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 #146 ∞ I fear that soon you'll reveal your dangerous mind ∞ Draven

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#146 ∞ I fear that soon you'll reveal  your dangerous mind ∞ Draven Vide
MessageSujet: #146 ∞ I fear that soon you'll reveal your dangerous mind ∞ Draven   #146 ∞ I fear that soon you'll reveal  your dangerous mind ∞ Draven EmptyMar 15 Juil - 23:07




I fear that soon you'll reveal your dangerous mind.

It's in your eyes, what's on your mind. I fear your smile and the promise inside. It's in your eyes, what's on your mind. I fear your presence, I'm frozen inside.


Vingt-et-une heures trente-quatre à l’horloge. Les bureaux étaient d’un calme effrayant, plongé dans une demi-obscurité angoissante. Le silence de plomb était simplement entrecoupé du bruit des touches que j’enfonçais au rythme des mots que je tapais sur le clavier. Les mots apparaissaient sur le clavier petit à petit, sans que j’en-soi réellement fiers. Depuis mon retour à Washington, j’avais l’impression que ma plume en avait pris un coup. Comme si mes émotions sens dessus dessous avaient un impact néfaste sur ma plume, sur la façon dont j’avais l’habitude d’écrire ou de rédiger mes articles. Ce soir, c’était encore pire. Cela faisait trois fois que j’effaçais le contenu de mon article pour le recommencer, sans en être plus fière. Mes pensées ne cessèrent de dérivé vers les évènements des derniers jours, mon cerveau se concentrant sur des choses qui n’avaient rien d’utile en ce moment. Je sentais mon cœur se démener douloureusement dans ma poitrine, j’essayais de repousser les visages qui dansaient devant mes yeux. Je soupirai, passant mes mains sur mon visage avant de les enfouir dans mes cheveux. « Toujours là, Carver?» Lança une fois grasse de la porte de mon bureau. Je levai les yeux vers lui lorsqu’il entra dans la faible lumière du bureau, observant ses traits grossiers. Un visage rond comme la lune, un crâne dégarni, un nez rouge comme une tomate, une moustache grisonnante qui cachait sa lèvre inférieure. Dans ses petits yeux couleur terre, il y avait une lueur d’amusement, quelque chose de rassurant et de bien veillant. « Il semblerait.» L’homme secoua doucement la tête, faisant un pas de plus dans la lumière pour m’observer plus attentivement. «Rentre chez toi, petite, c’est un ordre. » Il me lança un regard signifiant qu’il était sérieux, bien que son sourire fût bienveillant.  

Décidant d’obtempérer pour une fois, je sauvegardai le travail effectué,  bien que j’étais certaine que je recommencerais le tout demain matin. J’enfonçai le petit ordinateur portatif dans son sac que je lançai sur mon épaule, attrapant ma veste et mon sac à main par le fait même avant de quitter les bureaux du Washington Post. Les couloirs étaient silencieux, contrastent étonnant avec le bruit assourdissant que je retrouvai dans la rue. Pour une fois, je regrettai de ne pas être venue en voiture ce matin. Je détestais conduire, je n’avais jamais aimé les bagnoles et tout ce qui s’y rapportait, contrairement à Gilliam. D’ailleurs, je n’avais jamais compris pourquoi quelqu’un qui passait autant de temps dans un garage à jouer dans des moteurs pouvait trouver intéressant chez une fille qui ne savait même pas comment ouvrir le capot de sa voiture. Cela restait un mystère pour moi, mais quand même, il n’en restait pas moins qu’il avait passé des années de sa vie avec moi. Soupirant, je chassai cette pensée de mon esprit. Il valait mieux que j’évite de penser trop à cette histoire. Je préférais concentrer mon énergie sur autre chose qu’une histoire de cœur qui était révolu depuis longtemps.  Après tout, il n’y avait là plus rien sinon les souvenirs d’une vie de couple. J’inspirai profondément, éloignant de mes pensées tout ce qui avait un lien de près ou de loin avec Gilliam ou les Sons of Anarchy. Ces sujets me ramenaient toujours à des souvenirs douloureux,  au nombre de larmes que j’avais fait couler pour le grand blond ou encore à la façon dont ma meilleure amie m’avait caché pendant près de cinq ans l’existence de son fils. Fils qu’elle avait eu avec le meilleur ami don mon ex-petit-ami. Je ravalai mes larmes alors que je poussai la porte d’une boulangerie miraculeusement ouverte à cette heure, attrapant quelques croissants et un café avant de reprendre mon chemin vers la maison.

Je fus particulièrement soulagée lorsque je poussai la porte de la maison qui avait jadis appartenu à mes parents. Dakar m’accueillit à grand renfort de coups de langues et d’aboiement joyeux. Seul accueil que j’avais depuis des années maintenant. Je n’avais eu aucune relation amoureuse sérieuse depuis Gilliam, je n’avais pas eu de colocataire non plus et depuis des années, le Samoyède était le seul être heureux de me voir de retour à la maison. C’était d’un certain réconfort, je devais l’avouer.  Me débarrassant de mon sac et de l’ordinateur que je déposai sur le buffet à ma gauche, je me dirigeai vers le salon, le chien sur les talons. J’étais de retour à Washington depuis un moment déjà, suffisamment de temps pour avoir repris mes repères dans cette ville qui m’avait vu grandir. J’avais un peu plus l’impression d’être à ma place, bien qu’il m’arrivait souvent de me demander si je ne ferais pas mieux de rester à San Francisco encore un peu. Je réalisais que même si j’avais cru que c’était le cas, mes plaies ne s’étaient pas vraiment refermées entièrement. Je n’étais pas aussi solide que je le croyais en débarquant de l’avion. Déposant mon café sur la table, je me laissai retomber sur le sofa, attrapant un croissant, attirant ainsi l’attention du chien. « Tu veux partager, mon gros?»  Sans attendre une réaction de sa part, je laissai tomber la moitié de mon repas dans sa gueule. Sans attendre ma permission, la boule de fourrure attaqua le croissant avec un appétit vorace, m’arrachant un sourire malgré moi. Je finis par lui jeter le dernier bout de croissant, attrapant le roman qui j’avais déposé sur la table basse la vieille, reprenant ma lecture sur la vie de Jack l’Éventreur où je l’avais laissée.

Ce n’est qu’une vingtaine de pages plus tard que je fus tirée de ma lecture par la sonnette de la porte d’entrée. Déposant le livre, je m’extirpai du sofa pour aller répondre, ordonnant par le fait même au chien de se taire. La seule personne qui pouvait cogner à ma porte à une heure pareille était sans doute Jack puisque Genesis devait être chez elle, le petit Priam sagement endormi et que jamais Gilliam ne s’inviterait de la sorte après ce qui c’était passer entre nous. Pas comme ça du moins. Je m’attendais donc à voir le visage balafré et familier de l’homme que je considérais comme mon père lorsque j’ouvris la porte. Ce ne fut cependant pas lui qui se tenait là. Ce n’était pas sa silhouette rassurante que je découvris, mais celle d’un autre homme, quelqu’un que je ne m’attendais pas à voir ici ce soir. « Docteur Barnes? Quelle… surprise.» Ce fut tout ce que je réussis à prononcer, avec une politesse froide. Je ne m’attendais absolument pas à trouver le légiste à ma porte si tard, encore moins sans raison valable. Que pouvait-il bien vouloir d’une petite journaliste rencontrée sur une ou deux scènes de crimes?   « Comment puis-je vous aider?»  





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#146 ∞ I fear that soon you'll reveal  your dangerous mind ∞ Draven Vide
MessageSujet: Re: #146 ∞ I fear that soon you'll reveal your dangerous mind ∞ Draven   #146 ∞ I fear that soon you'll reveal  your dangerous mind ∞ Draven EmptyJeu 17 Juil - 22:17




Des sueurs froides, une folle envie d’abattre le poing quelque part, peu importe, tant qu’il parvient à évacuer toute cette rage qui consume et ronge son être. Il ne parvient pas à faire la part des choses, il regrette le temps de l’Oregon, celui où tout paraissait à peu près simple et au cours duquel il parvenait à vivre discrètement. Aujourd’hui, tout a changé et Washington qui – au départ – lui promettait un climat de vie à peu près paisible ne fait, finalement, que de l’enfoncer dans des ténèbres qu’il a longuement évité. Draven n’échappera pas à ses crises de folie, à cette impulsivité bien plus forte que lui et qui commande son corps aussi facilement qu’un marionnettiste avec son pantin. Esclave de ses pulsions, prisonnier de sa douleur et de ses souvenirs qui lui rappelle sans répit qu’il est un monstre, un homme non fréquentable et, avec le temps, il s’en est convaincu parce qu’il ne peut parler à personne de la nature qui torture son âme, sa raison ; son humanité toute entière. Le visage entre les mains, le cœur au bord des lèvres, les veines entrant dans une totale ébullition ; Draven cherche à refouler cette envie meurtrière, celle qui depuis un temps déjà lui dicte la plus mauvaise des solutions : en finir avec celui qui parvient à le rendre dans cet état. Mais ça n’apporterait rien de bon pour sa misérable vie, si ce n’est un dîner dans le meilleur des cas.

Les perles bleues du blond se lève progressivement pour venir se perdre sur des horizons qu’il est le seul à voir. Il songe à tout, mais aussi à rien, cherche un moyen de faire cesser cette pression qui le suit depuis les dires d’un homme qu’il ne supporte plus vraiment. La patience à ses limites, celle du masque qu’il se doit de tenir ne parvienne pas à être aussi solide que ce qu’il avait imaginé au départ. Draven perd pied, se lève ensuite pour prendre les clés de son véhicule qu’il rejoint aussitôt. Prendre la route dans un état tel que le sien n’est probablement pas la meilleure solution mais il se persuade qu’une réponse aux menaces doit être faite et c’est chez une femme qu’il a connu et à laquelle il avait soi-disant tenu qu’il se rend sans savoir ce qui adviendra ensuite. Il n’a rien prévu, rien choisi de faire quant à sa visite surprise chez la jeune femme seulement, il le fait et c’est peut-être déjà trop risqué comme faire part de la réception des dires du biker. Mais le 4x4 se gare dans la rue et déjà, les pas du légiste le porte jusqu’à la porte d’entrée à laquelle il vient faire retentir la sonnette ; enfilant son masque quotidien, par habitude surement. « Docteur Barnes? Quelle… surprise. » De la méfiance, de la froideur, comme toujours et tout le monde à son égard ; et il sait qu’ils n’ont pas tout à fait tort. Seulement, l’esprit instable d’un névrosé contre de la peur ne fait qu’accentuer l’envie qui l’agace et l’anime d’en finir plus rapidement avec l’objet qui inspire réticence. Il gratifie la brunette d’un sourire, celui qui trompe quiconque pose les yeux dessus, celui qui sème le doute quant à la dangerosité du personnage. Non, il ne parait pas si cruel que ça sous cet angle. « Comment puis-je vous aider ? » Demande-t-elle, au final, tandis qu’il ne peut ne fournir aucune réponse à cela. Ses mains se joignent, il joue l’embarra, la timidité, le trouble ; à merveille d’ailleurs. L’arme absolue de n’importe quel prédateur en ce monde.

« Je… Je me souviens vous avoir vu l’autre jour et je passais dans le coin. » Un mensonge de plus, il ne trahit rien si ce n’est un vide existentiel qui contraste avec les émotions qu’il se force à jouer. Il n’a pas pour habitude d’y avoir recours, il n’y prête pas attention et ignore si elles existent en lui mais il sait comment les interpréter, faire croire qu’elles subsistent encore en lui malgré l’apparence menaçante qu’il dégage. « Je dérange peut-être ? Je ne voudrais pas être de trop. » Il s’amuse, au final, avec les sentiments. Draven cherche avant tout à lui faire croire qu’elle se trompe sur son jugement envers lui, il veut qu’elle prenne confiance – même légèrement – en l’homme qu’il n’est pas mais qu’il prétend être avec une imitation sans égale. C’est en bon comédien qu’il sourit une fois encore, qu’il se recule d’un pas pour tenter de faire prôner sa bonne foi. Mais, en son for intérieur, c’est un tout autre animal qui grogne, qui tire sur la corde qui le retient de venir dévorer celle qu’il est venu voir ; sans mauvais jeu de mot lorsqu’on parle des intentions d’un cannibale. Non, il veut seulement faire passer un message, pas s’en délecter. Pas de suite. L’azur de ses yeux se concentre sur le regard de la journaliste, il fait au mieux pour que des ondes plutôt positives s’installent en elle à son égard. Ainsi, le légiste demeure à sa place mais vient tendre sa main devant lui, face à la poitrine de la jeune femme qui le maintien dans l’entrée. « Rebecca, c’est ça ? Draven. » Le loup est en forme, appâte sa proie de ses griffes pourtant bien dissimulées. Il aurait pu caresser sa joue de ces dernières qu’elle ne les aurait pas senti. Des présentations, une gêne qui doit trouver sa place dans ce genre de situation normalement. Il n’a jamais paru aussi bien que ce soir, malgré elle d’ailleurs.
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#146 ∞ I fear that soon you'll reveal  your dangerous mind ∞ Draven Vide
MessageSujet: Re: #146 ∞ I fear that soon you'll reveal your dangerous mind ∞ Draven   #146 ∞ I fear that soon you'll reveal  your dangerous mind ∞ Draven EmptyLun 21 Juil - 17:00




I fear that soon you'll reveal your dangerous mind.

It's in your eyes, what's on your mind. I fear your smile and the promise inside. It's in your eyes, what's on your mind. I fear your presence, I'm frozen inside.


La curiosité est un vilain défaut. Je l’avais appris à mes dépens une bonne douzaine de fois. Depuis toute petite, c’était un trait de caractère que je ne pouvais pas étouffer, qu’importe si je me mettais les pieds dans les plats ou si je mettais ma vie en danger. À la fin de la journée, j’avais besoin des réponses à mes questions. C’était sans doute la raison pour laquelle j’avais ouvert cette porte sans même prendre le temps de regarder par l’œilleton qui se trouvait derrière. J’étais particulièrement étonnée d’y voir le visage plus ou moins familier du médecin légiste, moi qui m’attendais à voir la stature haute et imposante de l’un de ces Bikers que j’avais eu l’habitude de fréquenter avant mon départ pour San Francisco. Le docteur Barnes n’était pas tout à fait un inconnu, bien que je ne puisse pas le qualifier d’un visage familier ou de quelqu’un en qui j’avais confiance. Nous n’entretenions pas de relation amicale à proprement parler. Je l’avais croisé à plusieurs reprises sur les scènes de crimes que l’on me demandait de couvrir, parfois dans ces salles blanches et glauques où on découpait les cadavres en morceaux pour trouver la cause du décès. Chaque fois, c’était quand j’essayais de trouver des réponses pour le commun des mortels qui lieraient les mots que j’avais écrits dans le journal du lundi. Même si j’étais certaine que la majorité de ces gens ne comprenaient pas un traitre mot de ce que j’écrivais, au final.

Mon épaule alla s’appuyer sur le chambranle de la porte, mon autre main toujours posée sur la poignée de la porte, attendant qu’il ouvre la bouche à son tour pour m’expliquer les raisons de sa présence chez moi à une heure pareil. L’homme semblait embarrassé, timide, jouant avec ses mains, faisant comme s’il était lui-même surpris de sa présence à ma porte. Derrière la surprise que je ressentais à l’égard de sa présence devant moi, je n’étais pas vraiment inquiète. Je ne faisais que faire taire mon instinct qui me hurlait que quelque n’allait pas. Mais voilà, je n’étais pas Genesis. Je n’avais pas ce sixième sens, je n’avais pas l’habitude de fréquenter des gens dérangés, des psychopathes. Contrairement à ma meilleure amie, je n’étais pas entraînée pour voir à travers les masques des gens que je croisais. Et si mon instinct se trompait rarement, ma raison, elle, me disait que si l’homme travaillait main dans la main avec la police, il ne devait pas être bien méchant. « Je… Je me souviens vous avoir vu l’autre jour et je passais dans le coin. » J’hochais doucement la tête de haut en bas. Bien que c’était un peu étrange. Il m’avait vue où? Devant chez moi à me battre avec les fleurs qu’on avait plantées pour embellir la maison? À jouer avec le chien? Je croisai les bras sur ma poitrine, gérant un sourire poli. « Vous vivez près d’ici?»  Je ne connaissais pas très bien mes voisins, les choses dans le quartier ayant changé depuis que j’étais partie, mais le coin étant relativement calme et les gens vivants dans le quartier n’étant pas très nombreux. Je ne me souvenais pas de l’avoir vu dans le coin, cependant.

« Je dérange peut-être ? Je ne voudrais pas être de trop. » Je secouai la tête en guise de réponse, lui signifiant qu’en réalité, non, il ne me dérangeait pas. Ce n’était pas comme si j’avais une vie de famille ou quelque chose de particulier à faire. En quelque sorte, sa présence était une délivrance. Il empêchait mon esprit de tourner en boucle, déviait mon attention du beau blond qui devait être dans les bras d’une catin. Je pouvais sentir d’ici l’odeur de tabac, d’alcool et de parfum bon marcher, qui devait flotter dans cette chambre à coucher. J’en eus la nausée. Comme si mon corps refusait de songer que ce genre de scène peut être possible. « Rebecca, c’est ça ? Draven.» J’observais la main qu’il me tendait avant de tendre la mienne, serrant sa main brûlante dans la mienne. Sans réelle hésitation.  Sans doute aurais-je dû me méfier un peu plus, j’aurais pu essayer de comprendre la raison de sa présence ici, essayer de comprendre pourquoi il avait cogné à ma porte aussi tard un lundi soir. Mais non. D’un simple mouvement, je m’effaçais pour le laisser entrer chez moi, lui signifiant par un mouvement de main avant de le guider vers la cuisine.

La maison était luxueuse. Les boiseries travaillées, les éléments de décorations dispendieux… Je n’avais pas retouché à la maison depuis que j’y avais remis les pieds. Elle était comme mes parents l’avaient laissée. La cuisine était sans doute la pièce que je préférais le moins dans cette maison, la pièce qui me faisait le plus mal, sans doute à cause des évènements qui s’y étaient passés. « Je vous sers quelque chose?»  Demandais-je finalement en me tournant vers lui, actionnant le bouton de la cafetière en acier inoxydable par le fait même. Je lui fis signe de prendre place sur l’un des hauts bancs après de l’îlot central, alors que je me dirigeais moi-même vers la porte-fenêtre pour faire sortir le chien qui demandait sagement la porte, l’air suppliant. Par instinct, je verrouillai la porte de nouveau à peine fut-elle fermée. Mon visage se tourna de nouveau vers l’homme qui occupait ma cuisine. « Vous ne m’avez toujours pas dit la raison de votre présence chez moi à une heure pareille, Docteur Barnes. Puis-je vous être utile?»  Je n’avais pas vraiment l’intention de papoter de la pluie et du beau temps comme si nous étions deux vieux amis du collège. Au contraire. Je commençais à avoir hâte de me rouler ne boule sous mes draps froids et de m’enfoncer dans les bras de Morphée.


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MessageSujet: Re: #146 ∞ I fear that soon you'll reveal your dangerous mind ∞ Draven   #146 ∞ I fear that soon you'll reveal  your dangerous mind ∞ Draven EmptyMar 29 Juil - 20:13




Il a fui un climat de tension pour en trouver un autre, bien pire que ce qu’il aurait pu imaginer au départ. Ici, son masque ne prend pas forcément. Certaines personnes semblent se rapprocher du fait que, oui, Draven est en proie à une folie qu’il ne contient pas forcément. Cette insatiable envie de tuer, cette impulsivité beaucoup plus violente que celles qu’on peut voir au quotidien. L’inquiétude ne le réussi pas, jamais rien ne l’a réussi hormis jouer, se fondre dans la masse avec diverses mauvaises intentions. C'est dans sa nature, c’est ce qu’il est et qu’il ne peut changer ; malgré lui. Le blond n’a pas pour habitude d’être autant traqué, autant menacé pour une idée que ces personnes supposent mais sur laquelle il ne parvienne pas à poser le nom. A quoi peuvent-ils s’attendre du fils d’un psychopathe notoire ? A un gamin saint à en vomir de lumière ? Non. Loin de là. Les gênes se transmettent, celles-ci aussi visiblement. Ou alors, ce n’est qu’une question d’habitude, de caractère. Draven souffle, tente de reprendre ses esprits qui, déjà, s’estompent dans la fumée opaque et troublante que cette partie de lui crache dans l’espoir de pouvoir le faire céder. Il est bord du gouffre, si près de pouvoir rendre la monnaie de la pièce aux frayeurs qu’on lui fait depuis qu’il est arrivé. C’est tentant, probablement un peu trop. Ce pourquoi, il fait de son mieux pour ne pas poser son regard trop longtemps sur la jeune femme : ça l’aide à se canaliser, au moins un petit peu.

Finalement, il parvient à se faire patient, à rester sur ce palier, la main tendue attendant ses petits doigts pour la lui serrer. Il doit se contenir encore quelques temps, ne pas céder à tout ce qui se bouscule dans sa tête. Tantôt, il regrette d’être ici, tantôt, il s’en veut de ne pas avoir encore agit. C’est un paradoxe violent, une lutte contre ses pensées différentes qui – au final – n’aboutira à rien de bon. Draven est victime de la déchirure qui caractérise sa personne. C’est une douleur physique, morale, tortionnaire mais à laquelle il a fini par prendre gout jusqu’à ne plus la remarquer. Et dans tous les cas, le jeune homme n’a rien à perdre. Si, peut-être sa vie. Mais vaut-elle réellement le coup au vu de ce qu’elle a fait de lui avec tout son acharnement ? La question restera sans réponse, Draven n’a pas la tête à ça pour l’instant. Pas encore en tout cas. Et finalement, elle cède ; elle-aussi. Un sourire se dessine le long des lèvres du blond tandis qu’elle l’invite à entrer, il ne se fait pas prier, obéie comme un enfant bête et discipliné parce qu’il sait que ça arrangera sa manière de procéder. Ses yeux pâles se perdent sur la pièce qu’elle lui a indiqué, la cuisine, encore mieux. Il fait mine de s’y intéresser, observe un instant les moindres recoins de la pièce juste pour s’imprégner des lieux, remarquer ce qui lui serait utilisable pour faire passer le message qu’il est venu transmettre ; bien que ce ne soit pas directement à l’homme en question. Mais la signification est là, Draven lui fera comprendre, par la même occasion, qu’il sait beaucoup de chose et qu’il n’a pas peur de les utiliser à son avantage. Rebecca, ce soir, est un avantage.  « Je vous sers quelque chose? » Demande-t-elle ensuite en lui désignant une place et en s’occupant d’un potentiel café. Draven se contente d’un geste de main pour lui dire qu’il prendra ce qu’elle fait, sinon rien. Peu importe, il n’est pas là pour ça. Elle va et vient dans la cuisine, ouvre au chien qu’il n’avait pas vu jusqu’alors pour l’enfermé dehors ; encore une aide fournie sans qu’il n’ait eu à faire le moindre geste. « Vous ne m’avez toujours pas dit la raison de votre présence chez moi à une heure pareille, Docteur Barnes. Puis-je vous être utile? » Elle ne lâchera pas l’affaire, bien trop curieuse et méfiante. Elle a raison, les jambes de Draven trahisse une certaine impatience, un stresse qu’il ne parvient pas encore à refouler quant à ce qu’il s’apprête à faire.

« Je sais que ça aurait pu être quelqu’un d’autre, seulement, tu es la seule qui me soit convenue pour régler ça. » Dit-il, laissant ses paroles sous-entendre mille et une choses à la fois. Il ne bouge plus, semble être devenu une statue de glace par la lividité de son visage, cette absence d’émotion effrayante et son regard noir posé sur le sol à défaut d’être sur elle. Draven ne songe plus à rien, il est venu ici pour quelque chose de bien précis, il ne peut pas reculer désormais même si son humanité cri de grâce pour celle qu’il veut approcher.  Son souffle ne se perçoit même plus et finalement, il redresse la tête, dévoile enfin ses traits vidés de tout et sans masque. C’est ce qu’il est, un monstre froid, dès lors que cette part de violence s’assoit à côté de sa raison. Elles ne font pas bon ménage. Finalement, il se lève après avoir attendu qu’elle ne se tourne, ne serait-ce que légèrement. Son avant-bras vient la serrer contre son torse, appuyé contre sa trachée sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit. Il l’entend suffoquer, persiste tout de même à la maintenir. « Gilliam, ça te parle ? » Demande-t-il en usant de ses forces pour la mobiliser contre son corps de marbre. Il ne contrôle plus rien, encore moins ses gestes ; dictés par une raison corrompu par la folie, celle qui gagne son corps aussi soudainement qu’il pourrait se mettre à pleuvoir. Draven, à cet instant, n’est qu’une enveloppe charnelle empli de rage, d’envies, de haine… mais aussi de prudence.

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#146 ∞ I fear that soon you'll reveal  your dangerous mind ∞ Draven Vide
MessageSujet: Re: #146 ∞ I fear that soon you'll reveal your dangerous mind ∞ Draven   #146 ∞ I fear that soon you'll reveal  your dangerous mind ∞ Draven EmptyMer 6 Aoû - 23:29




I fear that soon you'll reveal your dangerous mind.

It's in your eyes, what's on your mind. I fear your smile and the promise inside. It's in your eyes, what's on your mind. I fear your presence, I'm frozen inside.


Mon intuition menait la guerre à ma curiosité. J’avais à la fois envie de savoir ce que l’homme faisait à ma porte à une heure pareil tout en ayant l’envie irrésistible de lui fermer la porte au nez et de la verrouiller à double tour. Pour une raison obscure, je m’entêtais à faire taire mon instinct, bien que celui-ci avait rarement tort. C’était ce qui faisait de moi une bonne journaliste, c’était ce qui me valait cette réputation qui me suivait depuis mon premier article. J’avais également besoin de réponses et c’était sans doute ce qui me poussait à l’invité chez moi malgré le mauvais pressentiment qui me collait à la peau depuis que j’avais ouvert la porte. Draven n’était rien d’autre qu’un inconnu qui venait cogner à ma porte à une heure impossible comme si nous étions de vieux amis. La partie la plus naïve de ma personnalité me disait qu’il avait sans doute une bonne raison d’être là, que je pouvais peut-être lui être utile en quelque chose. Bien que je me demandais comment une journaliste pouvait lui être utile en quoi que ce soit dans son travail. Ce n’était pas comme si je m’y connaissais en anatomie ou en médecine. Je me mordillai la lèvre inférieure, tâchant de chasser la mauvaise impression qui revenait au gallot chaque fois que j’essayais de la repousser dans un coin de mon esprit. De l’annihiler.

Jusqu’ici, les actions que j’avais posées dans cette cuisine que j’évitais la plupart du temps étaient des plus anodines. Bien que j’avais l’impression que le regard glacial de l’homme qui j’avais invité dans ma cuisine ne me quittait pas une seconde. C’était dérangeant, je devais l’avouer. Peut-être se sentait-il nerveux dans ma cuisine, peut-être est-ce qu’il ne savait pas comment aborder le sujet pour lequel il était ici ce soir. Peut-être. Mais je n’y croyais pas trop. Sans savoir pourquoi, mon instinct me criait de sortir de la pièce, que quelque chose n’allait pas. Je me contentais de mettre de la distance entre nous en allant ouvrir la porte au gros chien blanc qui me servait de compagnon depuis des années maintenant, bien qu’encore une fois, je me dise que j’aurais mieux fait de le garder à l’intérieur. Dakar n’avait rien d’un chien de garde, il était sans doute trop joyeux et trop naïf pour cela, croyant que tout le monde voulait jouer avec lui. Mais il pouvait faire peur si le besoin en était, non? Ou peut-être pas en fait. Faisant le chemin inverse jusqu’au plan de travail, je lui fis dos dans le but d’attraper deux tasses dans le placard du haut afin de servir le café. Geste qui fut rapidement avorté par la voix de mon invité. « Je sais que ça aurait pu être quelqu’un d’autre, seulement, tu es la seule qui me soit convenue pour régler ça. »

Sa voix me donna froid dans le dos de sorte que je passai à deux doigts de laisser tomber la tasse que je tenais entre mes doigts. Il y avait, dans sa voix, quelque chose de glacial et de dangereux, quelque chose d’inhumain. Déposant la tasse de porcelaine sur le plan de travail avant de me tourner vers lui. Mon geste fut interrompu par le corps de l’homme, par son bras contre ma gorge, son torse plaqué contre mon dos. La petite chose que j’étais était maintenant contre lui, son bras m’empêchant de respirer correctement. Mon premier réflexe fut d’enfoncer mes ongles dans sa peau afin de me libérer. Sans succès. J’avais beau me débattre comme un petit diable, j’étais toujours prisonnière de sa prise d’acier. Me débattre ne servait absolument à rien, j’en avais bien conscience puisque sa prise se faisait de plus en plus solide à chaque fois que j’essayais de m’en défaire. Ce n’était pas faute d’essayer cependant. Je finis par me hisser sur la pointe des pieds, essayant de dégager mes voies respirations du mieux que je pouvais. Ce fut néanmoins sa voix qui me figea sur place de nouveau. « Gilliam, ça te parle ? » Mes ongles s’enfoncèrent dans sa chaire un peu plus au prénom du biker. Je lui aurais bien refilé un coup dans l’abdomen si je n’avais pas été si solidement immobilisée.

«Qu’est-ce que vous lui voulez?» marmonnais-je à bout de souffle. Je savais que Gilliam n’était pas un enfant de choeur. Je savais que le monde dans lequel il gravitait n’était pas tout rose. Les conséquences de ce monde-là, je les connaissais, je les avais vus. Je n’avais cependant jamais voulu croire que Gilliam pouvait commettre des actes criminels, des actes punissables par la loi. Bien entendu, j’avais conscience que cela n’était que naïveté, que je ne faisais que fermer les yeux sur les activités de l’homme que j’aimais. Malgré tout, je me demandais comment le Prince des Sons of Anarchy avait fait pour mettre le légiste dans ses mauvaises grâces. Surtout, comment ce dernier avait-il fait pour découvrir le lien qui m’unissait au grand blond alors que nous ne nous étions pas revus depuis cette nuit-là dans le garage des Sons. Je tâchais de nouveau de lui faire lâcher prise sans réel succès. Sa prise commençait à être douloureuse. «Vous perdez votre temps. Il n’est pas ici.» Je lui refilai un coup de pied sur le tibia, tachant d’y mettre tout mes forces afin de le pousser à me lâcher.

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