≈ friendship never dies w/teddy

 

teddy et arizona ≈ son rire en cascade est mon médicament, je devrais l'enregistrer en boucle et me le diffuser les soirs de déprime. s'il fallait définir la joie de vivre, le bonheur d'exister, ce serait cet éclat de rire, une apothéose, ma récompense bénie, un baume descendu du ciel. ▶ play

La salle était bondée ce soir. Arizona ne savait plus du tout où donner de la tête. Il est vrai que ce petit resto marchait plutôt bien. La belle virevoltait de table en table, tenant des assiettes, des verres puis du pain, dans ses petites mains. Nolan était chez sa nounou. Une petite demoiselle, âgée de 27 ans, tout à fait gentille. Arizona avait toujours du mal à laisser son fils mais avec elle, elle devait bien avouer que la confiance régnait. Totalement essoufflée, la jeune femme décida de s'accorder une pause aux alentours de 22h30. « Jenna, tu me remplaces s'il te plait. » Elle accorda un sourire chaleureux à sa collègue puis sortit par une porte de derrière. Là, la belle alluma une clope. Ouf ! L'instant T. Le moment de détente durant le rush. Bon, on ne vous le répétera jamais assez, mais fumer, c'est mal, très mal. Ça donne le cancer, ça rend moche, ça vieillit. Mais ... Qu'est-ce que c'est bon. Elle fuma plutôt rapidement et après cinq minutes dehors, la belle reprit sa place de serveuse. Il lui pressait simplement la fin de son service. Heureusement pour elle, une demie heure plus tard, Dustin, son patron, lui demanda de bien vouloir passer au service du bar. Amen ! Repos. Tranquillité. Arizona ne se fit pas prier. Dustin, c'était le gars cool. Un patron plutôt sympas mais totalement lourd. Il n'arrêtait pas de draguer ses employées, sans nullement se cacher. Il essayait avec Ari mais c'était peine perdue et la belle s'amusait à le renvoyer boulet. Lui, persistait. Arizona avait de la répartit et c'est sans aucun doute, ce qui l'a sauvait. Toutes les serveuses, ou presque, étaient passées dans son lit. Hors de question pour elle. La belle se respectait trop pour dire oui au premier venue. Bien qu'il soit tout à fait charmant. Ce n'était pas un mauvais garçon. Bref. Il y avait peu de client au bar. Seulement quelques vieux garçons qui venait, sans doute, draguer les femmes seules. Dommage pour eux, il n'y en avait pas ce soir. Ah ... Et beh non, la belle avait parlé trop vite. Une jeune demoiselle, sans doute la trentaine, venait de faire son apparition dans le restaurant et se dirigeait tout droit vers le comptoir. Elle était vêtue d'une petite robe moulante rouge. Les cheveux impeccablement coiffaient, l'allure d'une bombe. Ari prêtait peu d'importance à l'apparence des gens. La preuve, elle n'était presque pas maquillée elle et avait les cheveux simplement coiffaient d'une couette haute. Rien de glamour. « Une tequilla s'il vous plait. » La blonde prit place sur un tabouret et Arizona se mit au travail. Elle lui servit son verre et revint vers l'évier, où elle continua de laver ses verres. Cinq bonnes minutes après, voir plus, la porte du restaurant claqua de nouveau et la belle leva les yeux. Un large sourire apparut sur son visage et une bouffée de bien être l'envahit. Teddy. Un de ses meilleurs amis, sans doute le seul même. La personne qui lui faisait le plus de bien en ce moment. Il lui sortait la tête de son cauchemar quotidien, lui donnant envie de sourire de nouveau à la vie. Peut être que lui arriverait à la faire écrire de nouveau. Allure de beau gosse comme à son habitude, il posa sa main sur le comptoir du bar. Seulement, pas le temps pour la belle de le saluer que déjà, la blondasse venait vers lui. Grand sourire colgate, allure d'allumeuse. Beurk ! Ari grimaça et baissa le regard vers son torchon. Ils semblaient se connaitre et intimement, vu la façon dont elle se trémoussait devant lui. Main sur l'épaule. La belle ne pu s'empêcher d'étouffer un éclat de rire. Sacré Teddy ! Encore une conquête non ? Bon et bien, elle allait les laisser seuls alors. N'allons pas casser le coup d'un soir de notre cher ami. De toute façon, il fallait que la belle se rende à la réserve pour faire le plein de soda.

Arrivée dans la réserve, Arizona retrouva Dustin qui était en train de faire l'inventaire. Elle passa près de lui, allant directement vers le secteur coca. « Ari, est-ce que tu pourrais rester une heure de plus ce soir ? Shannon doit partir pour l'anniversaire de son père et je n'ai que toi pour la remplacer. » La jeune femme roula des yeux. Non, impossible. Bébé à bord ! Elle souffla quelque peu avant de lui répondre : « Tu sais bien que j'ai Nolan et sa baby-sitter ne peut pas rester éternellement. Je fais déjà pas mal d'heures supplémentaires le week-end prochain. » Dustin semblait déçu. Oui et alors ? Elle n'était pas une esclave non plus. Il se gratta l'arrière du crâne, réfléchissant. « Bon d'accord, mais c'est bien parce que c'est toi. » Après ces paroles, le jeune homme lui fit un clin d'oeil et un petit sourire charmeur, remontant par la suite vers le restaurant. Ouais ... Euh ok ? Parce que c'est elle. Ça veut dire quoi au juste. Ari ne chercha pas à comprendre et haussa finalement les épaules, avant de prendre une cagette de coca. Elle remonta vers le bar. Teddy était toujours avec la blondasse mais au vue de son allure, oui parce qu'elle le connaissait bien, il n'avait pas l'air d'apprécié sa compagnie. Ce qui fit rire d'autant plus, Arizona. Elle déposa bruyamment sa cagette sur le comptoir, tout en regardant nos deux tourtereaux puis finalement, elle se rapprocha d'eux. « Je vous sers quelque chose ? » demanda-t-elle à Teddy, un large sourire aux lèvres. Faisons mine de ne pas le connaître, c'est plus amusant.

teddy et arizona ≈ He was always there to help her She, always belonged to someone else. I don't mind spending every day, Out on your corner in the pouring rain. Look for the girl with the broken smile, Ask her if she wants to stay awhile. And she will be loved.▶ play

Il regardait le plafond, vautré sur le sofa du salon. Une heure qu'il avait fini sa garde à la caserne 33, une heure qu'il réfléchissait à ce qu'il pouvait bien faire. Parce que non, même après une telle journée, il n'arrivait pas à être fatigué. Il se sentait encore capable de sauter dans le camion de la rescue squad et de repartir pour une longue nuit d'intervention. Pourtant, il devait se rendre à l'évidence ; la deuxième équipe avait pris le relais, et il devait donc trouver un moyen de tuer le temps autrement. Et c'est en réfléchissant quelques longues minutes qu'il se trouva enfin une occupation. Elle portait le doux prénom d'Arizona. Un léger sourire étira ses lèvres à l'idée d'aller la déranger un peu pendant son boulot ; loin de lui l'envie de la détourner de son job, mais un peu de compagnie ne pourrait pas lui faire de mal, d'après lui. Alors en quelques secondes à peine, il dévala les marches du loft pour rejoindre la rue, bien décidé à rejoindre le bar-restaurant où la jeune femme travaillait. Peut-être que ce n'était pas une bonne idée ; non, même, c'était une certitude, Teddy Costello avait rarement de bonnes idées quand il s'agissait de distraire ses amis. Mais en général, ça faisait bien rire, et c'était là tout ce qui comptait réellement. Quelques minutes s’égrainèrent à sa montre, avant qu'il n'arrive sur les lieux. Le bâtiment était toujours aussi vivant de l'extérieur, une lueur chaleur et accueillante en émanant, ainsi que quelques douces odeurs qui s'en échappaient à chaque fois qu'un client ouvrait la porte. C'était le genre d'établissement assez sympathique ou beaucoup de monde transitait tous les soirs, célibataires qui cherchaient leur future proie au bar, ou familles qui se régalaient autour d'un repas pour fêter un événement quelconque. C'était triste à dire, et il en était conscient, mais Teddy faisait plutôt parti de la première catégorie. Beaucoup disaient que c'était la solution de la facilité. Lui disait que c'était la seule manière de ne pas souffrir. Entrant à son tour dans l'établissement, il sonda brièvement la grande pièce de son regard azuréen, à la recherche de la petite brune qui s’affairait sûrement à gauche ou à droite. Mais c'est au bar qu'il la vit, et à cet instant seulement, un large sourire illumina ses traits. Elle était là, et c'était bien tout ce qui comptait à ses yeux.

Son objectif était clair ; le bar. Mais il était tellement focalisé sur la jeune femme qu'il en avait oublié tous les composants qui les entouraient, et notamment cette blonde, moulée dans une robe peut-être un peu trop courte pour être descente. Maintenant qu'il l'avait repéré, il croisait juste les doigts pour qu'elle garde ses distances. Il n'était pas là pour retrouver dieu sait quelle conquête il avait pu avoir par le passé, non, il était pour elle. Arizona Lancaster. Essayant de faire comme si de rien n'était, il s'installa simplement en face d'elle, son regard rivé sur sa personne. Il s'apprêtait à dire un truc comme « salut » ou plutôt « comment tu vas » mais il n'en fit rien, en sentant une main se glisser sur son épaule. Son sourire vira de joyeux à légèrement déçu, vis-à-vis d'Arizona qui bientôt, s'éclipsa. Il secoua légèrement la tête, s'efforçant de ne pas totalement se décomposer face à la tournure que prenait la soirée. Retrouvant un petit sourire naturellement charmeur, il se tourna alors vers la blonde qui le regardait avec attention. « Hallie, ça faisait longtemps ! » Fit-il avec un semblant de sincérité dans sa voix pour paraître un peu plus vrai que ce qu'il n'était vraiment. « Hm, c'est Elisa, mais... » Il secoua légèrement la tête, reprenant immédiatement. « Oui, c'est ce que j'ai dit. Elisa. » Elle gloussait un peu, le genre de comportement typiquement féminin qui désespérait un peu Teddy. Et tandis que l'autre restait là, pendue à son épaule, il attendait que Ari revienne. C'était elle qu'il était venu voir, pas cette fille dont il se souvenait à peine du prénom. Et en parlant de la jeune femme, celle-ci ne tarda pas à revenir derrière le comptoir, une cage de soda dans les bras. Il ne regardait plus qu'elle, parce que l'autre lui pompait vraiment l'air – pour rester poli – mais il était bien trop gentil pour l'envoyer balader comme il l'aurait fait dans ses rêves les plus fous. « Je vous sers quelque chose ? » Il secoua un peu la tête, souriant en retour à la brune. Sérieusement ? Elle allait vraiment le laisser se débrouiller seul en jouant la carte de l'inconnu ? Il finit par hocher la tête, échappant un long soupir à la fois amusé et désespéré. « Un gin fizz pour moi. S'il te plaît. » Son regard avait quelque chose de suppliant. Non pas qu'il voulait sa consommation là, tout de suite. Plutôt qu'il voulait de son aide. Mais elle semblait bien s'amuser de le voir brasser du vent, à essayer d'écarter la blonde qui se faisait de plus en plus tactile. « Alors, qu'est-ce que tu fais ce soir mon beau ? » Murmura-t-elle, approchant ses lèvres de son visage. Il eut un drôle de mouvement de recul, cherchant le regard d'Arizona. Elle ne pouvait pas l'aider un peu, plutôt que de se moquer de lui ? « Ce soir, ce soir... Hé bien hm... J'attends ma.. Petite-amie ? » Tenta-t-il avec trop peu d'assurance. Elle semblait bien peu convaincue, vu la tête qu'elle tirait, glissant son index contre les lèvres de Costello comme pour qu'il se taise. Très bien, de toute façon, il n'avait pas envie de s'enfoncer ; il était déjà bien trop bas pour réussir à remonter la pente seul. « C'est ça oui. Surtout toi, Teddy. Je vois que tu es toujours aussi mauvais menteur... » Elle se rapprocha encore un peu. Un peu trop même, alors que ses lèves frôlaient l'oreille de Costello qui en venait à se demander s'il était pas encore tombé sur une espèce de fanatique, une désespérée qui ne comprenait pas ce que c'était, qu'une relation sans lendemain. « Mais je peux t'apprendre si tu veux, on peut aller... » Cette fois, c'en était trop, et alors que les doigts de la blonde glissaient au hasard sur sa cuisse, il se recula un peu, se redressant peut-être trop vivement. « Non, c'est bon je t'ai dit. J'attends ma petite-amie. » Mais il n'était pas convaincant. Mais alors pas du tout. « Je suis sûr qu'elle n'est pas loin. » Et pourtant, la blonde restait là, le regard figé sur lui. Lui qui pour sa part, fixait Arizona avec un air de supplication au fond du regard. C'est bon, elle s'était bien moquée de lui ? Son sourire ne ternissait pas, et il l'observait avec insistance. Allez Ari, je t'en supplie, aide-moi.

 

teddy et arizona ≈ son rire en cascade est mon médicament, je devrais l'enregistrer en boucle et me le diffuser les soirs de déprime. s'il fallait définir la joie de vivre, le bonheur d'exister, ce serait cet éclat de rire, une apothéose, ma récompense bénie, un baume descendu du ciel. ▶ play

La situation, en soit, était plutôt comique. Teddy était un coureur, tout le monde savait, surtout la gente féminine. Il s'amusait des filles, les prenait et les jetait à la suite. Ça, Ari ne cautionnait pas. Mais après tout, ces nanas, elles savent très bien à quoi s'attendre. Faut pas se leurrer, un homme, on ne le change pas en ouvrant les cuisses. Celles qui pensent un truc pareil, remballer toute suite ou alors, acheter vous un guide de bonne conduite. Bref, revenons à Teddy. Là, il se faisait prendre à son jeu. Regardant la scène, Arizona ne pouvait s'empêcher de rire et de grimacer devant lui, histoire de bien lui faire comprendre que sur ce coup là, elle ne l'aiderait pas. Il était dans la merde. Surtout que la nana ne semblait pas en démordre, totalement accrochée à son cou. C'est bon calme toi, tu vas finir par mouiller le sol. Nouveau sourire. Oui, Arizona rigolait presque toute seule à ses pensées débiles. La belle secoua la tête de gauche à droite, oubliant ces idées tordues, ça devenait limite glauque. « Un gin fizz pour moi. S'il te plaît. » La belle arqua un sourcil, déviant ensuite son regard vers la demoiselle en chaleur mais celle-ci ne faisait vraiment pas attention à elle. Dommage. La belle haussa les épaules et se retourna pour préparer la boisson de son ami. Elle pouvait très bien entendre, ou presque, la conversation des deux tourtereaux. Non pas qu'Arizona voulait faire sa fouine, juste voir comment il allait s'en sortir. Mais rapidement, elle constata qu'il ... pataugeait réellement dans le semoule. Déjà, le truc de la petite copine. Non mais, il s'attend à quoi ? Que le Père Noël débarque plusieurs mois à l'avance pour lui en livrer une sur le champ ? Anyway, ce mec est dingue. Balance que t'as la syphilis, ça ira deux fois plus vite ! Mais trop tard. Ari roula des yeux, se mordant la lèvre pour ne pas se remettre à rien. « Je suis sûr qu'elle n'est pas loin. » Mais bien sûr. Elle n'existe pas tout simplement.
Une fois la boisson finit, Arizona se tourna de nouveau vers yeux, large sourire aux lèvres et déposa le verre de son ami devant lui. « Gin fizz ! » La belle insista bien sur chaque lettres et tapota du doigt sur son verre. Finalement, elle posa un coude sur le comptoir pour reposer sa tête sur sa main, le visage plus près de celui de Teddy. Elle reprit son verre et lui adressa un sourire entendu. « Mais avant, j'aimerais mon baiser mon lapin. » Ari se mordit la lèvre pour ne pas rire et avança un peu plus son visage, jusqu'à ce que finalement, elle n'embrasse son ami. Bon, c'était un jeu. Certes débile, parce qu'elle n'avait pas pour habitude de se prêter à ce genre de truc. Seulement, on était entre amis, pas de quoi en faire une montagne non plus. Il avait besoin d'un coup de main, elle était là. Fin de l'histoire. Un baiser d'à peine deux secondes. Arizona lui remit son verre en face de lui après ça et tourna les yeux vers la blonde, lui adressant un sourire des plus faux, accompagner d'un : « Bonsoir. » Il ne fallut pas plus longtemps pour qu'Elisa comprenne le message. Bye bye ma grande.

Une fois la blondasse partit, Ari se redressa comme un i et reprit son torchon, faisant les gros yeux à Teddy. « T'abuses quand même ! Va pas niquer toutes les nanas du coin où je vais devoir rester accrocher à ton bras, bavant sur ta gueule d'ange lorsqu'on sortira dans la rue. » Nouveau rire et elle lui lança le torchon à la figure. « Tu sais que ces filles ont un coeur ? » Haussement de sourcil, petit regard. Non. Il semblerait qu'il ne soit pas au courant. Non mais oh ! Tout le monde à un coeur, même Hitler. Mais bon, ce n'est pas le sujet. « J'espère au moins que t'as apprécié ce doux baiser que je t'ai donné, ô mon beau lapin. » Sur ses derniers mots, Arizona y avait presque mit une petite mélodie, rajoutant un effet plus moqueur à tout ça. Mais ce baiser sonnait étrangement dans son cerveau. Ce n'était pas son genre, même pour un jeu. Débile, débile, débile. Elle a toujours vu Teddy comme un ami et non autrement. Niveau sentimentale, ils sont totalement opposés. Elle n'est pas du tout le genre de fille à faire des coucheries d'une nuit. D'ailleurs, elle n'a connu qu'un seul homme dans sa vie, son ex mari. Autant dire qu'elle appréhende le moment où elle rencontrera quelqu'un d'autre. Mais ce n'est pas près d'arriver. Elle n'est pas prête pour ça. Et ce ne sera surement pas Teddy. « Je finis mon service dans ... » La jeune femme tourna le visage vers l'horloge et continua : « Dans 15 minutes. » De nouveau, son regard croisa celui de son ami. « T'as un truc de prévu après ? J'ai une folle envie de m'amuser. Nolan est avec sa baby-sitter et elle dort chez moi. Pour une fois. » S'amuser pour Arizona, ce n'était pas boire et faire n'importe quoi, comme la plupart des gens non. C'était passé un instant simple, à discuter, faire les gamins, gentiment, avec un ami, son ami, Teddy.

Il n'y avait pas à dire, Teddy avait vraiment le chic pour se mettre dans des situations pas possibles. C'était peut-être le problème majeur qui ressortait avec le temps, à force de changer de femme d'une nuit sur l'autre. Mais il n'y pouvait rien. Il aimait les femmes ; peut-être trop. Et certainement n'était-ce pas le seul motif qui justifiait son comportement d'allumeur, non. Quelque part, peut-être qu'il cherchait à se venger un peu du mal qu'on lui avait fait. Peut-être qu'il voulait faire payer à l'humanité toute entière ce que Jaime lui avait fait en se barrant avec son petit cœur déjà à moitié détruit. Ce soir il payait ses erreurs, avec cette blondasse dont il se souvenait à peine du prénom pour rester collée à son épaule. Son regard avait quelque chose de suppliant quand il regardait Arizona. La petite brune se contentait de rire en silence, un peu moqueuse. Il le méritait, il n'y avait pas à dire, c'était une petite vengeance du destin. Mais ce soir, il était venu pour la jeune Lancaster, pas pour qu'on lui susurre des mots doux et sulfureux à l'oreille. « Gin fizz ! » Hochant un peu la tête, il chercha à nouveau à capter le regard de son amie. Mais celle-ci ne semblait pas décidée à l'aider, et pour peu, Costello se serait mis à genoux devant elle pour un petit coup de main. Coup de main qui finalement, ne tarda pas à arriver. « Mais avant, j'aimerais mon baiser mon lapin. » Une lueur de surprise traversa ses yeux bleus un court instant alors qu'elle se penchait vers lui pour recevoir son dû. Il ne se fit pas prier, et pendant un bref moment, ses lèvres rencontrèrent les siennes. Ce n'était rien de plus qu'un baiser entre amis, pas vrai ? Juste un autre niveau d'un jeu qui durait depuis bien des années déjà. C'était un coup de pouce comme un autre, et il ne pouvait – et ne voulait pas – cracher dessus. Un léger sourire amusé étirait à nouveau ses lèvres alors qu'il récupérait son verre, ne quittant pas des yeux Arizona. C'était à peine s'il prêtait attention à la blonde qui s'en allait, pestant silencieusement contre notre don juan des temps modernes qui n'avait sur l'instant, d'yeux que pour la serveuse. Peut-être qu'il n'était pas aussi indifférent que ce qu'il pouvait dire, ou même penser. Peut-être qu'il commençait à voir la femme en elle, à défaut d'avoir toujours vu une amie chère à ses yeux. « Merci. » Murmura-t-il finalement, comme s'il craignait que l'autre harpie revienne à la charge. Ça voulait dire ; merci de m'avoir aidé. Merci d'être toujours là. Merci d'être toi, tout simplement. C'était dans des instants comme ça que Teddy se sentait un peu con, un peu inhumain aussi. Parce qu'il savait que, si un type faisait ce que lui faisait à Arizona, il ne pourrait pas le tolérer. Alors, si toutes ces filles qu'il ramenait chez lui avaient leur propre Teddy ? Qu'est-ce que ça donnait au final ? Pas grand chose apparemment, vu qu'il était toujours sur ses deux pieds, et bien vivant.

« T'abuses quand même ! Va pas niquer toutes les nanas du coin où je vais devoir rester accrocher à ton bras, bavant sur ta gueule d'ange lorsqu'on sortira dans la rue. » Un éclat de rire lui échappait, alors qu'il récupérait son verre pour en prendre une gorgée. C'était marrant cette manière un peu dérisoire de lui aire la morale. De le considérer comme un gosse ; ce qu'il était parfois, il fallait le reconnaître. « Allez, arrête ton cinéma drama queen, je suis sûr que ça ne te déplairait pas de devoir rester à mon bras toute la journée. Et puis, me dis pas des trucs comme ça, tu sais que je pourrais en faire exprès pour t'avoir rien que pour moi. » Un clin d'oeil un peu provocateur. La plaisanterie était souvent de mise entre les deux, puisque tout ce qui comptait aux yeux du pompier, c'était de la voir sourire, s'amusait un tant soit peu dans un monde qui s'était montré cruel avec elle. Il récupérait le torchon, le reposait sur le comptoir, bras croisés. « Tu sais que ces filles ont un coeur ? » Il haussa un peu les épaules, prenant un air bien peu convaincu. Les filles, un cœur ? Il n'en avait encore jamais eu la preuve. « Légende urbaine je dis. Les femmes ont surtout un cerveau, elles te prennent, pompent ton fric, et te jettent quand t'es plus assez endurant sous les draps. » Perception sûrement erronée du monde, c'était son cynisme qui remontait à la surface comme trop souvent dans ses propos. Mais Arizona commençait à avoir l'habitude, de toute façon. « J'espère au moins que t'as apprécié ce doux baiser que je t'ai donné, ô mon beau lapin. » Son sourire s'élargissait un peu plus encore, tandis qu'il se mordillait nerveusement la lèvre inférieure, ne la quittant plus du regard. « Le plus beau baiser du monde, princesse. » Même si son expression était amusée, il y avait quelque chose dans sa voix qui rendait ses propos plus sincères qu'il ne l'aurait voulu sur l'instant. C'était bizarre de dire cela. Même si ce n'était qu'une amie, c'était... Curieux en fait. Parce que c'était une amie, mais c'était aussi une femme. Et elle, il n'y avait pas de doute là-dessus ; elle avait un cœur. Elle le lui prouvait à chaque minute passée en sa compagnie, chaque seconde. Ses regards, ses sourires. Ses larmes devant Orgueil et Préjugés, son rire cristallin quand il faisait l'idiot rien que pour lui plaire. Mais lui plaire comment ? En tant qu'ami, aurait-il répondu du tac au tac. Mais parfois, il avait l'impression que c'était plus que de l'amitié. Peut-être à tort, sûrement même. Et il allait devoir composer avec, aussi longtemps qu'il devrait être là pour elle, et aussi longtemps qu'elle serait là pour lui.

« Je finis mon service dans ... » Manquant de sursauter, le pompier sortit de ses pensées, accordant toute son attention à la jeune femme qui s'activait toujours derrière le comptoir. « Dans 15 minutes. » Il hocha un peu la tête, sirotant tranquillement son gin fizz. « T'as un truc de prévu après ? J'ai une folle envie de m'amuser. Nolan est avec sa baby-sitter et elle dort chez moi. Pour une fois. » Arquant un sourcil, il fit mine de réfléchir. Quelque chose d'amusant. Profiter de l'instant présent. Voilà qui motivait toujours Costello, qui ne perdait jamais une minute pour déconner un peu. Mais à cette heure-ci, il n'avait pas de grande idée brillante. Quoique, il allait bien finir par trouver ; pour elle au moins. Il lui devait bien ça. « Hm, le problème vois-tu, c'est que j'avais un tas, un TAS de trucs de prévu. » Fit-il, prenant une expression un peu navrée tout en hochant légèrement la tête. Il était bon comédien quand il le voulait ; pour le coup, ça ressemblait plus à une mauvaise parodie du type super occupé. Reposant son verre, il reprit de plus belle. « Parce que tu vois, le problème, c'est que j'avais prévu d'aller sauter toutes les nanas de l'immeuble d'en face, et ensuite, j'avais rendez-vous à une rave party avec diverses réincarnations de bob marley. Alors ça risque d'être dur de t'accorder quelques maigres minutes de mon Ô combien précieux temps... » Jouer le type pompeux et trop sûr de lui, ça l'amusait toujours. Parce que c'était tellement loin de qui il était vraiment. Les gars qui prenaient des airs supérieurs, ça le révulsait au plus haut point, et la brune n'était pas sans le savoir. Il marqua une courte pause une fois de plus, plongeant son regard dans le sien, avec ce curieux sourire qui ne le quittait plus. « Mais, rien que pour tes beaux yeux Arizona Lancaster, je veux bien revoir mes plans pour ce soir. » Il était un peu charmeur sur les bords, mais ça, c'était naturel, et pas toujours volontaire. Il était comme ça, et il n'y pouvait rien. Son sourire se faisait sincère, alors qu'il récupérait son verre et sirotait tranquillement son cocktail. Tout ce qu'il voulait lui, c'était la voir sourire. Savoir qu'elle s'amusait, au moins un peu. À croire que même quand il n'était pas de garde, il sauvait des vies. Ou plutôt, il participait au sauvetage de celle d'Ari, qui n'était au final, pas n'importe quelle vie. « Qu'est-ce que tu dirais de... Oh, j'ai une idée, la fête foraine. Bon, je sais que c'est pour les gamins, mais ça fait longtemps que ma mère ne veut plus m'y amener et si on y va, je te jure que je te laisserai gagner au tir à la carabine. » Il levait un peu le menton, prenant un air un peu fier et sérieux, même si au final, il avait juste envie de rire de sa connerie. Et puis, en fait, il n'y manquait pas, il souriait franchement, devant l'air que prenait la brune. C'est sûr, pour les gens qui ne le connaissaient pas, il devait sembler un peu taré. Mais bon, il s'était fait une raison, depuis le temps que les gens le jugeaient. « Mais comme tu l'as dit, j'ai encore treize minutes avant de te kidnapper. Alors si pour une fois, on essayait d'avoir une conversation de gens normaux, hm ? » Doucement, l'amusement général laissait place à un calme qui dépeignait la sincérité de ses propos. Parce peu importe combien il riait avec elle, peu importe combien il pouvait débiter de conneries à la minute ; il ne se passait pas une seconde sans qu'il ne s'inquiète pour elle, pour son état. « Plus sérieusement... Comment tu vas, Arizona ? » Une question qui pouvait avoir mille sens, mais qui gardait toujours le même et unique but ; savoir comment la brune s'en sortait. Les traits de Teddy s'étaient un peu détendus, le regard qu'il lui portait était doux, et reflétait un peu de cette inquiétude qu'il ressentait sur l'instant présent. Il attendait une réponse, il attendait quelque chose, même un mensonge. Car s'il avait bien appris quelque chose, c'était qu'en posant cette fameuse question, les chances d'avoir la vérité n'existaient presque pas.

 

teddy et arizona ≈ son rire en cascade est mon médicament, je devrais l'enregistrer en boucle et me le diffuser les soirs de déprime. s'il fallait définir la joie de vivre, le bonheur d'exister, ce serait cet éclat de rire, une apothéose, ma récompense bénie, un baume descendu du ciel. ▶ play

Ari devait bien l'avouer, ce baiser l'avait rendue toute chose. Sur le coup, elle n'y avait pas vraiment prêtée attention mais maintenant qu'elle y pensait, c'était étrange. Elle ne saurait expliquer. Teddy avait toujours fait partie de ses amis, elle ne l'avait jamais vu autrement. Pas qu'elle pensait autre chose de lui maintenant. Tout se bousculer en fait. L'habitude d'être seule, de ne pas prêter d'attention à sa situation de célibataire. Gilliam. La belle inspira légèrement et Teddy l'a sortie de ses pensées avec son petit merci. La belle lui adressa un sourire mais ne mit pas longtemps à lui faire la morale, restant toute de même amusée. Elle n'était pas du genre à juger les gens. « Allez, arrête ton cinéma drama queen, je suis sûr que ça ne te déplairait pas de devoir rester à mon bras toute la journée. Et puis, me dis pas des trucs comme ça, tu sais que je pourrais en faire exprès pour t'avoir rien que pour moi. » Ari resta bouche bée, tout en le relookant de haut en bas -du moins, de ce qu'elle pouvait voir, derrière le comptoir ce n'était pas simple et sa petite taille ne l'aidait pas-. Il lui fit son célèbre clin d'oeil et la belle ne pu s'empêcher d'étouffer un éclat de rire. Elle fit mine de réfléchir, levant le regard vers le plafond et plaça son pouce sous son menton. Un instant d'hésitation. En fait, c'était seulement pour l'emmerder. Finalement, elle se mit à rire de nouveau, le regardant de ses grands yeux marrons. « C'est vrai. Je me vois bien me pavaner en jolie petite robe de printemps, les cheveux aux vents, à ton bras, tandis que tu ferais des clins d’œils à toutes les nanas et elles se diraient alors : la pauvre fille, elle est cocu jusqu'à l'os ! » Nouveau éclat de rire et elle tapa légèrement sur le comptoir.
Arizona rappela, quelques secondes plus tard, à Teddy que les filles avaient un coeur, elles aussi. La belle en était la preuve vivante. Chaque jour, elle le sentait, son coeur. « Légende urbaine je dis. Les femmes ont surtout un cerveau, elles te prennent, pompent ton fric, et te jettent quand t'es plus assez endurant sous les draps. » Pardon ? Légèrement féministe sur les bords ? Carrément et Ari ne s'en cachait absolument pas. Toujours le sourire aux lèvres, elle lui répondit : « Certes, elles ont un cerveau, déjà pour compenser avec les hommes qui en manque cruellement. Mais on a un coeur ok ? Je crois que les filles se sont fait écraser le leur plus tôt que vous et maintenant, elles vous le font payer. Vous jouez sans arrêt, prétextant le besoin de prendre du temps et blabla. Mais en réalité vous êtes juste trop gamin pour réellement vous investir. Vous avez aussi trop de fierté, ce qui vous empêche de reconnaître vos erreurs et de revenir dessus par la suite. » La jeune femme s'était lancée dans un monologue à n'en plus finir. Ce fut le manque de souffle qui l'arrêta et elle se rendit vite compte que cette discussion ne mènerait à rien de toute façon. Elle fit une légère moue à son ami avant de se cacher derrière ses deux mains. « Désolée. » Un léger sourire et elle décoiffa légèrement ses propre cheveux, histoire de faire mine de rien.

« Le plus beau baiser du monde, princesse. » Arizona se mit subitement à rougir et baissa les yeux vers ses mains. Pourquoi ? Les paroles de Teddy raisonnait étrangement, si bien, qu'elle cru qu'elles étaient vraies. Mais non. Simple taquinerie de sa part. Il n'était pas le genre de type pour Arizona. Fin, c'était plutôt elle qui n'était pas son genre de fille. La belle ne savait plus trop et de toute façon, elle n'avait pas à se poser autant de questions à ce sujet. Elle finit par tourner le regard vers la pendule, bientôt l'heure de partir. Enfin ! La jeune femme en avait souvent assez de finir à des heures pas possible, elle avait l'impression de ne profiter de rien. Mais ce soir, chance pour elle, Ari pouvait s'octroyer le droit de sortir. Et elle ne mit pas longtemps à le signaler à son ami, toute sourire. « Hm, le problème vois-tu, c'est que j'avais un tas, un TAS de trucs de prévu. » Déjà, un bon point, il parlait au passé de ces choses à faire. Donc dans sa tête, il avait déjà décidé de ne plus les faire. Ari le fusilla du regard, attendant la suite. La belle croisa ses bras sous sa poitrine. « Parce que tu vois, le problème, c'est que j'avais prévu d'aller sauter toutes les nanas de l'immeuble d'en face, et ensuite, j'avais rendez-vous à une rave party avec diverses réincarnations de bob marley. Alors ça risque d'être dur de t'accorder quelques maigres minutes de mon Ô combien précieux temps... » Un moment de silence et Lancaster entrouvrit la bouche, décroisant les bras et les reposant sur le comptoir. Là, elle se pencha légèrement vers Teddy, le fixant toujours. Pas un mot n'était encore sortit de sa bouche. Elle rentrait dans son jeu, ça l'amusait beaucoup. Un fin sourire étira son visage, tandis qu'une mèche de ses cheveux vint se mettre devant. « Mais, rien que pour tes beaux yeux Arizona Lancaster, je veux bien revoir mes plans pour ce soir. » Ses yeux pétillaient. Finalement, elle finit par ouvrir la bouche. « Je ne serais pas Bob Marley ce soir, je te préviens et je ne serais pas la nana de l'immeuble d'en face. » Elle finit par se redresser sur sa hauteur -qui n'était pas bien grande, il fallait l'avouer- et repris son torchon. Elle le passa rapidement sur le comptoir, tout en écoutant le jeune homme. « Qu'est-ce que tu dirais de... Oh, j'ai une idée, la fête foraine. Bon, je sais que c'est pour les gamins, mais ça fait longtemps que ma mère ne veut plus m'y amener et si on y va, je te jure que je te laisserai gagner au tir à la carabine. » La belle pouffa de rire dès qu'elle entendu les mots de fête foraine. Non ? Il était sérieux ? Elle le regarda, visiblement, il ne semblait pas trop rire. Enfin si. Ari haussa les épaules. Oui, ça pourrait être une sortie intéressante. Mais pour son âge. Non pas qu'elle était proche de la retraite, loin de là, mais elle avait déjà Nolan tous les jours avec elle, les jeux de bébés, elle connaissait très bien. La fête foraine lui faisait penser à un vieux remake de sa vie de tous les jours, en plus drôle certes, mais elle ne quittait pas le monde de l'enfance pour autant. Hors c'était une femme de trente-deux ans. « Tu veux aussi que je t'offre une peluche et un pull rouge où y aurait marquer : je suis puceau, pour Noël ? » Arizona se mit à rigoler, mais comme jamais. Au moins, sa propre connerie l'a faisait rire, c'était déjà pas mal. « Je pensais plus à une sortie d'adulte tu vois. Mais vas pas me chercher un truc trop hard pour mon petit coeur, je risque de te voir autrement après. » La jeune femme ne pensait à rien en particulier mais Teddy l'a surprenait tous les jours, alors elle se méfiait et le mettait surtout en garde. Elle lui rendit son fameux clin d'oeil. Finalement, la belle arrivait plutôt bien à l'imiter. Mais c'était surtout pour le narguer, l'emmerder en quelque sorte. Un jeu qu'ils avaient eu depuis presque toujours.

« Mais comme tu l'as dit, j'ai encore treize minutes avant de te kidnapper. Alors si pour une fois, on essayait d'avoir une conversation de gens normaux, hm ? » Normaux ? Arizona avait du mal à se dire qu'ils étaient normaux lorsqu'ils étaient réunis. N'importe qui aurait pu les traiter de fous, de gamins ou tout autre chose. Mais normaux. Ce mot resta en travers de sa gorge, difficile à digérer si bien qu'elle en toussa. « Plus sérieusement... Comment tu vas, Arizona ? » Ari roula des yeux. Non en fait, elle n'avait pas du tout envie qu'on lui pose ce genre de question, ça devenait trop sérieux. Elle n'avait pas envie de penser à tous ses problèmes, elle devenait trop mélo dramatique après. Finalement, elle n'était pas une fille marrante. Ce soir, la jeune femme voulait rire à s'en crever les poumons, elle voulait danser, crier qu'elle passait un bon moment. L'euphorie retombait. Elle mit le torchon sur son épaule et d'un air grave, elle répondit. « Je vais bien. » Mentir ? Oui et non. Dans un sens, Lancaster allait mieux qu'hier et moins que demain sans doute. « Pourquoi tout le monde s'obstine à me poser cette même question ? » Allez savoir pourquoi, ça l'a foutait sur les nerfs. On pouvait l'entendre au ton de sa voix. « Thomas sort dans peu de temps, je vais enfin retrouver mon frère. Oui, j'ai toujours mes problèmes mais je n'ai pas envie d'en parler. Je suis fatiguée d'être la fille dramatique qui a eu une vie pourrie. Pour ce soir, je veux simplement être une nana de trente-deux, avec un enfant, qui sourit à la vie et qui veut s'amuser. » Ari tourna de nouveau le regard vers l'horloge. Une minute. Elle regarda de nouveau Teddy. Bon certes, elle s'était quelque peu énerver mais elle ne lui en voulait pas. Elle n'en voulait à personne en particulier, juste à elle.
D'un geste calme et assurée, Arizona jeta le torchon sur le bord de l'évier et se dirigea vers le porte manteau. Là, elle enfila sa veste et fit le tour du comptoir. Ni de une, ni de deux, la belle attrapa le bras de son ami et le tira vers elle, se dirigeant vers la sortie. « Viens, on va s'amuser ! » Laissons tomber pour quelques heures cette vieille Arizona qui ne fait rire personne ! La belle tourna la tête vers son ami, lui offrant un sourire amusée, légèrement en coin et elle se mit à marcher tranquillement dans les Washington, éclairées comme jamais, par la lune et les quelques lanternes que comptait ce quartier. « Et si on allait ... Oh je sais ! Qu'est ce que tu ferais à cette heure-ci ? Genre, quel bar ambiance du fréquente ? » La belle tourna les yeux vers lui, détachant ses cheveux. Elle les fit virevoltaient dans tous les sens avant d'y enfourner ses mains afin de le donner une forme à peu près convenable. Un bar ? Donc elle voulait boire. Oui et non. Juste rencontrer des gens, s'amuser. Comme le ferait une femme de son âge. Rien de plus normal. « Ce soir, je t'autorise à draguer en ma présence mais seulement si tu m'emmène dans un endroit sympas ! » La belle s'arrêta au coin de la rue, lui faisant face. Là, elle lui tendit une main, attendant qu'il l'a prenne. « Ça marche ? » La brunette avait les yeux qui pétillaient d'impatience, elle ne tenait pratiquement plus en place, n'attendant qu'un signe positif de son ami pour exploser.