Invité ----------------------------------------Invité | Sujet: is but a walking shadow; a poor player. (Monroe) Dim 22 Juin - 17:44 | |
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✣✣✣✣ This life, which had been the tomb of his virtue and of his honour, is but a walking shadow; a poor player, that struts and frets his hour upon the stage, and then is heard no more: it is a tale told by an idiot, full of sound and fury, signifying nothing. William Shakespeare @tumblr Les derniers rayons du soleil filtrent dans le ciel de Washington et la pénombre vint prendre possession de ses droits. Vêtue d’un pantalon noir et d’une queue de cheval, cette femme se mit à courir, aussi vite qu’elle pouvait, aussi longtemps qu’elle désirait afin que sa soif de sensations fut assouvie. Marilyn possédait ce petit rituel quotidien, l’incitant à conserver une condition sportive irréprochable. Cette dose quotidienne ne lui permettait pas de pouvoir manger n’importe quoi, boire, son métier lui interdisait les excès un peu trop important. De nombreuses minutes passèrent et la jeune femme ne perdait pas son tonus et son envie d’atteindre de nouveaux objectifs. Ses pas se mirent à ralentir afin de conserver une cadence de marche normale, tout en s’interrogeant sur l’heure. Ses yeux ne purent croire l’heure qu’il était et c’est à grande enjambée qu’elle rejoint son domicile afin de pouvoir glisser sous la douche. Alors que la majorité des habitants de Washington s’apprêtait à terminer leur journée de travail, à rentrer chez eux et pouvoir profiter d’une nuit sommeil, la journée de Marilyn commençait à peine. Au fond d’elle, elle ne s’en plaignait pas, elle aimait la noirceur de la nuit, cette façon dont la quiétude et le silence pouvaient s’allier au rythme de la nuit. Elle ne tardait pas longtemps à s’apprêter, elle optait pour le naturel face à la sophistication des femmes actuelles. Elle n’admettait pas qu’une femme soit obligée de contenir plusieurs couches de maquillage afin de pouvoir être considérée comme une jeune femme belle. Lançant un soupir face au reflet dans le miroir, elle attrapait un jean qu’elle enfila au passage avant de troquer son jogging contre un Marcel noir et une simple veste en cuir, prenant soin de nourrir son chien avant de finaliser sa queue de cheval, de pouvoir attraper les clés de sa moto et la voici prête à se rendre à la caserne. Cette caserne est comme une seconde maison à ses yeux ! Lorsque la monotonie d’une vie seule et décadente lui pend au nez, elle aime se retrouver dans ce lieu où la confiance, la taquinerie, l’amitié et l’altruisme sont des termes qui règnent en maître. Heureusement pour cette maxi Grayson, la caserne n’est qu’à quelques pâtes de maison de chez elle, malgré tout elle ne pouvait s’empêcher de sortir sa bécane. Bien qu’elle sache se battre, se défendre, comme le devrait une ancienne militaire, elle n’en reste pas moins une femme avant tout. Son emploi actuel lui permettait de se rendre compte de la face cachée de Washington, la partie dangereuse et le côté sombre que certains endroits peuvent avoir. Marilyn laissa le calme ambiant l’envahir et seuls les vrombissements de sa moto furent perçus par cette jeune brune. Au bout de quelques minutes, la caserne fut enfin visible, elle se plaçait constamment au même endroit et se mit à retirer le casque prenant soin de replacer ses cheveux comme il se devait. La caserne semblait calme et les camions étaient encore là. La relève allait être assurée. Elle laissait sa moto devant la caserne afin de pouvoir y pénétrer et saluer quelques collègues. Certains rentraient chez eux, un petit résumé de la journée fut effectuée, quelques poignets de mains, quelques rires échangés et la jeune femme pénétrait plus ardemment dans la caserne. Un sourire envahissait son visage, signe d’une satisfaction complète à venir travailler. Alors que certaines personnes traînent des pieds pour se rendre à leur emploi, Marilyn y vient avec le plus grand des plaisirs et est même prête à effectuer des heures supplémentaires si le besoin se présentait. Elle montait les escaliers menant à la salle de garde et elle fut à peine arrivé sur le seuil de cette pièce que la première taquinerie vint alors. Cependant, cela était mal connaître Marilyn si il pensait qu’elle n’aurait rien rétorqué, elle réussit à le faire taire ce qui fit rire les autres personnes présentes avant de partir se servir un café. Simplement, son regard se posait sur un de ses amis, même très proches amis et son sourire ne fit que s’accentuer. Sans y réfléchir, elle prit une deuxième tasse qu’elle emplit de cette boisson qui rend vite accro avant de rejoindre Monroe. « Monroe, tu es prêt à passer ta nuit complète ici ! Tiens ! » Marilyn vint lui tendre la tasse afin de la placer juste devant lui. « Comment tu vas ? » Lorsqu’elle se trouvait dans l’enceinte de la caserne, Marilyn oubliait tout, elle oubliait les aléas que la vie peut procurer, elle oubliait son passé et les souffrances qu’elle a vécu, juste un sourire envahissant son visage, l’éclairant brusquement. Cette soirée promet d’être très calme, cependant ce métier les incite à être présents et prêts à démarrer si le besoin se présentait.
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Invité ----------------------------------------Invité | Sujet: Re: is but a walking shadow; a poor player. (Monroe) Lun 23 Juin - 16:57 | |
| is but a walking shadow; a poor player. For those who wake with a blind headache. Who must be still. Who will sit and wait for sunday to be monday.
J'étais sous la douche quand mon téléphone sonna. Je ne l'entendis pas et profitais de ce dernier instant avant de prendre mon pick-up pour rejoindre la caserne. Cette nuit, j'étais de garde avec mon équipe. Autrement dit, je passerais douze heures au sein de la caserne avec ou sans intervention. C'était la quotidien des pompiers. Certaines journées se révèlent être très longues et ennuyeuses alors que d'autres sont pleine de rebondissements. J'éteignis le jet d'eau et me séchais rapidement. Mon téléphone sonna encore une fois. Je posais ma serviette et me dirigeais d'un pas assuré vers mon lit pour décrocher. J'arrivais encore une fois trop tard et remarquais les deux appels manqués d'un numéro privé. Il n'y avait pas de message. Je laissais donc tomber cette histoire pour me concentrer sur autre chose : le retard que j'accumulais pour partir et bosser. J'enfilais donc en vitesse un jean et un tee-shirt, attrapais mon blouson en cuir ainsi que mon sac. J'avalais aussi un comprimé qui me rendait aussi addict' et refermais la porte derrière moi pour appuyer sur le bouton de l'ascenseur qui ne venait pas. Bien trop long selon moi, je décidais de prendre la solution de rechange et d'emprunter les escaliers que je descendais trois par trois jusqu'au parking. Je posais mon sac dans la benne de mon pick-up et grimpais dedans pour démarrer le moteur de mon véhicule.
J'arrivais finalement à l'heure et passais par la salle commune en saluant mes autres collègues. Je me dirigeais directement dans les vestiaires où je déposais mon sac pour me vêtir de mon uniforme. Un polo et un pantalon ainsi qu'une paire de rangers. En cas d'urgence, j'étais prêt pour enfiler mon uniforme d'intervention en quelques secondes. Je revenais ainsi dans la pièce principale, observant les personnes présentes. Je m'installais dans le canapé et ne remarquais l'arrivée de Marilyn. J'allongeais mes jambes et attendais. La nuit risquait d'être longue. Perdu dans mes pensées, la jeune Grayson me sortit de mon état pensif. « Monroe, tu es prêt à passer ta nuit complète ici ! Tiens ! » Je levais ma tête dans sa direction et aperçus la tasse qu'elle me tendait. La douce et délicate odeur du café me réveilla et je souris à Marilyn en prenant cette tasse fumante. « Comment tu vas ? » Je bus immédiatement une gorgée de ce délicieux nectar. La caféine était une véritable addiction, tout comme les anti-douleurs. Mais sur ce fait, personne n'était au courant. Et la demoiselle ignorait que je n'avais jamais arrêté. « Ça va. Et ça va encore mieux avec un café entre les mains. » Je levais la tasse dans sa direction et bus une gorgée, en repensant à notre passé commun.
Elle seule avait su pour mon addiction aux drogues. Elle seule avait découvert la vérité et je lui avais promis d'arrêter. J'avais tenu mais pas plus de deux jours, les effets du manque se faisant ressentir rapidement. J'avais cédé et je ne m'étais plus arrêté. Cependant, je faisais tout de même attention à ne plus m'exposer inutilement. Méfiance et discrétion étaient maintenant au cœur de mon quotidien afin que mon secret ne soit pas révélé au grand jour. « Je sens que la nuit va être longue... » Commentais-je en prenant à nouveau mes aises dans le canapé. Je faisais une place pour Marilyn, elle que j'avais aidé et soutenu à son arrivée dans la caserne quelques années plus tôt. « Et toi, ça va ? Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu de garde en commun. Tu deviens quoi ? » Et dans un sens, c'était tant mieux. Je ne voulais pas paraître méchant ni cruel envers elle mais notre soudain éloignement me profitait. Je pouvais ainsi mes petites affaires illégales sans que personne ne m'interroge et me questionne à ce sujet. « Et merci pour la café ! J'en avais grand besoin. » Je continuais de boire ma boisson chaude, sans craindre que Marilyn puisse découvrir mon secret.
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