Charlie ♣ Hide and Seek

VOTRE AVIS SUR LA VILLE DE WASHINGTON ✮ Je vis ici depuis que je suis née ou presque. Bon, je suis déjà partie en vacances quelques fois mais disons que oui, je suis toujours restée ici. Tout ça pour dire que si la ville me posait un réel problème, j'aurais sans doute déjà été amenée à prendre le large. Et je ne l'ai pas fait. Je me sens bien ici, j'aime chaque bâtiment un peu différent qui me rappelle ou je suis, j'aime chaque ruelle parce que dans beaucoup de coins, j'ai une histoire. Je suis chez moi. VOTRE MEILLEUR ET VOTRE PIRE SOUVENIR ✮ Mon meilleur souvenir aura sans doute été le mariage de mes mères. On ne peut pas nier que cela n’a rien eu de simple pour elles. J’ai toujours voulu les voir heureuses mais dans le monde dans lequel on vit, la chose n’a jamais été évidente et c’est sans doute ce qui m’a toujours fait le plus peur. Je voulais que les choses se passent bien, évidemment. Mais ce n’était jamais simple, quoi que j’ai bien pu en dire. Ce fut un très beau jour, on sentait l’amour dans tous les coins. Et je suis heureuse d’être leur fille. (+) Mon pire souvenir ? Je n’ai jamais été très porté sur les petits amis, et en tant que romantique, la chose n’a jamais été évidente. J’ai toujours fait tout ce que je pouvais, mais ça n’a jamais vraiment été évident, malgré tout. Romantique comme j’étais ? Je ne me voyais pas sortir avec un gars que j’aurais ramassé un jour, dans la rue. Ou en tout cas, pas comme ça, pas pour sauvegarder une image. Et ça me blesse, un peu plus chaque jour. Et je ne sais même pas combien de temps va durer cette histoire. Je n’ai jamais eu le temps d’avoir un copain réel ou en tout cas, un avec qui ça puisse durer et tout ça. Et voilà cette soudaine aventure étouffante.. Disons que oui, cela ne me plaît absolument pas. Ma vie n’a jamais forcément été une grosse galère, alors je ne peux pas nier que cela doit être mon pire souvenir. Même s’il s’agit plus d’actualité que de souvenir. JUSQU'OU SERIEZ VOUS PRÊT A ALLER POUR SAUVER UNE VIE ✮ Je suis prête à donner la mienne. Cela peut sembler dingue pour un bon tas de personnes, c’est vrai. Je ne peux pas nier le fait que j’ai toujours voulu sauver les gens. Je suis peut-être le bon samaritain, je suis peut-être la personne qu’il faut connaître quand on a des problèmes, puisque je serais toujours la première pour les régler. La preuve, je me suis « casée » avec un garçon que je n’appréciais pas, pour sauver son image. Ce n’est tout de même pas négligeable, de mon point de vu, en tout cas. Enfin bon, j’ai toujours été là pour les autres, j’ai toujours tout fait pour aider les gens, les faisant passer avant moi. Point barre. Une personne ne compte pas sans les personnes que l’on peut trouver autour d’elle. De mon point de vu en tout cas. AVEZ-VOUS DEJA PERDU VOS MOYENS AU COURS D'UNE INTERVENTION ✮ Je suis un médecin légiste et si, parfois, les choses ne sont pas simples, je me suis déjà retrouvée devant des situations qui n’avaient rien d’évidentes. Et une fois, j’ai eu à faire l’autopsie d’une enfant, victime d’un détraqué. Je n’irais pas prétendre que j’ai fait la forte et que j’ai tout de même mené les opérations. Absolument pas, en réalité. J’ai tourné le dos et je n’ai pas été capable de faire autre chose. C’était impossible. J’en suis allée jusqu’à la crise de nerf, tant la situation me choquait plus que de raison. C’était improbable et étouffant. Le simple souvenir était capable de faire monter les larmes..[/i] LA PIRE CHOSE QUE POURRAIT FAIRE OU ETRE VOTRE VOISIN ✮ Je n’ai pas de problème avec mes probables voisins, en réalité. Je ne suis pas forcément difficile à vivre et je ne demande que les bases essentielles de la vie en communauté. Je suis jeune, j’aime m’amuser moi aussi, mais si mes voisins n’ont pas envie de faire la fête, je refuse de leurs imposer la mienne. Je sais bien que beaucoup de personnes ont l’occasion de se plaindre de leurs voisins mais je ne suis pas quelqu’un d’énervant. De ce fait, j’imagine que le pire voisin que je pourrais avoir serait probablement un égoïste imbu de lui-même et qui ne se soucierait pas du monde qui tourne autour de lui. Quelqu’un qui ferait un bordel monstre continuellement. Une personne emplie de mépris et qui serait mieux dans une maison individuelle. Quoique, un vieux pervers, ça ne me brancherait pas trop non plus. 20 CHOSES A SAVOIR SUR VOUS ✮ Manifeste dès qu'une cause semble importante. Aime montrer aux gens que c'est à eux de changer le monde avant qu'il ne soit trop tard ✮ Soupire très fort, quand elle n'est pas d'accord, se pince le haut du nez quand elle réfléchit ✮ Maniaque, passe toujours des heures à ranger chez elle, parce que chaque chose a sa place ✮ Aime aller en boîte avec ses amis, mais ne sait pas vraiment danser ✮ Ne tient pas l'alcool ✮ Parle dans son sommeil et des fois, c'est très gênant ✮ A fait de l'auto défense quand elle était jeune, juste en cas où ✮ Peu douée en amour, a toujours privilégié le boulot ✮ Fait toujours passer les autres avant elle ✮ Adore lire et passe parfois une journée entière enfermée chez elle à bouquiner ✮ Ecoute beaucoup de musique, surtout du jazz ✮ Ne fume pas et n'a jamais fumé ✮ Est encore en train de rembourser un prêt étudiant ✮ Aimerait trouver un amour aussi fort que celui de ses mères ✮ Ne quitte jamais son téléphone ✮ Fait peur aux gens parfois, quand elle annonce son métier, elle, ça l'amuse ✮ Met toujours une heure pour se préparer à sortir, parce qu'elle oublie toujours quelque chose ✮ Parle vraiment beaucoup et des fois, elle n'arrive juste pas à s'arrêter ✮Chante faux mais aime chanter quand elle est sous la douche, parfois, elle danse aussi ✮ Tombe peut être amoureuse de Finn mais ne le dira sans doute jamais.

Je me souviens aisément du jour qui m’a menée à cette situation tout aussi étrange qu’étouffante. Je venais de passer une soirée horrible, accompagnant une amie à une soirée où elle avait rencontré un homme et m’avait tourné le dos. Je m’étais retrouvée seule et je ne peux pas nier que cela n’avait rien de bien plaisant. Après avoir traîné là pendant plus de temps que cela n’aurait été nécessaire, je m’étais décidée à rentrer chez moi. Le pire avait été le souvenir de mon amie, m’amenant à la soirée dans sa voiture. Il ne me restait donc plus qu’à faire le chemin inverse à pieds et cela s’ajoutait donc à ma mauvaise humeur. Tout ça, ça n’avait réellement rien d’agréable. Je ruminais, donc, alors que le froid jouait avec mes jambes nues. (J’ai été malade dès le lendemain, d’ailleurs, trois jours clouée au lit…) Donc j’étais là, à marcher dans les rues, et, comme toujours lorsque j’étais seule, à faire le point sur mon existence bien que misérable en ce moment. Au boulot, tout se passait relativement bien, j’étais heureuse de pouvoir faire ce qui me plaisait et de pouvoir aider la police à retrouver les minables qui ne se sentaient plus aptes à vivre sans faire du mal aux gens. Mais en même temps, le boulot ne faisait pas toute ma vie et je ne pouvais pas prétendre avoir une vie sentimentale très développée. Et cette pensée me revenait en pleine poire dès qu’une amie trouvait chaussure à son pied, même si ce n’était que pour une nuit. De toute façon, je n’étais absolument pas capable de me contenter d’un homme pour une nuit. Je n’étais pas du genre à viser les coups d’un soir et les hommes étaient bien trop nombreux à ne chercher que ça. Je m’imaginais que j’avais le temps, que je pouvais attendre encore quelques années et pourtant, je me surprenais parfois à verser quelques larmes devant une comédie romantique parce que j’aurais voulu être l’héroïne.

Je marchais donc, les bras resserrés contre mon corps pour tenter de garder une certaine chaleur lorsqu’Il s’est écroulé sur moi. Peut être aurais-je essayé de le rattraper dans tous les cas mais il pesait son poids et l’espace d’une seconde, j’avais sincèrement cru qu’il m’avait démis l’épaule. Heureusement que non, mais je le crus, tout de même. Il était insupportable, désagréable à souhait et il était complètement bourré. Finalement, l’idéal aurait été pour moi de prendre la tangente et de partir en courant. Je n’avais même pas envie de l’aider, puisqu’il s’était mis seul dans cet état. Mais ce qui me surpris réellement fut qu’il n’avait pas vraiment l’apparence du mec qui se met dans tous ses états. Il avait un visage délicat, il avait l’air.. Agréable, par la même occasion. C’était bizarre, mais je me permettais de penser qu’il devait être quelqu’un de bien. (alors qu’en fait, pas du tout). Lorsqu’il me parla de son cœur, je fus affolée bien sûr, j’étais médecin légiste, s’il venait à me faire une attaque, j’allais faire un scandale en pleine rue bien sûr ! Il ne pouvait pas me tomber dessus pour finir par mourir. Je ne pouvais pas le supporter hein ! Alors je m’étais mise à chercher un taxi mais c’était dans ces moments que les taxis semblaient toujours disparaître de la circulation, quand on avait réellement besoin d’eux. Dire qu’à la base, j’avais hésité à rentrer chez moi en taxi pour finalement choisir de rentrer à pied parce que je n’avais pas d’argent à mettre en l’air…

Je pense que ce qui m’a le plus surprise, ce soir-là, c’était la douleur que je pouvais voir dans ses yeux. Je sentais qu’il ne buvait pas simplement pour boire, il faisait partie de cette catégorie de personne qui ne pouvait juste pas affronter la vie sans un verre d’alcool pour oublier les soucis. Je ne connaissais pas les siens, et de toute manière, je ne savais absolument rien de lui, ne voulant pas m’attarder plus que ça sur son cas. Sauf que, ma compassion s’envola aussitôt, lorsqu’il tenta de m’embrasser. Et le repoussant du mieux que je pus, je décidais de ne plus le laisser approcher ainsi.

Il me fut difficile de trouver son adresse, mais lorsque ce fut chose faite, je fis tout ce qui était en mon pouvoir pour lui trouver un taxi. Taxi dans lequel je fus également contrainte de monter, puisqu’il semblait avoir trop de difficultés pour articuler. Et.. Je fus contrainte de payer ce taxi aussi. Comme si j’avais besoin d’une dépense aussi stupide..


Il me fut possible de regretter mon erreur, dès le lendemain. Comment aurais-je pu imaginer qu’il y aurait autant de conséquences à ma bonne action hein ? Comment imaginer que je serais contrainte de sortir avec cet énergumène ? Impossible bien sûr, la comédie n’était pas faite pour moi, j’étais bien trop peu douée pour le mensonge pour mettre en place une telle comédie. Et pourtant, j’étais bel et bien coincée dans une chose du genre et cela me poussait à croire que le karma n’était pas dans mon camp. En le ramenant chez lui, j’avais sincèrement pensé que je n’aurais plus à croiser sa route. Et pourtant, voilà que le lendemain, je me voyais dans le journal et voilà qu’à la télé, j’entendais dire que j’étais en couple avec lui. Quel monde cruel, quand nos pieds quittent le chemin qui leurs est destinés. Je devais jouer la comédie alors que j’étais tout, sauf douée pour ce genre de stupidité. Le premier pas que je fis hors de mon appartement devînt une interview. « Comment avez-vous rencontrés Monsieur Harker ? Depuis combien de temps est-ce que votre histoire dure ? Pouvez-vous nous parler de vous ? ». Je n’avais jamais répondu à beaucoup de questions devant des journalistes. Et ce n’était pas maintenant que la chose allait me devenir aisée. Au contraire. Je paniquais, mon cœur battant la chamade, mes jambes se faisant molles. Je ne me sentais pas bien mais les journalistes s’en moquaient, ils ne voulaient qu’une chose que je sois apte à répondre à leurs questions. Dommage pour eux, ce jour-là, il me fut plus facile de me porter pâle au boulot que de franchir leur mur de question. Et je rentrai chez moi.


Aujourd’hui, la situation a un peu changé. Les médias ont fini par comprendre qu’ils n’auraient aucune réponse venant de moi. Je refusais de les voir harceler ma vie, ennuyer mes proches et surtout mes mères, qui détestaient devenir le centre de l’attention. De toute façon, j’aurais fini par prendre des décisions ou quelque chose. Ils ont failli me faire perdre mon boulot, d’ailleurs, puisqu’un médecin légiste un peu trop populaire, ça n’aide pas vraiment dans la police. Et j’aurais pu perdre mon poste, à cause de leurs stupidités. Je m’en serais sans doute voulu toute ma vie, si c’était arrivé.

Pour ce qu’il en est de Finn, je ne saurais quoi dire, ni comment le dire. Je réalise qu’il est un cœur brisé, que quelque chose est arrivé dans sa vie et qu’il refuse obstinément d’en parler. J’aimerais savoir de quoi il en retourne, mais il est fermé telle une huitre et il n’y a rien à faire. Il est bien plus gentil que je n’avais pu le penser. Blessé et peut être brisé, mais tendre et adorable. Je me prends de sympathie pour lui, à force de passer du temps avec lui. Il m’intrigue, me trouble et.. Je ne sais pas, peut être me suis-je attachée à lui ? Je suis incapable de le dire à voix haute. Cela me fait légèrement peur. Mon cœur a tenu jusqu’ici, je n’ai pas envie de le voir le briser. Et pourtant, je m’attache, de plus en plus, beaucoup trop.. Finalement, la comédie n’en est peut être plus vraiment une…