Invité ----------------------------------------Invité | Sujet: (F/LIBRE) GABRIELLA WILDE Dim 18 Mai - 8:34 | |
| crédits : gabriellawildedaily @tumblr. Sally Ashbury look at the stars, look how they shine for you. NOM(S) ✮ Ashbury, mais négociation possible si le nom ne vous plait vraiment pas. PRENOM(S) ✮ Sally, mais comme le nom, il y a possibilité de négocier. Le second prénom est totalement libre. DATE DE NAISSANCE ✮ La date de naissance de la demoiselle est totalement libre, j'imposerais seulement son âge, 25 ans. LIEU DE NAISSANCE ✮ Totalement au choix, mais elle doit être à Washington depuis au moins dix ans. STATUT CIVIL ✮ Célibataire ou bien en couple, comme vous le souhaitez. Evitez juste de dire qu'elle est mariée et qu'elle a des enfants. ETUDES/METIER ✮ Assistante du porte parole du parti républicain, Miles Appleby. TRAITS DE CARACTÈRE ✮ Souriante - Ambitieuse - Petillante - Indépendante - Optimiste - sociable - bavarde - toujours très organisée - a beaucoup d'humour - sensible.GROUPE ✮ au choix. Hell of a ride Son histoire personnelle est relativement libre, surtout en ce qui concerne sa famille. Je n’impose absolument rien de ce côté-ci. Cependant, il faut juste que l’histoire respecte le lien que Sally a avec Miles. Ainsi que celui qui unie Sally et Holland (mais il reste assez simple). (+) Sally est l’assistante de Miles depuis trois ans. C’est Holland (petite sœur de Miles), avec qui elle est amie, qui lui a parlé de ce job. Étant l’assistante du porte-parole du parti républicain, cela suppose que Sally soit républicaine. Donc ne la faite pas anti-arme, pro-mariage gay etc. (+) Je la voyais bien venir d’une famille moyenne. Ni riche à millions, ni pauvre. Après à vous de voir son parcours. (+) Elle peut venir d’une autre ville/pays mais elle doit être à Washington depuis au moins une dizaine d’années. Elle a rencontré Holland dans une soirée. (+) Si vous la faites en couple, il faut savoir qu’elle n’est pas très fidèle et amoureuse du coup. Mais c’est tout à fait possible. (+) Elle est devenue au fil du temps très proche de Miles et le considère réellement comme un ami. Cependant, elle mentirait si elle disait ne ressentir que de l’amitié pour lui.
Between the lines MILES APPLEBY ✮ Entre Miles et Sally, les choses ont plutôt mal démarré. En effet, lorsqu’elle a été embauchée, les premières semaines ont été dures, puisque le garçon prenait un malin plaisir à torturer la blonde. Il lui refilait constamment une charge de travail impressionnante et surtout des tâches pour le moins ingrates. Mais lorsque le jeune homme a appris qu’elle était amie avec Holland, il s’est adouci et a révisé son jugement. Décidant de se comporter avec elle comme avec n’importe quelle collègue, le jeune homme a même fini par devenir amie avec elle. Plus que ça, elle est devenue son bras droit sur qui il peut constamment se reposer et sans qui, il ne serait probablement pas aussi bon dans son métier. Peu à peu, elle lui est devenue indispensable. Aujourd’hui, ils sont très proches et leur relation a pris une nouvelle tournure. En effet, si Miles semble fou amoureux d’Heather, il sait que rien n’est possible avec elle et pense pouvoir avoir une belle relation avec Sally. Récemment, il a joué sur les deux tableaux, ne sachant plus vraiment où donner de la tête. Heather, Sally. Sally, Heather. Il sait que Sally est un choix plus logique et raisonnable, mais il a bien dû mal à oublier Heather, quand bien même il sait que leur relation n’a pas d’avenir. Avec Sally, il peut se projeter. Cependant, depuis que Sally a découvert les sentiments de Miles à propos d’Heather, les choses semblent plutôt compromises. Mais Miles tente tant bien que mal de réparer les pots cassés, car finalement il est très attaché à la blonde. - extraits de fiche de présentation:
« Oui Marilyn, je passerais dans la soirée, je dois visiter un nouvel appartement cette après-midi et j’ai une tonne de rendez-vous. » Toujours pendu à son téléphone, ou plutôt à son oreillette wifi directement reliée à son mobile, Miles traverse vivement le couloir du deuxième étage, qui mène directement à son bureau. Derrière lui, son assistante, parfaitement bien apprêtée et perchée sur des talons d’une dizaine de centimètres fait de petits pas précipités pour suivre la cadence. Miles ne s’en occupe pas, il a l’habitude qu’elle le suive partout. Pour l’heure il est bien trop occupé par sa conversation téléphonique avec Marilyn, sa meilleure amie, qu’il a promis de voir le soir-même. Il finit cependant par couper court à l’appel, un double appel entrant. « Appleby. » lâcha-t-il solennellement à l’adresse de son interlocuteur, à l’autre bout du fil, histoire de se présenter. Et le voilà reparti pour une discussion animée sur le nouveau projet de loi qui a été présenté par le gouvernement en place au congrès. « C’est ridicule ! Il faut faire passer une consigne de vote, il est hors de question que l’on laisse passer ça ! » Miles hausse le ton, à l’évidence en désaccord avec la politique démocrate en vigueur. Il finit par rejoindre son bureau et retire son oreillette après avoir congédié son interlocuteur. Le jeune homme s’installe derrière son bureau et attrape un dossier que Sally Ashbury a classé pour lui le matin-même. D’ailleurs, cette dernière le suit de près dans son bureau et tout en griffonnant quelques trucs sur un calepin, elle s’adresse à son patron. « Monsieur Appleby, Cartwight a annulé le rendez-vous de quinze heures. Du coup j’ai avancé celui avec Peralta, afin que vous puissiez partir plus tôt pour rejoindre mademoiselle Grayson. » Miles lève la tête vers son assistante, sortant le nez du dossier. Il affiche alors un infime sourire. Décidemment, il ignorait ce qu’il ferait sans Sally. Elle pensait constamment à tout et se débrouillait toujours pour que les choses aillent dans son sens. Cependant, sa réputation de patron intransigeant et un brin rigide ne lui permettaient pas d’être agréable avec elle. De plus, il n’en avait pas nécessairement l’envie. « Bien. » se contenta-t-il de dire sans un regard de plus. Oui, un merci ne lui aurait pas écorché les lèvres mais il partait du principe qu’elle ne faisait que son travail, et qu’elle n’avait pas besoin d’être constamment congratulé. Clairement elle ne l’était que très rarement et pas par lui lorsque cela arrivait. Le jeune homme jeta un œil à l’heure avant de percuter qu’il était déjà en retard pour son prochain rendez-vous. Il détestait cela. Il prit le dossier qu’il avait sous les yeux, qu’il calla sous son bras gauche, prévoyant de le consulter sur le chemin, et contourna son bureau. Avant de quitter les lieux, il s’arrêta devant Sally. « Vous, vous restez là. Il y a une pille de dossiers à classer et à traiter sur mon bureau. Et veillez à répondre au téléphone correctement cette fois. » Il ne lui adresse pas un sourire, ni même une formule de politesse. Puis il s’éclipse du bureau et du siège national du parti Républicain par la même occasion, s’engouffrant dans une voiture hors de prix, conduit par un chauffeur qu’il ne connaît pas et dont il se fiche éperdument.
Et alors qu’ils étaient au beau milieu d’une conversation sur un homme qui retenait définitivement l’attention de Marilyn, une voix familière, vint lui agresser les oreilles. « Holland, je te jure que ton frère est un patron exécrable, il me refile tous ses dossiers à classer, me fait faire son café, et me parle comme une moins que rien ! » Miles fronça les sourcils. Il connaissait cette voix. Et à l’écoute de ses dires, il ne mit pas longtemps à comprendre. Sa nouvelle assistante, Sally Ashbury. Il coupa quelques secondes Marilyn en surélevant l’index. Puis il se retourna vers cette voix. « Si j’avais su, quand tu m’as parlé de ce job, je n’aurais jamais postulé ! Tu m’avais dit qu’il était cool ! C’est une vraie plaie ! » Miles esquissa un mince sourire. Il savait qu’il n’était pas le patron le plus tendre et le plus aimant de l’histoire, il en était conscient. Il était d’ailleurs rare qu’il soit réellement agréable avec qui que ce soit. Il avait beaucoup changé depuis qu’il était parti de la demeure familiale. S’il se sentait beaucoup plus libre et bien mieux dans sa peau, il ne parvenait à bien vivre cette distance qui le séparait maintenant de ses sœurs. Il avait coupé les ponts et tentait tant bien que mal de se persuader que c’était la meilleure des décisions qu’il ait prise. Mais en réalité, ça le rongeait de l’intérieur et c’était surement pour cela qu’il ne parvenait à se montrer agréable avec qui ce soit, sauf peut-être avec Marilyn, parce qu’elle ne méritait absolument pas de subir sa mauvaise humeur continuelle. Miles avertit Marilyn qu’il revenait dans une minute et se leva, prenant un malin plaisir à écouter ce que Sally était en train de dire à sa sœur, à l’autre bout du fil. Alors Sally connaissait sa jeune sœur. Il s’accouda au bar, juste derrière elle et lui glissa quelques mots à l’oreille, presque amusé par la situation. « Une vraie plaie hein ? » La jolie brune sursauta, ne s’attendant surement pas à ce qu’un homme ne vienne lui chuchoter des mots à l’oreille et encore moins qu’il s’agisse de Miles. Elle se retourna immédiatement vers lui et écarquilla les yeux. Elle eut le souffle coupé, alors qu’en face Miles souriait, d’un sourire qui ne voulait pour elle, rien dire de bon, pour les si peu de fois où elle l’avait vu faire ce genre de chose. Elle resta silencieuse quelques secondes, littéralement pétrifiée par la présence de son boss juste en face d’elle alors qu’elle venait de dire toutes ces horreurs à son sujet. Mais lorsqu’Holland l’interrogea, ne l’entendant plus parler, elle reprit ses esprits. « Holland, je te rappelle plus tard. » Elle raccrocha et rangea immédiatement son téléphone dans son sac à main. Elle se sentait pour ainsi dire, plutôt mal à l’aise. « Écoutez je suis désolée, ce n’est pas ce que … » commença-t-elle sous l’œil critique de Miles. Mais celui-ci l’empêcha de continuer. « Ne vous tracassez pas Mademoiselle Ashbury, j’ai compris. » Derechef, il sourit, ce qui donna immédiatement des sueurs froides à Sally. Il ne souriait jamais, c’est pourquoi elle ne savait pas vraiment si cela était bon ou plutôt très mauvais signe venant de sa part. Elle baissa les yeux et s’amusa avec le revers de sa robe couleur émeraude. Miles n’y avait jamais fait attention, mais elle était d’une beauté renversante. Toujours élégante et sophistiquée, elle devait avoir beaucoup d’hommes à ses pieds. « Vous êtes amis avec Holland ? » Il n’avait pas parlé à Holland depuis des années maintenant et si elle lui manquait énormément, il n’était pas prêt à mettre son égo de côté pour reprendre contact avec sa famille. Alors entendre que Sally et Holland se connaissaient était un moyen pour lui d’en savoir un peu plus sur elle. « Oui … C’est elle qui m’a parlé du job... » Sally leva enfin les yeux vers Miles. Elle ne savait pas comment agir avec lui, il était si spécial qu’elle ignorait si elle pouvait le considérer comme un jeune de son âge – ou pratiquement- ou bien si elle devait toujours se comporter avec lui, comme avec son patron, intransigeant et glacial. « Comment va-t-elle ? » Les paroles de Sally ne l’avaient pas vexé. Il savait qu’il n’était pas un modèle de vertu et pour ainsi dire, il s’en fichait pas mal. Une seule chose avait retenu son attention en réalité, Holland. Sally haussa les épaules, jouant toujours avec sa robe. « Vous lui manquez… » Elle lui manquait tout autant, si ce n’était pas plus. Miles hocha alors la tête. Il aurait aimé en savoir plus… Le jeune homme se redressa alors, s’apprêtant à partir, mais il lâcha avant cela, quelques mots qui allaient probablement faire peur à son assistante. « Très bien, demain vous prendrez l’ensemble de vos affaires et vous trouverez un autre job. » Il était en train de la virer. Et même si Sally venait de dire concrètement qu’elle détestait Miles, elle n’était pas prête à renoncer à ce job, pour la simple et bonne raison qu’il était plutôt bien payé et qu’elle adorait ce qu’elle faisait. Elle se leva immédiatement. Avec ses talons, elle arrivait presque à la hauteur de Miles. « Quoi ? Non mais … » Elle s’apprêtait à sortir l’artillerie lourde en terme d’excuses et de défense en sa faveur pour garder son travail, mais Miles l’interrompit à nouveau. « Je plaisante Mademoiselle Ashbury. Vous faites de l’excellent travail, je ne vais pas me séparer de vous comme ça, à moins que vous ne souhaitiez partir ? » Derechef, il sourit, l’interrogeant du regard. Il connaissait déjà sa réponse, mais il aimait cet affront que lui offrait cette conversation avec la jeune femme. Sally fronça les sourcils, elle avait bien dû mal à croire que Miles Appleby pouvait plaisanter. « Non, je … » commença-t-elle avant d’être à nouveau interrompu par Miles. « C’est bien ce que je pensais. » Il fit signe au barman, afin qu’il lui prépare trois verres, avant de reporter son attention vers Sally. « Écoutez, c’est vous qui avez raison, je n’ai pas été tendre avec vous. Joignez vous à nous pour un verre, c’est moi qui offre. » Il fit un signe en direction de Marilyn qui patientait, en pianotant sur son téléphone portable. Sally lui jeta un regard et hésita. Elle ne comprenait pas vraiment le comportement de Miles. Il avait été si dur avec elle depuis son arrivée, qu’elle ne comprenait pas pourquoi il lui offrirait un verre maintenant. Mais la proposition était alléchante, elle devait l’avouer. Voyant l’incertitude de Sally, Miles insista. « Pour me faire pardonner d’être un horrible boss. » C’est vrai qu’il avait été intransigeant avec elle ces derniers temps, il s’en rendait compte ce soir. Et si un verre pouvait jouer en sa faveur, il n’allait pas hésiter. Après tout, c’était une amie de Holland, il se devait d’être un minimum sympathique avec elle. Et puis, il faut l’avouer, garder une bonne entente avec la jeune femme pourrait lui permettre de rester en contact avec Holland, indirectement. Finalement, la brune haussa les épaules, elle n’avait rien à perdre. « Euh … D’accord Monsieur Appleby. » lâcha-t-elle en grimaçant. Elle appelait toujours Miles ainsi dans le cadre de leur travail, mais dans ce bar où la plupart des membres commençaient à abuser de la boisson, était-ce vraiment une solennité adéquate ? Clairement pas. Tant que Miles émit un léger rire. « Et s’il vous plait, appelez moi Miles, j’ai l’impression d’être mon père quand vous m’appelez ainsi. » Miles détestait être comparé à son père, c’était bien connu. La jeune femme esquissa un sourire avant d’accompagner Miles pour rejoindre Marilyn. Tous trois passèrent le reste de la soirée ensemble, dans une ambiance qui était loin de celle du bureau. Miles souriait, riait même parfois et parlait avec Sally comme à un être humain, et non plus comme à un esclave. C’était sympa.
« C’est quoi déjà ce soir Sally ? » Miles feuillette des papiers derrière son bureau tout en jetant parfois quelques regards vers Sally. La jeune femme et assise sur la chaise d’en face et abandonne son téléphone portable pour consulter l’IPad, spécialement conçu pour le boulot. « Hm, laisse moi jeter un œil, soirée caritative pour les enfants hospitalisés. Il y aura beaucoup de monde, des investisseurs potentiels et des démocrates en quête de voix pour les prochaines élections ! Il faut être plus malin qu’eux et conquérir les indécis ! » Lui dit-elle en mâchant son chewing-gum. Ça fait aujourd’hui un an que Sally a été engagée et les choses ont beaucoup évoluées. Si le courant avait au préalable bien du mal à passer entre les deux jeunes, ce n’était plus le cas aujourd’hui. Ils s’étaient conséquemment rapprochés. Depuis cette soirée dans ce bar où elle avait indirectement dit les quatre vérités au jeune homme, celui-ci avait compris qu’il n’était pas obligé d’être constamment exécrable avec elle, qu’elle était une alliée à ne pas négliger. De plus, une chose les avait rapproché, Holland. Ils étaient devenus amis, mais surtout, Sally était devenue son bras droit. Il ne la voyait plus comme une assistante mais comme sa partenaire de travail sans laquelle il aurait bien du mal à assumer sa charge de travail. Oui, elle lui était devenue indispensable. Le jeune homme hocha donc la tête aux dires de la brune. La collecte pour les enfants hospitalisés n’était en réalité qu’un prétexte pour réunir les hommes et les femmes les plus riches mais surtout les plus puissants de la ville. C’était donc le lieu adéquat pour faire passer ses idées républicaines, et surtout pour attirer les investisseurs. « Qui est-ce que j’appelle pour jouer les potiches à tes côtés ? » Sally ne prend plus le moindre gant avec le jeune homme, ceci semble même naturel dorénavant. Elle consulte le répertoire afin de trouver une fille qui ferait l’affaire, mais Miles lui coupe l’herbe sous le pied. « N’appelle personne. » lui dit-il simplement, tout en consultant un nouveau dossier. Sally, en face, est interloquée. Il ne se rend jamais à ce genre d’événement seul. « Quoi ? Mais toi-même tu dis toujours qu’il faut toujours avoir une belle femme à son bras dans ce genre de soirée ! » Elle répète les propres mots que Miles avait prononcé à ce sujet. Ce qui le fit sourire. Il avait toujours l’impression d’être écouté avec elle, et c’était ce qu’il aimait le plus en elle. Cependant, il n’avait pas la moindre envie d’être en compagnie d’une nouvelle femme, très jolie certes, mais bien trop éloignée de son univers, qui ne comprenait absolument pas ce qu’il vivait. C’est pourquoi, il lança naturellement une idée. « Alors tu n’as qu’à m’accompagner ! » Il ne la regarde pas, bien trop occupé à lire un document. Mais en face, Sally se décompose. Il ne lui a jamais proposé de l’accompagner à ce genre d’événement. Elle n’est qu’une assistante, et quand bien même ils se sont conséquemment rapprochés ces derniers temps, elle était à des années lumières de penser qu’un jour elle se rendrait dans ce genre de soirée. Elle n’y avait pour ainsi dire jamais mis les pieds. Elle le regardait, littéralement prise au dépourvue. « Quoi ? Pourquoi moi ? Je ne suis que ton … » commença-t-elle, mais comme à l’accoutumé, Miles lui coupa la parole. C’était devenu une habitude pour lui. « Assistante, je sais Sally ! Tu es bien plus que ça, tu le sais bien ! Donc achète toi une belle robe et j’enverrais Dev te chercher vers vingt heures ! » Il lève les yeux vers elle, avec un léger sourire. Il est sérieux, il a vraiment envie de l’avoir à ses côtés. Elle a toujours été très douée dans son travail et finalement, elle était bien plus qualifiée pour ce genre de soirée que ne l’étaient toutes ces filles sans cervelle. Et puis, à ses côtés, il verrait peut-être le temps loin long. Il se leva de sa et sortit une carte de son porte feuille, qu’il tendit à Sally. « Va donc dans ce magasin et dit que tu viens de ma part, elle mettra ça sur ma note. » La jeune femme attrape la carte que lui tend le garçon et manque de s’étouffer. C’était un magasin définitivement hors de prix, où elle ne pouvait absolument pas se payer le moindre vêtement, mais le fait de se faire acheter une robe par son boss la piqua au vif. « Je peux me payer une robe toute seule ! » Dans ce magasin-ci, certainement pas, mais elle refusait que quiconque ne l’entretienne de la sorte, pas même Miles. Ce dernier connaissait parfaitement le salaire de la jeune femme, il savait qu’elle ne pouvait pas se payer la moindre robe hors de prix qu’on pouvait voir portée lors de ce genre de soirée. Mais il ne voulait insister. Lui-même avait une fierté qu’il ne serait pas prêt à mettre de côté. C’est pourquoi il haussa les épaules et lâcha nonchalamment un petit : « Comme tu veux. » (…) Aux alentours de vingt-et-une heure, Miles, vêtu d’un costard spécialement taillé sur mesure pour l’occasion, sortit d’une voiture de luxe, noir, suivit de très près par Sally. Il l’aida à sortir en lui tendant sa main qu’elle saisit tout en tentant tant bien que mal de se dépêtrer avec sa robe bien trop longue à son goût. Elle n’avait pas l’habitude de ce genre d’accoutrement et encore moins de cet univers si luxueux. Elle le remercia d’un signe de tête, alors que Miles l’observait. Elle était sublime, encore plus que d’habitude. « Tu es superbe. » lui glissa-t-il à l’oreille alors qu’ils entraient tous les deux dans le lieu de la réception. A l’entrée, personne ne lui demande son nom, tout le monde sait qui il est, et pas parce qu’il est le fils de Griffith Appleby, mais parce qu’il est le porte-parole ô combien réputé du parti Républicain. Un sourire satisfait se dessine sur le coin de ses lèvres. Les deux jeunes adultes s’engouffrent alors dans la foule et se font immédiatement servir un verre d’un vin blanc dont Sally n’aurait cru pouvoir goûter un jour. Et alors qu’ils discutent sagement, le radar ô combien performant de Sally alerte immédiatement Miles d’un danger imminent. « Ton père et ta sœur à 15 heures ! » chuchote-t-elle à l’oreille de Miles en couvrant de sa main, sa bouche, afin d’être la plus discrète possible. Miles sent une boule se former immédiatement au creux de son ventre. Il ne veut pas les voir, pas maintenant, jamais. « Oh non, partons à gauche ! » dit-il la voix légèrement tremblante. Cependant, il le sait, c’est déjà trop tard, il vient de croiser le regard de Phoenix et ils se dirigent vers eux. (...) C’est pourquoi il attrapa Sally à la taille et l’approcha conséquemment de lui, afin de montrer à Heather, qui ne l’avait encore quitté des yeux, qu’il était à présent heureux, qu’il faisait ses propres choix et qu’elle n’était pas son choix. C’était idiot, certes, parce qu’il se donnait de fausses excuses. En réalité, il voulait la rendre jalouse, c’est tout. Sally à côté sembla surprise de cet élan d’affection qui ne ressemblait guère à Miles. « A quoi tu joues Miles ? » Lui demande-t-elle en râlant. Elle retire immédiatement la main du jeune homme en cherchant ce qu’il pouvait bien lui prendre tout à coup. Le geste de recul de Sally ramène immédiatement Miles à la réalité. Il cligna alors des yeux et reporta son attention sur son assistante. « A rien, désolé. » bougonna-t-il, ne voulant à l’évidence par s’étendre davantage sur le sujet.
« Ca va bien se passer, détend toi ! » Miles se regarde dans le miroir de la console prévue à cet effet, juste devant lui. Il a les traits tirés et le regard songeur. Il n’a que très peu dormi la nuit dernière et il redoute ce qui l’attend aujourd’hui, ce qui l’attend, si l’on en croit le planning des horaires fourni par une assistante de production, dans exactement sept minutes. A travers son reflet dans le miroir, Miles pose ses yeux sur Sally. Elle ne comprend pas ce qu’il vit, elle n’a pas le moindre souci avec sa famille et elle n’est pas une Appleby. Mais il ne peut lui en vouloir pour cela. Cependant, le manque de sommeil et l’angoisse qui s’accroit à chaque seconde qui le rapproche de cet affrontement, le rend irritable. « Comment veux-tu que je me détende Sally !? » Il a le ton froid et lui lance ces quelques mots comme un reproche. Sally grimace sans répondre, alors il continue. « C’est face à mon père que je m’apprête à débattre ! » Miles n’était pas vraiment ce qu’on peut qualifier de quelqu’un de bavard, dans la vie de tous les jours. Il était même tout le contraire. Une chose qu’il détestait le plus, était d’entendre les gens parler pour ne rien dire. Mais lorsqu’il se retrouvait en face d’une caméra, pour débattre avec un membre du parti adverse, il brillait à l’écran. Toujours. La langue de bois que l’on retrouve chez de nombreux politicien ne faisait bien évidemment pas parti de son vocabulaire. Il est franc, direct et parfois cassant, mais c’est ce qu’aiment les électeurs. Alors à chacune de ses interventions télévisées il sait exactement comment agir. Il a confiance en lui, il connaît son dossier par cœur et dans tous les cas, il sait improviser. Mais aujourd’hui c’est différent. Il doit débattre avec son démocrate de père, et il perdait totalement pied. Leur dernière rencontre avait été plutôt glaciale et il ne savait s’il parviendrait à rester concentrer face à son père, à garder en tête tout ce qu’il avait à dire. Sally posa ses yeux sur le reflet de Miles. Elle remarque sa détresse et vint immédiatement déposer ses mains sur les épaules de son ami. « Je sais … » Elle n’essaie pas de faire croire que ce n’est rien, elle le comprend, ça y est. « Imagines qu’il n’est rien d’autre qu’un candidat lambda aux élections ! » Le sourire de la brune s’élargit et il réchauffe le cœur du jeune homme. Il dépose alors sa main moite sur celle de Sally, pour la remercier. « Oui … Je vais faire ça. » Elle sait comment le rassurer, et c’est ce qu’il aime chez elle. Un mince sourire s’affiche, quand bien même il n’est pas prêt à en rire, sauf peut-être nerveusement. « Tu vas très bien t’en sortir, tu connais ton sujet sur le bout des doigts, aies confiance en toi. » Il hoche la tête, c’est elle qui a raison. Il sait ce qu’il a à dire, il connaît son dossier, il doit oublier que la personne contre laquelle il va se battre est son père. Son père qu’il déteste tant. Il se lève et se tourne vers Sally. Il est bientôt l’heure. Il profite des dernières secondes qui le séparent de son père, pour plonger son regard dans celui de Sally. « Merci Sally. » Il attrape sa main et le contact de sa paume contre la sienne lui fait du bien. Il sent des frissons qui parcourent le bras de Sally, mais il ne réagit pas. Ils se regardent en silence, ses yeux le relaxent. Il peut le faire. « Deux minutes ! » Une responsable les interrompt dans ce moment finalement très étrange et sort Miles de sa rêverie. Il lui jette un bref regard et acquiesce. Il est prêt. Et alors qu’il s’évertue à faire de longues et profondes respirations pour se concentrer, le téléphone de Sally sonne. Il n’y fait guère attention. L’habitude. Il ne l’entend même pas parler avec son interlocuteur. Il est dans une sorte de bulle de concentration. Mais quand elle revient, le sourire aux lèvres, il ne peut s’empêcher de l’interroger du regard. « Bonne nouvelle ! Ton père a annulé sa présence ! Il a envoyé à sa place un de ses sous-fifres ! Une fille sans expérience, tu vas la démolir ! » Un soulagement immense s’empare de tout le corps du jeune homme. Ses muscles se relâchent. Il sent toute la pression retombée d’un coup. Mais, il ne voit pas le coup venir, il n’est pas suspicieux. Il pense naïvement que son père lui a fait un cadeau. C’est pourquoi il arbore un sourire et reprend immédiatement toute confiance en lui. Là, c’est sûre, il va réduire en poussière cette femme qu’il ne connaît guère, parce qu’il excelle pour cela.
Ils se séparent dans les différentes voitures et Miles se retrouve seul avec Sally, dans sa voiture conduite par Dev, son chauffeur. « Merci Sally. » Il ne lui dit pas souvent, mais il est heureux de l’avoir à ses côtés. Et il le sait, c’est l’alcool qui le pousse à être agréable et franc de la sorte, mais après tout, c’est la vérité et elle a le droit de l’entendre. Il posa alors son regard vers elle, un léger sourire aux lèvres. « Pour quoi ? » Elle tourne son visage vers le sien et le dépose contre le dossier de la banquette arrière. « D’être là. » C’est simple, Miles n’a jamais été aussi gentil avec elle. Il n’est pas le genre d’homme à abuser des compliments, si bien que, lorsqu’il en fait, ceux-ci sont forcément sincères. Sally le sait. Tant qu’elle ne peut s’empêcher de sourire. Elle dépose alors sa main sur celle de Miles, pour le remercier. Et le jeune homme glisse ses doigts entre les siens, ne la lâchant pas du regard. Il ne sait pas si c’est l’alcool qui agit à sa place ou bien, s’il en a envie. Il tente comme il peut d’oublier les récents évènements avec Heather, et c’est le seul moyen qu’il a trouvé. Certainement pas le meilleur, mais le seul. Il fait glisser ses doigts de long du bras nu de la brune pour trouver son cou, puis sa joue. Il est tendre avec elle, c’est la première fois. « Tu devrais faire attention, je pourrais devenir fou de toi. » Il caresse doucement sa joue alors qu’au coin de ses lèvres, se forme un sourire. Il ne ment pas. Sally est une femme formidable, dont il serait aisé de tomber amoureux. Elle est toujours présente et elle partageait la même ambition que lui, la même vision de la vie. « Mais … » Elle n’est pas Heather. Et il se déteste de ressentir cela. A choisir, il aurait préféré être fou amoureux de Sally. Les choses auraient été bien plus simples. Ils auraient pu vivre une réelle histoire d’amour sans mélodrame et sans complication apparente. Mais non, c’était bien trop facile. Et une chose était sûre, la facilité n’était définitivement pas faite pour les Appleby, et encore moins pour Miles. Il relâche alors sa main et baisse les yeux, presque honteux de ressentir tous ces sentiments contradictoires. En face, Sally est loin de s’imaginer ce qu’il se passe dans sa tête. Elle s’approche du visage de Miles et dépose ses doigts sur le menton du jeune homme, le forçant à lui faire face. « Je sais … » Elle ne sait absolument pas. Elle croit naïvement que ce qui le retient est son problème d’engagement. Elle croit naïvement qu’elle peut arranger ça. Et puis, l’alcool a tendance à obscurcir son jugement. Elle se fiche qu’il n’ait pas envie de s’engager. « Ca n’a pas d’importance. » finit-elle par lâcher. Elle plonge son regard dans le sien et il se rend compte que malgré son ignorance, elle n’a pas totalement tord. Il doit arrêter de se poser des questions. Il doit arrêter de penser à Heather, et surtout de tout gâcher. Il est face à quelqu’un de merveilleux. Il inspire longuement et finit par venir trouver les lèvres de Sally. Leur baiser est à la fois doux et romantique. Mais, il ne dure pas. Puisque la voiture s’arrête et la porte est immédiatement ouverte. Holland. « Qu’est-ce que vous fichez tous les deux ! » Elle leur crie presque dessus alors qu’ils sont contraints de se séparer l’un de l’autre oubliant ce moment incongru. « Ca fait une demie heure que je poirote ici et vous vous étiez occupés à vous bécoter ! Prenez une chambre ! » Elle sourit, visiblement amusée d’avoir pris Miles et Sally sur le fait. Les deux jeunes finissent par s’extirper de la voiture pour rejoindre Holland. « Arrête Holland. »
« Alors tu as fait tout ça pour rien ? Je veux dire, tu as quitté ta famille, tu t’es levé contre l’autorité de ton père, tu as tout perdu pour ça… » Sally vient d’entrer en trombe dans le bureau de Miles. Il grimace, il a la gueule de bois et le bruit de ses talons frappant nerveusement le sol, résonne dans sa tête. C’est insupportable. Il plisse les yeux, se masse la tête de la main gauche et lève la main droite, histoire de lui faire comprendre qu’elle doit cesser de parler ou plutôt crier. Histoire qu’elle comprenne que chacun de ses mots résonnent dans sa tète comme dans une église. Il n’aurait jamais dû autant boire, c’est un fait. En plus d’avoir multiplié les erreurs, il avait aujourd’hui bien dû mal à se concentrer sur son travail. Et ce n’était pas faute d’essayer de l’éradiquer par doliprane et autres médicaments pour les maux de têtes. Mais à l’évidence, rien n’y faisait. Miles finit par lever les yeux vers elle. Elle a les bras croisé et le regard mauvais. Il tente de se souvenir de ce qu’il a fait. Il l’a embrassé. Il soupire. Puis il a embrassé Heather. Dans quelle histoire s’était-il encore mis ? « Où est-ce que tu veux en venir Sally ? » Quand bien même il était conscient de ce qu’il avait fait, il ne comprenait pas vraiment le rapport entre le fait d’embrasser deux femmes à une même soirée et le fait d’être en conflit avec sa famille. « Je t’ai vu, hier soir, partir avec Heather. » Il déglutit immédiatement, pris sur le fait et baisse les yeux. Elle ne lui reprochait pas de jouer sur les deux tableaux, mais bien d’être attaché à Heather, cette femme qui avait été choisie par son père pour devenir son épouse, cette femme qu’il avait fuit et qu’il détestait. Cette femme qui l’avait poussé à remettre en cause toute son existence et surtout qui avait implicitement rompu tout lien entre sa famille et lui. Sally a raison et ça, Miles le sait. Il sait qu’il n’a pas d’avenir avec Heather. « Il n’y a rien entre Heather et moi. » Savoir mentir fait parti de son métier de politicien, mais quand bien même il serait convainquant pour n’importe quelle personne, il ne l’est pas pour Sally, qui le connaît bien trop pour cela. « Ne me prend pas pour une idiote Miles. » Elle s’approche du bureau et dépose ses mains sur ce dernier, arborant un regard des plus agressifs. « J’ai vu la façon dont tu la regardes. » Elle se calme et semble gagnée par autre chose que la colère, mais Miles ne parvient à savoir quoi. Il lève les yeux vers elle. Elle a raison et il déteste ça. Il ne veut pas avoir à faire à cela pour le moment, c’est pourquoi, il fait comme à son habitude quand quelque chose ne lui plait, il enterre l’affaire et espère qu’elle ne ressortira que dans très longtemps. « Arrête, cette conversation ne rime à rien. Je ne serais jamais être avec elle, fin de la discussion. » Il tente d’être autoritaire mais cette conversation le dépasse complètement. Il soupire et attrape quelques papiers, qu’il feint de trier. Il n’a plus envie de parler, il n’a plus envie de dire quoi que ce soit à propos d’Heather. Il doit la sortir définitivement de sa tête, et ce n’est pas en lui rappelant constamment qu’il y parviendrait. « Tu ne veux ou tu ne peux pas être avec elle, parce que ça t’obligerait à avouer à tout père qu’il avait raison, depuis le début ? » Avouer à son père qu’il avait raison serait la pire chose pour lui. Jamais ô grand jamais il ferait une chose pareille. Il la regarde, abandonnant quelques secondes ses papiers, dans le plus grand silence. Il préfèrerait finir seul et aigris plutôt que de suivre les recommandations de son père. Accepter ses sentiments pour Heather relevait de l’impossible, car s’il le faisait, il acceptait en quelque sorte que son père dirige à nouveau sa vie, ait un pouvoir sur lui. « Et quand tu m’as embrassé c’était pour quoi ? Parce que tu m’appréciais ou parce que tu ne pouvais être avec elle et que tu cherchais à prouver que tu ne l’aimais pas ? » Il ne répond pas. Ce n’est pas tant son silence qui le trahit, mais son regard. Il ignore comment elle fait, mais en une observation, en un contact, elle parvient à l’analyser et à comprendre tout ce qu’il ressent, quand bien même il serait trop fier pour avouer. Elle soupire et secoue la tête, visiblement à bout de nerfs et déçue. Puis elle quitte les lieux, car finalement, c’est ce qu’il y a de mieux à faire pour le moment.
HOLLAND APPLEBY ✮ Sally et Holland se sont rencontré au starbucks. Les serveurs ont accidentellement mélangé leur commande, les prénoms sur les tasses ne correspondaient pas. Les deux jeunes filles s'en sont vite rendu compte et en ont plaisanté. Leur première rencontre en est restée là, et puis au fil des semaines suivantes, elles se croisaient toujours à la même heure dans ce café. Et puis elles ont décidés de faire connaissance, le courant est rapidement passé entres les blondes. Sally glissa dans la conversation qu'elle cherchait un job, et c'est à ce moment qu'Holland eu une idée, elle savait que son frère cherchait une assistante. C'était donc le plan parfait pour garder un oeil sur lui sans qu'il le sache. Sally et Holland sont depuis ce moment là de très bonnes amies, Sally sait qu'elle peut se plaindre de Miles auprès d'Holland et cette dernière lui donne quelques conseils pour supporter le jeune homme qui n'est pas tous les jours facile à vivre. Aujourd'hui, les deux jeunes blondes sont proches et aiment se voir au moins une fois par semaine simplement pour parler, boire un café ou sortir pour décompresser du travail.
Dernière édition par Miles Appleby le Sam 2 Aoû - 14:45, édité 3 fois |
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