then i'll see your face i know i'm finally yours ✰ (miles and heather)

then i'll see your face i know i'm finally yours

MILES APPLEBY & HEATHER GABE

I die everytime you walk away don’t leave me alone with me see, i’m afraid of the darkness and my demons and the voices, say nothing’s gonna be okay, i feel it in my heart, soul, mind that i’m losing ~ alex hepburn .

La douce lumière du jour illumine rapidement son visage, elle est déjà réveillée depuis quelques secondes et devrait déjà ce lever mais elle en est incapable. S’étirant délicatement, elle se tourne vers la personne allongée a côté d’elle, et elle ne peux s’empêcher de sourire, il est si beau quand il dort … Enfin, il est toujours beau en soit, mais là elle ne peux pas s’empêcher de le regarder avec un sourire idiot collé au visage, rapidement elle ce soulève sur un coude et dépose un baiser dans le cou du jeune homme qui bouge a peine. Elle voudrait ne pas avoir à le réveiller, mais si l’un et l’autre souhaitent être à l’heure au boulot ils n’ont pas le choix. Il y’a peu si vous lui avez demander ou elle imaginait leur relation dans le futur elle vous aurait rit au nez, en vous disant que l’un ou l’autre serait déjà six pieds sous terre, mais certainement pas partager un même lit. Miles ne semble pas vouloir ce réveillé, elle ce relève et étire son corps de toute part avant de passer une main dans ses cheveux pour les démêler, elle n’a pas envie de briser le calme dans lequel ils se trouvent en ce moment même mais la réalité les rattrape assez souvent. Elle décide de le laisser dormir encore un peu, au moins le temps d’aller faire couler assez de café pour qu’ils puissent en mettre dans leurs thermos avant de partir afin de les aider a tenir la matinée, dans un calme serein elle met en route la cafetière sort quelques fruits, regarde ses emails et prépare ses affaires. Près de sacs se trouvent les affaires du jeune homme et cette image la fait sourire à nouveau, qui aurait cru qu’une démocrate et un républicain pouvaient rester sous le même toit sans s’étriper ? Personne. Et elle préférait largement ce qu’ils faisaient quand ils se retrouvaient ensembles … Un coup d’œil à sa montre lui indique qu’elle a le temps de prendre une douche avant de réveiller Miles, ce qu’elle fait. Les cheveux attachés en chignon elle enfile ses sous vêtements et prépare son tailleur tout droit sortit de la teinturerie. Il est l’heure, elle se dirige vers sa chambre sur la pointe des pieds et contourne son lit jusqu’au côté de Miles. Avec une douceur extrême elle se met à ses côtés et lui murmure qu’il est l’heure de ce réveiller, elle dépose des baisers sur toute les parcelles de son corps et quand il ouvre les yeux elle finit par ses lèvres. « Debout la belle au bois dormant … » alors qu’elle s’apprête à ce relever pour aller continuer de ce préparer il l’emprisonne dans ses bras et la fait basculer sur lui. Leurs matins ce ressemblent et elle aime ça, cacher une relation comme la leur n’est pas tout les jours facile, surtout quand l’un ou l’autre ce retrouve à devoir travailler tard. Les fois ou elle se retrouvait seule dans son lit, elle ce rendait compte à quel point elle avait envie et besoin d’être avec lui ! Une petite heure après les voilà fins prêts, vêtus convenablement on pourrait dire qu’ils forment un beau duo assortis. Elle attrape un morceau de pomme a la volé, et l’aide à mettre sa cravate en place, il lui dit qu’elle est belle et elle ne peux s’empêcher de l’embrasser, enlevant directement après la trace de rouge a lèvre qu’elle vient de laisser. Il sort avant elle, et quand elle ferme la porte à clefs elle ce rend compte qu’au pas de la porte ils vont devoir ce séparer et elle n’en pas envie du tout. Quand elle le rejoint dans l’ascenseur les menant à l’entrer elle ce serre contre lui « Tu veux que je te rejoigne chez toi ce soir ? Griffith veux qu’on finisse un dossier, je vais finir un peu tard. » Avec ses talons de dix centimètres elle fait presque la taille du jeune homme, si bien que pour une fois il n’a pas a baisser la tête pour lui parler. Ils conviennent d’un rendez-vous chez lui le soir même avant qu’elle ne ce jette presque à son coup pour l’embrasser, lui murmurant que la journée serait longue. Il sort le premier de l’immeuble et elle en sort quelques minutes plus tard élan un taxis qui la mènera jusqu’au bureau. Au moment ou elle pose ses fesses sur le siège en cuir elle envoi un message au jeune homme : Tu me manques déjà ! H.

Malheureusement au bureau elle ne voit pas le temps passer, les dossiers s’accumulent et elle ne sait plus vraiment ou donner de la tête. Si sa relation roule comme sur des roulettes – qui l’aurait cru ? – Au boulot ce n’était pas la même chose, elle était passé de la jeune femme qui passait son temps a travailler, à la jeune femme qui partageait son temps le boulot, et sa relation secrète. Mais finalement elle ne regrettait rien, elle ne ce souvenait pas de la dernière fois ou elle avait été aussi heureuse. Elle ne pouvait en parler à qui que ce soit mais en fait cela ne la gênait pas vraiment, ils avaient tout les deux leur jardin secret et c’était parfait comme ça. Lorsque le téléphone du bureau sonne elle s’étonne de reconnaître la voix de sa sœur à l’autre bout, cette dernière lui demande si elle est au courant pour la soirée qui à lieu le soir même. « Quoi ? Quelle soirée ? » elle entend Lily soupirer, elle va devoir tout lui réexpliquer. « Une exposition d’un artiste montant, tout le monde y vas et Maman t’a rappelé dix milles fois que tu venais avec nous. » Heather est dans de beaux draps. En effet maintenant elle ce souvient très bien des appels de sa mère lui assurant qu’elle serait là, mais elle ne ce souvenait pas que c’était ce soir là. Elle tente d’y échapper, une, deux fois, mais Lily remporte le dessus en lui indiquant que c’est son propre patron, Monsieur Appleby qui lui à pris la place et tout à coup elle comprend mieux pourquoi il lui a indiqué qu’elle finirait tard. Toutes deux conviennent de ce retrouver aux galeries à 20 heures précises, et Heather ce réjouit d’avoir toujours une robe en réserve juste au cas ou ce genre de situation ne lui tombe sur la tête. Dans la minute elle envoie un message à son petit ami pour lui expliquer la situation prétextant un complot familial contre elle pour qu’elle les accompagne, et qu’elle n’avait définitivement pas le choix. Elle ne trouva pas nécessaire d’intégrer son patron à l’histoire et ce rendit compte que cela lui fendait le cœur de manquer quelques heures avec le jeune homme. Quand elle quitte la dernière réunion de l’après-midi elle finit par rejoindre son bureau pour commencer à ce préparer. Miroir posé en équilibre contre son ordinateur, la voilà en train de reprendre son teint, ses lèvres, ses yeux et de détacher ses cheveux pour leur donner une coupe plus sophistiqué a l’aide de quelques pinces et d’un peu de patience. Fin prête elle sort sa robe du placard, la contemplant un instant elle est coupé dans le fil de ses pensées par son patron qui vient de toquer à la porte « Heather vous êtes superbe ! » Ils n’ont pas eu l’occasion de ce voir de la journée, communiquant principalement par mails, elle le remercie avec un signe de tête tandis qu’il s’avance un peu plus « Désolé pour la soirée soudaine, je pensais m’y rendre et en fin de compte je ne peux pas ce soir. Heureusement que vous êtes toujours prête » lance t-il légèrement. A croire qu’il la connaît parfaitement, elle à toujours tout de prévu pour ce genre de choses, et ce n’est pas la première fois qu’il lui fait le coup. « Toujours ! » répond t-elle sur le même ton bien que peu convaincue. Avant cela ne la dérangeait pas de remplacer le procureur au pied levé, mais cette fois c’était différent, cette fois elle avait des projets. Elle attrape une paire d’escarpins à la semelle assortie à sa robe et observe qu’ils sont en bons états, tandis que Griffith continue dans les surprises. « Afin de me faire pardonner j’ai pensé que vous pourriez vous y rendre accompagnée, le fils d’un ami à votre père et moi vous attendra donc avec le reste de la famille. Je suis sûr qu’il vous plaira, Andrew est un jeune homme charmant. » Cette annonce lui fait l’effet d’une douche froide. Alors comme ça il marchait toujours dans les plans de sa mère ? Il tentait toujours de la caser avec un bon partit et elle n’en revenait pas qu’il s’abaisse à ce jeux là. Maintes fois elle avait demandé a sa mère de lâcher l’affaire, mais elle ne pouvait pas faire de même avec son patron. Elle resta silencieuse un moment, restant abasourdie par la perspective de la soirée. Andrew Mitchell était certes un gentil garçon, fils d’amis juges des Gabe, mais surtout un mec lourd au possible. Elle avait déjà à plusieurs reprises repoussé ses avances, lui expliquant qu’elle ne partageait pas ses sentiments et qu’elle préférait qu’il arrête de ce comporter ainsi. Et elle l’imaginait clairement heureux au possible en apprenant qu’il allait être son cavalier. « Une délicate attention, je vous remercie … » Mais le cœur n’y était pas, elle ne sait pas si il sentit qu’elle n’accueillait pas cette nouvelle avec l’enthousiasme attendu mais il prit congé après lui avoir souhaité de passer une bonne soirée et remerciée une fois de plus. Elle déposa ses chaussures et entreprit de baisser les stores tandis que son cerveau tournait à mille à l’heure, non elle ne voulait pas passer la soirée avec Andrew et pour bien des raisons. Non seulement parce qu’elle le trouvait à la limite de l’insupportable, mais aussi et surtout à cause de Miles. Ils n’avaient pas encore eu l’occasion de parler de ce genre de choses, ils étaient l’un et l’autre considérés comme célibataires aux yeux de tous et ce genre de situation allait ce produire assez souvent. Dans le milieu ou ils évoluaient l’un et l’autre les réceptions n’étaient pas rares bien au contraire, et il était toujours bien mieux vu d’être accompagné que de venir seul. Elle ne savait pas vraiment si elle devait lui dire, pesant le pour et le contre un instant elle décida de l’appeler plutôt que de lui dire par sms mais il ne répondit pas. Voyant le temps tourner elle enfila sa robe fourreau rouge, ses talons et attrapa un sac dans lequel elle glissa son téléphone prévoyant de l’appeler dans la soirée, préférant lui dire elle même qu’elle ne serait pas seule plutôt qu’il ne le découvre dans les tabloïds.

Le Hillyer Art Space était un endroit particulièrement en vogue à Washington, et un endroit qu’elle appréciait beaucoup. Quand la limousine la déposa sur les devants du tapis rouge, elle vit Lily lui fait de grands signes avant de ce diriger vers elle en souriant. Elles se prirent dans les bras l’une et l’autre, ce complimentant sur leurs tenues. Et Andrew arriva à la charge un peu trop vite au gout d’Heather. Il la prit dans ses bras comme si il était acquit qu’elle le voulait avec lui. Il lui indiqua qu’ils allaient passer une bonne soirée tandis qu’elle en était bien moins sûr et fut rapidement couper à son tour par Marc Gabe qui vint embrasser sa fille. « J’avais pas besoin de cavalier Papa ! » murmure t-elle tandis que ce dernier lève les épaules au ciel, il n’était au courant de rien apparemment. C’est ce moment là que choisit sa mère pour les pousser tous ensembles sur le tapis rouge, prête a rejoindre sa sœur pour faire de rapides photos elle ce retrouve finalement accroché au bras de Mitchell, et on doit bien voir sur les photos qu’elle n’est pas fière d’être là. A peine rentrent-ils dans la salle qu’elle lâche rapidement le jeune homme en lui demandant d’aller lui chercher du champagne et tente de rappeler Miles laissant voguer son regard un peu partout dans la salle afin d’aviser le retour d’Andrew et partir ce cacher de l’autre côté. C’est alors que son regard s’attarde sur une jeune homme qui dégage une sorte de magnétisme sur elle, un sentiment qu’elle connaît bien maintenant. Elle le voit parler avec quelques personnes, il semble s’excuser un instant avant d’extirper son téléphone de sa poche un Allo ? résonne dans le propre portable de la jeune femme, elle reste surprise un instant avant de finalement répondre « Qu’est-ce que tu fou ici ? » C’est alors qu’elle voit son visage, un sourire merveilleux l’habille et la cherche du regard. Car c’est bien Miles qui se trouve en face d’elle de l’autre côté de la pièce, plus beau que jamais.

*Invité* ---------------------------------------- Invité

“ Your lips are like wine,
and I want to get drunk ”

❋❋❋

Voilà une semaine que Heather Gabe et Miles Appleby formaient un couple. Une semaine qu’ils s’étaient donnés l’un à l’autre dans cette petite ruelle si peu fréquentée, à l’abri des regards indiscrets. Cependant s’ils s’étaient enfin avoués toutes ces choses qu’ils avaient depuis si longtemps sur le cœur, un facteur de taille les empêchait d’être officiellement ensemble. C’est pourquoi ils en étaient convenus à une relation secrète, cachée de tous. Ce n’était que bénéfique pour eux. En effet, ils n’avaient pas à se justifier de quoi que ce soit auprès de toutes ces personnes qui avaient été témoins de leur passé laborieux, ni aux journaux à scandales qui se délectaient toujours autant de cette histoire, et encore moins envers leur famille qui n’en croirait probablement pas leur oreilles s’ils venaient à apprendre la nouvelle. Miles le sait, si ses sœurs trouveraient probablement ça scandaleux, son père jubilerait de savoir qu’il avait finalement raison sur toute la ligne depuis le début. Miles n’avait pas envie de lui donner autant de bonheur, c’est pourquoi ce compromis semblait parfait. A la fois pour Miles, mais aussi pour Heather qui ne passerait de ce fait pas pour la pauvre fille au cœur fragile qui pardonne bien trop facilement. Ils se retrouvaient donc seuls dans cet amour naissant et c’était le principal. Ils n’avaient guère besoin de l’aval de qui que ce soit pour s’aimer. Et c’était ce qu’il y avait surement de plus beau entre eux, ils se fichaient des autres lorsqu’ils étaient ensemble. Et il fallait l’avouer, l’adrénaline de garder la relation secrète les tenait réellement en haleine. Comme ce matin là, où Heather venait murmurer à l’oreille de Miles ces simples mots, ces doux mots pour le réveiller dans la plus grande tendresse. Le jeune homme n’était clairement pas du matin. Il mettait toujours un temps fou à se réveiller et surtout à sortir du lit, mais avec Heather en guise de réveil, cela lui semblait beaucoup plus aisé, quoi qu’il tentait très souvent de la corrompre en l’incitant à revenir avec lui, sous ces draps de soie. Ce jour-là, c’est Miles qui était venu se glisser dans le lit d’Heather, sur les coups de vingt-trois heures, alors qu’il rentrait tardivement du travail. Il y avait pensé une bonne partie de la journée. Il avait trimé sur ses dossiers tous plus longs les uns que les autres, il avait donné des ordres à droite et à gauche et s’était indigné d’un énième nouveau projet de loi déposé par les démocrates. Mais à chaque instant, à chaque pause, il pensait à ce moment où il viendrait rejoindre Heather dans son appartement, où il pourrait la prendre dans ses bras et la serrer contre lui. Et lorsque ce moment vint, il fut enfin heureux. Il n’avait d’ailleurs jamais été plus heureux qu’avec elle. Il se sentait enfin vivre et pensait à chaque instant à ce qu’allait être leur prochaines paroles l’un pour l’autre, à ce qu’allait être leur future nuit, à leur baisers passionnés … Beaucoup vous diront qu’il ne s’agit que de l’adrénaline des débuts. C’est toujours ce que fait une relation à ses débuts, on a des papillons dans le ventre, on pense à l’autre constamment, on a envie de s’abandonner totalement à l’autre, oubliant tout ce qu’il y a autour. C’était certes ce que vivaient Heather et Miles, mais le jeune homme était persuadé que cet amour ne se dissiperait guère, jamais. Il avait été si fou d’elle sans jamais pouvoir l’atteindre pendant toute ces années qu’il ne comptait pas la lâcher de si tôt. Ce matin-là, Heather et Miles passèrent comme à leur habitude leur réveil et leur préparation pour leur travail respectif ensemble. Ils se brossaient les dents côtes à côtes, se souriaient dans le miroir de la salle de bain, elle l’aidait à nouer sa cravate, puis il l’embrassait délicatement, lui murmurant à quel point elle était magnifique. En l’espace d’une semaine une routine s’était clairement installée entre eux, mais cette routine leur plaisait. Ils ne souhaitaient être nul part ailleurs qu’ici, tous les deux. Mais leurs obligations professionnelles respectives vinrent les séparer pour le reste de la journée. Alors ils s’embrassaient et prenaient tous deux un chemin différent, prenant soin de ne pas être vu ensemble. Au cours de la journée, ils vivaient leur vie à cent à l’heure, chacun de leur côté. Ils avaient passé un accord, ne jamais parler boulot. Ils le savaient, leur opinion politique mais aussi leurs collègues respectifs représentaient un bien trop grand danger pour leur couple. Alors ils s’étaient dits qu’ils n’en parleraient pas, ou du moins, le moins souvent possible. Cela ne dérangeait guère Miles, il parlait boulot toute la journée et dénigrait sans cesse les démocrates auprès de ses confrères, c’est pourquoi, en rentrant, pouvoir parler d’autre chose tout en prenant du bon temps avec Heather semblait être pour lui une véritable bouffée d’oxygène. Elle était d’ailleurs son oxygène, sa drogue, sans laquelle il se sentait affreusement mal. L’euphorie des débuts une fois encore. La journée de Miles se déroula sagement, comme à l’ordinaire. Il passait un temps conséquent sur un dossier sur lequel il était depuis plusieurs semaines qui lui permit de ne pas voir le temps passer. Cependant, un message d’Heather le ramena très rapidement à la réalité. Elle avait été conviée à un événement et elle était obligée de s’y rendre. Conspiration familiale avait-elle invoqué. Le jeune homme soupira à la lecture du message puis rangea son téléphone. Et alors qu’il se demandait ce qu’il allait de ce fait, bien pouvoir faire de sa soirée, Sally, vêtue d’un tailleur parfaitement bien taillé et d’une tresse parfaitement ajustée qui faisait ressortir ses yeux, pénétra dans son bureau. Elle dépose des dossiers qu’il doit feuilleter et lui explique très professionnellement chacun d’eux. Miles le sait, leurs échanges sont professionnels mais très froids depuis quelque temps. Elle semble toujours autant en colère contre lui et il ne sait guère comment se rattraper auprès d’elle. « Au fait, Sawyer et Clarke demandent si tu es toujours réfractaire au vernissage de ce soir à la galerie d’Art de Dupont Circle, Monsieur Langston sera présent. » Miles secoue la tête. Il a déjà dit qu’il ne souhaitait pas s’y rendre. Puis il se rappelle pourquoi il avait formulé cette réponse à l’écoute du nom de Langston. Il a en effet répondu négativement à l’invitation pour la simple et bonne raison qu’il ne se rendait ces derniers temps à aucun événement de ce genre, préférant rentrer tôt chez lui –ou chez Heather. Mais il se souvient qu’elle vient de lui fait faux bond et qu’il n’a donc absolument rien de prévu pour cette soirée. « Attends. » lâche-t-il à Sally alors que la jolie blonde s’apprête à quitter le bureau. Elle fait immédiatement volte face et l’interroge du regard. « Je peux voir la liste des invités ? » S’il sait que Langston –un très bon potentiel investisseur du parti républicain- sera présent, il aime se faire un avis sur l’intérêt de la soirée en observant les invités. C’est dans ces moments qu’il découvre en règle générale que son père sera ou non présent à l’événement et s’il est prêt à le croiser. Son regard parcourt la liste et un sourire se dessine peu à peu alors qu’il s’arrête sur un nom. « C’est bon, j’irais. Dis à Dev de passer me prendre à vingt-heures. » Il rend la liste et semble fier de sa propre décision. En effet, il vient de découvrir qu’il est convié à ce même événement où a été soit disant forcée Heather de s’y rendre. Il le sait, elle déteste les surprises et découvrir son visage au milieu des invités risque de la rendre folle. Et il faut l’avouer, il aime cette idée. « Qui est-ce que tu veux que j’appelle pour t’accompagner ? » A cet instant il sent une pointe d’amertume dans la voix de Sally. Il aurait pu lui dire de venir, de l’y accompagner comme à chaque fois, mais il sait qu’elle ne viendra pas et puis, il ne souhaite guère envenimer encore plus les choses entre lui et Heather. Le jeune homme hausse alors les épaules et lui répond y aller avec les autres membres du parti. Il le sait, dans ce genre d’événement, il vaut mieux être accompagné mais aujourd’hui, il n’en a pas envie. Le reste de la journée est mouvementée pour Miles. Si bien qu’il en oublie son téléphone dans son bureau. Après de multiples réunions et meetings qui font de sa journée, une journée bien remplie comme à l’ordinaire, Miles retourne dans son bureau où l’attend un costume trois pièces que Sally lui a fait venir de sa boutique préférée, sur mesure bien sûre. Il se prépare rapidement, il n’a guère de temps à perdre, dans à peine vingt minutes, Dev l’attendra au pied de l’immeuble qui renferme le QG républicain et Miles déteste être en retard. Accompagné d’une dizaine de membres du parti, il se rend donc à cette galerie d’art qui a prévu d’exposer les œuvres d’un artiste montant. Artiste, qu’il faut l’avouer, Miles se fiche éperdument. Ce n’est à nouveau qu’une excuse pour réunir les plus riches de Washington et un moyen pour Miles de surprendre Heather. Un large sourire aux lèvres, le jeune homme semble donc déterminé à donner le rythme de cette soirée. Lorsqu’il arrive, il se prête au jeu insupportable des photos. Il déteste ça et ne reste que très peu de temps, comme d’habitude, malgré le fait que les journalistes lui demandent son attention. Lorsqu’il rentre dans la galerie, il la cherche immédiatement des yeux sans s’en rendre compte. Elle n’est pas encore arrivée. Il ne peut s’empêcher de sourire lorsqu’il l’imagine en train de s’afférer précipitamment à sa préparation. Elle met toujours un point d’honneur à apparaître parfaite à ce genre d’événement et il se languit presque de la voir débarquer dans une énième et sublime robe de cocktail. En attendant, il se prête au jeu des conversations politiques avec des investisseurs potentiels puisque c’est officiellement la raison de sa présence ici. Et alors qu’il vient d’engager une discussion avec le fameux Langston, il la voit entrer. Elle est accrochée au bras d’un autre homme qu’il reconnaît de suite. Immédiatement, il est piqué au vif par ce sentiment de jalousie qui lui est inconnue. Bien qu’elle le lâche immédiatement en entrant, il ne peut s’empêcher de voir ceci d’un très mauvais œil. Il déteste la voir avec un autre homme que lui, et encore moins d’un crétin fini comme l’est Andrew. Miles ne suit absolument plus la conversation et ignore ce qu’est en train de lui dire Langston. Il s’en fiche éperdument à ce moment précis. Il serre la mâchoire et ne parvient à détacher son regard d’Heather. Ce soir, elle est magnifique, comme à son habitude mais ce n’est pas ce qui retient son attention. Oui, il faut l’avouer, il crève de jalousie. Lorsque la jeune femme parcourt la salle des yeux, il détourne immédiatement le regard et se glisse à nouveau dans la conversation avec Langston, puis il attrape à la volée une coupe de champagne perchée sur un plateau qu’un serveur brandit en se baladant entre les invités. Il en boit immédiatement une gorgée en acquiesçant à ce que dit Langston, quand bien même il ignore ce qu’il vient de dire. Et alors qu’il parvient enfin à retrouver le fil de ce dialogue aux allures de monologue, il sent son téléphone vibrer dans la poche intérieure de sa veste. Il y plonge sa main et ne peut s’empêcher d’afficher un mince sourire à la vue du prénom d’Heather sur l’écran du mobile. « Allo ? » dit-il en s’éloignant du groupe après s’être confondu en excuse. Il la cherche du regard et la trouve immédiatement. Il se réjouit aussitôt de la mine qu’elle arbore. L’effet de surprise est encore plus beau que ce qu’aurait espéré Miles. « Qu’est-ce que tu fous ici ? » Ils sont chacun à l’autre bout de la salle, mais cela ne les empêche pas de se voir. D’ailleurs, ils ont les yeux rivés l’un vers l’autre, mais préfèrent à l’évidence converser par téléphone. Le jeune homme la regarde et hausse nonchalamment les épaules. « Et bien apparemment je fais parti de la liste des invités, tout comme toi. » Il arbore volontairement un ton provocateur à l’autre bout du téléphone. « J’avais décliné l’invitation pour passer la soirée avec ma copine, mais elle m’a fait faux bond, du coup, je me suis dit, pourquoi pas. » Cette fois il lui sourit fièrement. Visiblement pas peu fier de lui rappeler qu’elle l’a en quelque sorte lâchée pour cette soirée probablement aussi vide de sens pour elle qu’elle ne l’est pour lui. Il jette un regard à la droite d’Heather, Andrew revient vers elle avec deux coupes de champagne. « Je vois que tu es bien accompagné en tout cas. » lâche-t-il avec une pointe d’amertume qu’il tente comme il peut de cacher, mais elle l’a probablement senti, il le sait. « Passe une excellente soirée. » Il arbore cette fois un sourire parfaitement faux et surtout des plus provocateurs et lourd de sens. Il raccroche sans qu’elle n’ait eu le temps de répondre à cette dernière phrase. Puis il lève son verre vers elle avec son sourire habituel. Il ignore si Andrew, qui assiste à la scène malgré lui, comprend quelque chose, mais pour le coup, il s’en fiche. Et alors qu’il replace son téléphone dans sa poche, quelqu’un vient à sa rencontre. « Miles Appleby, toujours pendu à son téléphone ! Où est donc ta cavalière d’un soir ? » Donna Rosen, une magnifique blonde aux yeux clairs, se dresse devant lui, les mains sur les hanches et un large sourire aux lèvres. Elle a longtemps été la collègue de Miles, à l’époque où il débutait. Cependant la jeune femme est retournée dans sa vie natale et a été élue à la chambre des représentants, lui donnant beaucoup moins de temps pour venir rendre visite à ses collègues et partisans républicains. A sa vue, Miles sourit, et jette un bref regard à Heather. Il voit là l’occasion parfaite pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Il vient alors embrasser la joue de la jeune femme, en souvenir du bon vieux temps. « Donna Rosen, tu nous manques au parti. » lance-t-il après les embrassades. « On dirait bien que je suis complètement seul ce soir. » finit-il par répondre à sa question. Il fait chavirer son regard vers Heather, à nouveau, histoire de s’assurer qu’elle le regarde toujours. Si elle veut jouer, il peut parfaitement entrer dans ce jeu, certes ridicule mais qu’il souhaite gagner. Car c’est bien connu, Miles déteste perdre, dans tous les domaines. « Je t’offre quelque chose ? » Il passe une main dans le dos de son ancienne collègue pour l’inviter à le suivre au bar où les serveurs s’affèrent pour contenter rapidement la totalité des invités présents à cette soirée qui risque très fortement d’être mouvementée.

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MILES APPLEBY & HEATHER GABE

I die everytime you walk away don’t leave me alone with me see, i’m afraid of the darkness and my demons and the voices, say nothing’s gonna be okay, i feel it in my heart, soul, mind that i’m losing ~ alex hepburn .

Jusqu'à présent Heather n'avait qu'une seule relation que l'on pouvait qualifier de sérieuse, avec Tristan. Ils étaient restés ensembles pendant près de trois années et elle se demandait encore comment ils avaient fait pour tenir malgré leurs différences plus que visibles, et dans le contexte social actuel. Un couple qui dure est un couple rare elle l'a toujours su, et à toujours admiré ses parents pour cette raison. Seulement comme il était à prévoir, elle avait mis un terme à son histoire avec le jeune homme, pour des raisons qu'elle avait longtemps gardées pour elle mais qui ce faisaient un peu plus évidentes aujourd'hui. Cela faisait une semaine qu'elle vivait une relation cachée avec Miles, et rien que le fait de le penser la faisait sourire comme une idiote. Jusqu'à présent les relations qu'elle avait entretenue rentraient dans le moule et n'avaient donc pas a être cachées, la plupart d'entre elles étaient avec des démocrates rencontrés lors de meetings, mais la plupart du temps cela ne durait pas plus de quelques semaines. Hors cette fois-ci les choses étaient différentes, Miles n'étaient pas n'importe qui. Il était celui qui l'avait hantée pendant toute ses années, qu'elle avait cru détesté cachant en définitive un sentiment bien plus fort encore. Les choses entre eux avaient changées si rapidement, plus vite qu'elle ne l'aurait cru et aujourd'hui encore elle n'arrivait pas à y croire, c'était comme être dans une autre monde quand ils étaient ensembles. L'aspect caché de leur relation pourrait être lourd à porter, mais il ne l'est pas du tout bien au contraire. Elle aime le fait de savoir qu'ils ne sont que tout les deux, que personne ne puisse intervenir ou dire quoi que ce soit. Parce qu'il y'aurait bien des choses à dire elle le sait, ce n'est pas le genre de couple qui plait aux gens de manière générale car elle est démocrate et il est républicain, car ils ce sont battus becs et ongles en avant devant témoins, parce qu'il à été celui qui l'a roulée dans la farine sans pitié et que ça les gens le lui reprocherait. Si il était un bon partit selon ses parents, elle savait qu'ils ne l'accepterait pas pour la simple et bonne raison qu'il était républicain, fils de Griffith Appleby ou non, son père verrait rouge si il savait. Tout les opposaient mais finalement c'était ce qui les rapprochaient aussi ! Ils avaient fini tout les deux par prendre une routine qui lui allait parfaitement, elle avait toujours hâte de finir rapidement le boulot pour le retrouver et passer tout une soirée, toute une nuit avec lui. Elle souriait comme une idiote quand il lui envoyait un sms ou un mail, bref elle avait tout d'une fille transie mais cela lui allait finalement. Ils ne parlaient jamais boulot, c'était la règle d'or, sinon il était évident qu'ils allaient gueuler pendant toute la soirée sans être capables de s'arrêter ... Arrivée à ce vernissage lui fit une sensation bizarre, d'habitude les soirées de ce genre ponctuaient sa semaine et depuis cette discussion dans la ruelle elle avait repoussé toutes celles auxquels elle avait été convié pour passer du temps avec Miles, elle savait qu'elle n'aurait pas du le faire mais à chaque fois ça avait été plus fort qu'elle. Si son patron ne lui avait pas encore faire de réflexion, elle se doutait que la mise en place de ce soir était en quelque sorte un rappel à l'ordre, personne ne lui avait donné le choix. Mais lui coller Andrew ... Bon dieu qu'elle les détestaient tous d'avoir fait ça, et elle avait envie de crier sur Lily d'arrêter de sourire ainsi, elle appréciait bien trop la farce à son gout. Car si ses parents ou encore le procureur ne connaissaient pas l'aversion qu'avait Heather pour ce jeune homme, Lily en était tout à fait informée et n'avait pas jugé bon d'avertir les autres de ce gros problème. Sa soirée s'annonçait donc merdique au possible, elle devrait être gentille avec Andrew, démarchait ses républicains pure souche à sa cause, tout ça en languissant de rejoindre le calme de l'appartement de Miles. A peine eut-elle mis le pied dans la pièce, qu'elle s'ordonna de rester qu'une heure tout au plus, ne surtout pas s'éterniser. Un coup de téléphone à Miles lui suffirait de l'avertir en espérant qu'il n'ai pas déjà d'autres plans, et le jeune homme qui n'avait pas répondu de toute l'après midi avait décroché aussi tôt, le bruit de fond était le même que le sien et en le trouvant dans la foule elle comprit que les choses allaient ce corser « Et bien apparemment je fais parti de la liste des invités, tout comme toi. » répondit-il à sa question. En réalité cela semblait évident, puisque la moitié des invités présents étaient des amis de Miles, donc en fait il avait presque plus sa place ici qu'elle. Elle le regarda droit dans les yeux malgré la distance et les gens qui les séparaient Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était plus qu'élégant habillé de la sorte, elle avait l'habitude de le voir en costume et même sans depuis quelques jours mais elle ne pouvait s'empêcher de le regarder avec des étoiles dans les yeux. « J’avais décliné l’invitation pour passer la soirée avec ma copine, mais elle m’a fait faux bond, du coup, je me suis dit, pourquoi pas. » Son ton ne lui plaît pas, elle serait bien tenter de lui tirer la langue mais cela ne serait pas du tout approprié. Elle entend son père prononcer son nom derrière elle, elle lui fait un signe de la main lui indiquant qu'elle va arriver mais ne lâche pas Miles du regard. Ma copine elle aimait le son de ses mots dans sa bouches, ils lui faisaient toujours quelques chose. « Si tu avais répondu à ton téléphone cet après-midi tu aurais su mon plan, je ne comptais pas rester. » La situation aurait pu faire rire qui que ce soit, mais pas elle. Si il était là, il allait voir Andrew avant même qu'elle n'ai pu lui expliquer la situation, et elle le savait il n'allait pas aimer ça. Surtout qu'Andrew était du genre plus que collant, et le sourire fier qu'arborait Miles montrait qu'il était content de son coup. On prononce à nouveau son prénom, et elle retourne la tête d'un geste vif prête à dire à son père qu'elle arrive mais pas de façon très élégante quand elle tombe nez à nez avec Andrew, deux coupes de champagne à la main et un sourire béat sur le visage « Je vois que tu es bien accompagné en tout cas. » elle lâche Andrew du regard pour le reporter sur son petit ami, est-il vraiment sérieux ? Elle s'apprête a lui expliquer la situation mais il à l'air vexé et ne semble pas vouloir continuer la conversation. « Passe une excellente soirée. » elle n'a pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il a raccroché, elle tente de lui faire signe mais il sourit d'un sourire qu'elle connaît trop pour l'avoir vu dans d'autres circonstances et lève son verre vers elle. Elle le déteste. Elle rumine tandis qu'Andrew lui tend à nouveau la coupe de champagne, qu'elle lui arrache presque des mains sans la moindre gentillesse visible. Un instant elle tient encore son téléphone en main, ce demande si elle doit le rappeler mais sait qu'il ne répondra pas alors elle le glisse a nouveau dans sa pochette et avale sa coupe, d'un trait. Elle avait oublié à quel point il pouvait l'agacer ... « Vous allez bien Heather ? » elle se tourne vers Andrew un sourire factice sur le visage, sans pour autant lâcher Miles. Elle déteste qu'il la vouvoie, elle déteste qu'on la vouvoie de manière générale sauf quand il s'agit de professionnels comme des journalistes, ou autres. « Parfaitement, et on n'est pas obligés de ce vouvoyer Andrew. » elle tente d'être la plus mélodieuse et agréable possible, et au moment ou il va pour lui répondre Lily arrive à leurs côtés. « Bah dis donc t'avais soif non ? » et la rouquine rigole à sa propre remarque tandis qu'Heather dépose son verre sur le plateau d'un des serveurs qui vient de passer, avant de fusiller sa soeur du regard. Un coup d'oeil dans la pièce lui fait remarquer la chevelure dorée de Miles, accompagné. Son sang ne fait qu'un tour, elle mord ses lèvres pour ce calmer un instant et analyse la situation. C'était donc elle qu'il avait embrassé sur la joue, elle n'avait pas pu ce concentrer sur la scène avec l'arrivée de Lily mais elle n'avait pas mal à voir clair dans le jeu du républicain. Celui-ci la regarde presque heureux de la situation, et elle a presque envie de lui tordre le cou. Elle le voit passer une main dans le dos de la plantureuse blonde qui l'accompagne et cette fois, c'est la goutte qui fait déborder le vase. « Et si on allait ce resservir un verre, au bar ? » lance t-elle tandis qu'Andrew et Lily discute, ils la regarde un peu surprise. « Tu sais qu'il y'a des serveurs pour ça ? » Heather secoue la tête, attrape le bras d'Andrew qui le passe automatiquement autour de ses hanches et réplique avec le plus de douceur possible. « Leur champagne c'est de la piquette, on en aura un bien meilleur au bar. » et comme souvent elle ne leur laisse pas beaucoup de choix. Ils ce frayent un chemin, s'arrêtant parfois pour saluer certaines personnes et perdent Lily en route qui discute avec un charmant jeune homme qu'Heather reconnait comme étant un ami de sa petite soeur. Andrew lui parle mais elle n'écoute que d'une oreille quand elle avise enfin Miles en grande discussion avec sa blonde, qui semble boire ses paroles. Elle s'installe pas loin derrière eux quand les rires de la jeune femme vient à ses oreilles, elle connaît ce rire, c'est celui qui dit continue comme ça et on va finir dans mon lit. Et ça, il en est hors de question. A peine le bar atteint, Andrew commande deux verres et ce tourne vers Heather « Tu te souviens de la dernière fois qu'on étaient là ? » Heather rit, il n'y a rien de drôle dans la phrase du brun en face d'elle, mais elle rit. « Cette fois ou on avaient trop bus tout les deux ? » Elle ce souvenait en effet de cette soirée là, six mois auparavant, et avait tout fait pour la sortir de son esprit. Andrew lui avait fourré sa langue dans sa bouche et elle avait fini par se débarrasser de lui avec difficulté, et ce n'était pas tout. « Et ma demande en mariage ridicule ! » La démocrate rit encore, alors que le souvenir de cette soirée lui donne envie de vomir. En effet, il lui avait dit qu'elle était une merveille, qu'elle était parfaite, et qu'il la voulait comme mère de ses enfants. Son frère l'avait sauvé, d'ailleurs elle devait encore le remercier pour ça, puisqu'il était encore venu l'emmerder parce qu'elle avait gardé les clefs de la voiture alors que c'était sa voiture, enfin bon, elle avait échapper au reste. « Mais non c'était mignon, je voudrais recevoir des demandes comme la tienne tout les jours tu sais ! » Non, elle ne voulait pas, vraiment pas recevoir des demandes comme la sienne tout les jours, et encore moins venant de lui ... Le serveur leur tend leurs coupes, et Heather placée de dos à Miles tente d'entendre ce qui ce dit sans pour autant entendre une bribe de leur conversation. Sont-ils au moins en train de parler? A t-il au moins entendu quoi que ce soit à ce qu'elle vient de partager avec Andrew ? Qu'elle n'ai pas joué la comédie pour rien. « Tu sais que je serais heureux de t'avoir pour femme Heather ... » La confidence la met mal à l'aise, aussi attrape t-elle son verre de vin, le lève et le boit à nouveau d'une traite. « Vous auriez pu m'attendre ! » L'arrivée de Lily est parfaite, elle ce détache du bar pour la laisser passer et prendre sa place, promène son regard sur sa gauche et remarque qu'elle était collé à la blondasse de Miles. Un instant son regard croise celui du jeune homme, et elle aimerait cacher sa colère mais elle sait qu'elle en est incapable ...

*Invité* ---------------------------------------- Invité

“ Your lips are like wine,
and I want to get drunk ”

❋❋❋

Miles n’avait aucune notion de ce que pouvait être un couple. En effet, depuis ses dix-huit ans, et même bien avant, à l’abri du regard désapprobateur de son père, Miles ne s’évertuait à entretenir des relations à courte durée. Qu’elles soient d’un soir ou bien de quelques semaines, il s’était contenté de cela sans jamais en vouloir plus. Il n’avait jamais ressenti ce besoin qu’avait une bonne partie des membres de sa famille. Il n’avait jamais voulu se poser avec une seule et unique femme. Phoenix lui répétait à l’époque, sans cesse, que c’était simplement parce qu’il n’avait pas trouvé la bonne personne. Celle qui vous fait oublier tous vos principes, toutes vos résolutions, celle qui pourrait vous rendre assez fou pour tenter l’aventure d’une relation longue durée, d’une relation avec certes des hauts et des bas mais surtout, une relation pleine d’amour et de passion. Miles se rappelle encore de sa réaction face au discours de sa sœur. Il avait hoché la tête et soupiré qu’il verrait quand cela se présenterait mais qu’étrangement il ne croyait pas pouvoir devenir un jour assez faible pour une femme, assez faible pour lui jurer amour et fidélité pour toute une vie. C’était bien pour ça qu’il ne souhaitait guère d’un mariage. Du moins pas tout de suite. S’il suivait ce que sa sœur lui disait, il finirait par rencontrer une femme dont il tombera éperdument amoureux. Et à ce moment-ci il pourrait envisager un mariage. Pas avant. C’était ça qu’il désirait le plus. Trouver le bonheur véritable. Il ne voulait pas d’un mariage, si celui-ci se faisait trop jeune, et surtout sans sentiment assez fort, sans passion assez prenante. Il ne voulait pas d’une vie où à quarante ans, chacun serait malheureux enfermé dans cette prison dorée, quatre enfants sur les bras, faisant semblant de s’aimer devant les autres, et se trompant à l’excès par derrière. Non, ce n’était pas ce que Miles souhaitait. Il voulait d’une vie heureuse et sans la moindre hypocrisie. Il voulait pouvoir faire confiance en sa partenaire, et qu’elle ait confiance en lui. Il voulait pouvoir tout lui dire, tout faire avec elle. Et il le savait, ce n’était pas ce que son père lui avait proposé dix ans en arrière. Il savait que sa vie n’aurait pas été celle qu’il souhaitait. Alors oui, il préférait rester seul et perdre une bonne partie de sa famille plutôt que de vivre de cette façon. Quand bien même, c’était un comble pour un républicain d’être encore célibataire à son âge. Mais les mentalités commençaient à évoluer et ce, même au sein du parti. C’est pourquoi, beaucoup ne voyait plus d’un si mauvais œil le fait que Miles enchaine les relations sans lendemain et attende le bon moment pour offrir aux médias ce qu’ils souhaitaient : un beau mariage 100% républicains. Cette pensée pourrait faire sourire Miles, et même Heather, voir même leur étouffer un rire moqueur car tous deux savaient pertinemment que les médias n’auront probablement jamais ce qu’ils désirent. Mais, à la finalité, les médias se contenteraient de ce qu’on leur offrirait, c’était surtout leur famille respective et les partis républicain et démocrate qui auraient des sueurs froides lorsqu’ils en viendraient à apprendre la vérité. Et oui, un mariage 100% glamour et républicain n’était pas à l’ordre du jour. Enfin, aucun mariage n’était à l’ordre du jour, mais le fait est que Heather et Miles était en couple et qu’ils n’avaient rien d’un duo conventionnel. Ils bossaient tous deux dans les partis opposés et avaient un passif bien trop chargé pour que leur couple ne fasse pas scandale. Ils le savaient, en étaient conscients et s’en délectaient. C’était d’ailleurs bien pour cette raison qu’ils gardaient cette relation secrète. Ils le savaient, si leur relation venait à être exposée au grand jour, elle ne pourrait durer une seule seconde, et ce, malgré tout l’amour qu’ils pouvaient ressentir l’un pour l’autre. C’était d’ailleurs étrange pour Miles de ne plus crier constamment sur la jeune femme et surtout de ne pas manigancer perpétuellement dans son dos pour la rendre folle. Certes, il tentait toujours de la rendre folle, mais d’une toute autre manière. Depuis une semaine, c’était de tout autres échanges qui rythmaient la vie des deux jeunes adultes. Oui, ils s’étaient enfin avoués toutes ces choses qu’ils auraient pu se dire depuis tant d’années et avaient officialisé officieusement leur couple. Ils semblaient heureux, malgré le fait que Miles soit finalement, et ce même à vingt-huit ans, totalement novice en relation amoureuse. Ils savaient y faire avec les femmes certes, il savait parfaitement comment séduire une femme lors d’une réception mondaine et la convaincre sans mal de finir la nuit dans son lit, mais il ignorait comment vivre une relation au quotidien. Il ignorait comment se comporter avec les autres femmes, ni comment organiser son temps pour elle, ou bien même comment lui faire réellement plaisir. Alors il se contentait de vivre l’instant présent, espérant qu’au fil des jours, des mois ou peut-être même des années, il apprendrait à vivre en couple à part entière. Mais il se fichait de tout cela, tant qu’il pouvait le faire avec Heather. Il était fou d’elle, c’était incontestable. Elle le faisait sourire constamment, le faisait frémir à chaque fois qu’elle le touchait et le rendait terriblement jaloux. Il le savait, ces sentiments représentaient l’exacte certitude qu’il était irrémédiablement fou amoureux d’Heather Gabe. Miles se souvenait encore de leur première nuit. Certes elle ne datait que de quelques jours, mais il en était certain, il s’en souviendrait probablement toute sa vie. Il avait rêvé de ce moment depuis si longtemps sans jamais l’avouer. S’ils s’étaient déjà embrassés à plusieurs reprises, ils n’avaient jamais été plus loin tous les deux. Mais il ne leur fallut qu’une soirée en tête à tête, dans l’appart de la jeune femme pour que les choses dérapent et qu’ils vivent probablement l’une des plus belles nuits de leur vie. Miles mentirait s’il n’avouait ne pas avoir couché avec bon nombre de femmes dans sa vie. Mais il le savait, aucune d’entre elles n’arrivaient à la cheville d’Heather. Car les choses étaient différentes avec elle. Leurs ébats n’étaient pas seulement physiques et bestiales comme ils l’étaient avec les autres. Non, entre eux les choses avaient été beaucoup plus tendres et mêlées à bien des sentiments qui renforçaient à l’évidence le moindre de leur échange. Et cela ne transparaissait pas que lors de ces moments là. En effet, ils puaient tous les deux les sentiments à des kilomètres à la ronde. C’est pour cela qu’il n’était pas aisé de garder cette relation secrète. Et surtout pas devant un public suspicieux. Aujourd’hui, à ce vernissage, entourés de nombreuses personnes dont certaines plus suspicieuses que d’autres, les choses risquaient d’être mouvementées et surtout, Miles allait devoir faire des efforts pour ne pas faire éclater la vérité au grand jour et ce malgré lui. C’était la dernière chose qu’il souhaitait, mais sa jalousie prenait parfois bien plus le dessus sur lui qu’il ne le voudrait. Et cela allait s’illustrer à la perfection aujourd’hui. En effet, à la seconde où Miles vit entrer Heather aux côtés de cet abruti d’Andrew, il sentit son estomac se contracter de l’intérieur, la chaleur lui monter et son visage se fermer. Il détestait ce sentiment. Il détestait ce mec, il détestait Heather pour avoir accepté d’être accompagné par ce type et il se détestait d’être aussi affecté par ce spectacle. Il cessa de s’intéresser à Heather quelques secondes, cherchant à se reprendre. Mais, ce qu’il fallait savoir sur Miles, était que lorsqu’il était blessé, ou agacé par quelque chose, la vengeance s’avérait être sa meilleure défense. Alors si Heather avait décidé de se pavaner avec un parfait crétin juste sous son nez, il n’était pas question qu’il reste là, à observer sans réagir. Le premier round se déroula au téléphone. En effet, Heather, qui venait seulement de le reconnaître dans la foule l’appela et l’échange commença. Le visage de Miles s’était métamorphosé. Il arborait cette fois une mine beaucoup plus enjouée, beaucoup plus joueuse et arrogante car il savait que la partie commençait. Mais bien sûre, c’était aussi un moyen pour lui de cacher ses sentiments, de cacher le fait qu’il détestait la voir là, sous ses yeux avec un autre et qu’il ne pouvait à l’évidence rien faire. Il se sentait affreusement impuissant devant ce spectacle. Le jeune homme insista, au téléphone sur le fait qu’elle avait annulé leur projet quelques heures auparavant pour ce vernissage sans importance. Il détestait qu’on annule une quelconque activité ou entrevue avec lui d’une manière générale mais lorsque c’était Heather, c’était encore pire. Encore les méfaits de son égo surdimensionné probablement. « Si tu avais répondu à ton téléphone cette après-midi tu aurais su mon plan, je ne comptais pas rester. » Elle n’avait pas tout à fait tord sur cette dernière phrase. Mais, il était évident que s’il ne s’était rendu à cet événement, il n’aurait pas eu le plaisir d’apprendre qu’elle s’y rendait en si charmante compagnie. Il la fixait du regard, au loin et fini par hausser les épaules. « J’ai un métier Gabe, je ne peux pas toujours être à ton service ! » L’arrogance, toujours l’arrogance, qui s’accompagnait toujours de ce parfait sourire qu’Heather connaissait bien. Et pour cause, elle l’avait vu collé sur son visage lors de leurs nombreuses disputes d’antan. On avait presque l’impression de les retrouver quelques semaines en arrière au vu de leur attitude respective. Son regard chavire sur le fameux Andrew lorsque celui-ci revient avec ces deux coupes de champagne et il ne peut s’empêcher de faire un commentaire, c’est plus fort que lui. Il a besoin de lui faire savoir qu’il n’approuve pas. Puis il finit par raccrocher. Donna l’interrompt dans son duel de regard foudroyant pour l’une et faussement amusé pour l’autre, avec Heather. Il lui jette un dernier regard, à la volée et il la voit ingurgiter sa coupe d’une traite. Elle n’a pas apprécié son comportement, ce qui l’amuse de plus belle. Il affiche un sourire parfait et redonne à Donna toute son attention. Il l’invite au bar, en faisant attention au moindre de ses gestes et surtout aux regards furtifs d’Heather en sa direction. Il le sait, il est en train de la rendre folle, et c’est exactement le but recherché. Miles et Donna se dirigent vers le bar en toute innocence alors qu’ils parlent du bon vieux temps, se racontent des anecdotes de l’époque où Donna et Miles bossaient ensemble et ces histoires semblent les faire rire autant l’un que l’autre. Miles se force parfois à quelques gestes d’affection envers Donna, qu’il n’aurait jamais eu en temps normal, simplement pour provoquer en Heather encore plus de réaction. Il le sait, c’est injuste de lui faire payer de la sorte ce qu’elle a fait, mais c’est plus fort que lui. Alors que Donna continue de raconter une histoire au sujet de Clarke et de sa maitresse secrète, Miles n’écoute plus, il vient de voir Heather passer à côté de lui. Il la suit discrètement du regard. Il le sait, elle vient de s’arrêter juste derrière lui. Le jeune homme attrape alors une coupe de champagne dont il prend une gorgée. Ça lui fait un bien fou. « Tu te souviens de la dernière fois qu'on était là ? » C’est la première phrase qui parvient aux oreilles du jeune homme et il ne peut s’empêcher d’écouter. Cet Andrew attise définitivement sa curiosité. Il plisse légèrement les yeux et se concentre sur la conversation qui a lieu juste derrière lui. Donna, en face continue son roman dont Miles se fiche finalement éperdument. Le rire d’Heather résonne et il ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel. Mais à quoi était-elle en train de jouer ? Il craint la réponse que la belle va avoir pour son interlocuteur. « Cette fois où on avait trop bu tous les deux ? » Il secoue la tête, il déteste ce qu’il est en train d’entendre mais il veut à tout prix savoir la suite de cette histoire. Il amène sa coupe à ses lèvres, tout en hochant la tête à la fin de la phrase de Donna. « Et ma demande en mariage ridicule ! » La réaction de Miles ne se fait pas attendre. Il manque de s’étouffer avec le champagne et recrache la totalité de sa gorgée directement sur la robe de Donna. Il tousse à plusieurs reprises avant d’écarquiller les yeux. Mais que vient-il de lui prendre ? Miles détestait Andrew de base, mais savoir qu’il y avait un passif bien plus important qu’il ne le pensait avec Heather le prit véritablement par surprise. Il ne s’y attendait pas le moins du monde. Il reprend son souffle avant de se confondre en excuse. « Je suis vraiment désolé Donna, je ne sais pas ce qu’il m’a pris. J’ai avalé de travers et … Vraiment désolé ! » Donna ne fait pas de scandale, ce n’est pas le genre, mais elle a les yeux écarquillés et a fait un pas en arrière. Probablement qu’elle ne s’y attendait pas non plus. Son décolleté est recouvert de champagne alors que Miles s’affère à lui donner des serviettes en papier qu’il trouve ici et là. « C’est bon c’est pas grave Miles, il n’y a pas mort d’homme, cette robe était moche de toute façon ! » Elle rit en s’épongeant légèrement alors que Miles continuait à lui tendre des serviettes. Donna pouffe, et cela rassure immédiatement le garçon. Il n’a pas perdu l’attention de celle qui pourrait s’avérer bien utile ce soir. Et ce même après l’avoir involontairement aspergé de champagne. Le calme revient, mais Miles a loupé une bonne partie de la conversation entre Heather et Andrew. Il entend simplement les derniers mots d’Andrew. « Tu sais que je serais heureux de t'avoir pour femme Heather ... » A vomir ! Derechef, ses yeux se lèvent immédiatement vers le ciel. Il ne comprend pas ce qu’Heather peut lui trouver. Il est si mielleux et répugnant. Et alors qu’il s’apprête à se retourner vers Heather et Andrew, Donna lui agrippe le bras. Elle s’approche de lui et chuchote quelques mots qu’elle se veut discrets – mais qui ne le sont pas vraiment en réalité. « Ne te retourne pas mais je crois bien que juste derrière nous, il y a la petite démocrate de Gabe ! » A ce moment-ci Miles a envie de rire. Il n’avait en effet guère besoin de Donna pour s’apercevoir de la présence d’Heather. Mais il joue le jeu et fait semblait d’être surpris. « Tu sais je devrais vraiment songer à revenir au parti ! J’ai vu le débat que tu as fait avec elle, tu as tendance à te ramollir ! ça ne te ressemble pas vraiment ça Appleby ! » Cette fois, Miles semble quelque peu gêné par les paroles de Donna parce que bien même bien il sait qu’elle n’est au courant de rien, il a l’impression qu’elle effleure pourtant la vérité et ça l’angoisse. Il acquiesce avec un léger sourire, à ce moment-ci il fait ce qu’il peut. Cela ne semble pas choquer Donna puisqu’elle reprend la parole et un nouveau récit que Miles écoute d’une oreille. Lily, vient d’arriver et Heather lui laisse immédiatement la place. Cette fois elle se retrouve dans la ligne de mir directe de Miles. Ils peuvent se voir, se fixer. Et leurs deux visages semblent arborer la même expression, la colère. Il lui lance un regard désapprobateur lourd de sens, lui faisant comprendre qu’il a tout entendu, quand bien même, étant donné tout le raffut qu’il venait de faire, il était presque certain qu’elle l’ait déjà compris. Le jeune homme reporte son attention vers Donna qui vient à nouveau de poser sa main sur l’avant-bras du jeune homme. D’un œil, il guette la réaction d’Heather. « Par contre, on ne peut pas lui enlever que son mec est vraiment pas mal. A ce demander ce qu’il lui trouve ! » Son mec. Ces mots ont bien du mal à passer pour Miles qui ne peut s’empêcher de grimacer. Il n’était en aucun cas son mec et il détestait que toutes ces personnes présentes ce soir le pensent. Il eut envie de lui rétorquer qu’Andrew et Heather n’étaient en aucun cas en couple mais il se ravisa. Il allait se griller en moins de trente secondes. Il haussa alors les épaules avec le plus de nonchalance possible. « Tu sais, les démocrates ! » souffla-t-il sur ce même ton las, comme pour dire que ces derniers étaient une espèce rare de personnes étranges et inexpliquées. C’était assez dure à ce moment précis pour lui de feindre l’indifférence et surtout de ne pas réagir vivement à ces propos. Pour ainsi dire, il avait à ce moment qu’une envie et elle s’appelait Nicotine. Il fumait à chaque fois qu’il était énervé ou bien stressé, c’est-à-dire bien trop souvent. Parce que, c’était bien connu, Miles était le roi de la mauvaise humeur. Mais s’échapper dehors si tôt serait une erreur, il le sait. De nouveau Donna pouffa d’un rire qui lui avait finalement manqué ces dernières années. Il faut dire que le parti républicain était malheureusement principalement constitué d’hommes et que la présence de Donna donnait à l’époque une touche féminine absolument pas négligeable. « Pourquoi n’irions nous pas discuter un peu plus loin, ce bar empeste le démocrate ! » A l’époque ce genre de phrase l’aurait fait rire, mais il le sait, s’il rit à la plaisanterie douteuse de Donna, il signe son arrêt de mort auprès d’Heather. Il se contente alors d’un léger sourire et acquiesce. Il arrogant et parfois insupportable mais, il n’en perd pas son respect. Et alors que Donna attrape la main de Miles pour ne pas le perdre dans la foule, ils passent à côté d’Heather et Andrew, récemment rejoint par Lily. Sa coupe pleine à la main, Miles a à ce moment-ci une réaction si puérile qu’il s’étonne lui-même. Sur le passage, il bouscule volontairement Andrew et la totalité de sa coupe vient de déverser sur la veste probablement hors de prix du jeune homme. « Oups navré, c’est fou ce que je suis maladroit ce soir. Les toilettes sont au fond à droite si jamais. » Il haussa les épaules avec un parfait sourire hypocrite. Puis il reporta son regard vers Heather et son sourire tomba aussitôt, la foudroyant quelque peu des yeux, avant de se laisser entraîner par Donna. Ils s’arrêtent devant une toile qui apparemment ne suscite pas l’attention de beaucoup des invités. Ils sont un peu plus au calme et peuvent discuter plus tranquillement mais cela n’empêche pas Miles de jeter des regards vers Heather, espérant s’être débarrassé d’Andrew pour quelque temps et surtout que Lily n’ait pas remarqué ce petit jeu qui se joue actuellement entre eux.

then i'll see your face i know i'm finally yours

MILES APPLEBY & HEATHER GABE

I die everytime you walk away don’t leave me alone with me see, i’m afraid of the darkness and my demons and the voices, say nothing’s gonna be okay, i feel it in my heart, soul, mind that i’m losing ~ alex hepburn .

Sa vie était rythmée depuis plusieurs années maintenant par des rencontres arrangées, si au début cela l'énervait plus qu'autre chose elle s'y était habitué, c'était devenu une routine presque normale à ses yeux. Elle avait vu défiler des hommes qui ne l'avait jamais attiré et cela avait cependant créer des disputes au sein de la famille. Que ses parents et son patron ce soient liés pour imiscer Andrew à ses cotés ce soir était quelque chose à laquelle elle aurait du s'attendre, après tout ils la voyaient tous comme la fille célibataire qui avait besoin d'un mari. Elle avait assez d'importance dans le milieu, avait une certaine influence ainsi elle était toujours une femme, jeune qui plus est, et sans mari ce qui le faisait moins bien. C'était un fait qui la rendait malade mais qui comptait beaucoup encore dans le monde moderne qui les entouraient. Personne n'arrivait vraiment à comprendre sa façon d'être, sa façon de se foutre royalement de ne pas avoir de mari. Elle n'avait pas besoin de ça, ni de petit ami, ni de rien d'autre au final et c'était ce qu'elle revendiquait avec force et conviction. Et puis Miles était arrivé dans sa vie, il avait débouler comme ça sans prendre garde et voilà ou ils en étaient, ils étaient ensembles alors qu'ils étaient tout les deux la face principale du célibat, ils c'étaient ensembles lancés dans cette aventure folle, risquant beaucoup pour être ensembles. C'était un jeu dangereux de toute évidence, ils devaient restés cachés, sinon les foudres ce déchaineraient sur eux, et l'enfer les accueilleraient avec grand, grand plaisir. C'était un risque qu'ils étaient prêts à prendre, ils étaient assez fous l'un et l'autre pur plonger ensembles ... Elle savait que ce n'était pas forcément la meilleure idée, le meilleur parcours mais cela importait peu tant qu'ils étaient ensembles. Le voir débarquer changea beaucoup de chose, elle sentit ses mains devenir moites, son coeur battre la chamade et soudainement totalement ridicule, apparemment c'est ce genre de chose qui ce passait à chaque fois que l'on voyait l'être aimé. Ils n'en étaient pas encore à parler d'amour, et pourtant c'était ce qu'elle ressentait dans chaque parties de son corps, elle était attirée par lui a chaque fois qu'elle le voyait et pensait toujours à lui. Chacun des moments qu'ils passaient ensembles resteraient gravés elle le savait, et pourtant elle n'avait pu s'empêcher de ressentir une profonde colère quand il avait clairement jouer avec elle au téléphone, elle avait vu rouge comme jamais, enfin si elle l'avait fait plus d'une fois et à chaque fois c'était à cause de lui. Rapidement elle avait prit sa propre place dans la partie qu'il avait lancé, il était hors de question qu'il soit le premier et le seul à jouer. Elle était entré le jeu, ce servant sans scrupules d'Andrew ce qui n'était pas du tout son habitude ... Quand il lui demanda si elle ce souvenait de sa demande en mariage alors qu'ils avaient enfin rejoint le bar près de Miles et de la blonde, elle avait forcé un sourire et réprimé un rire en entendant Miles déglutir. Elle imagina aisément qu'il avait du recracher tout son champagne sur sa compagne de la soirée, et cela la réjouissait beaucoup, étrangement ... Elle continue de ce concentrer sur sa conversation avec le jeune homme qui l'accompagne, pas peu fière d'avoir remporté une petite victoire. Bien sûr cela allait créer une nouvelle dispute elle le savait, mais elle détestait Andrew et tout ce qu'il représentait alors cela serait vite terminé. Comment pouvait-il d'ailleurs penser que quoi que ce soit ce serait passé avec lui ? Elle était fidèle, elle l'avait toujours été même si sa relation avec Miles mettait en péril sa loyauté envers le père de ce dernier. Quand bien même elle n'aimait pas cette situation, elle n'avait pas l'habitude de jouer avec les gens de cette façon, ou tout du moins pas lorsque c'était en dehors du boulot, jamais. Cela lui briserait presque le coeur d'entendre Andrew lui dire qu'il serait heureux de l'avoir pour femme, alors qu'il était évident que ce ne serait jamais le cas. L'arrivée de sa petite soeur l'empêche de répondre et c'est peut être mieux comme ça, tout deux commencent à discuter ce qui lui laisse le temps de glisser son oreille vers Miles et la blonde. Et leur proximité lui donne soudain des envies de meurtre, extrêmes. Elle pourrait laisser Andrew et Lily, venir attraper le bras de Miles et dire à cette pauvre idiote d'aller jouer au vautour ailleurs, que non Miles Appleby n'était plus célibataire et qu'elle n'avait pas envie de la mettre en colère vraiment pas, en plus c'était une républicaine cela ne lui poserait donc aucune problème de lui filer une claque mémorable. Elle n'arrive pas a entendre ce qu'elle lui chuchote à l'oreille mais elle voit Miles sourire, et cela suffit à la rendre encore plus nerveuse et en colère. « Tu sais je devrais vraiment songer à revenir au parti ! J’ai vu le débat que tu as fait avec elle, tu as tendance à te ramollir ! ça ne te ressemble pas vraiment ça Appleby ! » Cette réflexion la fait grimacer. En effet ce débat avait été une catastrophe pour lui et son parti, cela était parfait pour les démocrates mais elle savait que c'était principalement à cause d'elle. Ils n'en avaient pas reparlé, parce qu'elle n'avait pas voulu aborder le sujet et elle était certaine que lui non plus, et au fond d'elle elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir ... l était l'ennemi certes, mais aussi un très bon orateur qui ne méritait en aucun cas ce genre de réflexion. Elle aurait pu venir lui dire qu'elle avait tort qu'il ne se ramollissait pas, qu'il était toujours le meilleur d'entre eux, mais elle ne pouvait évidement pas le faire. Elle prit donc son mal en patience, on lui proposa un autre verre qu'elle déclina, préférant prendre un cocktail vierge de toute substance alcoolisé. Lorsqu'elle croise le regard de Miles, malgré la colère qu'elle éprouve à son égard elle n'a plus envie d'étrangler cette blondasse que par jalousie ... Dans celui de Miles elle lit la même colère qu'elle doit éprouver, mais aussi une autre lueur, de la désapprobation ? Etait-il vraiment sérieux ? Elle ne faisait clairement rien de mal, ou tout du moins pas plus que lui ne faisait. Lorsque sa "compagne" vient déposer une main sur l'avant bras de son petit ami son sang ne fait qu'un tour, et elle doit ce munir d'une certaine force pour détourner le regard et s'empêcher d'aller lui arracher les yeux. « Super exposition non ? » demande t-elle pour passer a autre chose, ses deux compagnons rebondissent la dessus et tandis qu'Andrew déclare qu'il y'a peut être un peu trop de républicains à son gout elle ne l'écoute déjà plus. « Par contre, on ne peut pas lui enlever que son mec est vraiment pas mal. A ce demander ce qu’il lui trouve ! » Et pour une fois, la jeune femme la fit sourire. Un regard oblique vers le jeune homme lui fait comprendre qu'il n'a pas aimé ce qu'elle vient de dire, et cela la réjouit clairement. « T'a vu que Miles Appleby était là n'est ce pas ? » La voix d'Andrew la surprend, Lily et lui la regarde attendant sa réponse. Elle qui est toujours sûre d'elle, prête à toute les situations se retrouve un peu gênée pour le coup. Elle plonge son nez dans son verre avant de finalement répondre « Et alors ? » Andrew lève les épaules au ciel, il n'est pas assez a l'aise en sa présence pour lui demander ce qu'elle en pense. Par contre le regard perçant de sa soeur ne la quitte pas d'un millimètre, elle semble être en train de l'analyser pour découvrir ses secrets, tandis qu'Heather fait semblant de ne pas la voir . « Pourquoi n’irions nous pas discuter un peu plus loin, ce bar empeste le démocrate ! » Des réflexions pareilles elle en entend à toutes les soirées ou républicains et démocrates sont ensembles, elle à l'habitude et empêche souvent ses amis de riposter pourtant là elle ne tient plus. Elle dépose son verre sur le bar, un peu trop fortement d'ailleurs puisque le liquide semble danser dans son habitacle. Elle les fixe du regard cette fois, et si ses yeux pouvaient foudroyer une personne sur place, cette blonde ne serait plus là. Elle la voit clairement prendre la main de Miles, et ce réjouit que ce dernier n'est pas fait une réflexion a la hauteur de la débilité de celle qu'elle vient d'entendre. Miles la frôle, elle serait tenter de l'arrêter pour lui dire ses quatre vérités mais elle sait que ce n'est pas la meilleure chose à faire. Pourtant lui ne semble pas réfléchir clairement, car en quelques secondes Andrew se retrouve complètement trempé, Heather le regard noir ne quitte pas du regard un Miles des plus enjoué « Oups navré, c’est fou ce que je suis maladroit ce soir. Les toilettes sont au fond à droite si jamais. » Bon dieu qu'elle détestait quand il était ainsi, et il semble le comprendre rapidement tandis qu'il s'éloigne. Rapidement elle attrape des serviettes pour éponger les dégats sur la veste d'Andrew « Mais quel con ! J'arriva pas à croire que c'est le fils de Griffith ! » et c'est la première fois de sa vie qu'elle l'entend parler de cette façon, jamais Andrew n'a haussé la voix, ou dit des insultes devant elle. « Je suis bien heureux que tu l'ai démolit à ce débat Heather ! » Elle hoche la tête, elle ne peux pas lui dire qu'il à raison parce que malgré le fait qu'elle soit en colère contre Miles elle ne partage pas le point de vue du jeune homme. Rapidement ils sont à court de serviettes « Je pense qu'elle ai fichue, tu devrais (...) » Heather ne les écoutent déjà plus, les yeux rivés vers l'endroit ou Miles est partit. Quand elle revient à la réalité, Andrew n'est plus là et Lily vient de lui donner un faible coup de coude. « A ta place, j'aurais déjà fait un scandale ... » Heather la regarde interdite un instant, Lily lui sourit et lève les épaules l'air de rien, « A papa, tu croyais que je parlais de qui ? » Le sourire de Lily veux dire bien des choses, mais tant que rien n'est dit à haute voix elle ose espérer que son secret est bien gardé. Heather acquise, d'ailleurs son père entendrait parler du pays quand elle en aurait l'occasion mais ce n'était pas sa priorité ce soir. « Tu crois que James accepterait de danser avec moi ? » James était un de leur ami d'enfance, c'était d'ailleurs plus un ami à leur frère que le leur, mais bizarrement Heather et lui s'entendaient à merveille. Beaucoup avaient spéculé sur un possible avenir entre eux, mais ni l'un ni l'autre ne voyaient les choses de cette façon, ils étaient comme un frère et une soeur. Lily soupire « Je suis sûre qu'il l'aurait fait, mais il partait quand je l'ai vu. Et puis tu sais, je ne crois pas que ce soit la meilleure chose à faire ... » Parlant toujours avec autant de mystère, elle lui serre le bras avant d'attraper une coup et de ce mêler à la foule. Lily l'impressionnera toujours, lisant en elle comme dans un libre ouvert ... Finalement elle prend sa décision, elle inspire longuement et avance fermement tentant d'oublier la douleur lancinante dans ses pieds causé par ses chaussures. Elle passe rapidement derrière Miles, et ce dirige vers les toilettes complètement déserts. Enfin arrivée elle dépose sa pochette sur le rebord du lavabo, et ce regarde dans le miroir, la colère ne lui va pas du tout. Elle soupire avant de faire couler de l'eau froide et s'en passer sur le visage. Elle va peut être rentrer, elle ne veux pas jouer à ce jeu et ne veux pas créer un scandale ici, elle aura bien tout son temps plus tard pour dire à Miles ce qu'elle pense clairement de son comportement.

*Invité* ---------------------------------------- Invité

“ Your lips are like wine,
and I want to get drunk ”

❋❋❋

A la seconde où Miles avait vu Heather au bras de cet homme, il avait su que sa présence ici, alors qu’il n’avait au préalable pas la moindre envie d’y aller, était une mauvaise idée. Il avait pourtant refusé de venir quelques jours plus tôt mais en voyant le nom d’Heather sur la liste des invités, ça avait été plus fort que lui, il avait eu envie de la voir, de l’affronter. Il avait eu envie de la rendre jalouse avec la première venue, juste pour lui faire payer d’avoir annulé leur soirée. C’était injuste et puéril mais c’était parfaitement le genre de Miles. S’il était toujours d’un calme olympien lors de débat et interview face à des professionnels avertis, s’il agissait toujours avec délicatesse et réflexion, ça n’avait jamais été le cas dans sa vie privée. Miles était bien élevé en apparence, comme l’était tous les enfants Appleby. Il se conduisait avec la plus grande courtoisie en public, il était talentueux et réellement fait pour son boulot qui nécessitait pourtant de la réflexion. Mais lorsqu’il avait été question de choix personnel, qui orienterait toute sa vie future ou même sa vie sentimentale, il ne cessait de faire n’importe quoi. Il ne cessait d’agir comme un idiot. Le dernier des idiots d’ailleurs. C’est exactement ce qu’il était aujourd’hui en train de faire dans cette galerie d’art, qui était pourtant au préalable un terrain qui se voulait neutre. Il agissait comme un crétin maladivement jaloux de ce pauvre Andrew qui lui, n’avait finalement rien demandé, qui n’était absolument pas au courant de ce qu’il se tramait entre Heather et Miles, et que la place était déjà prise. Se cacher représentait en quelque sorte un risque de ce côté-ci. En effet, savoir que chacun d’eux était toujours célibataire laissait le chemin libre pour ces hommes et ces femmes qui mourraient d’envie de tenter leur chance ou même pour leur entourage, qui ne cessait de leur imposer de nouveaux rendez-vous pour trouver le mari ou la femme parfaite pour une éventuelle union. Miles détestait lorsqu’on lui faisait ça, alors en règle générale il refusait. Il avait renié son père parce qu’il avait choisi pour lui, ça n’était pas aujourd’hui qu’il allait se laisser dicter ses choix par d’autres idiots et idiotes qui croyaient naïvement lui faire plaisir. Alors, même celles qui l’accompagnaient à ses soirées mondaines, même ses relations d’un soir, étaient choisies par ses propres soins. Sur les conseils avisés de Sally, certes, en ce qui concerne la première catégorie bien sûre. Cette dernière commençait d’ailleurs à se douter que quelque chose se tramait puisqu’il n’emmenait plus aucune fille à ces évènements et surtout, il n’hésitait pas à sortir son téléphone en pleine réunion pour envoyer des messages lorsque les discours de ses collaborateurs s’avéraient des plus ennuyeux. Cependant, lorsque Miles croisait le regard désapprobateur de Sally, il rangeait son téléphone immédiatement, ou lui demandait d’inviter une énième femme pour l’accompagner. Il ne voulait guère attirer l’attention sur lui. Car il le savait, si une personne en venait à être au courant de la relation qu’il entretenait avec Heather, alors probablement que d’ici quelques jours, toute la planète serait au courant. Et ce n’était pas ce qu’il voulait. Car si leur entourage venait à le savoir, cela signerait l’arrêt de mort de leur relation. Et plus le temps passait, plus Miles pensait que ceci serait impossible, voir insurmontable pour lui. Il connaissait Heather depuis toujours, mais surtout depuis une dizaine d’années. Il l’avait détesté tant d’années pour cacher ce qu’il ressentait vraiment et dans un élan de courage il lui avait tout avoué, il avait tout lâché. Miles avait enfoui depuis si longtemps ses sentiments pour la belle qu’une fois ceux-ci révélés, il n’imaginait plus vivre sans elle. C’était fou, complètement fou qu’en une fraction de seconde, les choses aient tant changées, aient tant évoluées mais c’était ce qu’il s’était bel et bien produit et aujourd’hui ils étaient plus attachés l’un à l’autre que certains couples qui étaient ensemble depuis plusieurs années. C’était peut-être ça leur problème. Maintenant qu’ils s’étaient trouvés, ils avaient peur de se perdre. Miles le savait, il n’était pas l’homme parfait pour elle. Il n’était pas démocrate, il n’était plus en bon terme avec son père et il agissait souvent comme un enfant colérique. Elle méritait bien mieux, c’était évident. Mais Miles était bien trop égoïste pour penser laisser une seconde, sa place à un homme meilleur. Il la voulait elle et personne d’autre. Et il y était parvenu. Il vivait un amour naissant et grandissant avec elle. Et si Heather l’avait prévenu, si elle l’avait mis en garde sur les nombreuses disputes qui jailliraient probablement de leur couple, elle ne s’était surement pas imaginé que Miles en serait l’investigateur, ou du moins pas dans un tel contexte. Ils étaient tous deux adultes. Ils ne devraient pas se montrer de manière si immature, aussi jaloux l’un envers l’autre. Mais le fait est qu’ils avaient tous deux peur de se perdre et que cela faisait malheureusement naitre des situations des plus incongrues où Miles comme Heather faisait absolument n’importe quoi. Elle gloussait à la moindre des paroles d’Andrew, alors qu’ils se trouvaient juste derrière eux, quand bien même ce qu’il disait n’avait absolument rien d’hilarant. Et lui s’évertuait à se laisser charmer par Donna. Donna avec qui il avait déjà eu une bref aventure, mais ça, Miles s’était bien gardé de le dire. Ils jouaient un jeu dangereux. Ils savaient tous deux que leur jalousie pouvait faire des ravages et ils prenaient tout de même le risque d’envenimer les choses et de se donner quasiment en spectacle devant cette foule de personne, cette foule d’hommes et de femmes politiques et surtout de journalistes reconnus comme avides de nouveaux scandales politiques. Ce soir, tous les coups semblaient permis entre les deux jeunes et leurs réactions ne se faisaient guère attendre. Miles s’étouffe presque lorsqu’il entend parler d’une demande en mariage faite par Andrew à Heather, et recrache la totalité de son champagne. Elle a gagné la première manche. Mais il n’a pas dit son dernier mot. Il se sert aisément de la proximité qu’il a avec Donna pour en rajouter une couche et se pencher à son tour vers elle, mais il n’a que très peu d’effort à faire puisque la jolie blonde semble très encline à passer la fin de la soirée avec lui. Mais il a tout de même l’impression que parfois, son interlocutrice cherche elle aussi à l’enfoncer. Notamment lorsqu’elle invoque cette histoire de débat où il a été plus que minable. Miles déteste parler de ce jour-ci. Il déteste qu’on lui pose des questions sur ce débat car il sait qu’il a été mauvais, il sait qu’il n’écoutait qu’une question sur deux de la présentatrice et surtout, il sait qu’il ne parvenait à se concentrer devant la belle. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être aussi troublé devant un adversaire, mais encore une fois, il s’agissait d’Heather et il avait bien du mal à se contenir lorsqu’elle était dans les parages. Alors il faisait de son mieux pour ne plus jamais en entendre parler, mais certain aimait lui rappeler son échec. Échec qu’il regrettait bien entendu amèrement, s’étant senti à ce moment-ci si minable et si faible. Au parti, personne ne lui en avait tenu rigueur, prétextant être dans un mauvais jour, mais les démocrates se faisaient un malin plaisir de lui rappeler qu’il n’était guère cet homme impénétrable et intouchable qu’il prétendait être. Miles remporta la prochaine manche, puisque lorsque Donna pose sa main sur son avant-bras, il jette un œil vers Heather. Elle détourne le regard et semble hors d’elle. Il ne peut s’empêcher de sourire. Oui, il se réjouit qu’il ne soit pas le seul à être un tantinet possessif dans cette histoire. Donna continue de parler, elle ne s’arrête jamais, c’est presque épuisant. Il n’a jamais aussi peu ouvert la bouche dans une conversation. Mais cela ne l’importe peu, cela lui permet de se concentrer sur d’autre conversation. Celle d’Andrew, Heather et Lily par exemple. « T'as vu que Miles Appleby était là n'est-ce pas ? » Miles a cette faculté assez rare d’être immédiatement piqué au vif lorsqu’il entend son prénom. Il sait lorsque l’on parle de lui et cette fois il semble intrigué par le fait d’entendre son prénom sortir de la bouche d’Andrew. Il jette un regard discret vers le trio. Heather a le nez fourré dans son verre alors que Lily et le garçon semblent attendre une quelconque réponse de sa part. Pourquoi Andrew parlait-il de lui ? Se doutait-il de quelque chose ou bien cherchait-il simplement quelqu’un à critiquer pour faire la conversation à Heather. Miles osait espérer qu’il s’agisse de la seconde théorie. Peut-être croyait-il qu’en ayant un ennemi en commun, cela les rapprocherait. Foutaise, il n’en était absolument rien. Miles observa la réaction d’Heather, qui le fit aussitôt sourire. La gêne qu’elle éprouvait à ce moment-ci avait quelque chose d’attendrissant aux yeux du républicain. Mais alors qu’il est en pleine contemplation, Donna le coupe et l’invite à s’éloigner du bar, bien trop fréquenté par les démocrates à son goût. Si Miles accepte, il est hors de question pour lui de laisser le champ libre à Andrew. Il n’est pas question qu’il puisse draguer ouvertement Heather alors qu’il n’est plus là pour contrôler que les choses ne dérapent pas. Il n’a clairement pas confiance en ce mec. C’est pourquoi il agit de la façon la plus stupide qu’il aurait pu. Il déverse son champagne sur la veste du garçon et l’entend immédiatement vociférer. Mais il se laisse entraîner par la main de Donna, accrochée à la sienne et se retrouve rapidement bien trop loin pour pouvoir rétorquer quelque chose. Cela ne l’empêche pas de jeter un dernier regard vers Heather. Elle est en colère il le sait, il le sent et à ce moment-ci lorsqu’il croise son regard foudroyant, il comprend qu’il a peut-être été trop loin. Son sourire retombe mais il est déjà trop écarté d’eux. Et voilà qu’il s’en voudrait presque d’avoir agit comme un gamin. Il reporte malgré lui son attention vers Donna, qui contemple le tableau tout en démarrant un énième sujet de conversation. Miles avait oublié à quel point elle pouvait parler. « Ca me rappelle cette fois où on est resté sur ce dossier, tu sais l’affaire Jackson vs Malberg et (…) » Le jeune homme lève les yeux au ciel, il en a tout à coup assez de l’entendre. Il se souvient maintenant pourquoi il s’était presque réjouit de son départ. Il tâte sa veste à l’endroit même où se trouvent ses poches, afin trouver où il a bien pu ranger ses cigarettes. Il les trouve à l’opposé de la poche où est rangée son téléphone. Il y jette d’ailleurs un coup d’œil. Rien. Puis il sort une cigarette. Il avait clairement besoin de se détendre. « Tu m’excuses une minute, j’ai besoin de ma dose de nicotine. » dit-il en l’interrompant dans son récit sans le moindre tact et en brandissant sa cigarette. Elle acquiesce mais au fond, il sait qu’elle est vexée qu’il se fiche totalement de ce qu’elle peut lui dire. Puis il la congédie, cherchant des yeux la sortie. Mais avant, il fait un tour de la salle, histoire de repérer Heather. Mais il ne la voit plus. Il fronce les sourcils alors qu’il amène sa cigarette à ses lèvres, tout en cherchant son briquet. Et alors qu’il s’apprête à rejoindre la devanture où se tiennent tous les fumeurs, il voit Lily, la sœur d’Heather. Lorsqu’elle passe à côté de lui, il l’intercepte, lui attrapant le bras. « Hé, Gabe ! Ta sœur est partie ? » Il ne connaît pas bien Lily, mais il s’adresse à elle comme s’il s’adressait à Heather, par habitude. Il ne se rend même pas compte que cette familiarité pourrait lui mettre la puce à l’oreille. Tant pis. Lily semble surprise qu’il l’agrippe de la sorte. Elle regard son bras, puis reporte son attention vers le visage interrogateur de Miles. « Aux toilettes. Mais je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée ! » Miles ne la laisse pas vraiment finir le fond de sa pensée. « Merci ! » dit-t-il avant de lui lâcher le bras et de se diriger immédiatement vers les toilettes. Celles-ci sont probablement pleines à craquer, mais s’il peut se retrouver un peu avec Heather, il est prêt à prendre le risque. Il a fini de jouer, du moins pour le moment. Il range sa cigarette dans sa poche. Ça pouvait attendre. Il avait à cet instant davantage envie de voir Heather que de fumer, ce qui était plutôt étrange lorsqu’on y pensait. Devant la porte des toilettes, il hésite. Il sait qu’il va probablement se faire crier dessus par toutes les femmes présentes s’il entre dans ce lieu réservé. Après un soupire, il finit par pousser doucement la porte. Il passe discrètement sa tête à l’intérieur, en éclaireur. L’endroit semble désert, à l’exception d’une personne. Heather. Elle est debout, juste devant un miroir, vers le milieu de la pièce et se passe de l’eau sur le visage. Elle n’a définitivement pas l’air bien. Miles fait par le regard, le tour de la pièce. Personne ne semble être ici. Il ouvre alors la porte, la faisant légèrement grincer afin d’annoncer sa présence. S’il pénètre dans la pièce, il s’arrête pourtant juste derrière la porte. Il faut avouer que rentrer dans les toilettes des femmes n’est pas dans ses habitudes et il ne sait pas vraiment comment il doit agir. Il s’adosse au mur et croise les bras. « Alors, ton nouveau prétendant t’a fait faux bond ? » Il tente d’abord la plaisanterie sans savoir si cela a une chance de marcher avec Heather après ce qu’il venait de se passer. Il fait alors quelques pas vers elle. « Tu lui diras que je suis vraiment navré pour sa superbe veste. » Le pire dans cette affaire, c’est qu’il semble presque fier de lui. Oh bien sûr, il sait que son comportement est infantile et clairement ridicule mais il ne peut résister à se réjouir de la tête qu’Andrew avait tirée au moment où le contenu du verre de Miles s’était déversé sur sa veste flambant neuve. Cependant, le regard noir d’Heather le rappelle à l’ordre et lui fait comprendre que ça ne l’a fait absolument pas rire. Il soupire, levant les yeux au ciel alors qu’il est arrivé à sa hauteur. Il finit par hausser les épaules. « Ca va, je suis désolé pour sa veste, mais je ne supportais pas de le voir avec toi… » A ce moment-ci, il n’a qu’une envie, attraper les hanches de la jeune femme, l’attirer vers lui et venir trouver ses lèvres mais il ne le fait pas. Il ne le fait pas parce qu’il sait qu’Heather n’est clairement pas dans cet optique. S’il croit un instant qu’il pourra s’en sortir sans la moindre explication et surtout sans la moindre réprimande, il se trompait lourdement. Et il le sent à la seconde où il arrive enfin à trouver son regard. Elle est énervée et s’apprête probablement à lui passer un savon. Mais il prend les devants, si elle souhaite avoir cette conversation, il n’est pas en reste. « Et puis, tu t’es bien gardé de me dire que tu venais avec lui … et qu’il t’avait demandé en mariage ! » Cette demande en mariage était ce qui avait finalement le plus de mal à passer pour Miles, sans réellement savoir pourquoi. Alors qu’il l’interrogeait du regard, cherchant des explications, il espérait que personne n’aurait d’ici quelques minutes d’envie pressante. Ce n’était clairement pas le moment de les interrompre.

then i'll see your face i know i'm finally yours

MILES APPLEBY & HEATHER GABE

I die everytime you walk away don’t leave me alone with me see, i’m afraid of the darkness and my demons and the voices, say nothing’s gonna be okay, i feel it in my heart, soul, mind that i’m losing ~ alex hepburn .

Cette soirée était une vrais catastrophe, et elle aurait du savoir qu'elle aurait du refuser d'y aller. Mais comment dire non à un combo fait entre sa famille et son patron ? Si elle n'était pas venue Lily lui aurait surement arraché les yeux, de toute évidence leur frère ne serait pas de la partie et elle ne pouvait définitivement pas laisser sa petite soeur toute seule encore une fois. Sans parler du scandale que ça aurait créer auprès de ses parents, et encore moins celui qu'elle aurait risqué en disant non à Griffith Appleby. Elle était l'employée parfaite, qui disait toujours oui à tout, la première a arriver au boulot, la dernière à en partir. Le travail en plus ne lui faisait jamais peur, revoir toute une stratégie de dernière minutes, ce voir attribuer un débat la veille ne lui faisait pas peur non plus. Alors de toute évidence, comment lui dire qu'elle ne souhaitait pas aller à une simple soirée ou elle serait la figure des démocrates à sa place ? Bien sûr elle n'en était pas la seule représentante -fort heureusement- mais il était évident que les républicains seraient présents en masse, et si Monsieur Appleby n'était pas là, Heather Gabe devait prendre la relève. C'était ce qu'elle aimait dans son métier actuel, la confiance qui régnait entre eux et le fait qu'elle soit en quelque sorte celle qui représente le parti aux yeux des gens quand le grand patron n'était pas là. Ainsi donc il lui avait été presque impossible de refuser, surtout après avoir déjà dit non à quelques soirées prévues tout au long de la semaine et pour lesquelles elle avait prétexté avoir trop de travail tandis qu'elle passait ce temps là avec Miles. Elle devait donc y aller, mais elle n'était pas obligée de rester jusqu'à la fin, elle devait se prêter au jeu des photos qu'elle détestait, serrer quelques mains, dire quelques mots sympathiques et elle retournerait vite fait, bien fait auprès de Miles. Imaginer qu'il ne serait pas présent au vu du fait qu'elle l'avait prévenu ne pas être libre pour la soirée, ne lui avait même pas effleuré l'esprit malgré l'évidence même et elle s'en était immédiatement voulu de ne pas avoir prévu le coup. On avait beau lui faire bien souvent des éloges on ne pouvait enlever à Heather le fait d'être tout le temps stressée par tout, mais principalement par le fait de ne pas être à la hauteur ou de ne pas avoir prévu quelque chose, et le fait que la présence de Miles eut été aussi évidente et qu'elle lui soit passée sous le nez est une erreur qu'elle aura du mal à se pardonner. Parce qu'elle c'était faîtes rattraper par les événements, ce plongeant automatiquement dans ce jeux dangereux qui c'était lancé à la minute ou l'un avait remarqué la présence de l'autre et inversement. Elle n'avait laissé place à rien d'autre, n'avait pas prêté attention aux oeillades de son père qui parlait avec des membres influents du parti, n'avait pas prêter beaucoup plus attention aux personnes qui c'étaient présentés à elle, non elle ne voyait que Miles et la colère qu'il provoquait chez elle, et elle avait joué. Elle était entré dans son jeu avec une telle facilité que cela l'étonnait presque, elle avait automatiquement jeté son dévolu sur Andrew afin de rentre jaloux le républicain de la même façon que lui le faisait avec la fille qui l'accompagnait. C'était un comportement puéril et idiot qu'elle n'avait jamais eu avec personne, vraiment personne car elle a toujours trouvé cela idiot de ce lancer dans quelques chose comme ça. Et pourtant elle a sauté dedans à pieds joints ... L'évidence voulait qu'ils gardent leur relation secrète et elle avait été automatiquement d'accord avec ça, ne le regrettait en aucun cas. Au contraire c'était un pur bonheur, elle n'imaginait pas comment ils auraient pu faire autrement, maintenant qu'ils étaient ensembles elle ne voulait plus jamais le quitter, elle aspirait a le retrouver chaque secondes de la journée, elle voulait être dans ses bras, sentir ses lèvres sur les siennes, la pression de sa peau contre la sienne, et la douceur de ses caresses. Elle était accroc c'était un fait, mais cela ne devait en aucun cas excuser son comportement, qui en plus d'être puéril et idiot, était une démonstration remarquablement claire de ses sentiments. Les mains posées sur la surface fraîche du marbre elle ce traite d'idiote ... Car une chose est certaine, elle sait qu'ils ont du attirer quelques regards dans leurs idiotie, peut être mettront-ils cela sur leur haine mutuelle, peut être que cela les sauverait mais elle savait d'ores et déjà qu'une personne commençait a avoir des doutes : Lily. Cette dernière avait déjà remarqué le changement considérable chez Heather, cette dernière puait l'amour à plein nez alors que ce n'était pas le cas de manière générale, jamais. Elle lui avait posé de discrètes questions bien camouflées, auxquelles elle avait tenté de répondre avec finesse n'avouant pas quelconques sentiments ni la personne pour qui elle pouvait les éprouver, mais laissant planer le doute sur un prochain partenaire. Lily était déjà partie en quête de réponses sans pour autant l'embêter avec ça, des partenaires Heather en avait eu aussi avait-elle commencé a établir une liste potentiel, mais cela ne faisait qu'une semaine alors elle ne devait pas avoir beaucoup avancé dans ses recherches. Mais Lily la connaissait mieux que personne, ses deux là n'étaient pas nées le même jour mais c'était tout comme, incapable pour l'une comme pour l'autre de garder un secret, elles lisaient en l'autre comme dans un livre ouvert. Et les réflexions qu'avait eu sa rouquine de soeur, laissait comprendre qu'elle commençait a avoir des doutes, voir même des soupçons. Trop en colère pour s'attarder la dessus, Heather n'avait en aucun cas cherché à la mettre sur un autre chemin, et avait préféré s'en aller pour être tranquille. Elle avait chaud tout à coup et avait besoin de respirer un instant, le corsage de sa robe la serrait, hésitant même à détacher ses cheveux savamment attachés qui lui donnent mal à la tête. Mais la porte grince alors, la faisant finalement sursauter, de manière générale les femmes présentes dans ce genre de soirée ne ce rendaient pas dans les toilettes d'une "simple" galerie aussi s'attendait-elle à être seule. Pourtant lorsqu'elle tourne le regard vers la porte ce n'est pas une femme qu'elle entrevoit, mais bel et bien un homme. Elle ne le regarde pas longtemps, entreprends de détacher ses cheveux qui lui font un mal de chien tandis que le jeune homme s'adosse à la porte « Alors, ton nouveau prétendant t’a fait faux bond ? » Si il ce croit drôle, c'est raté. Elle ne relève même pas la phrase de Miles, elle ne lui prête pas attention, elle vient d'enlever la dernière pince qui libère ses cheveux en cascades le long de son dos en dentelle rouge. Elle entend le son de ses pas sur le carrelage, elle sait qu'il s'approche mais elle ne bouge pas d'une millimètre pas encore certaine de la façon dont elle vas agir. « Tu lui diras que je suis vraiment navré pour sa superbe veste. » Elle le sait, elle sait qu'il est fier de son coup, qu'une petite lumière de fierté brille dans ses yeux et qu'un sourire s'étire sur ses lèvres. Et cela la rend folle, parce qu'il n'est pas désolé du tout, parce qu'il à agit comme un enfant, parce qu'il l'énerve, parce qu'il la rend folle. Alors elle le foudroie à nouveau d'un regard noir, lâchant sèchement « C'était idiot Miles. » Elle ne peux pas dire que l'idée ne lui avait pas traversé l'esprit, mais Miles avait déjà recraché son champagne sur le fille qui l'accompagnait la devançant presque. Au début elle avait cru être en colère parce qu'elle savait que la jalousie l'avait conduit a faire ça, parce que c'était une réaction enfantine mais en fait ce n'était pas ça. Le problème venait du fait qu'on avait clairement vu qu'il l'avait fait exprès, elle espérait sincèrement que personne n'avait vraiment prêté attention à son geste, elle espérait sincèrement qu'Andrew serait assez intelligent pour mettre cela sur le compte de la rivalité Démocrate/Républicain. Car elle était en colère parce que leur idiotie les exposaient, ils risquaient de tout menacer pour une simple guerre de jalousie. Elle lui en voulait, parce qu'elle s'en voulait aussi d'être comme ça. Elle c'est tourné vers lui, une main toujours posé sur le marbre lui procurant un peu de fraîcheur tandis qu'elle à chaud très chaud, peut être n'aurait-elle pas du s'enfiler autant de verres de champagne en si peu de temps. Elle le voit hausser les épaules « Ca va, je suis désolé pour sa veste, mais je ne supportais pas de le voir avec toi… » Elle sent une petite pointe de fierté en elle, c'est idiot mais dans un sens en dehors de la colère qu'elle éprouve face à leur imprudence, elle a envie de l'embrasser et de lui dire qu'elle n'en avait rien à faire de ce type, que personne d'autre comptait à ses yeux. Pourtant elle ne le fait pas malgré tout, elle inspire prête à répondre mais il ne lui laisse pas le temps de continuer. « Et puis, tu t’es bien gardé de me dire que tu venais avec lui … et qu’il t’avait demandé en mariage ! » La demande en mariage ... Bon sang, c'était quelque chose qu'elle n'avait pas une seule fois considéré, pas même contrainte et forcée. Elle passe une main dans ses cheveux presse l'arrête de son nez pour calmer le mal de tête qui commence à l'assaillir et elle comprend qu'il n'arrive pas à cause de sa chevelure trop serrée mais bel et bien a cause de son coup de nerf, et de l'alcool combiné. « J'ai voulu te le dire ! » déclare t-elle avant de finalement relâcher la pression et reposer sa main sur le marche frais. Elle le regarde à nouveau continuant avec une certaine nervosité « Je voulais te le dire de vive voix, pas te laisser un message en te disant "Salut chéri, au fait je vais a la soirée avec un mec que ton père et mes parents ont choisit mais ne t'en fais pas je m'en fiche de lui" » En réalité, elle n'aurait même pas eu à le dire, il aurait du savoir qu'elle s'en fichait de lui. Quand à la demande en mariage ... Certes elle avait poussé le bouchon un peu trop loin avec ça, bien sûr ce n'était pas elle qui l'avait amené sur le tapis, c'était Andrew qui en avait parlé le premier mais elle avait continué dans son sens et elle n'aurait pas du c'était certain. Finalement elle lève les yeux au ciel et s'appuie contre le marbre « J'ai eu plus d'une demande en mariage Miles, tout comme tu dois en avoir eu aussi. Mes parents cherchent a me caser depuis que j'ai 17 ans, et pas tout le monde à le culot de refuser de ce marier avec moi tu sais. » Bon d'accord, c'était une mauvaise pic, mais elle n'avait pas pu s'empêcher de la lui lancer. Cependant un sourire timide commence à naître sur son visage, tandis que son ton s'adoucit. « Je les aient toujours refusées, et je t'avoue n'avoir jamais répondu à celle d'Andrew. » avant qu'il n'ai le temps de s'offusquer ou de dire quoi que ce soit elle attrape sa main, et glisse ses doigts entre eux du jeune homme, comme a chaque fois qu'elle le touche elle sent de l'électricité remonter le long de sa nuque. « Parce que j'en ai rien à faire de lui, sincèrement on parle d'Andrew là, pas à la hauteur. » Elle secoue la tête tandis qu'elle ce décolle du marbre pour être un peu plus proche de lui, elle a perdu toute trace de colère peut être parce qu'elle sait que dans quelques secondes elle va sentir sa tête explosé, ou peut être parce qu'elle ne veux pas vraiment qu'ils s'engueulent ici, alors que n'importe qui pourraient les entendre. « Les autres n'ont jamais eu d'importance, et n'ont jamais été a la hauteur, je ne suis jamais sortis avec aucun d'eux alors qu'ils étaient tous de parfaits démocrates. » Elle est assez proche de lui, ses talons la mettent à sa hauteur et elle pourrait en quelques centimètres seulement retrouver la chaleur de ses lèvres, mais elle n'en a pas finit. « Par contre ta blondasse, je te prierais de ne pas me la ressortir. Ses yeux te demandaient clairement de partir dans un coin avec elle, chose que vous avez certainement déjà fait et je ne veux pas franchement savoir. » elle lui donne un faible coup de poing sur le torse de sa main libre, fait une petite moue contrariée en le regardant dans les yeux « Plus jamais ok ? Sinon la prochaine, je lui crève les yeux ! » Elle réduit finalement toute distances entre eux en quelques secondes, posant son front contre celui de Miles. Un instant cela semble calmer son mal de tête naissant, elle dépose un rapide baiser sur les lèvres du jeune homme avant de finalement murmurer « On est imprudents Miles, cette histoire pourrait nous avoir révélé. » Elle ferme les yeux avant d'inspirer à nouveau, c'est elle ou il commence à faire vraiment chaud dans cette pièce ? Un instant elle ce maudit d'avoir mis une robe aussi longue, peu importe qu'elle soit jolie mais y'a trop de tissu, elle a trop chaud bon sang ! « Et je crois que ma soeur soupçonne quelque chose ... » Elle serre les dents et ferme les yeux, décollant doucement son front de celui de jeune homme, attendant sa réaction. Mais elle lui dirait que c'était de sa faute à lui, et ils repartiraient encore dans leurs chamailleries d'enfants. Car au final, n'était-ce pas ce qu'ils étaient ? Deux jeunes découvrant les affres de l'amour dans un monde comme le leur.

*Invité* ---------------------------------------- Invité

“ Your lips are like wine,
and I want to get drunk ”

❋❋❋

Ce que Miles appréciait le plus avec son boulot, c’était qu’il pouvait simplement faire ce qu’il voulait quand il voulait. Certes il avait quelques contraintes, mais finalement mineures. En effet, il devait respecter en permanence les idées du parti, le représenter et ne pas faire absolument n’importe quoi qui pourrait dégrader l’image du parti. Pour ceci, il n’avait pas le moindre problème. Il était en accord avec la plupart des idées du parti. Certes, il lui arrivait d’avoir dans certains domaines, des idées plus larges, plus ouvertes que le reste des membres, mais de temps à autre, il pouvait a contrario avoir une vision plus restreinte de la chose. Ceci provoquait donc un équilibre d’opinion qui se fondait parfaitement dans l’esprit républicain. D’autre part, Miles n’était clairement pas le genre d’homme qui faisait scandale. La discrétion était d’ordinaire son point fort. Certes, aujourd’hui, on pouvait lui enlever cette caractéristique du fait de la présence d’Heather. Mais à l’accoutumer, Miles restait sagement dans les rangs républicains, sans pour autant pratiquer la langue de bois. C’était facile pour lui, parce que finalement, il était en symbiose parfaite avec les républicains. C’était d’ailleurs peut-être pour cette raison qu’il avait rapidement été propulsé au rang où il se trouvait aujourd’hui. Il était bon, et ça tout le monde commençait à le savoir. Mais s’il était aussi bon en politique, ce n’était pas seulement à cause de son héritage familial, de son nom. Non, c’était surtout parce qu’il était véritablement passionné, et ce, bien plus que certains membres qui en faisaient partis depuis de nombreuses années. Il touchait un public plus large, un public jeune qui s’avérait parfois réticents aux idées républicaines. Mais il savait définitivement comment appâter de nouveaux électeurs et de nouvelles recrues. Et ceci n’avait rien à voir avec son physique avantageux. Du moins, c’est ce qu’il répétait au grand public, tout en sachant pertinemment que la jolie blonde à qui il avait tenu la conversation pendant une bonne heure voterait probablement pour lui simplement pour son physique étant donné qu’elle ne comprenait un traitre mot de ce qu’il lui disait. Ce n’était pas le but de Miles, il voulait faire passer ses idées, que les gens y adhèrent et surtout les comprennent. Mais parfois, le peuple américain se désintéressait totalement de la politique et il n’avait d’autre choix que de faire jouer d’autres de ses atouts. Cependant, ces derniers temps, il essayait de moins jouer sur ce terrain. Si ceci ne l’avait jamais réellement dérangé auparavant, il savait qu’il ne pouvait plus franchir aussi aisément ces limites-ci. Et la cause n’était autre que son couple avec Heather Gabe. Il n’avait guère envie qu’elle le découvre un matin dans des journaux à scandales qui colporteraient un ramassis de stupidités tout ça parce qu’il avait un peu trop charmé une potentielle nouvelle électrice ou et surtout une potentielle investisseur. Oui, Miles jouait parfois beaucoup de son physique, mais il tentait aujourd’hui de faire valoir l’esprit républicain d’une autre manière. Aujourd’hui, il devait arrêter de penser simplement pour lui-même. Il aimait bien trop Heather pour prendre le risque de la perdre. Mais parfois, comme ce soir-là, dans cette galerie d’art plus que passionnante, il perdait complètement les pédales et redevenait en une fraction de seconde, l’homme qu’il évitait d’être depuis qu’il vivait cette histoire d’amour interdite avec elle. La belle ne le voyait surement pas, mais Miles faisait des efforts, mais il le savait, il lui suffisait d’une crise de nerf pour que ses anciens démons réapparaissent et qu’il ne vienne charmer une plantureuse blonde, tout ça pour rendre Heather folle de jalousie. S’il avait clairement pu voir –non sans une once de fierté- que son petit jeu portait ses fruits, il avait aussi pu être pris à son propre jeu car Heather savait à l’évidence y faire dans ce domaine et avait réussi à le mettre hors de lui en moins de trente secondes. Il avait fallu qu’il l’a découvre avec surprise au bras de cet abruti d’Andrew pour qu’il parte au quart de tours. Il était si faible face à elle. Mais à trop jouer avec le feu, on finit par se brûler et surtout, par brûler les autres sur son passage. Miles avait été trop loin et avait fini par blesser Heather. C’est pourquoi, lorsqu’il découvrit qu’elle avait quitté la galerie, il prit peur. Tant qu’il demanda même, sans se s’interroger une seule seconde si cela pourrait concrètement mettre à mal son secret, à Lily, la jeune sœur d’Heather où cette dernière se trouvait. Ni une, ni deux, lorsqu’elle lui indiqua où la belle était partie se réfugier, il s’empressa d’aller l’y rejoindre. Après tout ce qu’il s’était passé, c’était tout de même uniquement pour elle qu’il s’était rendu à cette exposition. Lorsqu’il pénétra dans les toilettes des femmes, il ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il vit Heather, et encore plus lorsqu’il la vit sursauter. Cependant, son sourire est vite effacé par le si peu d’importance qu’elle ne lui apporte. Il le sait, elle est en colère, et elle lui fait sentir immédiatement. Miles sent que les minutes qui vont suivre risquent d’être mouvementées et surtout riches en reproches. C’est pourquoi il commence par plaisanter, en s’adossant au mur. Il veut détendre l’atmosphère, il n’a pas envie d’une dispute. La soirée lui a semblée si longue et laborieuse loin d’elle qu’il n’a qu’une envie, venir retrouver ses lèvres et oublier tout ce qu’il vient de se passer. Cependant ses blagues font mouches. Elle n’est définitivement pas ou plus d’humeur. Il laisse alors échapper un soupire, tout en la dévorant du regard. Elle est si belle lorsqu’elle laisse retomber ses cheveux sur ses épaules. C’est d’ailleurs comme ça qu’il la préfère. Sauvagement coiffée, elle procure immédiatement en lui en chaleur qu’il ressent à chaque fois qu’il se retrouve seul avec elle. Et alors qu’il s’approche d’elle avec un sourire rempli de malice, il tente à nouveau d’apaiser les tensions. Mais derechef ses railleries restent lettre morte. Elle le foudroie même du regard histoire de le remettre à sa place et de lui faire comprendre que son comportement avait été foncièrement puéril. Il en était conscient, mais il avait d’abord pensé s’en amuser. Mais à l’évidence il était le seul à le prendre de la sorte. « C'était idiot Miles. » Elle avait raison, c’était idiot. Non seulement il avait agit comme un gamin, mais il avait surtout pris le risque de les exposer. Et ceci pouvait clairement faire croire que le jeune homme se fichait qu’ils soient exposés, qu’ils soient découverts et que leur histoire en vienne à être éliminée avant même d’avoir réellement pu se développer. Ce n’était bien sûr pas le cas, il était fou d’Heather Gabe et jamais, ô grand jamais, il ne souhaitait être découvert, mais c’était un fait, il n’arrivait plus à réfléchir clairement et faisait absolument n’importe quoi, prenant des risques inconsidérés, en sa présence. C’était bien pour cela qu’Heather était en colère. Parce qu’elle ne voulait le perdre et pensait peut-être qu’il se fichait de tout ça, prenant des risques inconsidérés. Bien entendu, elle se trompait, mais la colère parlait pour elle. Du moins, elle transparaissait clairement de son comportement et dans ses yeux. Miles s’était avancé vers elle, ils étaient à la fois si proches et si loin l’un de l’autre. Ils n’étaient qu’à un mètre l’un de l’autre, mais Heather jouait à la perfection son rôle de femme en colère, terriblement froide et distante. L’attitude de la belle envers Miles, lui fait comprendre qu’elle ne souhaite guère s’amuser de ce qu’il vient de se passer. C’est lorsqu’il présente enfin ses excuses qu’elle se tourne vers lui. Et quand son regard se pose dans le sien, il se sent à nouveau respirer. Mais, tout le monde le sait, Miles Appleby n’est pas quelqu’un qui présente des excuses à tout va, il n’est pas le genre à regretter ses faits et gestes. C’est pourquoi ses excuses sont immédiatement suivies d’un prétexte à son comportement dû directement à Heather. Ceci n’allait probablement pas lui plaire mais après tout, c’était elle qui l’avait provoqué en arrivant au bras de cet abruti et sans, l’avoir, bien entendu averti au préalable. Oui, Miles pouvait être susceptible et il n’hésita pas à le lui faire comprendre. Il n’hésita donc pas à lui rappeler qu’elle avait omit certain détail important. Notamment cette histoire de mariage. Lorsqu’elle presse l’arrête de son nez, et qu’elle se passe une main nerveuse dans ses cheveux, le jeune homme fronce les sourcils et l’interroge du regard. Il espère au plus profond de lui qu’elle n’a jamais considéré cette demande en mariage mais son comportement l’intrigue et l’inquiète presque. D’un coup il a peur qu’elle ait quelque chose à lui avouer qui ne lui plairait guère. « J'ai voulu te le dire ! » Elle est terriblement nerveuse. Mais que lui arrive-t-il ? Miles reste silencieux mais ne quitte pas un seul instant son regard songeur. « Je voulais te le dire de vive voix, pas te laisser un message en te disant "Salut chéri, au fait je vais à la soirée avec un mec que ton père et mes parents ont choisi mais ne t'en fais pas je m'en fiche de lui" » Le jeune homme, face à Heather soupire, levant les yeux au ciel, visiblement agacé. « Ca aurait été mieux que rien ! » bougonne-t-il en croisant les bras. Oui, quand bien même Miles était novice en matière de relations de couple, il y a une chose à laquelle il tenait, la communication et surtout, il détestait être pris au dépourvu. D’apprendre les choses sur le tard, au pire des moments, juste devant le fait accompli. « Tu crois que je ne suis pas capable de comprendre ? Ne vient-on pas du même milieu Gabe ? » Lui rappelle-t-il en plissant légèrement les yeux. Car oui, s’il y avait bien une personne qui pouvait comprendre qu’on lui impose un crétin pour une soirée, qu’on la demande en mariage tous les deux jours car ses parents oeuvraient en secret pour lui trouver un époux, c’était bien lui. Cela avait aussi fait parti de son quotidien à une certaine époque, quand bien même les choses étaient différentes aujourd’hui. Il la voit lever les yeux au ciel, presque las de ses paroles et il déteste ça. Il la fixe sans rien dire, la laissant s’exprimer, mais il n’en pense pas moins. « J'ai eu plus d'une demande en mariage Miles, tout comme tu dois en avoir eu aussi. Mes parents cherchent à me caser depuis que j'ai 17 ans, et pas tout le monde a le culot de refuser de se marier avec moi tu sais. » En réalité, Miles en était persuadé, il n’avait pas eu le même nombre de demande en mariage qu’Heather devait comptabiliser actuellement. Il ne se rappelait même pas en avoir déjà eu une seule. Et oui, sa famille et celles qui renfermaient potentiellement sa future épouse, étaient traditionnelles, parfois même vieux jeu. C’est pourquoi, c’était à l’homme de faire sa demande en mariage. Il était l’homme, c’était à lui de faire cette proposition. Cependant, il ne l’avait jamais faite. Jamais. Certes ses parents avaient parfois passé des accords avec certaines familles, mais tout ceci n’avait rien donné. Pour la simple et bonne raison, que Miles faisait à chaque fois son possible pour tout faire avorter. Il ne voulait pas d’un mariage, pas maintenant. C’est bien la raison pour laquelle il s’était évertué à rompre tous liens avec sa famille un brin vieille Amérique. Il haussa donc les épaules à la première partie de la phrase de la jeune femme, lui faisant donc comprendre qu’il n’était pas vraiment dans sa situation. Mais lorsqu’elle termina son énoncé, il ne put s’empêcher de sourire. Il avait vu naitre sur son visage un sourire et il avait senti immédiatement son ton s’adoucir. C’était cette pointe de sarcasme qu’il aimait chez Heather. Elle avait raison et il ne l’avait finalement pas volé. Le jeune homme s’approcha de la belle, réduisant définitivement ce mètre qui les séparait. Il valait mieux pour eux que personne ne se décide à aller aux toilettes. « Ils devraient peut-être avoir ce culot s’ils souhaitent réellement se marier avec toi, car à la finalité c’est le seul qui n’a pas voulu qui a aujourd’hui le privilège d’être avec toi … » Son sourire s’élargit alors qu’il hausse nonchalamment les épaules. Immédiatement, il n’a plus du tout envie de lui tenir rigueur de ce mec, d’Andrew et de sa présence ici, de cette histoire de mariage. Il le sait, Heather pourrait être avec n’importe quel homme, qui lui conviendrait surement dix fois plus qu’il ne lui convenait lui-même, mais elle l’avait choisi, lui, envers et contre tout. C’était la preuve même qu’elle n’allait pas aller à la première occasion flirter délibérément avec un autre. Miles réfléchissait enfin. « Enfin je dis ça je dis rien ! » Il fait glisser une main délicate sur la hanche de la jeune femme pour venir s’arrêter au creux de son dos. « Je les aies toujours refusé, et je t'avoue n'avoir jamais répondu à celle d'Andrew. » Il est partagé sur cette réponse qu’elle vient de lui apporter. Est-elle en train de dire qu’elle n’a jamais considérée une seule seconde la demande en mariage d’Andrew ou bien le laisse-t-elle croire qu’il y aura possiblement moyen un jour ou l’autre ? L’a-t-elle délibérément laissé en suspens ? Mais il n’a pas le temps de s’interroger davantage. Elle glisse ses doigts dans les siens, surement pour le rassurer. Il sent des frissons le parcourir, comme à chaque fois, c’est terrible. « Parce que j'en ai rien à faire de lui, sincèrement on parle d'Andrew là, pas à la hauteur. » Elle sait définitivement comment le rassurer. Et il ne peut être que d’accord avec elle. La colère a définitivement disparue entre le couple. Il sourit immédiatement, replaçant une mèche de cheveux rebelle de la jeune femme. « Andrew est un crétin ! Je trouve ça presque insultant que tes parents envisagent sincèrement que puisses te marier avec un idiot pareil, vous ne jouez clairement pas dans la même ligue ! » Miles mettait clairement Heather sur un piédestal mais il était convaincu, persuadé de ses mots. Il le savait, la jolie blonde avait quelque chose en elle de particulier. Elle était d’une beauté rare, le genre de beauté que l’on ne rencontre qu’une fois dans sa vie. C’était finalement normale qu’elle accumule les demandes en mariage. On pouvait sentir à nouveau cette pointe de jalousie, de possessivité dans la voix de Miles. Certes, il ne se pensait pas appartenir à la même ligue qu’Heather. Il le savait qu’il n’était pas fait pour elle, mais l’envie de lui prouver le contraire, l’envie de se battre pour leur couple atypique lui permettait de se dire que finalement, il la méritait. « Les autres n'ont jamais eu d'importance, et n'ont jamais été à la hauteur, je ne suis jamais sorti avec aucun d'eux alors qu'ils étaient tous de parfaits démocrates. » Miles ne peut s’empêcher d’étouffer un rire. Toute cette situation est parfaitement paradoxale, il en avait conscience. « De parfaits démocrate … » répète-t-il alors d’un ton des plus amusés. « Comme quoi les démocrates ne sont pas ceux qui font battre ton cœur Gabe ! » Il lui fait son regard de biche, celui qui semble fier de ce qu’il venait de lui dire. Elle va probablement ne pas aimer, mais il ne pouvait s’empêcher de lui rappeler que la plus fervente des démocrates avait choisi de partager sa vie avec le plus fervent des républicains. Oui cette moquerie s’appliquait aussi à lui, mais ça, il se gardait bien de le dire. Et si à ce moment-là, il avait envie de joindre ses lèvres à celles, probablement trop maquillées d’Heather, elle ne lui en laissa pas le temps. « Par contre ta blondasse, je te prierais de ne pas me la ressortir. Ses yeux te demandaient clairement de partir dans un coin avec elle, chose que vous avez certainement déjà fait et je ne veux pas franchement savoir. » La colère n’était plus, elle avait dit cela avec un sourire, quand bien même elle n’hésita pas à le frapper gentiment de son poing pour le moins inoffensif. Le jeune homme sourit, mais il ne répond pas. Il n’est pas question pour lui de confirmer qu’il a déjà été plus loin avec Donna. Car il sait que cela provoquera une dispute de plus, qui n’a pas lieu d’être. C’était il y a plusieurs années et il n’en gardait pas un souvenir mémorable. De toute évidence, les nuits qu’il avait auparavant passées avec toutes ces autres femmes paraissaient dénuées de tout intérêt en comparaison à celles qu’il partageait actuellement avec Heather. « Plus jamais ok ? Sinon la prochaine, je lui crève les yeux ! » Derechef, il rit. Elle pouvait paraitre complètement folle et hystérique par de tels mots, mais ce n’est pas l’effet que cela provoqua sur Miles. Il trouva cela même attendrissant. Avouer indirectement cette jalousie qu’elle avait ressenti lorsqu’il se laissait charmer par Donna n’était surement pas chose aisée pour Heather et, cela ne faisait que confirmer les sentiments qu’elle avait pour lui. Elle colla alors son front sur le sien et il sentit immédiatement la chaleur de ce dernier. Cette chaleur, ses joues rosies ; l’alcool commençait à avoir raison d’elle, il le savait. Il était donc grand temps qu’il vienne à sa rencontre où les choses auraient pu très mal tourner. Elle vient rapidement trouver ses lèvres et il ferme quelques secondes les yeux, profitant de ce beau moment. Il a presque l’impression de renaître de ses cendres. Il avait rêvé de ce contact une bonne partie de la soirée. « Tu sais des demandes de ce genre j’en reçois à la pelle Heather, je te mentirais si je te disais ne pas en avoir profité. » Il pouffa, reprenant en quelque sorte la tournure de la phrase qu’elle avait précédemment utilisé pour lui parler de cette histoire de mariage. S’il ne recevait pas de demande en mariage, Miles avait reçu bon nombre de propositions indécentes pour une nuit. Certes, il en avait profité, mais tout ceci semblait aujourd’hui derrière lui. « Certaines pensent encore que je suis un bon parti … » Il décolla légèrement son front du sien et afficha un sourire, suivit d’un clin d’œil amusé. S’ils cachaient leur relation, c’était bien pour ça, certains –notamment les proches d’Heather- pensaient qu’il n’était pas un bon parti, qu’il n’avait plus rien à faire avec Heather. Lui, pensait bien évidemment le contraire. « C’est flatteur, mais tu sais, j’ai cette fille dans la tête avec qui je sors en ce moment, et elle me rend complètement fou, tant que j’en oublie toutes les autres ! » Il l’attire un peu plus vers lui, en pressant doucement le dos de la jeune femme en sa direction, faisant coller leur deux corps. Ce contact le fait frémir, le consume de l’intérieur. Il est fou d’elle, c’est clair. Jamais il n’avait ressenti autant d’émotion, en un simple contact avec une femme, avec cette femme… Il affiche un faible sourire avant de venir retrouver ses lèvres. Leur baiser ne dure qu’un temps, on ne sait jamais si quelqu’un se décidait à entrer à ce moment-ci. Le jeune homme se détache alors quelque peu et l’interroge du regard. « Mais, serait-ce de la jalousie que je vois en toi, Gabe ? » Il le sait très bien, mais il a envie de l’entendre de sa propre bouche. Mais, la jeune femme passe rapidement à un autre sujet, un qui les ramène directement à la réalité. Ils semblent pourtant si loin de tout ici, à l’abri des regards. « On est imprudent Miles, cette histoire pourrait nous avoir révélé. » Il espère que non, mais il sait que c’est elle qui a raison. Cependant, il n’a pas envie d’y penser. Il préfère se voiler la face et penser que tout ira bien. Mais Heather n’est pas comme ça. Elle préfère affronter la réalité. Elle soupire, alors qu’elle ferme les yeux quelques secondes. Devant ce comportement, il ne peut faire comme si de rien était. Il inspire, puis expire bruyamment, il ne la regarde plus. Il a les yeux rivés vers le vide. « Cette soirée était un vrai désastre, c’est toi qui a raison, j’ai été stupide mais c’est de ta faute ! Si tu arrêtais de me faire faire toutes ces choses stupides d’un mec amoureux, on n’en serait pas là. » Un infime sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’il n’a pas tourné les yeux vers elle. Il ne la regarde pas, parce qu’il sait que ce qu’il vient de dire l’affaiblit encore une fois de plus. Il vient de lui avouer qu’il amoureux d’elle. Il ne l’avait encore jamais fait. Et honnêtement, il se sent plus léger une fois que ceci est fait. Mais il n’est pas encore prêt à le faire face, bien trop d’égo probablement. Il finit par soupirer puis à revenir à ce moment plus que pénible qu’il avait vécu loin d’elle durant cette soirée. « Et honnêtement, Donna était une vraie plaie ! » Ceci allait probablement pouvoir rassurer pour quelques minutes au moins Heather, qui à l’évidence s’était sentie menacée par cette fille qui n’avait pourtant pas la moindre importance pour Miles. Mais le ton redevint grave lorsque la belle se détacha de lui pour lâcher une bombe qui pourrait leur provoquer bien des problèmes. « Et je crois que ma soeur soupçonne quelque chose ... » Elle semble soucieuse. Miles la regarde, interloqué, tout en ramenant ses bras le long de son corps. Il le sait, ils ont été plus qu’idiots ce soir mais il n’imaginait pas que quelqu’un puisse tout de même avoir des soupçons. Après tout, cela faisait des années qu’ils s’évertuaient à se pourrir la vie, l’un et l’autre. Il avait catégoriquement refusé de l’épouser et ils appartenaient tous deux à ces deux camps politiques opposés. Comment pouvait-on croire une seule seconde, en étant extérieur de ce qu’ils vivaient, qu’ils pouvaient être ensemble. Il secoua la tête, tout en se massant nerveusement la nuque. « Je suis sûre que tu t’inquiètes pour rien ! » L’optimisme de Miles devant la situation actuelle aurait pu rassurer Heather, seulement son comportement rempli de nervosité traduisait clairement le contraire de l’optimisme. « Sors lui le même baratin qu’à l’ordinaire, on se déteste et on aime pourrir la vie l’un de l’autre, ça marche à chaque fois ! » Il est clairement inquiet mais il tente par tous les moyens de faire croire le contraire. Il ne savait pas ce que pouvait faire Lily de cette information. Mais il savait que sa propre sœur, Holland, serait amplement capable de faire colporter la rumeur, simplement pour les forcer à assumer. C’est pourquoi, il est nerveux, se demandant si toutes les petites sœurs agissaient comme la sienne, où si Holland était simplement un cas unique de peste intraitable.

then i'll see your face i know i'm finally yours

MILES APPLEBY & HEATHER GABE

I die everytime you walk away don’t leave me alone with me see, i’m afraid of the darkness and my demons and the voices, say nothing’s gonna be okay, i feel it in my heart, soul, mind that i’m losing ~ alex hepburn .

Heather n’avait jamais ressentit cela une seule fois dans sa vie, c’était une sensation qui prenait toute son attention et qui parfois la rendais folle. C’était cet effet qu’il avait sur elle, quand il entrait dans la pièce elle le sentait automatiquement comme si son corps réagissait en sachant pertinemment qu’il était là. C’était ce qui était compliqué aussi dans le fait de cacher leur relation, le simple fait de cacher sa joie de le voir apparaître quand auparavant elle ce renfrognait automatiquement à son arrivée. Elle appréhendait qu’on ne découvre son sourire débile, ou un regard qu’ils ce seraient lancés. Et elle n’attendait qu’une chose ensuite, pouvoir ce retrouver seule avec lui. Elle aspirait à être dans ses bras, elle voulait qu’il l’embrasse, qu’il la touche, c’était tout ce dont elle avait besoin. Chaque matin elle ce rendait compte du bonheur que c’était de ce lever à ses côtés, et le simple fait d’aller leur préparer un café à tout les deux la remplissait de joie. Certains diraient peut être que c’était à cause de l’effet de nouveauté, mais elle n’était pas du même avis, elle savait que ce n’était pas seulement parce que c’était le début. Ils étaient prêts à prendre des risques considérables tout les deux, parce qu’ils voulaient être ensembles et qu’ils ne prenaient pas cela à la légère. Ni l’un, ni l’autre n’étaient idiot, ils jouaient avec le feu. Elle ce fichait royalement qu’on puisse parler d’elle en disant qu’elle était faible pour avoir passé sous silence toute ses histoires qui les reliaient, elle savait qu’on lui dirait certainement qu’elle n’était qu’une de plus sur la liste et cela ne la gênait pas au final, pas même le fait de le dire à son père finalement. Il ne serait pas content c’était clair et net, il crierait surement mais au final il ne pourrait rien y faire, car il s’agissait de sa vie et qu’elle faisait ce qu’elle voulait après tout. Non le problème résidait ailleurs, pas même en son patron qui elle en était certaine jubilerait de plaisir si il venait à apprendre cela, car après tout c’était lui qui avait réunis les deux jeunes gens au début. Non le problème était bien plus grand, et irrémédiable : ils étaient de partis différents. L’un et l’autre avait gravit les échelons par leurs propres moyens, avaient su prouver qu’ils n’étaient pas qu’un nom mais des personnes à part entières qui pouvaient faire des choses merveilleuses. Seulement ils ne les faisaient pas dans le même camp, ils les faisaient à l’inverse de l’autre et au final elle avait peur que ce soit qui les perdent. Car si son métier était important pour elle, il l’était tout autant pour Miles et elle savait qu’à un moment ou à un autre cela allait mettre la pagaille. Ca avait déjà été le cas lors de ce fameux débat ou il avait perdu ses moyens face à elle, parce que lui n’avait pas eu le temps de ce préparer au fait qu’elle serait là et elle avait eu l’avantage de ce préparer en conséquence. C’était un sale coup, mais à l’époque cela l’importait peu. Sa plus grande crainte était là, qu’ils doivent ce retrouver à nouveau face à face et qu’elle soit incapable de le ratatiner comme elle l’avait déjà fait auparavant avec lui, ou comme elle le faisait toujours avec d’autres. Elle était connue pour garder un sang froid hors du commun, c’était aussi pour ça que Griffith faisait appel à elle pour intervenir sur certains plateaux parce qu’elle ne ce laissait pas démonter. Seulement elle savait que si cela venait à arriver, ce retrouver face à Miles serait bien compliqué. Il serait impossible d’oublier qu’ils partageaient maintenant un même lit, passaient leur temps à ce parler ou penser à l’autre, qu’il l’avait vu nue plus d’une fois et inversement … Qu’ils étaient un couple et qu’à chaque fois que son regard ce posait sur lui, son cœur battait à tout rompre. Elle le savait d’avance, ce serait impossible. Elle vivait dans un rêve, dans un monde qu’elle trouvait parfait et ne voulait surtout pas que le monde réel ne vienne perturber tout cela, il en était hors de question. Et pourtant c’était ce qui c’était passé ce soir, elle savait que sa réaction n’avait pas été celle à adopter mais elle n’avait pas été capable de s’arrêter, elle l’avait vu dans la pièce, elle avait vu les regards de cette fille sur lui et ça l’avait rendu folle. Car il fallait ce rendre à l’évidence, Miles attirait tout les regards, il était si beau que même un drap jeté sur son épaule ne pouvait rien changer à son charisme. Toute les filles bavaient en le voyant, et si avant cela l’avait exaspéré de voir des filles agir de cette façon en présence d’un seul mec, aujourd’hui elle avait envie de crever les yeux de chacune d’entre elle en leur disant de baver ailleurs ! Elle ne c’était jamais sentie particulièrement jolie, ne comprenait pas l’attrait qu’avaient certains mecs à son égard et quand Lily se trouvait à ses côtés elle savait que c’était elle la plus jolie, avec son regard en amande et ses cheveux flamboyants. Alors pourquoi Miles risquait autant pour être avec elle ? Elle n’en savait rien. Quand il avait vu Andrew elle avait comprit que les choses allaient se compliquées, elle aurait tant préféré qu’ils passent la soirée à ce regarder quand personne ne pouvaient le voir, tentant parfois de ce frôler, mimant une haine qui n’était plus là plutôt que la façon dont tout cela avait tourné. Elle était furieuse contre lui, mais elle était tout aussi fautive elle le savait. Si elle garda une allure des plus froides quand il finit par la rejoindre dans les toilettes, ce serait mentir que de dire que son corps ne c’était pas automatiquement détendu en sachant qu’il était là avec elle, et pas avec la fille qui l’avait dévoré des yeux toute la soirée. Elle n’osait imaginer combien d’autres dans la pièce ce soir avait voulu être à la place de cette blonde de républicaine, et elle du admettre qu’elle aussi aurait voulu prendre sa place … Pourtant sa satisfaction fut plus grande quand elle comprit qu’il l’avait rejointe elle, dans les toilettes de femmes qui plus est ! La situation aurait pu être très drôle, elle ce doutait que ce n’était pas le genre d’endroit ou il avait l’habitude d’aller. Elle ne voulait pas être énervée, elle ne voulait pas être en colère mais pourtant elle l’était. Car elle ne voulait pas qu’il quitte sa vie, c’était hors de question alors il fallait que l’un et l’autre donne du sien, elle était consciente que dans certains traits de son comportement habituel il avait fait des efforts, avait changé car elle avait de même, cette habitude prise de faire du charme aux autres n’avait plus vraiment sa place aujourd’hui. Mais c’était surtout lors de soirées et autres galas de la sorte qu’ils devaient faire attention, car ce n’était pas le dernier auquel ils assistaient c’était une évidence et a chaque fois ce serait plus compliqué. Elle lui indiqua donc le fond de sa pensée, leur comportement était totalement idiot. Quand Miles s’excuse elle comprend, elle comprend qu’il veux faire les choses bien, bien entendu elle le savait déjà c’est lui qui avait proposé de prendre ce risque à deux, le risque de ce voir en secret alors bien sûr qu’il tenait à ce que ça reste ainsi. Lorsqu’ lui reproche d’être venue avec Andrew elle s’explique automatiquement, et en même temps elle sait que ce sera ainsi à chaque fois, elle sera toujours accompagnée d’homme qu’elle n’apprécie pas mais qui font bien pour l’image, qui font bien pour un mariage démocrate. En soit après l’histoire de mariage avec Miles, Heather à clairement expliquer à son père qu’elle refusait un mariage forcé, que si il lui imposait quoi que ce soit elle partirait et qu’il ne la verrait plus jamais. Après avoir discuté, elle a comprit qu’elle devait faire une concession, elle acceptait de rencontrer les hommes que son père et sa mère voulaient, mais le choix final lui revenait. Elle refusait d’épouser une personne qu’elle n’aimerait pas, une personne qui ne lui ferait pas tourner la tête, ni rougir jusqu’aux oreilles en un simple regard, en définitive une personne qui n’était pas Miles. Elle lui expliqua la situation, prétextant qu’elle ne ce voyait pas lui laisser un message pour lui annoncer ça « Ca aurait été mieux que rien ! » bougonne-t-il en croisant les bras, elle le regarde un instant trouvant ce comportement excessivement adorable. Il avait raison elle le savait maintenant, elle aurait du lui laisser un message mais elle le savait si elle avait fait ça il aurait surement agit de manière excessive. Mais au final cela n’avait pas mieux fini … « Tu crois que je ne suis pas capable de comprendre ? Ne vient-on pas du même milieu Gabe ? » Elle avait été idiote d’agir ainsi en réalité, bien sûr qu’il aurait comprit, il avait raison il était le mieux placer pour comprendre ce genre de situation. Il avait vécu la même chose qu’elle, et c’était ce qui avait causé le désordre dans sa famille. Qui d’autre aurait pu comprendre mieux que lui ? Personne. Donc oui elle avait pensé agir de la meilleure des façons, et ça n’avait pas été le cas. « Tu à raison, j’ai eu tort ! » Et ceci était une exclusivité, Heather n’avait jamais tort, tout le monde avait l’occasion de se tromper mais elle ne le faisait jamais. Elle savait tout, prévoyait tout, et l’arrivée de Miles dans sa vie changeait tout. Et si venait un moment ou elle était celle qui se trompait, elle ne l’avouait jamais, sauf aujourd’hui, dans ses toilettes pour femmes. Il paraît que ça fait ça l’amour, on est avec l’être aimé d’une façon dont on est pas avec les autres, on se révèle alors qu’on ment au monde le reste du temps … Comme il lui reprocha la demande en mariage faite par Andrew, elle lui rappela en souriant qu’il n’avait pas été le seul et que dans tous les mariages qui avaient été prévus pour elle, un seul avait refusé et il se tenait devant elle. Si son père lui avait souvent parlé de tel ou tel garçon qu’il voulait qu’elle rencontre, Miles avait été le premier. Elle avait alors 17 ans, elle vivait une idylle digne des romans avec un garçon charmant, et ne voyait pas d’un bon œil ses histoires de mariage mais savait qu’elle n’avait pas l’âge pour être mariée alors ne ce faisait pas beaucoup de soucis. C’était sans compter sur la détermination de Griffith Appleby et Marc Gabe pour marier ensembles leurs enfants, et Miles avait été le premier mariage qu’on lui avait proposé. Dans un sens c’était bien mieux qu’il ai créer cet esclandre, bien sûr elle l’avait très mal prit, bien sûr cela lui avait pourrit une partie de sa vie mais cela l’avait considérablement changée aussi. Non seulement parce qu’après cet échec cuisant son père avait été plus à l’écoute quand à son envie d’épouser un homme dont elle serait amoureuse, mais aussi parce que c’était une évidence leur mariage aurait été un fiasco. Ils étaient jeunes, et en dépit de toute attirance qu’ils avaient l’un pour l’autre sans vraiment la prendre en compte, ils n’auraient pas réussit à évoluer et devenir les personnes qu’ils étaient aujourd’hui, car Miles aurait fait quelque chose qui n’aimait pas et en aurait de toute façon voulu à son père pour l’avoir obligé a épouser l’ainée des filles Gabe. Quand à elle, elle serait certainement devenue comme sa mère, non pas qu’elle la dénigre mais ce n’était pas un destin qu’elle voulait pour elle, pas avec l’ambition qu’elle a toujours eu. Au final c’était parfait comme c’était, et ceci même si elle venait de passer une dizaine d’années a tenter de dissocier son nom du scandale des Appleby, même si elle avait voulu l’étrangler dans son sommeil pendant toutes ses années. Elle le regarde un instant après lui avoir fait comprendre qu’elle avait du avoir autant de propositions de mariage que lui, et son comportement lui fait comprendre plusieurs choses. Il n’en à pas eu autant, pour la simple et bonne raison qu’il était l’homme dans la situation et non pas la femme. Chaque demandes ce faisaient par l’homme, et en conséquent aucune fille n’avait eu la joie de recevoir une demande venant de Miles Appleby, ce qui semblait logique au vu des événements qui c’étaient passés par la suite. Les choses entre eux étaient moins froide, si auparavant ils avaient tout deux l’habitude de monter dans les tours et de ne pas en redescendre c’était différent maintenant. Il était déjà assez incroyable qu’elle ai tenu un instant son regard noir et sa colère, alors qu’elle n’aspirait qu’à une chose : le retrouver. Et c’était ce qui était en train de ce passer, ils se rapprochaient l’un et l’autre et a chaque centimètre en moins, elle sentait son cœur s’affolait, comme si il comprenait que bientôt il y’aurait impact. « Ils devraient peut-être avoir ce culot s’ils souhaitent réellement se marier avec toi, car à la finalité c’est le seul qui n’a pas voulu qui a aujourd’hui le privilège d’être avec toi … » Sa réflexion la fait rire, tandis qu’elle le regarde tendrement. Car aucuns d’entre eux n’avait eu l’effet qu’il avait sur elle, aucun ne lui arrivait vraiment à la cheville c’était un fait. En réalité elle n’avait cessé de s’imaginer avec lui quand elle le détestait pour l’avoir traité de la façon dont il l’avait traité, elle l’avait haït pour bien des choses mais elle ce voilait la face. Car toute les demandes et tout les hommes qui avaient suivis ne lui avaient pas plu, pour la simple et bonne raison qu’ils n’étaient pas Miles. « Enfin je dis ça je dis rien ! » Passant sa main sur les hanches de la jeune femme, cette dernière ressent un frissons plaisant la traverser. Cette pression au creux de son dos et d’un plaisir infime, s’approchant du jeune homme leurs corps se retrouvent enfin. Il n’y avait pas de meilleur endroit que celui-ci, être là a ses côtés était tout ce dont elle avait besoin et de rien d’autre, elle le savait. Elle leva les yeux faisant semblant d’être exaspérée par ses propos mais son sourire ne quitta pas ses lèvres une seconde. Elle avait refusé toute ses demandes en mariage pour être là, pour tomber amoureuse, ce fichant royalement que cette relation colle à l’éthique ou non, rien d’autre ne comptait que les sentiments. Joignant ses doigts à ceux du jeune homme une once de chaleur la parcours à nouveau. C’était un fait, c’était une évidence personne n’arrivait à la cheville du jeune homme, elle aurait pu trouver n’importe qui avec qui les choses auraient été plus simples, mais cela ne l’intéressait pas. Personne ne lui faisait ressentir ça, ce mélange de frissons, de chaleur et d’excitation, ses sentiments nouveaux pour elle qu’elle avait l’égard de Miles. Elle en était certaine, personne ne lui arriverait surement jamais à la cheville. Tandis qu’il frôle ses joues pour remettre en arrière une mèche rebelle de ses cheveux il déclare enfin ce qu’il pense clairement « « Andrew est un crétin ! Je trouve ça presque insultant que tes parents envisagent sincèrement que tu puisses te marier avec un idiot pareil, vous ne jouez clairement pas dans la même ligue ! » Elle ce mit à sourire à nouveau. Il pensait qu’Andrew n’était pas assez bien pour elle, quand elle ce demandait si elle était assez bien pour lui. Jamais elle ne lui ferait par de ses sentiments, comment le pourrait-elle ? Il avait cette façon de la regarder qui la rendait folle, qui lui donnait une confiance qu’elle n’avait jusqu’alors pas encore acquise. Et si elle déplorait des sentiments comme la jalousie car celle-ci l’envahissait trop rapidement, ce serait mentir que de l’entendre pointer dans les propose de Miles ne lui faisait pas plaisir. Elle ne voulait pas qu’il soit jaloux, jamais car il n’en avait aucune raisons finalement, mais c’était un fait elle aimait cette possessivité chez le jeune homme. Car au fond, elle était pareille avec lui ! « Nous ne sommes que très peu à jouer sur ce terrain là! » Murmura t-elle malicieusement. Elle ce fichait qu’on ne s’attende pas à ce qu’elle tombe amoureuse d’un homme comme Miles, elle ce fichait d’être considérée comme n’étant pas a la hauteur pour le jeune homme, elle ce fichait de tout tant qu’ils étaient tout les deux. Elle ce fichait qu’il soit républicain, bien sûr cela allait créer des tensions à un moment donné c’était évident, bien sûr ils utiliseraient des mots qu’ils regretteraient par la suite mais ça valait le coup. Quand elle déclara qu’aucun démocrate aussi parfait soient-ils ne l’avait jamais attirée, cela le fit rire, un rire étouffé qui voulait tout dire ! « De parfaits démocrate … » le ton qu’il utilise aurait pu l’agacer, mais ce ne fut pas le cas. C’était de toute façon assez caucasse au vu de la situation actuelle. « Comme quoi les démocrates ne sont pas ceux qui font battre ton cœur Gabe ! » le regard qu’il lui lance pourrait la faire fondre sur place, tout de suite. C’était impressionant, elle ne ce remettait pas encore de cet effet qu’il avait sur elle, mais il avait raison. Cette jeune femme 100% démocrate qu’elle était, partageait maintenant sa vie avec l’homme 100% républicain qu’il était, des ennemis jurés donc … Elle lui caresse la joue en riant et arque un sourcil. Il n’était pas mieux lotit qu’elle pour le coup ! Cependant tandis qu’ils ont enfin retrouvé de leur complicité, un détail lui revient à l’esprit : la fille. Impossible de ne pas ramener cette blonde sur le tapis, elle l’avait rendu folle, en plus elle en était certaine elle n’était même pas vraiment blonde, c’était impossible !! Elle connaissait son passé, elle connaissait sa réputation mais toujours était-il que de l’imaginer avec d’autres femmes et surtout d’en imaginer le nombre la rendait malade. Elle avait donc décidé de ne pas y penser, mais comment oublier tout ça quand elle le voyait au bras d’une femme qui avait clairement envie de recommencer ? Quand elle déclare qu’elle serait capable de crever les yeux à la prochaine elle le dit en souriant, mais elle ne rit pas tant que ça. Elle ne sait pas comment elle réagirait à la prochaine, il lui serait presque impossible de garder son calme en voyant le regard qu’abordait la jeune femme inconnue au bataillon en regardant Miles. Elle ne le vivrait pas bien, c’était un fait … Il rit, surement l’imagine t-elle piquant une crise, attrapant les cheveux de la fille en question pour l’éloignée de lui le plus rapidement possible. Elle refuserait que quiconque pose ses doigts sur lui, et elle ne plaisantait pas. C’était le genre de chose qui ne lui était jamais arrivé une fois de plus, jamais elle n’avait été jalouse, jamais elle n’avait ressentit ce sentiment de ne pas vouloir ‘partager’, car il en était hors de question, elle ne partagerait clairement pas son petit ami. Quand leurs lèvres se retrouvent enfin, elle semble respirer concrètement pour la première fois de la soirée, ils ne c’étaient pas embrassés depuis le matin et c’était clairement trop long pour elle. D’ailleurs si cela ne tenait qu’a elle, ils ne seraient déjà plus là à parler depuis longtemps déjà … Elle ce détache avec regret, seulement elle sait ce qui allait ce passer si elle ne l’avait pas fait. « Tu sais des demandes de ce genre j’en reçois à la pelle Heather, je te mentirais si je te disais ne pas en avoir profité. » son rire satisfait créer chez elle une grimace, il est fier de lui en utilisant ses propres mots. Mais le fait d’imaginer ses filles ne la fait pas rire du tout, et si elle appréciait sa franchise elle n’aimait pas le fait qu’il en ai profité. Ce qui était idiot en réalité, après tout, il ne lui devait pas de compte. « Et bien tu n’en profitera plus ! » Déclare t-elle en tirant la langue, comme une gamine de six ans. Bien sûr elle lance cela sur le ton qui est lancé, la rigolade en somme, mais en fait elle ne plaisante pas vraiment. « Certaines pensent encore que je suis un bon parti … » Il décolle son front, et elle a l’impression qu’il ce fait loin alors qu’il n’est toujours qu’a quelques centimètres. Son sourire réchauffe son cœur, mais la réalité la frappe à nouveau. Bien sûr qu’il en était un, et en réalité ce n’était pas ce qui comptait pour elle. Cela n’avait jamais été important à ses yeux, c’était ses parents qui étaient comme ça et qui étaient enfermés dans leurs préjugés. Ils étaient vieille école, on aurait pu penser qu’avec le temps ils auraient un peu changés mais ce n’était pas le cas, et il était presque impossible que cela arrive un jour. Elle soupire en y pensant « Ce n’est pas ce qui est le plus important pour moi tu sais … » Elle n’avait jamais voulu ce mettre sa famille à dos, ils étaient trop importants pour elle. Et puis elle le savait elle n’aurait jamais eu le cran d’agir comme Miles l’avait fait, pourtant elle savait de quoi elle serait capable. Elle savait que si le moment venait, si elle devait en venir à faire un choix, elle ne choisirait pas forcément la famille Gabe avec leurs idées fermées. « C’est flatteur, mais tu sais, j’ai cette fille dans la tête avec qui je sors en ce moment, et elle me rend complètement fou, tant que j’en oublie toutes les autres ! » Avant qu’elle n’ai eu vraiment le temps d’assimiler ce qu’il vient de dire, il l’attire contre lui, et son corps ce presse contre celui du jeune homme. Cette proximité retrouvé la met a l’aise en confiance, pourtant cela n’avait jamais été le cas avec ses précédents personnages. Car si elle apparaissait la plupart du temps comme une jeune femme à l’aise dans ses baskets, dans l’intimité c’était loin d’être le cas. Miles changeait tout cela, car si elle n’appréciait aucune proximité auparavant, elle était en manque de celle de Miles. Ses jambes collent celles du jeune homme, et son visage est au même niveau que le sien de part ses talons, si elle ne les avaient pas, elle serait clairement plus petite. Elle ne sait plus ou donner de la tête, son esprit s’embrume encore trop ému d’être là. Et puis les paroles de Miles s’éclaircissent dans son esprit, et elle sourit. Un instant elle mordille sa lèvre inférieure en attrapant son regard « Ah oui ? » demande t-elle d’une voix mielleuse, presque innocente. « Alors tu devrais arrêter de te coller à moi comme ça, ou je risque rapidement de te la faire oublier cette fille. » Elle rit face au sourire qu’il lui lance, avant de finalement passer une main dans le dos de Miles, et une autre sur son torse avant de lever les yeux. « Personne d’autre ne compte, à part toi. Et juste pour que tu sache … » Elle trouve sa main et la pose sur sa poitrine, du côté droit juste au dessus de son cœur qui bat à cent à l’heure depuis qu’ils sont si proches. « Personne ne m’a jamais fait cet effet là. » Quand leurs lèvres se retrouvent à nouveau, elle voudrait faire durer le baiser plus longtemps mais il écourte l’idylle. Et apparemment il a semblé apprécier l’entendre déclarer qu’elle deviendrait violente si une situation comme celle de ce soir arrivait à nouveau et tandis qu’il plonge à nouveau son regard dans celui de la jeune femme, il semble fier de lui « Mais, serait-ce de la jalousie que je vois en toi, Gabe ? » Il le sait, il sait qu’elle est jalouse. Elle pince les lèvres, et baisse les yeux. « Elle pouvait être avec toi, parler, rire, flirter, elle aurait pu t’embrasser … » Elle vient repasser sa main sur le torse de Miles, et lève les épaules au ciel. « Bien sûr que je suis jalouse, je ne peux pas faire ça ! » Et ce ne serait pas la dernière fois. C’était ça le problème, techniquement et pour toutes les bimbos aux alentours, Miles était célibataire et le champ était libre. Elle pouvait flirter librement avec lui, elles pouvaient faire tout ce que bon leur semblait et toute ses choses qu’elle même ne pouvait pas faire. Alors c’était une évidence qu’elle était jalouse, elle aurait préféré camper à ses côtés et lancer un regard noir à toutes celles qui l’approcheraient, les faire dégager fissa. Mais elle ne peux pas faire ça clairement pas, car cela viendrait à les révéler, cela créerait bien trop de problèmes et ce n’était pas ce qu’ils voulaient, ni l’un, ni l’autre. Leur bulle était parfaite, mais surtout nécessaire. Risquer de ce révéler était risque de ce perdre, et ce n’était pas ce qu’elle voulait. Seulement c’était ce qu’ils avaient risqué ce soir, trop aveuglés par leur sentiments ils n’avaient pas laissé de place à la raison. Et cela lui fait peur, elle ne veut pas que tout parte en vrille maintenant, car elle sait que cela finira par arriver espérant que ce soit le plus loin possible. Pourtant elle doit affronter la vérité en face, ce soir ils ont trop jouer avec le feu et si pas tout le monde les observaient elle connaît au moins une personne qui a su ouvrir les yeux. Cela la déprime, elle n’ose imaginer comment gérer les choses. Quand elle ouvre les yeux, il ne la regard plus mais fixe clairement le sol « Cette soirée était un vrai désastre, c’est toi qui a raison, j’ai été stupide mais c’est de ta faute ! Si tu arrêtais de me faire faire toutes ces choses stupides d’un mec amoureux, on n’en serait pas là » Elle s’apprête a râler, à lui dire que c’était lui qui était monté sur ses grands chevaux et pas elle, prête à partager les fautes quand bien même venait-il d’avouer qu’elle avait raison et tandis qu’elle inspire pour ce lancer dans son discours elle s’arrête. Vient-il d’utiliser le terme mec amoureux, comme impliquant qu’il était amoureux d’elle ? La voilà sciée sur place, silencieuse et coupée en pleine action tandis qu’il ne la regarde toujours pas. Son corps crispé prêt a attaquer ce détend finalement. Que vient-il de dire ? On ne lui avait jamais dit cela, pas une seule fois. Enfin certains l’avaient sous entendus sans aucune once de vérité, et la seule personne qu’elle avait pensé aimer dans un passé lointain ne lui avait même pas vraiment avoué ses sentiments. Elle ne veux pas qu’il continue à fixer le sol, alors elle attrape son visage avec une délicatesse infime, oublié son mal de tête, oublié ses bouffées de chaleur. Elle sourit, elle à des larmes qui vont bientôt rouler le long de ses joues gâchant au passage son maquillage mais cela importe peu. Quand elle arrive enfin a attraper son visage elle comprend, elle comprend qu’il c’est une fois de plus ouvert a elle et que cela lui fait peur. Peut être ne l’a t-il jamais fait avant lui non plus ? Elle lui sourit, d’un sourire mélangeant tendresse, amour et joie infime. Alors elle inspire pour ce lancer à son tour, encore sonnée parce qu’il vient de dire, mais elle murmure finalement « Et moi alors ? Tu crois que je serais aussi inconsciente normalement ? » elle secoue faiblement la tête, ne lâchant pas son sourire en coin, son pouce vient caresser les lèvres du jeune homme. « Je suis transie, je suis amoureuse j’attendais un peu pour te le dire. » Elle penche finalement sa tête sur le côté, un léger rire s’échappant alors, « Ailleurs que dans les toilettes pour femmes en fait ! » Mais eu final cela importe peu, cela n’est pas grave. Elle fait glisser ses mains dans le cou de Miles, ce collant un peu plus à lui sa poitrine collé a présent sur celle du jeune homme, et si leurs baisers précédent étaient des plus chastes, cette fois ce n’est pas le cas. Elle cherche à aller un peu plus loin, trouvant enfin le parfait combo entre leurs langues, donnant plus de profondeur à ce baiser, s’agrippant à lui. Quand elle y met fin, ils sont tout les deux à bout de souffle et elle n’aurait pas arrêté si elle n’avait pas eu peur que quiconque n’entre. Quand ils retrouvent l’un et l’autre leurs esprits il soupire finalement tentant surement de trouver comment la rassurer, « Et honnêtement, Donna était une vraie plaie ! » Si ça eu le don de la faire sourire quelques instants, une autre vérité lui revint dans la figure. Une personne était attentive à tout ce qui pouvait bien ce passer, une grimace ce dessine alors sur son visage quand elle avoue que sa sœur pourrait avoir remarqué quelque chose. Il semble un peu sous le choc, si bien qu’il laisse ses bras retrouver leurs places initiales le long de son corps et que leur proximité semble moins évidente. Elle savait que Lily serait la première personne de son entourage a deviner quoi que ce soit, l’une et l’autre ce connaissaient trop bien pour ce mentir trop longtemps mais elle ne pensait pas que cela arriverait aussi rapidement. Il secoue finalement la tête, peut être essaye t-il de ce persuader que c’est impossible … Il ce masse la nuque nerveusement, et elle ce rend compte que c’est quelque chose qui lui arrive à chaque fois qu’il est nerveux. « Je suis sûre que tu t’inquiètes pour rien » L’optimisme accompagne ses paroles, et pourtant elle sait qu’il n’en pense pas moins. Il sait ce que cela impliquerait, et elle sait que ça le fait autant stresser qu’elle. Tout comme elle savait qu’elle ne s’inquiétait pas pour rien et pour plusieurs raisons évidentes. Lily savait tout, elle avait toujours tout su sur Heather, si bien que lorsqu’elle avait observé sa sœur la première fois à ce brunch ou elle avait parlé avec Miles, elle avait directement su qu’il lui avait plu. Elle avait comprit à quel point il l’avait blessé en prenant seul le partit de refuser leur mariage, elle savait que cette haine qu’elle c’était efforcée de montrer pendant toutes ses années avait caché autre chose. Elle connaissait Lily, comme Lily la connaissait. « « Sors lui le même baratin qu’à l’ordinaire, on se déteste et on aime pourrir la vie l’un de l’autre, ça marche à chaque fois ! » Elle retourne vers les lavabos, récupérant sa pochette et jetant un coup d’œil à son téléphone remarquant trois appels manqués de sa sœur. Elle lève les yeux vers le jeune homme en face d’elle, plus inquiet qu’il ne veut bien le laisser entendre plaçant un doigt sous son menton pour qu’il la regarde « Elle a comprit bien avant moi que ce n’était pas de la haine que j’éprouvais à ton égard. » au fond il valait mieux que ce soit Lily qui ai remarqué cela, car si ça avait été son père ou encore son frère, elle serait en train de paniquer plus encore que Miles à présent. Car dans le cas du premier, cela aurait signé le début de la guerre, dans le cas du second elle savait qu’il s’en servirait pour lui faire du chantage, c’était comme ça que les choses fonctionnaient depuis toujours entre eux à croire qu’ils n’avaient jamais évoluées. « Je lui dirais la vérité que j’était fatiguée, j’ai bien trop bu, et que je me suis emportée, que je me sentais pas bien et que je suis rentrée avec Andrew. » Ce n’était pas totalement faux, elle avait trop bu et sa tête recommençait à lui faire un mal de chien. Elle lui ferait aisément penser que l’alcool avait décuplé sa colère envers Miles, qu’elle ne le supportait plus et que le combo de tout ça lui avait fait rentrer chez elle. Le fait d’ajouter Andrew dans l’équation ferait comprendre à sa sœur qu’elle était assez mal en point, pour accepter que ce soit lui qui la ramène et elle n’était pas assez proche de lui pour aller lui sortir les vers du nez … normalement. Entreprenant d’attacher ses cheveux, elle tente de ce convaincre elle même de toute cela. Sachant que de toute façon, si Lily avait découvert une preuve tangible d’une quelconque liaison entre eux, elle viendrait surement lui en faire part. « Le champagne me monte à la tête, ça fait une heure que je suis là. Je vais donc rentrer. » Malgré tout elle était restée aussi longtemps qu’elle avait dit qu’elle resterait, elle comptait partir en catimini et c’était mal, mais quand son père lui en ferait la remarque le lendemain elle lui servirait le même refrain qu’a sa sœur. Après tout c’était eux qui l’avaient trainée ici malgré son boulot, elle le ferait ce sentir coupable et l’affaire serait réglée. Une fois assez bien coiffée elle ce tourne a nouveau vers le jeune homme « Je vais me faire couler un bain bouillant, m’y prélasser le plus longtemps possible, je ne serais pas contre un massage dans tout le dos. Et puis il faut vraiment que j’enlève cette robe alors … » Elle fait glisser ses doigts sur la veste de Miles, un sourire aux lèvres à nouveau. Et déclare « En plus demain c’est Dimanche, alors je vais surement passer ma journée au lit ! » Alors qu’elle arrive au cou du jeune homme elle retire ses doigts, avant de placer sa tête sur le côté. « Et toi, tu fais quoi ce soir ? »

*Invité* ---------------------------------------- Invité

“ Your lips are like wine,
and I want to get drunk ”

❋❋❋

Voir Miles Appleby transis d’amour n’était pas quelque chose d’habituelle. Bien au contraire. S’il n’avait jamais ressenti une telle chose pour qui que ce soit d’autre, il ne se souvenait pas même d’avoir été un jour amoureux. Avant Heather, il s’était dit que cela lui était arrivé une fois, il y a très longtemps, avec cette petite brune aux yeux couleur émeraude. Il était resté plusieurs mois avec elle. C’était d’ailleurs sa relation la plus longue qu’il ait comptabilisé jusque là, son record. Il avait tenu à elle, elle était importante à ses yeux. Mais lorsqu’il avait rencontré Heather, elle avait été immédiatement balayée en un seul instant. Il s’était rendu compte cette dernière semaine qu’il n’avait finalement jamais réellement connu l’amour, le véritable. Et il le savait, cette fois était la bonne. Il ressentait tant d’émotions à chaque regard, chaque touché avec elle qu’il s’était rendu compte de ce que l’amour signifiait réellement. Il avait même peur, peur de la perdre, qu’elle ne l’abandonne. Hormis le fait que leur situation soit compliquée, qu’ils n’appartenaient au même parti, et toutes ces histoires avec leurs parents, il craignait qu’un jour elle se réveille et comprenne qu’elle n’était pas véritablement amoureuse de lui, comme il l’avait compris pour ses précédentes relations. Et c’était la première fois qu’il avait si peu confiance en lui avec une femme. D’ordinaire, il savait qu’il plaisait et s’en servait sans limite. Il savait que c’était lui qui quittait les femmes et non le contraire. Il orientait lui-même chacune de ses relations. Cela pouvait paraitre prétentieux, ça l’était, mais finalement c’était proche de la vérité. Il n’avait pas le moindre mal à séduire. Mais aujourd’hui tout semblait différent. Il avait cette angoisse permanente d’être quitté par la femme qu’il aimait. Cela expliquait probablement la jalousie qu’il ressentait à l’égard d’Andrew et de tous ces mecs qui l’avaient regardé un peu trop longtemps dans la foule d’invités. Il avait envie de monter sur l’estrade et de faire une annonce, Heather Gabe était à lui, rien qu’à lui. Mais il savait que ça n’était pas possible. Il savait qu’en faisant ça, il la perdrait et ce définitivement. Et ce n’était pas ce qu’il souhaitait. Non. Jamais. Alors il devait contrôler sa possessivité évidente et arrêter de sourire bêtement à chacune de ses entrées. Il détestait être comme ça, parce que certes, il aimait l’adrénaline de cette relation, il aimait ressentir ces papillons dans le ventre, lorsqu’il la voyait, lorsqu’il la touchait, mais il détestait ne plus avoir le contrôle de la situation. Il détestait être affaibli par qui que ce soit, pas même Heather. Car oui, Miles Appleby aspirait à avoir cette image parfaite de l’homme fort et sûr de soi. Il y était plutôt bien parvenu jusqu’à ce qu’Heather ne rentre à nouveau dans sa vie. La voir avec d’autres hommes et contenir ses émotions face à cela était donc le prix à payer pour pouvoir être avec elle. Oui, Miles voulait le beurre et l’argent du beurre. Il voulait avoir Heather rien qu’à lui, mais il n’était pas prêt à assumer leur relation au grand jour pour autant. Alors aujourd’hui, il faisait comme il pouvait. Certaines fois, il parvenait à rire de cette situation et à garder un total contrôle de lui-même, et d’autres fois, il ne parvenait à ne pas péter littéralement les plombs en la voyant bras dessus bras dessous avec un crétin qui ne la méritait guère. Il n’aimait pas le fait qu’un autre que lui puisse la toucher. Oui, il était clairement possessif et ceci le rendait fou. Il savait que s’il assumait à part entière sa relation avec Heather, sa possessivité serait beaucoup moins exagérée, beaucoup plus contrôlée mais ce n’était pas non plus ce qu’il voulait. Tout s’entrechoquait dans sa tête et il avait bien du mal à rassembler ses idées et à agir intelligemment. Non, Heather le rendait bête et transis d’amour, tout le contraire de ce qu’il était. C’était la première fois qu’il était réduit à cela. Et s’il n’appréciait pas cela, il aimait tellement ce qu’il ressentait pour Heather, qu’il était incapable d’arrêter quoi que ce soit. Alors oui, c’était fou, complètement fou cette idée de relation secrète. Mais c’était le prix pour vivre de son amour pour elle. Il le savait, sans elle, il serait malheureux. Il aurait certes toujours son boulot qui le comblait jusqu’alors mais maintenant qu’il avait goûté aux joies sans bornes de l’amour, il ne voulait plus y renoncer. Il ne voulait plus jamais être séparé d’Heather. Car finalement il avait l’impression qu’en l’espace de quelques jours, elle était devenue sa moitié, celle sur laquelle il pouvait se reposer, celle dont il ne pouvait se passer, sa bouffée d’oxygène. D’ailleurs, en entrant dans cet espace qu’il n’avait à l’évidence pas pour habitude de fréquenter, le jeune homme sentit tout son corps se décontracter. Elle était là, seule. Il allait enfin pouvoir avoir tous ces gestes d’affection qu’il avait eu envie d’avoir à son égard durant toute la soirée, alors qu’il en était interdit. Ça l’avait littéralement rongé de l’intérieur. Il s’était senti si mal loin d’elle et terriblement en colère contre le monde entier de les séparer de la sorte. C’était invivable, insoutenable. Mais c’était hélas ce qu’ils avaient choisi. N’étant pas prêt à s’afficher au grand jour, ils s’étaient promis une fidélité secrète. Et c’était idiot, mais en sachant que personne n’était au courant, le jeune homme ne parvenait à lui faire pleinement confiance. Oui, Miles avait un réel problème de confiance en autrui de manière générale. Peut-être avait-il été trop déçu par les personnes en lesquelles il se reposait, pour lesquelles il offrait une confiance aveugle. Phoenix par exemple… Une fois encore, le revers de son enfance s’illustrait ici et venait mettre son grain de sel dans sa relation avec Heather. Leurs premiers échanges, dans ces toilettes, sont plutôt froids. Elle est en colère, il le sait. C’est pourquoi il lui présente sans trop tarder, ses excuses. Car il est conscient d’avoir agit pour au moins cinquante pourcents du temps comme un crétin idiot et puérilement jaloux. Mais si elle lui fait des reproches, il ne loupe pas l’occasion de lui renvoyer la balle, car en effet, il n’est pas le seul fautif dans cette soirée. Il lui fait comprendre, il n’est pas contre le fait de faire des efforts et concessions pour elle, bien au contraire, mais il déteste les surprises, il déteste être pris au dépourvu et de devoir gérer in extremis les choses. Il déteste ne pas être préparé. Et c’est ce qu’il s’est produit lorsqu’il l’a vu débarquer aux bras d’Andrew il y a une petite heure de cela. Mais ce qui le vexe le plus est qu’elle puisse penser qu’il ne peut comprendre que son père lui impose ce crétin. Après tout, il a vécu ce genre de situation toute sa jeunesse. « Tu as raison, j’ai eu tort ! » Miles est immédiatement surpris. Il connaît Heather, il sait qu’elle n’avoue jamais avoir tort. Sur ce point, ils se ressemblent plus qu’il n’y paraît. Il déteste lui aussi, avoir tort et part généralement du principe qu’il a tout le temps raison. Et s’excuser n’est qu’un fait très très exceptionnel dans sa vie. Heather est pareille. C’est pourquoi il ne peut s’empêcher s’écarquiller légèrement les yeux. Avouerait-elle qu’elle était dans l’erreur ? Oui, c’est bien ce qu’elle vient de faire, elle s’est excusée. Elle parvient immédiatement à faire décrocher à Miles un sourire. Il jubile intérieurement, profitant de ce moment si exceptionnel. « Heather Gabe qui avoue qu’elle a eu tord, décidemment, cette soirée est pleine de surprises ! » lâche-t-il visiblement amusé par la situation. Si les surprises que leur avait réservées cette soirée n’avaient guère été très bonnes, celle-ci venait camoufler toutes les autres. Sur ces paroles, Miles ne put s’empêcher de revenir trouver les hanches de la jeune femme et de s’approcher un peu plus d’elle. Il s’amusait un peu trop de son aveu. C’était fou comme les choses avaient changées entre eux. Dix ans auparavant, ils se détestaient et refusaient catégoriquement de se marier, et maintenant, ils ne voyaient plus leur vie séparée l’un de l’autre. C’est à partir de ce moment que la conversation s’apaisa entre eux, laissant réapparaitre le couple fleurissant d’un amour naissant que l’on pouvait voir depuis quelques jours. Les gestes de tendresse ne se font pas attendre et n’importe quelle personne assistant au spectacle pourrait être attendrit. Ils sont faits l’un pour l’autre, ce n’est un secret pour personne, sauf peut-être pour eux. Leur deux corps se rapprochent, provoquant cette chaleur dont Miles manquait terriblement loin d’elle. Ils joignent leurs mains et plongent leur regard dans celui de l’autre. Et à cet instant, Miles aurait voulu arrêter le temps, pour pouvoir rester avec elle, là, tout simplement, sans le moindre artifice jusqu’à la fin de sa vie. Il est rempli de tellement d’amour pour elle qu’il ne sait plus où donner de la tête. Son regard vagabonde de ses yeux, ses cheveux sauvagement décoiffés, le creux de son cou, puis vers sa longue robe qui lui va à merveille. Il aime toutes les parties de son corps. Il l’aime, tout simplement. Et même s’il sait que leur histoire n’aurait pas été telle qu’elle l’était aujourd’hui, il y a dix ans, il se demande ce qui lui est passé par la tête lorsqu’il a catégoriquement refusé de l’épouser. Elle est si belle. Elle est parfaite. Il la dévore des yeux comme il le fait constamment et ce qui pourra courir à sa perte dans l’avenir. Pour lui, toute les autres ont été terrassé en seulement quelques secondes par la jeune femme. Et il n’hésite pas à lui faire comprendre, en notant qu’Andrew ne lui arrive pas à la cheville. Ceci la fit immédiatement sourire. « Nous ne sommes que très peu à jouer sur ce terrain là ! » dit-elle avec une pointe de malice qui fit immédiatement élargir le sourire du garçon. Il le savait, elle était loin d’avoir autant confiance en elle qu’elle ne voulait le faire croire, et c’était peut-être ça qui plaisait à Miles. Elle n’était pas consciente de sa beauté, elle n’était pas consciente du pouvoir qu’elle avait sur lui et sur l’ensemble des hommes. Cela la rendait encore plus belle, encore plus unique. Car oui, Miles était sorti avec un nombre incalculable de fille, mais ces dernières semblaient toutes avoir bien trop confiance en elles. Elles étaient toutes conscientes du pouvoir qu’elles pouvaient avoir sur les hommes et en jouaient, parfois un peu trop. Miles était las de ce genre de femme, celles qui faisaient de son physique leur atout principal pour manipuler la gente masculine. C’était paradoxal, car il s’était toujours permis de faire la même chose de son côté. D’ailleurs, la conversation dévia rapidement sur les autres femmes. Celles avec lesquelles Miles se vantait presque d’avoir couché. Et si la complicité entre les deux jeunes adultes semblait belle et bien revenue, ce sujet épineux pourrait très bien briser ce beau moment. Bien sûre, la jalousie d’Heather à l’égard de toutes ces femmes le fait rire. Il faut l’avouer, la voir possessive fait du bien à son égo et cela l’amuse. Tout en sachant pertinemment que dans le sens inverse, il devenait fou. Il en profite même pour jouer un peu plus de cette jalousie que ressent Heather en la piquant au vif, lui avouant avoir profité de bon nombre de propositions faites par des républicaines en tout genre. Parfois même, il ne s’était guère embarrassé de savoir si elles suivaient réellement la mouvance républicaine. Et alors qu’il joue avec elle, tout en s’amusant à entremêler ses doigts avec ceux d’Heather, le sourire de cette dernière semble disparaître. « Et bien tu n’en profiteras plus ! » Elle lui tire la langue telle une gamine, tout en employant un ton qui se veut amusé, mais Miles le sait, elle ne plaisante pas. Cela allait de soit après tout, il ne compte plus agir comme il le faisait autrefois avec ces femmes, mais il s’amuse de voir Heather dans cet état. Il affiche alors un sourire avant de faire glisser ses deux mains dans le creux du bas du dos de la jeune femme. Il vient trouver ses lèvres quelques secondes, avec lesquelles il joue un instant. Il aime tellement ce contact qu’il ne résiste pas à l’embrasser dès qu’il en a l’occasion. Cette soirée lui avait semblée si longue pour cette raison aussi. Il pouvait la regarder de loin sans jamais pouvoir la toucher, sans jamais pouvoir l’embrasser. Une vraie torture. Lorsqu’il met fin à ce baiser, il affiche un léger sourire. « Je ne vais pas prendre le risque d’avoir plusieurs meurtres de femmes inintéressantes sur la conscience alors que je pourrais aisément profiter de la seule qui me semble réellement importante à mes yeux. » Miles sait visiblement comment se rattraper de ses propos précédents. Il étouffa un léger rire avant de décoller son front de celui de la jeune femme. Puis il fit cette réflexion pourtant anodine, celle concernant le fait que certaines personnes considéraient encore qu’il était un bon parti. Car oui, si bon nombre de personne voyait en Miles Appleby le gendre parfait à l’époque où il faisait encore partie intégrante des Appleby, le fait qu’il prenne son envol en dénigrant en quelque sorte sa famille lui avait valu une accumulation de nombreux ennemis. Beaucoup avait changé d’opinion sur le jeune homme et ne voyait plus qu’en lui un gamin colérique et traitre. Il se fichait de ce que les gens pensaient de lui. Parce que finalement, ils ne comprenaient guère ce qu’il avait pu vivre. Aujourd’hui, il se sentait bien mieux. Il avait trouvé une nouvelle sérénité et sa vie lui plaisait. Cependant, il fallait l’avouer, son passé venait constamment lui mettre des bâtons dans les roues. Comme il le faisait en interférant dans sa relation avec Heather, en l’empêchant de s’afficher au grand jour avec elle. « Ce n’est pas ce qui est le plus important pour moi tu sais … » La réponse d’Heather interpella Miles. Il la regarda un instant, dans un silence olympien. Alors elle se fichait qu’il soit quelqu’un d’important ? Qu’il soit un ‘bon parti’. Cela le piqua légèrement au vif et vint heurter son égo. Oui, s’il n’avait que faire de ce que les gens pouvaient penser de lui et de ses choix, l’avis d’Heather sur sa personne était important. Ses sourcils se froncèrent légèrement alors qu’il relâcha son étreinte. Son parcours, malgré qu’il soit républicain était ce dont il était le plus fier et entendre Heather dire que ça n’avait guère d’importance pour elle le vexa. « Ca en a pour moi Heather. » lâcha-t-il d’un ton des plus secs. Il ne lui en voulait pas foncièrement, il agissait tout simplement toujours ainsi lorsqu’on venait heurter son égo. Oui, Miles pouvait être très susceptible. « Jamais ô grand jamais je n’aurais pensé sortir avec une fille choisie par mon père, et encore moins une démocrate, ou bien qui n’a pas la moindre importance dans la société. Malgré tout, je reste un Appleby … » Et qui plus est républicain. Il était attaché aux traditions, aux bonnes mœurs et pour lui, il était inconcevable d’épouser ou d’être tout simplement en couple avec une femme qui n’avait pas au moins un statut social proche du sien, voir équivalent. Si Miles faisait son possible pour ne pas ressembler à son père, il ne pouvait nier que certains traits de caractère, certaines de ses opinions et visions de la société restaient proches de celles de Griffith Appleby. Et s’il reproche souvent à son père d’être vieux jeu, il l’est presque tout autant. Il secoue la tête, et lâche un léger soupire. « C’est pour ça que toi et moi on a une date limite. Malgré tout ce qu’on pourra ressentir l’un pour l’autre, on restera de partis opposés, on n’aura pas la même vision de la vie. Je ne pourrais jamais t’offrir la vie dont tu rêves Heather. » Ils en sont tous les deux conscients. Quand bien même ils s’aiment, ils savent qu’ils ne pourront pas éternellement faire fonctionner leur couple de la sorte. Miles le sait, s’il souhaite réellement offrir un futur à son histoire avec Heather, il devra faire des efforts et des concessions bien plus importantes que celles qu’il fait au jour d’aujourd’hui. Se cacher, garder le secret sur leur relation est la solution de facilité car il n’est pas prêt à donner raison à son père. Finalement, ce n’est pas vraiment une histoire de parti politique. Car il le sait, il y a des couples politiquement mixte qui existent de toute part et qui parviennent à trouver un terrain d’entente. Non, le problème est bien plus profond que ça. Miles serait même prêt à tout faire pour prouver aux parents d’Heather qu’il pourrait être l’homme qu’il fallait pour leur fille. Il serait capable de se battre contre les tabloïds, il serait capable de tout pour elle. Mais la seule chose qu’il ne pouvait, c’était s’avouer vaincu face à son père. C’était impossible, pas envisageable pour lui. Alors s’il avait un choix à faire entre Heather et baisser les armes devant son père, le choix serait rapide. C’était foncièrement égoïste et manquait cruellement de courage, mais Miles, dans ces conditions, serait prêt à mettre fin à son idylle avec la jolie blonde. Il attisait une haine bien trop profonde pour son père pour lui offrir un tel cadeau, même si cela voulait dire qu’il pourrait vivre au grand jour son histoire. Il baissa les yeux quelques minutes. Il savait qu’il venait de lâcher une véritable bombe. Mais il ne voulait pas avoir cette conversation ici. Ce n’était ni le lieu, ni même le moment. C’est pourquoi il noya rapidement le poisson en changeant radicalement de conversation et en revenant à son jeu et à ses gestes d’affection habituels. Il vient retrouvé le contact de sa peau en posant ses deux mains sur les bras de la jeune femme, histoire de la rassurer. Ce n’est pas le moment pour parler de ça. Alors il la complimente, lui rappelant qu’elle est la seule à hanter ses pensées ces temps-ci. Il ne le dit pas mais il sait bien qu’elle sera surement la seule à le hanter de la sorte toute sa vie. Après ça, il l’attire contre lui et tout son corps s’embrase. Il a définitivement oublié le sujet houleux qu’il vient d’aborder quelques secondes auparavant. Il sourit, elle aussi semble l’avoir oublié. C’est fou comme un simple contact peut leur faire oublier tout ce qui se trouve autour d’eux. « Ah oui ? » Le ton qu’arbore la jeune femme décroche un sourire au garçon qui hausse les épaules, feignant de ne pas savoir de quoi elle parle. « Alors tu devrais arrêter de te coller à moi comme ça, ou je risque rapidement de te la faire oublier cette fille. » Alors qu’elle pose une main sur son torse et l’autre dans son dos, Miles ne peut s’empêcher de sourire. « Ce n’est pas le genre de fille qu’on le peut oublier tu sais. » Et c’est parfaitement vrai. Quand bien même il savait qu’il ne pourrait être avec elle toute sa vie, il savait aussi qu’il ne l’oublierait probablement jamais. Car c’était son premier et surement seul grand amour. Miles en est persuadé, on a qu’un seul et unique vrai grand amour dans une vie et il le sait, Heather est le sien. « Personne d’autre ne compte, à part toi. Et juste pour que tu saches … » Elle marque une pause alors que le garçon est attendri par ses paroles. Elle lui attrape la main qu’elle vient lui placer au dessus de sa poitrine, à l’endroit même où se trouve son cœur. Il l’interroge du regard mais les battements précipités de la jeune femme parlent d’eux-mêmes. « Personne ne m’a jamais fait cet effet là. » Il esquisse un sourire alors qu’il s’imprègne du bruit des battements de son cœur. Il ne peut que comprendre ce qu’elle ressent à ce moment précis parce que c’est exactement la même sensation qu’il éprouve à chaque fois qu’il la voit. Sa peau s’hérisse et son cœur s’emballe. « Pas même ce petit ami que tu avais à l’époque où l’on s’est rencontré ? Dont tu ne m’as d’ailleurs jamais parlé … » Il l’interroge du regard, sans le moindre reproche. Il sait bien que c’est de l’histoire ancienne mais savoir qu’elle avait à cette époque un petit ami sérieux attisait tout simplement sa curiosité. Il voulait savoir si elle l’avait aimé plus que lui … C’était toujours la même histoire, tout attisait constamment sa jalousie. Mais pourtant, avant qu’elle ne le remarque, il fit remarquer la possessivité de cette dernière. C’était bien plus simple de parler des problèmes d’Heather plutôt que d’avouer les siens. De plus, il fallait l’avouer, il s’en amusait beaucoup. « Elle pouvait être avec toi, parler, rire, flirter, elle aurait pu t’embrasser … » Alors qu’elle a baisser les yeux vers ses chaussures à talons vertigineux, Miles ne peut s’empêcher d’étouffer un rire à l’écoute de ce qu’elle lui dit. Mais il la laisse tout de même finir. « Bien sûr que je suis jalouse, je ne peux pas faire ça ! » Il la regarde un instant, attendri. Il vient alors poser sa main sur la sienne, celle qui se tient juste sur le haut de son torse, puis il la serre, l’appelant en quelque sorte à le regarder. Quand bien même elle avait raison sur le fond, bon nombre de chose qu’elle avançait n’avait pas le moindre sens pour le jeune homme. De son autre main, il vient alors lever le menton de la jeune femme, afin qu’elle lui fasse enfin face. « Elle n’aurait pas pu m’embrasser Heather et tu le sais. Malgré toutes ces choses qui t’ont fait me détester durant toutes ces années, je ne suis pas quelqu’un de déloyale, je ne te serais jamais infidèle. » Car oui, Miles avait beaucoup de défaut, il en était conscient, mais il avait des principes. Être fidèle et respectueux envers Heather en faisait parti et allait de soit pour lui. « Toutes les autres me paraissent si dénuées d’intérêt à côté de toi ! » termine-t-il en venant passer affectueusement sa main dans les cheveux de la jeune femme. Il incline légèrement la tête, alors qu’il la regarde avec un sourire qui se veut rassurant. C’est ce qu’il veut, la rassurer et qu’elle cesse de s’inquiéter pour des choses qui ne sont finalement pas le vrai problème, le vrai obstacle de leur couple. Car toutes ces filles sont pas la moindre importance pour lui et n’en auront probablement jamais. C’est alors que Miles vient avouer à Heather le fiasco qu’avait été cette soirée. Certes, il était responsable et s’en excusait, mais elle l’était probablement tout autant. D’après Miles, c’était même indirectement de sa faute. Il n’avait jamais agit de la sorte pour n’importe quelle autre fille. Qu’est-ce que cela pouvait bien être autrement que l’amour qu’il ressentait pour elle ? Il était incapable de réfléchir clairement, il était incapable de se contenir en sa présence. Il était follement amoureux et voulait que tout le monde le sache, quand bien même c’était impossible. Il était tiraillé entre tellement de sentiments contradictoires que lorsqu’il se confrontait à une situation inédite, il agissait comme le dernier des crétins. Comme il avait d’ailleurs agit ce soir. Il posa enfin son regard sur Heather et vit dans un premier temps une certaine contrariété, surement due au fait qu’il l’accusait d’avoir bien plus de tords que lui dans cette histoire. Mais elle s’arrêta avant même de réussir à parler et son regard s’adoucit immédiatement. Elle venait de prendre conscience qu’il venait de lui dire à demi mots qu’il était amoureux d’elle. Et s’il avait eu du mal à la regarder lorsqu’il lui avoua ces derniers mots, maintenant, il s’impatientait presque de sa réponse. Elle restait silencieuse, ce qui le crispa légèrement et lui fit immédiatement fuir son regard. D’un coup d’un seul il regretta ses propos, se demandant si vraiment elle ressentait la même chose pour lui. Il se sentait idiot de lui avoir parlé d’amour. Mais avant qu’il n’ait réellement le temps de culpabiliser, elle vient placer ses deux mains aux deux extrémités de son visage, afin de le forcer à la regarder. Le sourire et le regard à l’évidence remplie de larmes et d’émotion de la jeune femme le rassure immédiatement. Ce genre de phrases pourraient paraitre complètement anodines pour la plupart des personnes, mais pour Heather et Miles, celles-ci sont remplies d’un sens profond et particulièrement beau. Ils sont novices en matière d’amour et chacune de leur première fois leur procure une réelle bouffée d’air frais. « Et moi alors ? Tu crois que je serais aussi inconsciente normalement ? » Le pouce de la jeune femme vint caresser ses lèvres alors qu’il entrouvre légèrement la bouche. Ce contact le fait frissonner. « Je suis transie, je suis amoureuse j’attendais un peu pour te le dire. » Il se mord la lèvre, se forçant à ne pas lui sauter dessus. Car à vrai dire, c’est la seule chose dont il a actuellement envie. Il a envie de trouver ses lèvres, il a envie de poser les siennes sur chacune des parcelles de sa peau. Mais c’est évident que les toilettes pour femmes d’une galerie d’art bondée n’est pas le lieu adéquate pour ce genre de fantaisie. Ni même pour les déclarations d’amour enflammées. « Ailleurs que dans les toilettes pour femmes en fait ! » le fait d’ailleurs remarquer Heather en laissant échapper un léger rire, auquel vint immédiatement s’ajouter celui de Miles. C’est elle qui a raison, cet endroit n’a rien de romantique, mais Miles l’avait presque oublié. C’était d’ailleurs toujours ainsi entre eux. Ils oubliaient où ils se trouvaient, ils oubliaient les contraires environnantes, leurs travails, leurs familles, dès l’instant où ils se trouvaient dans les bras l’un de l’autre. Mais leur présence dans cet endroit pour le moins incongru n’empêche pas Heather de venir se pendre à nouveau aux lèvres de Miles, donnant cette fois beaucoup plus de passion à leur baiser. Elle l’embrase immédiatement alors qu’il prolonge inlassablement tout en la forçant à reculer jusqu’à ce qu’elle ne soit contre le mur. Il presse la nuque de la jeune femme, tout en s’amusant avec sa langue. Leurs souffles s’entremêlent avec ferveur et sa respiration s’accélère. Tout ceci lui donne envie de faire bien plus que l’embrasser, mais il se rappelle le lieu dans lequel ils sont avec un pointe de déception. Déception qui grandit dès l’instant où elle quitte ses lèvres. Il est essoufflé, tant que sa respiration saccadée vient se heurter à une vitesse folle contre la peau de la jeune femme. Ils ne s’embrassent plus, mais il n’a pas pour autant reculé. Il sourit, tout en passant son pouce juste sous la lèvre inférieure d’Heather, lui retirant doucement une trace de rouge à lèvre qui a dérapé du fait de leur baiser. Et alors que Miles était totalement plongé dans un tout autre monde, elle vient immédiatement le ramener à la réalité, lui rappelant que durant toute la soirée, des yeux suspicieux les observaient. Ceux de Lily Gabe, sa sœur. Il est évident qu’Heather a un don pour casser toute l’alchimie qu’il peut y avoir entre eux. L’excitation du baiser, l’engouement de venir la retrouver venait d’être absolument terrassé en un instant. Tant que Miles laissa échapper un soupire avant de ramener ses bras le long de son corps et de mettre un peu de distance entre eux. Et voilà, les choses sérieuses étaient de retour. Et quand bien même il est nerveux, voir angoissé à l’idée que quelqu’un puisse découvrir leur secret et mettre fin à leur relation, il tente comme il peut de la rassurer. Elle finit par le contourner pour retourner vers les lavabos. Il est conscient de ses propos ne l’ont absolument pas aidés. Il reste immobile, tout en regardant Heather récupérer la pochette qu’elle avait laissé sur le lavabo. Ce silence le gêne car il le sait, il n’est jamais bon face à des situations auxquelles il ne s’attend pas. Il baisse alors les yeux mais Heather vient immédiatement le rejoindre, le forçant à la regarder. « Elle a compris bien avant moi que ce n’était pas de la haine que j’éprouvais à ton égard. » Miles acquiesça, ne sachant pas réellement ce qu’il pourrait répondre à ça. Ils ne pouvaient rien faire, c’était inévitable. Si Lily connaissait aussi bien sa sœur, qu’elle pouvait lire en elle toutes ces choses qu’elle ressentait, bien avant qu’elle s’en rende réellement compte, il n’y avait pas vraiment de moyen de lutter. A ce moment-ci, Miles se demanda si ses sœurs seraient capables d’en deviner autant de lui. Il se demandait s’il allait réussir à garder le secret. Car il le savait, celle qui le connaissait le mieux et qui arrivait à tout deviner de lui, était Holland. Et si Holland venait à être au courant, il signait l’arrêt de mort de sa relation avec Heather. « Je lui dirais la vérité que j’étais fatiguée, j’ai bien trop bu, et que je me suis emportée, que je me sentais pas bien et que je suis rentrée avec Andrew. » Il hocha la tête, approuvant son excuse. Elle semblait définitivement plus douée à ce jeu qu’il ne l’était. Cependant, une chose vint tout de même l’alarmer. Andrew. Il avait presque oublié sa présence. Il soupira. « Es-tu vraiment obligée de dire que tu es rentrée avec Andrew ? Je n’ai que moyennement enfin de lire dans la presse à scandale que tu as enfin trouvé le bonheur avec un crétin pareil ! » Définitivement, la jalousie de Miles s’immisçait dès l’instant où il était question d’un autre homme. Quand bien même là, il s’agissait plus de négociation qu’autre chose. Mais la jeune femme n’y prêta aucune attention. Finalement, elle n’avait pas tord, se servir d’un quelconque rapprochement avec Andrew ne pourrait jouer qu’en leur faveur, éloignant quelque peu pour un temps, infime soit-il les soupçons de Lily. « Le champagne me monte à la tête, ça fait une heure que je suis là. Je vais donc rentrer. » Lui lance-t-elle en prenant soin de se recoiffer. Ce n’est que lorsqu’elle a retrouvé son allure de femme parfaite sous tout rapport qu’elle reporte un peu d’attention vers Miles qui semble presque déçu qu’elle songe à quitter les lieux, à le quitter. « Je vais me faire couler un bain bouillant, m’y prélasser le plus longtemps possible, je ne serais pas contre un massage dans tout le dos. Et puis il faut vraiment que j’enlève cette robe alors … » Ses doigts glissent le long de la veste du jeune homme, alors qu’il voit sur son visage un sourire malicieux s’y dessiner. Définitivement, elle sait comment l’aguicher. Il laisse échapper un petit rire, alors qu’il la laisse quelques instants jouer ce petit jeu, qui marche à la perfection sur lui et à chaque fois. Il n’a définitivement aucune volonté devant les propositions, quand bien même détournée d’Heather. « En plus demain c’est Dimanche, alors je vais surement passer ma journée au lit ! » Elle continue alors que Miles la regarde en souriant. Il sait parfaitement où elle veut en venir. Et il s’imagine déjà partager avec elle les moments qu’elle décrit. « Et toi, tu fais quoi ce soir ? » Il se mort la lèvre alors qu’il a les yeux rivées vers sa copine. Il secoue légèrement la tête, c’est fou, il est complètement accroc à elle… Il fait alors un pas vers elle, déposant à nouveau une main dans le bas de son dos, arborant un sourire tout aussi malicieux que celui de la blonde en face de lui. « Hm, ce soir, je ne sais pas, je vais probablement retrouver Donna pour reprendre où nous nous en étions arrêté. » Il pouffe d’un rire arrogant, le genre qu’il a toujours lorsqu’il fait ce genre de plaisanterie un brin douteuse. Il n’avait pas la moindre intention de rejoindre Donna, ayant dans la tête des projets bien différents mais observer la réaction de son interlocutrice le faisait beaucoup rire. « Ca va je plaisante. » Il capitule devant le regard foudroyant d’Heather. Il était encore définitivement trop tôt pour plaisanter à propos de Donna. Il joint alors son autre main à sa première et s’approche dangereusement des lèvres de la démocrate. Cependant il s’arrête juste avant qu’il y a ait contact. « Tu sais que j’ai une très grande baignoire et un lit très confortable pour les dimanches productifs dans mon appartement ? » Il arque à deux reprises ses sourcils, formant un mouvement des plus explicites. Si elle veut jouer les propositions indirectes, il peut très bien en faire autant. « On m’en a souvent dit du bien ! » plaisante-t-il à nouveau en faisant derechef référence aux nombreuses filles qui étaient passées par là auparavant. « Bon ok, j’arrête. » s’empresse-t-il de dire en déposant un rapide baiser sur les lèvres d’Heather, avant qu’elle ne recommence à lui crier dessus. « En tout cas, si le fameux Andrew est assez idiot pour ne pas te proposer tout son soutient après cette soirée disons, mouvementée, il paraîtrait que je ne me débrouille pas trop mal pour les massages. » Son regard est lourd de sens et de sous-entendus qu’Heather n’aura aucun mal à comprendre. Il ne lui faut qu’une poignée de secondes pour revenir trouver les lèvres de celle qui partage dorénavant sa vie. Un baiser qui se veut cette fois bien plus long que les précédents. Il ferme les yeux, profitant du moment, s’enivrant de toutes ses sensations que produisent en lui son contact. Un bruit extérieur vient lui rappeler qu’ils ne sont pas encore libres de faire ce qu’ils veulent. Il soupire, revenant à la réalité. « C’est toi qui a raison, il est grand temps que l’on quitte cet endroit, j’en peux plus. Mais, à l’avenir, il va falloir que l’on joue intelligemment Heather, il va falloir faire croire à tout le monde qu’on se déteste. » lui chuchote-t-il en caressant doucement de son pouce la joue d’Heather. « Mais pas ce soir, on verra ça demain. Pour l’heure, rejoins mois chez moi. Je sors en premier. » Il s’approche à nouveau d’Heather, et alors qu’il s’apprête à reprendre contact avec ses lèvres, il change de trajectoire au dernier moment, venant déposer un baiser furtif sur sa joue. Il l’aguiche clairement et cela l’amuse. Il étouffe un rire avant de faire quelques pas en arrière. « Et, je n’ai pas eu l’occasion de te le dire, mais tu es magnifique ce soir. Je sais qu’Andrew te l’a surement déjà dit, mais je ne peux pas le blâmer d’avoir aussi bon goût… » Il lui fait un clin d’œil, alors qu’il pousse à l’aide de son dos la porte des toilettes, ces toilettes pour femme dans lesquelles il avait passé une bonne partie de sa soirée. Une première. En sortant, il ne prit pas la peine de regarder si quelqu’un l’observait. Il se contenta de rejoindre rapidement la sortie. Car oui, il n’attendait qu’une chose, que Dev le ramène chez lui et qu’Heather vienne l’y rejoindre…