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 Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon

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Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon Vide
MessageSujet: Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon   Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon EmptyDim 28 Sep - 23:29



LORSQUE LE MAL S'INSINUE EN L'HOMME, C'EST UN POISON QUI SE DISTILLE, IL N'EST BIENTÔT PLUS POSSIBLE DE LE DRAINER. TOUT CE QU'IL FAUT FAIRE C'EST L'ÉCARTER AU PLUS VITE DES AUTRES AVANT QU'IL NE PROPAGE SON PROPRE VENIN. LE MAL EST CONTAGIEUX, MA CHÈRE, ET NOUS EN SOMMES LES PORTEURS.  .▶ play




La sonnerie stridente déchirait le silence qui s'était installé depuis quelques heures déjà, Genesis cherchait l'engin du boit des doigts, le visage encore enfoui à l'intérieur de son oreiller priant intérieurement pour que ce fichu portable ne s'éjecte de lui-même contre le mur. Hélas, ses ongles parfaitement peints en noirs venaient d'actionner instinctivement la touche qui finirait par causer sa mort avant l'âge. Fichue déformation professionnelle, même un dimanche matin à quatre heures trente. «Winston ?» Sa voix était rauque et nerveuse représentant tant bien que mal l'état partiellement endoloris de son système nerveux. «...putain Gen' ça fait une heure que j'essaye de te joindre ! On a du nouveau vaut mieux que tu viennes sur place je t'envoie l'adresse, illico presto babe...» Ni une ni deux le jeune agent Green avait raccroché laissant derrière sa voix à peine adulte le mystère de plusieurs intonations aiguës et redondantes. Agaçant. Gen' laissa glisser ses doigts sombres dans sa chevelure couleur or tout en soupirant. Elle sauta de son lit, tirant sur l'une des vieilles chemises trouées de Rickon qu'elle gardait niaisement comme une adolescente. Tout en baillant la blonde noua ses longs cheveux blonds dans une vulgaire boule qui trônait ridiculement sur le haut de son crâne. Elle marcha pieds nus à l'intérieur de son vaste appartement passant dans la chambre de son petit monstre tout en veillant de ne pas l'éveiller elle l'embrassa sur le front puis continua son petit rituel pré-matinale le regard toujours à demi clos. Son genou butta par inadvertance contre les deux larges pieds de son oncle Jack vautré dans le canapé de la belle, couvert d'une simple veste aux couleurs de son club. Genesis sentait son cœur se serrait de tristesse devant la solitude de cet homme qui ne trouvait rien de mieux à faire que de se glisser dans l'appartement d'une agent du FBI. La grande blonde sortit une vieille couverture de l'un de ses nombreux tiroirs et elle la déposa sur l'homme dont les cicatrices attisaient toujours autant la curiosité de la jolie blonde. Gen' ne se laissa cependant pas distraire plus que ça, elle entreprit d'enfiler un vieux jean délavé ainsi qu'un petit chemiser blanc avant de glisser son arme contre sa hanche et de déposer quelques petites instructions écrites concernant l'emploi du temps du petit Priam sur la porte de son réfrigérateur et ce fut l'âme lourde qu'elle ferma la porte derrière sa silhouette pour s'enfoncer dans la brume matinale de Washington.


*


Les locaux du FBI étaient toujours actifs quel que soit le jour où l'heure c'était un certain avantage que Genesis avait jadis apprécié avant d'être maman et de devoir lever le pied sur le métier qui l'avait rendu presque célèbre. Toutefois, ce n'était pas les horaires qu'elle appréciait le plus ici, mais bel et bien ce café à la vanille qu'elle ingurgitait par litre lorsqu'elle était sur une affaire. Tandis que la jeune maman se glissait à travers les vas-et-viens incessants de ses collègues, elle serrait dans sa main droite un large gobelet de son café fétiche qu'elle porta jusqu'à ses lèvres peintes d'un rose légèrement juvénile. Devant elle, l'agent Green, un jeune homme qui venait à peine de faire son arrivée sur le terrain et qui avait la fâcheuse tendance à inonder ceux qu'ils entouraient d'un optimisme hors norme levait ses bras en l'air avec ce large sourire de jeune premier que Gen avait eu soudainement envie de l'arracher. «-J'espère que c'est un truc de ''malade'' qui mérite de me faire sortir de mon lit un dimanche matin, qui, qui plus est, est mon jour de repos, le seul depuis deux semaines en laissant mon fils encore une fois sans sa maman.» Les yeux verts pommes du jeune premier semblaient s'être illuminés d'admiration pour sa supérieure, toutefois il remarquait qu'elle n'était pas commode comme à son habitude et décida d'abréger en quelques mots. «-On a retrouvé la petite Ivy dans l'une des nombreuses poubelles près de Minnesota Avenue...» Genesis en ravala sa salive, ses ongles noirs glissaient avec insistance contre le gobelet en carton brûlant. Les regards se tournaient sur la blonde, la dévisageant avec une certaine curiosité, essayant d'anticiper la réaction de la profiler qui s'était noyée dans cette affaire au point d'en devenir insomniaque. Enfin. Ça en plus de l'insomnie chronique dont elle souffrait depuis qu'elle avait revu Rickon. «-Bon, on va pas rester là, je veux voir cette gamine et cette scène de crime.» Soufflait-elle froidement comme à son habitude. Ne jamais se laisser surpasser par ses émotions c'était la carte dont il ne fallait pas se débarrasser, hélas, plus le temps passait, plus elle se sentait surpassée par ce fichu sentiment de maternité qui était apparu en même temps que la prunelle de ses yeux.


*


Pendant le trajet l'agent Green était resté silencieux pendant un long moment, dévorant le journal de la veille sous le regard azur et perdu de la blonde, regard recouvert de quelques fines mèches d'orées qui dansaient et chatouillaient pudiquement son regard glacial. Genesis avait opté pour un changement de coupe en pensant naïvement que ça risquerait de changer sa vie. En vain. Elle pensait à Rebecca, cette meilleure amie qui avait elle aussi essayée de fuir ce qui l'attirait dans cette ville. Elles étaient en quelques sortes toutes les deux coincés le cul entre deux chaises. La profiler chassait ces pensées en portant son café, à présent tiède, jusque ses lèvres tandis qu'elle remarqua le regard du jeune agent qui s'était soudainement avivé d'une nouvelle flamme. Il s'était mis à agiter le journal sous le nez de la blonde. «-Hey ! T'as vu il paraît qu'on lierait ce cadavre cramé à un type qui serait dans un groupe de Bikers ! Ça pullule à tous les coins de rue en ce moment, je te jure ces mecs paraissent intouchable mais cette fois-ci ce sera compliqué...un dealer il paraît que c'est le type. » Genesis attrapa le journal aussi vivement qu'elle en avait la force, laissant l'une de ses mains voguer dans les airs en balayant le journal sur le côté elle haussa ses fêles épaules. «-C'est le boulot de l'ATF ça de toute façon et puis d'une certaine façon...c'est juste un vendeur de mort qui s'est fait cramé, on va pas s'en plaindre non plus. » L'agent Green en resta bouche ouverte en forme de cul de poule tant il était choqué par les propos de cette femme. Femme qui avait dû en voir d'autre. Pourtant Genesis ne pus réprimer ce mauvais pressentiment nicher au fond de son coeur qui s'était logé dans sa gorge en y formant une boule indigeste de peur. Heureusement, elle n'eut pas le temps de laisser tomber son masque, qu'elle vit une petite foule de masse humaine qui s'était agglutiné curieusement devant le cadavre de la petite morte. Genesis s'élança au milieu bousculant hommes et femmes, elle présenta sa carte d'identité, écouta longuement les propos des médecins sur place. Pourtant rien ne réussissait à la toucher plus que le corps de cette gamine de cinq ans inerte et pieds nus contre le bitume. Les stigmates qu'elle avait sur le front ne la choquait plus, non, c'était toute la banalité de cette scène qui la percutait plus que l'horreur de ce crime.


*


Ses prunelles étaient d'un vert presque opaque, il l'a toisé du haut de son mètre soixante-dix à tout casser, l'homme avait un visage ingrat, pâle, cerné comme un mort revenu d'outre tombe et pourtant elle pouvait sentir la vie dans son regard. Non. C'était une lueur plus chaude, presque brûlante. Oui. Il se consumait de l'intérieur. Genesis imaginait les organes internes de l'homme qui se tordait de souffrance, entouré par ce mal qu'il incarnait, ce mal qu'il proclamait. Elle fut parcourue d'un long frisson qui longea toute sa colonne vertébrale tandis qu'elle croisait ses jambes pour la troisième fois en deux heures. Dans la salle blanche, seul le tic-tac de l'horloge coupait ce silence observatoire qui s'était installé depuis plusieurs heures déjà. Le regard azur de la jeune femme se porta, désormais, sur les stigmates du mal que cet homme s'était affligé lui-même, des croix inversés, signe d'un culte qu'il vouait à un diable qui n'existait pas. Genesis ne croyait ni en dieu, ni au diable, pour elle, ces deux êtres n'étaient que la simple image d'un caprice humain, qui permettait aux plus fragiles de s'accrocher pour ne pas flancher. Elle aurait pu rentrer chez elle après la découverte du petit corps sans vie, des mots atroces qu'avaient eu les médecins concernant le mode opératoire du tueur.Au lieu de ça, non satisfaite de n'avoir eu que quelques heures de sommeil la veille, d'avoir fuit sa propre maison, son lieu stable, elle avait passé toute la mâtiné à  essayer de se noyer dans son travail, de plonger dans l'abysse pour mieux y noyer l'image de Rickon et de son fils,  elle espérait y trouver une vérité quelconque. Mais rien. Rien depuis ce déchirement, ces mots incompréhensibles qu'il avait prononcé en la laissant seule , rien hormis le vide et la frustration doublée de la culpabilité. Il lui manquait. Elle l'aimait. Il avait fallu qu'elle prenne des chemins détournés, qu'elle perde des années pour qu'elle ose enfin s'avouer à elle-même que l'être tordu et incompréhensible qu'était Rickon, il était tout ce pour quoi elle vivait à présent, dans toute sa perfection et son imperfection il était lié à elle par un enfant. Ce n'était pas le moment. Si elle était ici c'était pour oublier l'espace d'un instant qu'il lui manquait. Genesis plissa ses paupières afin de plonger son regard sur les photos disposées devant elle. Calmement, elle les poussa en direction du malade mentale qui se trouvait face à elle. «-Votre fille...c'est bien vous qui lui avez fait ces stigmates sur son front, pourquoi et à qui l'avez-vous vendu ? »  Le visage de l'homme s'était soudainement allumé d'une flamme savoureuse. Un sourire carnassier qui laissait entrevoir une paire de canine jaunît par le tabac. D'un souffle morbide, il murmura. «-C'est pour l'offrir au maître...» Au diable, pensait-elle tout bas. La blonde vit qu'il était l'heure, les médecins s'impatientaient devant la porte blanche. Elle n'en tirait rien de plus pour le moment. Elle se leva, suivi par les prunelles pommes du malade. Dérangeant. Elle fit glisser les photographies dans sa pochette en carton et laissa faire les infirmiers qui étaient entrés en la frôlant tels des fantômes qui avaient peur de disparaître avec la folie. Elle jeta un coup d’œil à sa montre, à peine dix heures du matin. Gen' secoua son visage lentement, agacée. Le temps passait plus lentement, trop lentement même. Elle avait encore de longues heures devant elle et trop de choses à faire.

Il lui fallait un café, elle se faufilait au milieu de la foule hystérique de malades et d'infirmiers. Tous couraient, marchaient, hurlaient, parlaient comme une sorte de rituel. Une habitude. Un routine qui s'était encré dans leurs ADN, travailler était quelque chose de vitale, une sorte de sublimation de la personne, même si ce travail était merdique, rabaissant, qu'on aurait jamais la promotion qu'on voulait, tous espéraient qu'un jour ils vivraient ce grand rêve de richesse. Que les bulles de champagnes à plus de mille dollars la bouteille inonderaient leur gosiers. Elle souriait, d'un sourire mutin, s'étonnant elle-même de sa capacité à sourire aussi facilement ces derniers jours. Comme-ci elle s'était lavée d'une douleur qui finirait par reprendre le dessus, mais qui pour le moment se faisait silencieuse. Elle sentit son cœur s'arrêter pendant une demie seconde, lorsque ses yeux azurs, presque translucides se posèrent sur l'homme qui se trouvait face à elle. Comme une âme sans vie, elle pouvait sentir quelque chose de différent chez lui. Quelque chose de brisé, d'explosé en mille morceaux. Son cœur. D'un pas pressé, dans son jean et son large chemisier à carreaux, elle s'élança jusqu'à lui, les traits de son visage étaient tendus, comme les siens d'ailleurs. Elle déposa sa pochette en carton sur le haut de la machine à café et comme-ci son corps hurlait à l'urgence. Elle posa ses doigts sur la joue de Rickon, cherchant du regard ses yeux brillants d'un bleu, mais elle n'y trouva rien d'autre que le vide. «-Rickon ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Est-ce que ça va ? »  Il semblait ailleurs, dans un autre monde. Dans un monde qu'elle ne pouvait atteindre avec des mots, dans un monde sombre et sale. Un monde qui liait ces deux êtres que tout séparaient. Une cicatrice enfouie dans les profondeurs des abysses. Elle posa sa main libre sur l'épaule brûlante, pour ne pas dire bouillante du jeune homme. Le cœur de Genesis avait mal, encore plus mal qu'avant. Elle murmura, d'une voix faible presque étouffée par ses propres pensées. «-Dis quelque chose... »  Une supplication, car mille questions tournaient dans la tête de Genesis, encore une fois, elle comprenait qu'elle ignorait tout de lui, de ses démons, de ses souffrances, de ses peurs. Elle ignorait que le même démon les poursuivaient dans l'ombre guettant le meilleur moment, la bonne occasion pour les dévorer ensemble. Une même cicatrice, une même souffrance, un seul monstre et deux êtres tordus.







Dernière édition par Genesis H. Winston le Jeu 9 Oct - 23:38, édité 1 fois
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Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon Vide
MessageSujet: Re: Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon   Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon EmptyMar 7 Oct - 21:18


" Mais même si nous partons, même si ça fait mal, il y a des personnes qui font tellement parties de nous, qu'elles nous accompagneront toujours quoi qu'il arrive. Elles sont la terre sur laquelle nous marchons. L'étoile vers laquelle nous nous dirigeons. Et ces petites voix claires qui résonnent pour toujours dans notre cœur..."

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ELLE L'AIME A BOUT PORTANT ET S'EN PREND PLEIN LA GUEULE

Rien de tout ça n’avait l’air réel, pourtant Rickon parvenait parfaitement à sentir cette main ridée et gelée au creux de la sienne. Du mieux qu’il le pouvait, il tentait de la réchauffer, de l’apaiser, de lui faire comprendre que dans son monde imaginaire elle n’était pas seule face à ses démons. Mais lorsqu’il manque une part de lucidité à l’esprit, est-il encore possible de le ramener sur le droit chemin ? Rickon commençait à en douter sérieusement. Cela faisait plus de trente cinq qu’il voyait sa mère ainsi. Dépassée part ce qui l’entourait, on aurait dit d’elle qu’elle semblait perdue dans les abysses de son âme noircie par ses années passées à se ronger de sa folie. Les médecins n’avaient diagnostiqué là qu’un état avancé de trouble psychologique due à un évènement marquant de sa vie et ils lui avait prodigué un placement dans un hôpital psychiatrique spécialisé dans ce genre de maladie. Maintes et maintes fois, ils avaient tenté de lui faire retrouver le souvenir de ce précieux moment, et chaque fois ils n’avaient essuyé que des cris d’agonies. Plus d’une fois ils avaient demandés à ce que Rickon la prenne en charge chez lui, et parce qu’il savait cela impossible il n’avait jamais cesser de les menacer afin qu’il la garde ici, dans cet asile, et en vie de préférence. Quitte à payer une somme astronomique s’il le fallait. Ce qui d’ailleurs s’était passé... Chaque année, le cout de ses soins continuait d’augmenter, le foutant un peu plus dans la merde. Mais il ne renoncerait pas. Jamais.


Trente cinq ans plus tôt :


« Rickon chéri, enfile ce tee shirt, tu ne voudrais tout de même pas que tous le monde remarque cette sale cicatrice dans ton dos ? » D’un mouvement léger et maternelle, Elena habilla son petit garçon à peine âgé de cinq ans. «  Mais maman ! Il fait chaud ! » avait-il tenté de protester. «  Je sais mon coeur, je sais... » Plus les années passaient, plus elle devenait inquiète pour lui. Elle avait tellement peur de voir réapparaitre cette sale ombre dans le dos de son fils. Encore une fois. La voir lui infliger les pires horreurs comme il l’avait fait autrefois, elle n’en survivrait pas. Elena n’était pas ce genre de maman assez forte pour protéger son enfant. Elle aurait aimé, bien entendu, mais la culpabilité d’avoir donné un enfant à ce monstre était telle que son coeur meurtri ne se remettrait jamais de ses blessures. Puis petit à petit la folie de le voir revenir dans leur vie à tous les deux avait prit le dessus. Le temps passait et son esprit se perdait toujours plus. Pourtant, Elena aurait donné tout ce qu’elle pouvait pour Rickon. Et c’est sans doute pour cette raison, alors qu’elle l’observait jouer avec les autres garçons de son âge sur le bord de mer, qu’elle se mit à rédiger cette lettre aux Sons of Anarchy. Ce foutu papier qui les sépareraient et qui mettrait un point final à sa vie ordinaire allait lui enlever ce qu’elle avait de plus précieux en ce bas monde. Mais Elena savait également qu’en gardant son fils à proximité d’elle, il souffrirait davantage. Alors elle avait laissé son enfant à la seule personne en qui elle avait une confiance infaillible. Jack. Plus jeune elle était tombée folle amoureuse de ce motard aux idéaux rocambolesques. Peu de personne les aimaient, lui et son groupe, mais Elena était persuadée qu’en grandissant avec eux, son fils aurait une meilleure vie. Et puis Jack et son club donnerait leur vie pour sauver un des leurs. Quel meilleur endroit alors pour voir son fils grandir ? Dans sa démence naissante, Elena avait ainsi tout préparé... Pour lui, pour son avenir...

Aujourd'hui :

Rickon ne cessait de l’observer, se demandant comment son sommeil ne pouvait qu’être aussi apaisant quand on sait dans quel état elle se retrouvait à son réveil... D’un geste doux, il remit une de ses mèches grisées par le temps derrière son oreille. Il aurait jurer la voir sourire. Elle lui manquait tellement... Mais il ne perdait pas espoir d’un jour la voir heureuse et fière de lui. La main d’Elena se contracta dans la sienne, jusqu’à ce que ses paupières ne s’entrouvrent et que ses pupilles ne se posent sur Rickon. Il se passa quelques minutes ainsi, avant qu’Elena ne brise le silence : « Rickon chéri ? ». Fronçant les sourcils, Rickon écarta ses mèches rebelles qui lui bloquaient la vue. L’avait-elle donc reconnue ? Les nouveaux médicaments administrés hier avaient l’air, cette fois, de faire leur effet ! « Maman ? J’suis là. T’en fais pas, ca va aller maintenant ». Un sourire, qu’il n’avait vu depuis longtemps, creusa ses fossettes blêmes de fatigue. Enserrant ses doigts dans les siens, il commença à se lever pour alerter les médecins. « Hey ! Ramenez votre putain de trou d’cul ici ! Elle est lucide ! » Il s’était adressé à cette petite caméra, placée dans un coin supérieur de la pièce. Cette dernière était branchée 24H/24 afin de surveiller les comportements des malades. Rickon se demandait d’ailleurs pourquoi ces incapables n’étaient pas encore là. « Ils vont bientôt arrivés maman. Ils vont pouvoir enfin te soignés comme il faut ! » Mais l’éclair de lucidité que Rickon avait tant espéré n’était rien d’autre qu’un vague souvenir qui refaisait surface... Elle ne l’avait malheureusement pas reconnu. Et pire que tout, le moment qu’elle revivait était sans doute l’un des pires passages de sa vie misérable vie... « Ecoute moi bien chéri, quand je te le dirai, tu te mettras à courir le plus vite possible, d’accord ? Ne te retournes sous aucun prétexte. Je vais le ralentir ». Ses doigts glacés se refermèrent sur le poignet de Rickon, l’enserrant de plus en plus fort, comme si elle le voyait pour la dernière fois. Son coeur manqua plusieurs bonds, jusqu’à ce qu’il sente se désagréable gout de plomb dans sa bouche. Il avait cru qu’elle irait mieux, mais cette fois encore rien de tout ça n’avait été vrai... Affaibli, il se laissa retomber sur le lit, ses mèches brunes refermant sa vue sur ce quoi il aurait aimé être vrai. La main libre d’Elena se déposa délicatement sur sa joue et ses yeux perdus cherchèrent ceux de son fils « Je t’aime Rickon, je ne le laisserai pas te faire du mal. Pas encore. » A son tour Rickon vivait de nouveau cette scène, comme un film qu’il pouvait passer en boucle et dans un dernier effort, il tenta de savoir qui était celui qui lui voulait autant de mal. « Qui maman ? QUI BORDEL ??! ». Désemparé par ce qu’il vivait de nouveau, la colère montait peu à peu dans ses veines, prenant possession de son corps tout entier. « Est ce qu’un jour t’pourras enfin me dire c’que t’as !! ». Et il la vit sourire sincèrement, amoureusement.

Alertés par les cris, des vigiles apparurent brusquement dans la pièce. Sans réellement chercher ce qui se passait ici, ils glissèrent leurs sales pattes sous les aisselles de Rickon et de leur force le jetèrent à la porte. « Vous avez pas l’droit ! C’est ma mère, bande de sales cabots ! » Mais ils ne l’entendaient déjà plus... La porte de la chambre venait de se refermer dans un bruit assourdissant, et du carreau, Rickon pouvait les voir administrer une dose de sédatifs à Elena. Encore. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était observer la scène qui se déroulait sous ses yeux. Une fois de plus, il avait cru cela possible. Lui et Elena, réunis pour de bon, rattrapant les années perdues. Mais comme chaque fois, cela n’avait été que désespoir. Et plus ce découragement avait lieu, plus Rickon s’enfonçait dans une colère noire. Les larmes aux yeux, il se résolu pourtant à quitter ce couloir trop blanc pour ses yeux et comme une machine, il se retrouva dans le hall de l’hôpital. Le monde entier aurait pu s’écrouler devant lui, qu’il n’aurait rien vu... Et puis il sentie une drôle de chaleur l’envahir. Lentement d’abord, jusqu’à ce que cette dernière prenne possession entière de lui, puis de son coeur lui-même. C’était à la fois réconfortant et étrange. La dernière fois qu’il avait ressentie ça, c’était il y a trois ans, lorsqu’il était avec elle pour la dernière fois, dans ce lit.  «-Rickon ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Est-ce que ça va ? » Il l’avait à peine entendu. Mais sa voix fut apaisante. Dans ce monde de ténèbres, ses paroles agissaient comme un puissant calmant. Bien entendu, il l’aurait reconnu entre mille. Genesis. Et bien qu’elle se trouvait devant lui, il ne parvenait malheureusement pas à la voir. Prétextant une vision qu’il aurait aimé voir se réaliser, entre ses yeux embués et ses mains tremblantes, il parvint à lui sourire. Comme sa mère l’avait fait quelques minutes avant lui. «-Dis quelque chose... ». Oh oui il aurait aimer lui dire quelque chose, lui dire qu’il regrettait tout ce qui s’était passé et que s’il n’avait pas été aussi con, il serait parti à sa recherche aux premières lueurs de l’aube. Mais aurait-il parut pour un fou que de s’adresser à un mirage ? Sans doute... Ce qui le ramena pourtant à la réalité, c’est lorsqu’il se jeta dans ses bras comme un pauvre taré et que son odeur remonta le long de ses narines. Il ne rêvait pas, son ange était belle et bien ici, supportant de son frêle corps tout le poids du Bikers et de ses états d’âme. Quand Rickon s’en aperçu, plutôt que de se dégager de l’emprise de Gen, il s’accrocha à elle comme on se rattraperait à la première bouée passante en cas de naufrage. Et pour la première fois de sa vie, il eu honte. Honte de ce qu’il avait fait, honte de ce qu’il était. Un faible, et un lâche parmi tant d’autres. Ses doigts rêches se glissèrent davantage dans la chevelure blonde de la profiler et il lui murmura dans le creux de sa gorge, les seules paroles qui le retenait depuis tout ce temps : « Pardonne moi, Gen. J’t’en prie. ».
(c) crackle bones

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Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon Vide
MessageSujet: Re: Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon   Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon EmptyVen 10 Oct - 12:21



LORSQUE LE MAL S'INSINUE EN L'HOMME, C'EST UN POISON QUI SE DISTILLE, IL N'EST BIENTÔT PLUS POSSIBLE DE LE DRAINER. TOUT CE QU'IL FAUT FAIRE C'EST L'ÉCARTER AU PLUS VITE DES AUTRES AVANT QU'IL NE PROPAGE SON PROPRE VENIN. LE MAL EST CONTAGIEUX, MA CHÈRE, ET NOUS EN SOMMES LES PORTEURS.  .▶ play




C'était une brûlante déchirure qu'elle ressentait lorsque ses yeux s'étaient posés sur le corps du bikers. Elle scrutait son visage vide de sens, un visage qu'elle avait du mal à reconnaître tant ses traits tirés exprimaient une souffrance qu'elle n'avait jamais eue l'occasion d'apercevoir auparavant. Elle avait connu Rickon colérique, elle avait connu ses silences lourds de sens, ses rires bourrins, ses passions pour la mécanique, mais jamais elle n'avait réellement eu l'occasion d'entrevoir la souffrance derrière le masque. Il n'avait jamais laissé Genesis frôler ses démons et c'était bien ça le souci de leur relation, la cause de sa fuite à grande enjambée. Elle avait tant de fois désiré percer le mystère qu'était l'homme qu'elle aimait et pourtant à cet instant même où elle pouvait toucher du doigt son mal-être elle ne ressentait rien d'autre qu'un poids qui lui écrasait le cœur. Elle était pétrifiée face à cet homme, impossible de faire marche arrière, impossible de fuir cette fois-ci. Le père de son enfant semblait vivre sur une autre planète, la profiler regardait autour d'elle, dans l'espoir de trouver la raison de sa présence ici, mais elle ne vit rien d'autre que des hommes en blouse blanche qui courraient après la folie de leurs patients. Tout cela était d'une tristesse épouvantable, elle qui avait l'habitude de côtoyer la mort et la folie ne s'y sentait plus à sa place depuis qu'elle avait posé les yeux sur Rickon. La présence du jeune homme, ici, la perturbait bien plus qu'elle ne l'avait imaginé, l'amertume ressentit lorsqu'il l'avait laissé seule dans ce garage remplis de souvenirs avait disparu. Pourtant la blonde ressentait une culpabilité bien plus grande à présent et son esprit se noyer dans un flot de pensées délirantes. Elle aurait tant aimé bouger, l'enlacer de ses bras, lui hurler de revenir à lui, le secouer, le gifler...hélas Genesis n'avait toujours été que froideur et distance. Elle se mordillait la lèvre inférieure espérant une réponse.

Elle n'avait pas senti la présence du ténébreux qui s'était approché d'elle, trop obnubilé par ce visage stigmatisé, trop amoureuse, trop coupable. Alors, lorsque le poids de l'homme l'étouffa, elle ne put contenir un gémissement de surprise, ses yeux écarquillaient toisaient les psychiatres qui admiraient le couple. Genesis ne se sentait pas à l'aise en premier lieu, mais lorsqu'elle ressentit le souffle de Rickon qui cognait contre son cou au même rythme que son cœur, elle ferma ses yeux et dévorait cet instant comme si tout cela n'était qu'un rêve. Ses bras qui longeaient son corps quelques secondes auparavant s'étaient relevés lentement, elle avait entouré la carcasse brisée de l'homme, caressant du bout des doigts ses omoplates qu'elle pouvait sentir distinctement sous son t-shirt. Il sentait la nicotine et l'huile mêlé à une vague odeur d'Eau de Cologne bon marché. Tout ce qu'elle aimait. Elle avait rencontré des hommes, des hommes puissants, d'autres un peu moins, mais chaque fois qu'elle avait été dans d'autres bras, elle ne voyait, ne sentait que celui qui se trouvait niché contre elle à cet instant. Genesis ne savait pas réellement pourquoi la distance qu'avait mise Rickon depuis des années semblaient s'écrouler, mais elle ne voulait pas réellement trouver la raison. La profiler voulait simplement rester ainsi le temps qu'il faudrait, se délectant d'un contact physique qui hantait ses rêves depuis trois ans. « Pardonne moi, Gen. J't'en prie. ». Elle sentait les doigts du bikers qui s'enroulaient lentement dans ses boucles blondes. Jadis, cette nuit d'ivresse il l'avait fait tout en fumant sa cigarette, le regard plongé sur le plafond jaunis par le tabac, elle, elle avait joué la comédie, faisant semblant de dormir. En réalité la blonde n'avait pas fermé l’œil de la nuit, elle n'avait fait que penser, réfléchir encore et encore à cette situation. Masochiste, elle avait fait saigner son propre cœur en regrettant d'être ce qu'elle était. Elle avait caressé son visage, admiré ses nombreuses cicatrices notamment celles qui marquaient le dos du bikers. Sa gorge s'était nouée de culpabilité, elle aurait tant aimé lui hurler qu'il n'était en rien fautif. Elle n'en fit rien, serrant simplement un peu plus ses doigts contre le bout de tissus. «- Je ne t'en veux pas Rickon, je m'en veux à moi-même et je ne fais que te rejeter la faute sur toi, alors que je ne suis simplement pas assez courageuse pour te dire la vérité.» La douleur était intense, tellement forte qu'elle sentait ses poumons qui brûlaient sous le poids de ses mots.

La jeune femme ferma les yeux pendant de longues secondes, inspirant profondément afin de puiser une dose assez conséquente de courage, sa main droite s'était déplacé sans même qu'elle ne s'en rende compte, cette dernière caressait la nuque de l'amant maudit qui l'enlaçait. Ses lèvres s'approchèrent de l'oreille du jeune homme, elle fut prise par une vague de sensation agréable qui s'était logée dans son bas ventre. Sous ses pupilles closes, elle revivait la nuit torride qu'elle avait passé avec lui. Jamais un homme ne l'avait lové à ce point, ne lui avait donné autant de plaisir, ne l'avait touché si fort. Elle avait le cerveau court-circuité et le coeur hyperactif. « - On n'arrivera à rien si on ne parle pas Rickon. » Murmure désespérait. Elle pensait à son fils, à ce qu'elle s'apprêtait à dire, alors cette fois-ci son corps s'était détaché lentement de celui du Bikers. Qu'importe son métier, son mode de vie, elle voulait croire en lui, croire en l'amour qu'il pouvait donner au petit garçon de trois ans qui guettait la porte de sa chambre dans l'espoir d'y voir son père. Ce père qui trônait fièrement dans le cadre photo qui se trouvait à côté de son petit lit. Et tant pis s'il lui en voudrait, si au prix de la vérité, elle perdrait l'homme qu'elle aimait. Elle ne voulait pas perdre son petit garçon. «- Il faut que je te parle. » Elle avait évité son regard, ses yeux rivés sur ses bottines en cuir, elle replaça une mèche blonde derrière son oreille nerveusement. Les mots de sa meilleure amie se baladaient dans un creux de sa tête.

Ce fut une Genesis mère qui toisait à présent l'homme souffrant, ce fut avec la douceur et la tendresse que Priam lui avait appris qu'elle posa sa main froide sur la joue ridé de l'homme qu'elle aimait. «- Mais avant dis-moi ce que tu fais ici Rickon, s'il te plaît.. » Elle s'arrêta, son regard tendre se noyait dans la détresse des prunelles du brun qui lui faisait face. Et s'il était malade, si son fils devait vivre avec un père instable ? «-Est-ce que tu vas bien ? » La douceur de ses mots était trahi par les tremblements qui émanaient de sa voix. Elle avait peur, peur de voir l'homme qu'elle aimait sombrer dans la folie qu'elle combattait. Bien sûr, elle savait que les Sons' étaient des hommes dangereux, qu'ils n'étaient pas des enfants de coeur, qu'ils avaient un code d'honneur bien à eux, mais jusqu'ici elle ne s'était jamais sentie en danger. Du moins jusqu'au jour où lorsqu'elle avait posé ses yeux azurs sur le petit corps fragile de son fils, ce jour-là elle s'était rendu compte que ce petit garçon finirait par vivre dans la violence, que cela soit la violence qu'était celle de Genesis ou celle de son père. Alors, elle s'était faite silencieuse afin de le protéger, de minimiser les dégâts. Pourtant, Genesis savait que c'était reculé pour mieux sauter, et lorsqu'elle posait ses pupilles sur l'homme qui lui avait donné un fils. Elle ne pouvait s'empêcher de retenir un flot de larmes, comme chaque fois qu'elle observait son fils qui toisait avec tristesse et impatience la photo de son père. Tout cela était trop épuisant à présent.




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MessageSujet: Re: Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon   Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon EmptyMar 14 Oct - 14:05


" Mais même si nous partons, même si ça fait mal, il y a des personnes qui font tellement parties de nous, qu'elles nous accompagneront toujours quoi qu'il arrive. Elles sont la terre sur laquelle nous marchons. L'étoile vers laquelle nous nous dirigeons. Et ces petites voix claires qui résonnent pour toujours dans notre cœur..."

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ELLE L'AIME A BOUT PORTANT ET S'EN PREND PLEIN LA GUEULE

Rickon avait beau le nier mais lorsqu’il réalisa que Gen n’était pas qu’un mirage, une douleur fulgurante s’empara de tout son corps. Cette même douleur qui n’avait quitté son coeur depuis plusieurs mois maintenant. Il se souvient encore parfaitement de comment elle s’était introduite en lui, pour n’être plus qu’un poison le dévorant de l’intérieur. Ce petit matin où Genesis s’était enfuie de la chambre pour ne jamais revenir, c’était là qu’il l’avait ressenti la première fois. Au début, ca n’avait été qu’un petit pincement, puis le temps avait finit par le transformer en trou béant dans sa poitrine. Bien évidemment il avait fin d’accusé le coup. Comme un lâche, il avait cru pouvoir aller mieux. Mais ça n’avait été qu’une façade pour empêcher le pire. Et tôt ou tard, c’est hypocrisie avait finit par faire ressortir ce qu’il avait toujours détester chez lui. Un homme dénué de sentiment, continuant d’avancer dans l’unique but de tenir encore un peu pour terminer la journée sachant pertinemment que le lendemain serait pire. L’alcool avait beaucoup aidé, mais elle n’avait jamais effacée ce sourire qu’il affectionnait tant autrefois...

Il avait tellement mit de force à la tenir éloigné de lui que s’accrocher à elle de cette manière aurait pu passer pour un moment des plus ironiques. Mais diantre ! Qu’il aimait cette odeur, cette peau, ce visage... Ca en était enivrant et dévorant à la fois. Et tout ces gens qui le regardaient du coin de l’oeil, comme il aurait aimé pointer son majeur dans leur direction. Juste histoire de leur montrer à quel point il s’en foutait de leur jugement. Mais il n’en fit rien, se contenant d’apprécier chaque sensation que les mains de Gen lui procuraient lorsque cette dernière les posa le long de sa colonne vertébrale. Quel piètre idiot faisait-il là, à essayer de lui demander pardon. Pardon pour quoi au juste ? De n’avoir pas oser partir à sa recherche ? De n’avoir pas voulu voir les choses en face une bonne fois pour toute ? De ne réaliser qu’ils n’étaient en rien fait pour être ensemble ? Sans doute un peu de tout ça oui... «- Je ne t'en veux pas Rickon, je m'en veux à moi-même et je ne fais que te rejeter la faute sur toi, alors que je ne suis simplement pas assez courageuse pour te dire la vérité.» La vérité ? Qu’elle vérité pouvait à ce point demander d’être courageuse ? Elle était partie. Il n’y avait pas besoin d’aller plus loin ou bien de chercher une quelconque réponse à cela. Se retirant avec peine de son cou, sans pour autant rompre le contact avec sa peau, Rickon plongea ses yeux azurs dans les siens, tentant de sonder l’impossible. Essayant de savoir ce qui avait pu être si difficile à admettre. Même s’il aurait préférer ne rien en savoir, pour son propre bien, il savait qu’à ce moment précis Gen souffrait. Il le sentait tellement profondément. Et Diable, qu’il aurait aimé penser ses blessures, mais il se sentait tellement impuissant, tellement inutile. Et contre toute attente, ce fut elle qui se rapprocha de lui, qui amena ses lèvres à son oreille, elle qui lui fit crisper de nouveau son estomac. « - On n'arrivera à rien si on ne parle pas Rickon. ». Bordel, il le savait tout ça. Ils avaient beaucoup de choses à se dire, peut-être trop d’ailleurs. Mais ça n’avait jamais été son fort à Rickon, de parler. Il détestait même ça, ne sachant jamais comment s’y prendre, avec toujours cette angoisse de tout foutre en l’air aux premiers mots qui sortiraient de sa foutue bouche. Mais sans doute que pour elle, pour Genesis, il ferait un fort. Peut-être oui. «- Il faut que je te parle. » Elle s’était lancée la première, et comme si sa vie en dépendait, elle avait fuit le regard de Rickon, se contentant uniquement de replacer une mèche rebelle derrière son oreille. Geste, que le Biker avait follement aimé par le passé. Déglutissant avec peine, il s’apprêtait à lui dire qu’il était prêt à l’écouter. Qu’après trois ans de longue attente et de faux semblants, il était fin prêt à entendre ce qu’elle avait à lui dire, quitte à ce que les derniers morceaux de son coeur disparaissent pour de bon.

Et puis son monde s’écroula de nouveau lorsqu’il sentie la froideur de ses doigts entrer en contact avec sa joue chaude. A cet instant, plus qu’un autre, il reconnaissait là, la Genesis qu’il avait toujours aimé. Celle qui, de par ses gestes, son visage froid, ses yeux accusateurs, savait vous liquéfier sur place. «- Mais avant dis-moi ce que tu fais ici Rickon, s'il te plaît.. » Aurait-il le courage de lui révéler sa présence ici, le pourquoi de sa venue ? En vérité non. Le fait que sa mère soit hospitalisée dans ce lieu, personne ne le savait. Gilliam était uniquement au courant de sa maladie, Jack comme d’accoutume devait certainement être au courant de toute l’histoire mais n’en dirait jamais rien, même au principal concerné. Et s’il ne l’avait jamais révélée, à Gen plus qu’à quelqu’un d’autre, c’est tout simplement pour ne pas montrer sa faiblesse première. Sa mère était tout ce qui le rattachait à sa vie d’antan, celle où il n’avait pas besoin de porter constamment une arme sur lui pour être en sécurité, celle qu’il gardait en mémoire pour ne pas tomber totalement dans cette folie meurtrière. Mal à l’aise, se fut à son tour de baisser le regard sur ses chaussures pleins de tâches d’huile de moteur. Il aurait tellement aimé courir à n’en plus pouvoir, courir jusqu’à être à bout de souffle, juste pour pouvoir éviter la discussion qui s’apprêtait à avoir lieu. «-Est-ce que tu vas bien ? » Genesis avait raison, il fallait qu’ils parlent tous les deux... Un jour où l’autre, ils allaient devoir révéler leurs secrets, aussi noirs soient-ils. Et lui avouer sa venue ici était peut être un bon début...

Rickon se redressa alors, et avec un regard des plus décidés, il glissa ses doigts rêches entre ceux de Gen. « Viens avec moi, j’vais te montrer quelque chose. » Le dédale des couloirs blancs, l’odeur presque trop propre des hôpitaux, les cris agonisant d’un patient au cerveau fêler. Il détestait tout ça. Il détestait savoir sa mère ici, seule. Plus d’une fois il avait voulu l’enlever à ce lieu d’épouvante comme on enlèverait sa première copine pour l’emmener au bal de fin de promo, mais plus d’une fois il avait échoué. Après quelques minutes de courses à pas pressés, Rickon stoppa la profiler devant la porte par laquelle on l’avait jeter auparavant. Ce fut lui qui regarda en premier à travers le carreau de la porte. Rassuré de voir sa mère plongée dans un semblant de sommeil artificiel, il se surprit même à sourire timidement. Il n’essaya pas d’enclencher la poignée de porte, sachant celle ci pertinemment fermée. Comme chaque fois qu’Elena faisait une de ses crises d’ailleurs. Puis dans un mouvement des plus calmes, il se retourna pour faire face à Genesis et à ses yeux interrogateurs. « J’te présente ma mère. J’sais que c’est pas vraiment ce à quoi tu t’attendais pour une première rencontre avec Elena. Mais c’est malheureusement tout c’que j’ai à te proposer. ». Savoir ce qu’il pouvait ressentir à ce moment précis, était difficile. Et s’il paraissait serein, son coeur n’avait jamais battu aussi vite. Personne n’avait eu la chance d’être présenté à sa mère, pas même Gil.  Et le silence qui envahissait cet étroit couloir ne faisait qu’augmenter ses pulsations. « Elle est tout c’qui me reste Gen. Si elle venait à disparaitre, j’sais pas ce que je deviendrai. Depuis... » Machinalement il jouait avec une cigarette à demi entamée qu’il avait trouvé dans une de ses poches, tout en prenant gaffe à ne pas croiser le regard de Blondie. « Depuis que t’es partie, c’est elle qui m’a fait tenir le coup. Mais son état s’aggrave jour après jour. Les médecins veulent que j’l’emmène chez moi. » Il eu un rire nerveux à cette annonce, comme si c’était une des meilleures blagues qu’il avait entendu de la journée. « T’imagines c’que je pourrais dire aux autres : ma mère foldingue débarque les gars, faite gaffe, elle pourrait vous tuer sans raison... ». Et comme s’il était essoufflé d’en avoir trop dit il s’arrêta net de parler. Relevant son regard pour faire face à ses propres peurs. Et affronter le regard de Genesis était l’une d’elles. « T’as raison Gen, faut qu’on arrive à se parler tous les deux. Mais pas comme ça. Pas comme si c’était le dernier recours pour sauver quelque chose qui devrait l’être. On doit s’dire les choses parce qu’on en a envie, parce que ça nous tiens à coeur. J’aurai du t’le dire pour Elena, j’aurai du... ». Ses mèches rebelles lui cachait en partie la vue. Et dans une ultime tentative de s’échapper de tout ça, il s’affaissa contre la paroi du couloir. Les bras croisés sur son torse, attendant une sentence qui planait au dessus de lui depuis maintenant bientôt trois ans...
(c) crackle bones

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MessageSujet: Re: Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon   Elle l'aime à bout portant et s'en prend plein la gueule + Rickon EmptyJeu 16 Oct - 11:06



LORSQUE LE MAL S'INSINUE EN L'HOMME, C'EST UN POISON QUI SE DISTILLE, IL N'EST BIENTÔT PLUS POSSIBLE DE LE DRAINER. TOUT CE QU'IL FAUT FAIRE C'EST L'ÉCARTER AU PLUS VITE DES AUTRES AVANT QU'IL NE PROPAGE SON PROPRE VENIN. LE MAL EST CONTAGIEUX, MA CHÈRE, ET NOUS EN SOMMES LES PORTEURS.  .▶ play




Il n'y avait pas de valeur qualitative, ni quantitative pour imager les sentiments que Genesis éprouvait envers cet homme. Chaque fois qu'elle fermait ses paupières elle revivait cette nuit d'amour aussi intensément qu'elle l'avait vécu à l'époque. Jamais personne ne lui avait fait l'amour comme Rickon le lui avait fait, la violence rugueuse de ses gestes, la façon langoureuse dont il avait posé ses lèvres sur celles de la blonde. Les gémissements rauques de désirs qui s'étaient entremêlés tendrement avec le silence de la chambre du redneck. Elle s'était souvent dit que leur corps respectif étaient fait pour s'imbriquer parfaitement. Oui, elle avait toujours aimé Rickon, elle l'avait toujours désiré de toute son âme brisée. Elle l'avait chéri secrètement, elle avait passé tant de temps à scruter son dos de loin, à frôler sa peau pudiquement que le désir qu'elle avait cloisonné à l'intérieur de son corps avait frôlé l'implosion lorsqu'il l'avait embrassé avant tant de force. Pendant un instant, elle avait cru naïvement qu'ils auraient pu s'aimer à en crever, qu'il finirait par l'entourer de sa chaleur et de son odeur enivrante. Et puis, elle avait subi ce foudroyant retour à la réalité, elle avait ressenti ce besoin de vengeance, cette odeur de mort qui planait au-dessus de son crâne. Découlant de tout cela, la peur qui vous pénètre pour mieux vous ronger les os. Les conséquences de leur union signifiait qu'elle prenait le risque d'exposer cet homme qu'elle aimait tant à la souffrance qui la rongeait depuis ses huit ans. Et puis il y avait eu les silences du bikers, ces regards transperçant qu'elle n'arrivait pas à comprendre, les mystérieuses cicatrices qui dessinaient et défiguraient le dos du brun. Et pourtant, en trois années où elle avait cherché à le fuir comme la peste, elle ne pouvait se résoudre à lui tourner le dos.

Ça avait été toujours comme ça, d'une certaine façon, elle n'arrivait pas à mettre de la distance entre-eux lorsqu'il se trouvait non loin de son corps. Elle l'aimait, le désirait bien trop pour tourner les talons. Et elle espérait que ses mots sages iraient jusqu'à l'homme qui se trouvait face à elle. La profiler ignorait les regards qui se posaient sur eux, les couloirs semblaient les envelopper de toutes leur grandeur et de toute leur blancheur. Mais, Rickon était Rickon, et il avait repris cette sale habitude de fuir le regard azur de la blonde. Ses petits yeux fatigués s'étaient posés sur ses vieilles chaussures usées et remplis de taches sombres. Genesis avait toujours été le genre de fille plutôt propre sur elle, elle affichait une mine éclatante chaque fois qu'elle se trouvait au garage avec sa meilleure amie, toutes deux subissaient les regards haineux des groupies des bikers. Il y avait tout un tas de code que Genesis avait toujours ignoré en croyant que malgré la différence, tout était possible, mais Rebecca et Gilliam lui avaient prouvés le contraire. Elle s'était pincée le bout de la lèvre inférieure avec l'un de ses ongles. Essayant de calmer son cœur et son appréhension. Et, l'instant d'après le brun au visage affligé la toisa avec toute la détermination dont il était en possession. Ce genre de regard que Genesis chérissait les rares fois où il lui offrait l'occasion d'ancrer ses prunelles d'un bleu froid dans les siennes. Elle sentait la main abîmée du bikers qui se glissait avec force dans la sienne et elle du faire un effort monstrueux pour ne pas laisser passer une petit gémissement aigu s'échapper du seuil de ses lèvres. Elle sentait son sang qui lui brûlait les veines.  « Viens avec moi, j’vais te montrer quelque chose. »  Elle hocha simplement son visage, laissant sa toison d'or voltiger dans l'air glaciale de l'endroit. Pendant ce court trajet, elle ne quitta pas du regard le dos de Rickon. Ce dos qu'elle avait embrassé du bout des lèvres, ces épaules qu'elle aimait tant et qui lui renvoyait l'image d'une force herculéenne. Et lorsque le bikers lui lâcha la main afin d'approcher son gros visage partiellement caché par ses longues mèches brunes, elle affichait une large grimace égoïste. Elle était resté planté sur ses deux jambes, le regard interrogateur en direction de la petite porte blanche seulement vêtue d'un petit carreau abîmée. Elle aurait voulu parler, mais jugea que ce n'était en rien le bon moment.  « J’te présente ma mère. J’sais que c’est pas vraiment ce à quoi tu t’attendais pour une première rencontre avec Elena. Mais c’est malheureusement tout c’que j’ai à te proposer. »  Genesis resta silencieuse, elle clignait des paupières afin d'encaisser la nouvelle. À dire vrai, elle ne s'était jamais demandé où étaient les parents de Rickon, elle s'était simplement dis avec le temps qu'ils devaient être mort comme la plupart des proches des Sons of Anarchy. Mais, Rickon avait toujours sa mère à ses côtés, enfermé ici certes, mais elle était là. Et Genesis s'était surprise un instant à penser si cela était une bonne chose. Elle fit un pas en avant, restant silencieuse, car elle savait qu'il n'avait pas terminé sa tirade de confession et elle sentait les larmes lui chatouiller les paupières.

  Genesis lui montrait à présent son dos, elle l'écoutait, elle enregistrait tout ce qu'il lui disait comme s'il s'agissait du plus précieux des cadeaux. Car, ce n'était pas tous les jours que Rickon Carson vous ouvre les portes de son cœur. Elle l'entendait à sa voix torturée, il aimait cette femme, elle aurait très bien pu être une meurtrière il l'aimerait sans doute aussi fort. C'était génétique. L'être humain est prisonnier de ses parents quoi qu'il fasse. La blonde colla son visage contre la vitre, elle plissait les yeux afin d’apercevoir la silhouette d'Elena. Un joli nom, pour une jolie femme. « Depuis que t’es partie, c’est elle qui m’a fait tenir le coup. Mais son état s’aggrave jour après jour. Les médecins veulent que j’l’emmène chez moi. »  Genesis eut un sourire triste, mais ne quittait pas la femme du regard. Ses longs cheveux grisâtres longeaient son visage tiré par les rides et les psychotropes. Elle semblait paisible, pour le moment, car la profiler savait que la folie serrait toujours là, dans un coin de sa tête à guetter la moindre faiblesse pour la dévorer entièrement. Néanmoins, malgré la distance et les années, pour la blonde cette femme avait du être d'une beauté affligeante et d'une douceur délicieuse. Elle imaginait l'homme qui se trouvait derrière elle lui tenir compagnie et se perdre de tristesse lorsqu'il retrouvait cette solitude lacérante. Au fond, ils n'étaient pas si différents tous les deux, ils étaient ancrés dans la solitude depuis leur plus tendre enfance. Rickon avait eu sa mère pour s'accrocher à l'espoir puis son meilleur ami et Genesis avait eu son boulot, son oncle et Rebecca. Aujourd'hui il y avait Priam. À cette pensée elle eut un haut le cœur. « Depuis que t’es partie, c’est elle qui m’a fait tenir le coup. Mais son état s’aggrave jour après jour. Les médecins veulent que j’l’emmène chez moi. » Genesis fit pivoter son corps avec lenteur, comme si ses yeux ne voulaient pas se détacher de la présence rassurante de cette mère. Cette présence qu'elle donnait elle-même à son fils, mais qui lui avait tant manqué lorsqu'elle était enfant.  « T’imagines c’que je pourrais dire aux autres : ma mère foldingue débarque les gars, faite gaffe, elle pourrait vous tuer sans raison... »  Genesis lui offrit un large sourire, celui qui fit découvrir une rangée de dents parfaitement alignée et d'un blanc éclatant. «-Elle est belle ta mère. Il ne faut pas la cacher, sa folie n'est pas contagieuse et puis je pense que les autres t'aideraient. Si j'ai appris une chose pendant ces trois dernières années loin de vous tous c'est qu'on ne peut pas s'en sortir tout seul...la solitude ça vous ronge. » Elle n'avait pas jugée Rickon de le lui avoir caché sa mère, elle pouvait comprendre d'une certaine façon elle trouvait ça touchant. Il cherchait à protéger sa mère d'elle-même et des autres. Elle avait dit ça sous le coup de l'impulsion avec une douceur maternelle, parce qu'elle aimerait elle-même que Priam prenne soin d'elle un jour, le jour où elle n'aurait rien d'autre que lui. Toutefois il n'échappait pas à la profiler que l'homme brisé qui était adossé au mur souffrait trop pour lui faire face.

C'était à la fois incroyablement beau et foutrement triste. De nouveau elle replaçait une grosse mèche blonde derrière son oreille. « T’as raison Gen, faut qu’on arrive à se parler tous les deux. Mais pas comme ça. Pas comme si c’était le dernier recours pour sauver quelque chose qui devrait l’être. On doit s’dire les choses parce qu’on en a envie, parce que ça nous tiens à coeur. J’aurai du t’le dire pour Elena, j’aurai du... ». Elle avait ancré ses pupilles dans les siennes, difficilement car les longues mèches sombres lui collaient la peau. Et Genesis secoua son visage lentement d'un air presque enfantin. C'est comme ci avoir vu cette femme et le désespoir de Rickon lui donnait la force de soulever des montagnes. En soit, il lui apparaissait comme étant plus humain à cet instant. Elle s'approcha de lui, relevant son petit visage rond en direction de celui du bikers. Il avait toujours été plus grand qu'elle. « C'est juste que je suis un peu longue à la détente, j'ai mis trois ans à me rendre compte que le silence parfois ça fait peur. » Elle porta son attention sur la porte derrière laquelle la mère de cet homme dormait paisiblement. « Et pour Elena, je respecte ça, même si au fond j'aurai préféré que tu me dises tout ça il y a longtemps, car j'ai toujours eu l'impression que tu gardait quelque chose en toi et que tu me jugeait trop idiote pour te comprendre. » Elle clignait des paupières, essayant de mettre de l'ordre dans ses mots, puis avec tendresse elle lui attrapa la main, nouant ses doigts dans ceux du bikers. «J'ai besoin d'une cigarette. » Lui avait-elle lancé jovialement, néanmoins elle savait qu'à peine elle franchirait le seuil de cet hôpital, elle le perdrait à jamais. Une fois à l'extérieur elle posa son bras au-dessus de sa tête afin de se protéger du soleil qui cognait sur sa peau laiteuse. Elle traîna le brun jusqu'à sa voiture et tendit sa main afin d'avoir une cigarette. Trois ans qu'elle n'avait pas fumer. Elle porta la cigarette entre ses lèvres et pencha son visage en direction du bikers afin qu'il ne consume le tube cancérigène. Elle tira une longue taff avant de faire cogner son dos contre un distributeur de boisson. Ses prunelles azurs toisaient froidement sa voiture aux vitres teintés noirs, à l'arrière il y avait tout un tas de jouet, principalement des petites motos en plastiques, la casquette de son fils à l'effigie des Sons of Anarchy. Et enfin sur le tableau de bord trônait fièrement une photographie de Priam, un large sourire aux lèvres, ses longs cheveux platines emmêlés, il serrait fièrement sa peluche préféré. Si on pouvait croire qu'il ressemblait comme deux gouttes d'eau à la belle blonde, il y avait ce truc dans le regard qu'il tenait invraisemblablement de son père. Elle sentait un poids puissant contre sa poitrine tandis qu'elle inspirait de nouveau sur le tube blanc. «Tu m'as dit que tu m'aurais aimé, tu te souviens? Mais moi Rickon, je t'ai aimé. D'abord comme un ami, puis comme un homme, je t'ai aimé au point de me compromettre professionnellement parlant pour le club, bien sûr je le fais aussi pour Jack, mais au fond je le fais surtout pour toi. Parce que tu peux dire ce que tu veux, mais t'as besoin de ce club, comme j'ai besoin de mon job. » Genesis porta son regard sur la cendre qui s'écrasait contre le bitume. Elle était prise au piège et se souvenait des mots que Rebecca lui avait prononcés à ce sujet. «-Je t'aime toujours et sans doute que je t'aimerai toujours, parfois je voudrais juste te haïr quand je te vois avec une autre, mais c'est impossible...»  Elle fit un effort incommensurable pour retenir des larmes de désespoir.

Genesis jeta la cigarette sur le sol, avec ce goût amer au fond de la bouche. Elle ouvrit la portière de sa voiture et attrapa la photographie entre ses doigts. Lorsqu'elle se redressa, elle prit soin d'éviter le regard de Rickon. Elle observait le petit garçon souriant les larmes aux yeux. Puis elle tendit la photographie en direction de Rickon. «-J'étais enceinte Rickon. C'est notre fils que tu vois là. Il a trois ans et il se nomme Priam. » De nouveau son corps cogna contre la machine son visage levé vers les cieux, elle s'attendait à ce qu'il la cogne verbalement, elle s'attendait à le perdre réellement cette fois-ci. Dire qu'elle était désolé ne servirait à rien, alors elle resta silencieuse.

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