jugeait trop importante. Si les mots dans toutes leurs puissances percutaient le système nerveux de la blonde, il n'en restait pas moins qu'elle n'arrivait pas à en saisir l'essence et ni même leurs profondeurs. Elle s'était posée toutes ces questions que le Biker venait de citer la voix étranglé de colère certainement. Il l'a méprisé très certainement et finirait par la haïr lorsque la vérité finirait par lui éclater au visage, qu'il finirait par comprendre combien il ne la connaissait pas, combien elle n'était qu'une pauvre femme minable et peureuse derrière ses grands airs. Genesis dévorait l'homme du regard, non sans douleur par ailleurs, elle enfonçait si fort ses ongles peints en noirs dans le creux de ses mains qu'elle arrivait à allier douleur physique et douleur psychique. Jamais la blonde n'aurait pu croire qu'un homme aurait le pouvoir de lui écrabouiller le cœur à ce point en ayant des attentions si pieuses. Elle n'avait pas peur de la violence, elle avait simplement peur de l'attachement, de la perte qui s'en suivait instantanément après. Se bercer d'illusion n'avait jamais été son genre et pourtant lorsqu'elle compris qu'il s'agissait là des démons qui entouraient l'homme qu'elle aimait, elle en souffrait pour lui. Et, elle aurait simplement aimé qu'il la berce d'illusion afin qu'elle puisse toucher du doigt ses plais, sans avoir la prétention de les soigner, simplement peut-être de les apaiser un instant, une seconde, un moment...comme lui-même l'avait fait jadis. Avant qu'elle ne se démolisse toute seule en lui tournant le dos.

Et ce fut le bruit de l'objet métallique qui s'écrasait contre le mur non loin d'elle qui l'avait sortie de ses propres pensées perverses. Pourquoi se faisaient-ils autant de mal et ceci malgré le temps qui s'était écoulé, pourquoi la douleur n'était que plus vivace dans le cœur de la profiler ? Tant de questions dont elle n'avait aucune réponse. Juste un flot de sentiments contradictoires et l'envie dévorante de tout avouer, quitte à ce qu'il veuille lui arracher son fils. Ce n'était ni de la pitié, ni même de l'amour, juste une lassitude éprouvante qu'elle avait marre de porter sur ses épaules, peut-être qu'elle était égoïste. Bien qu'elle aurait aimé lui avouer que ce qui l'avait fait fuir c'était bien plus ses silences que l'être qu'il était, que s'il lui avait parlé de lui, du monstre qu'il semblait être, elle aurait embrassé la bête. Mais elle ne fit que murmurer son prénom tremblant d'émotion comme si ce dernier lui brûlait l'âme à vif et lui trancher le cœur en deux. Vite. Elle devait tout lâcher, mais le destin en décidait autrement. Une fois encore, une fois de plus. Genesis ne pu s'empêcher de pointer du doigt la poche vibrante du Biker, se doutant bien qu'il allait partir d'un moment à l'autre, qu'elle finirait par ne voir que son dos. Et c'était un déchirement. Faire un pas en avant pour mieux reculer de trois pas en arrière c'était leur triste routine à eux. Si ça fonctionnait il fut un temps, aujourd'hui c'était bien plus éprouvant pour elle comme pour lui, comme pour l'enfant qui attendait patiemment que son père ne pointe le bout de son nez un matin au réveille. Lui qui enlaçait cette fichue photographie vieille de cinq ans où sa mère n'était pas si lugubre et où son père se s'apitoyait pas autant sur sa propre personne. « J'arrive ». Ce simple mort signifiait la fin de cette conversation houleuse. Genesis n'avait fait que laisser retomber ses bras le long de son corps.

Ses paupières étaient closes, visage planté sur ses chaussures qui étaient encore trempées par la pluie battante. Cette même pluie qui cognait à cet instant contre la tôle du garage. Elle espérait qu'il parte en silence, qu'il ne se retourne pas. Et pourtant. L'homme qui hantait ses pensées jours et nuits était à présent si proche d'elle, qu'elle pouvait sentir son souffle cogner contre sa peau. Elle s'enivrait de ça, elle se dégoûtait de s'autoriser cela après tout ce qu'elle avait fait. Et pourtant, elle s'était mordue la langue lorsqu'elle sentit les lèvres du brun contre son front pâle. Elle se retrouvait gamine, lorsqu'elle traînait derrière les jambes de son oncle, le regard curieux et craintif de la gamine qui avait découvert les cadavres sans vie d'une famille et ce grand brun à l'époque bien plus frêle qui déposait un baiser sur son front. Et il s'était éloigné d'elle. Comme ça, sans prévenir, soudainement, aussi brutalement qu'il l'avait fait l'aimer à en crever. La profiler s'étranglait silencieusement, tandis qu'elle détournait le regard loin de l'homme qui tenait le barrage de larmes de la belle du bout des doigts. « J'dois partir. On terminera cette discussion plus tard. Prends soin de toi Gen. J'doute que tu repasses ici avant un bout d'temps.» Genesis ouvrit ses lèvres, mais, elle savait que si elle prononçait ne serait-ce qu'un mot elle signait son arrêt de mort. Serrant son poing droit, elle ne fit que baisser les yeux sur le sol, silencieuse elle se concentrait sur le bruit que Rickon faisait en disparaissant loin d'elle. Il venait d'ouvrir une plaie plus profonde qu'il n'aurait pu l'imaginer. Genesis laissa pendant de longues secondes ses larmes dévaler le long de ses joues, des sanglots presque enfantins et dans sa folie, elle glissa sa main sur le plan de travail du mécanicien et elle renversa les objets contre le sol avec une hargne, une colère, une haine qu'elle ressentait envers sa propre personne. Au milieu de cette crise de nerfs Genesis observait l'endroit avec une certaine amertume ses pieds buttant avec rage contre tout ce qui se trouvait devant elle, son sac à main à présent entre ses doigts. Elle s'était précipitée jusqu'à sa voiture les poumons en flammes avant de s'enfermer, le front collé contre le volant, elle hurla de rage. «-Idiote. » Fut le dernier et ultime mot qu'elle avait réussi à prononcer envers elle-même avant de foncer jusqu'à son appartement. Jetant ses clefs sur le sol, elle plongea dans les draps de son fils, le lit encore vide étant donné l'heure qu'il était, l'enfant était encore à l'école. Genesis humait l'odeur rassurante de l'enfant, étouffant ses sanglots dans l'oreiller de ce dernier tout en toisant avec peine la photographie de Rickon qui trônait fièrement sur la table de chevet de l'enfant.
FIN


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