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  L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven

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 L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven Vide
MessageSujet: L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven    L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven EmptySam 12 Juil - 12:55



On a remplacé les guerres quotidiennes par le travail, les batailles font toujours autant de victimes, mais elles sont moins visibles. Ces guerres d'aujourd'hui ne tuent presque plus d'hommes, elles tuent l'humanité. .▶ play


Il dormait paisiblement, serrant la vieille peluche trouée de part en part contre son petit corps fragile, les doigts de la profiler glissaient tendrement à l'intérieur des cheveux blonds et longs de son fils. Elle se souvenait de toute la rage qu'il avait mise dans ses arguments au sujet de sa toison longue, il avait ancré ses prunelles azurs dans celles de sa mère, du haut de ses trois ans et de son petit mètre, il lui avait dit qu'il voulait être comme tonton Jack et comme son papa sur la photographie qui dormait au-dessus de sa table de chevet. Oui. Elle avait fini par lui dire qui était son père, elle n'avait plus le coeur à lui cacher cela, alors l'enfant intelligent lui avait seulement demandé une photographie. À l'instant même où il avait prononcé ces mots, elle avait eu l'impression que ce petit être voyait toute la souffrance que ça lui infligeait et avait conscience que pour le moment il ne fallait pas lui en demander plus. Elle le scrutait maternellement, ce petit bout aux joues rondes, à la peau pâle et au regard déterminé semblait si paisible et la peur se nichait de nouveau dans le creux de son bas ventre. Il était si vulnérable face aux dangers de l'humanité. Il suffisait d'une seconde tout au plus pour qu'on ne lui arrache la seule chose qui la faisait tenir debout à présent. Ses intestins commençaient à se tordre à l'intérieur de son bas ventre tandis que l'angoisse grimpait lentement tel un poison jusqu'à son système nerveux. La pénombre de la chambre l'angoissait tout autant que ces idées sombres. «-Tu vas être en retard princesse. » Un frisson lui parcourait l'échine, tandis qu'elle grimaçait, déformant son doux visage, alourdissant la beauté froide qu'elle était dans sa petite robe de soirée au dos ouvert, coupé au niveau de ses genoux.

Jack se tenait là, juste derrière elle, le visage rassurant et étrangement beau, malgré ses deux larges et longues cicatrices au niveau de ses joues, dans l'obscurité, elle aurait juré voir un sourire aussi large qu'une entaille. Des petites mèches noirs tombaient sur ses sourcils larges, il abordait cette veste en cuir aux honneurs du club pour lequel il avait voué sa vie. Lui le flic. Le ripoux tant méprisait par le propre père de la jeune maman. Ils étaient frères, mais différents et paradoxalement semblable dans leurs douceurs. Comme-ci on lui arrachait le coeur sans anesthésie Genesis s'éloigna lourdement et lentement de son fils, approchant de son oncle avec cet air contrarié qui la caractérisait tant, elle plissait les yeux, mordait sa lèvre inférieure. «-J'ai pas envie d'y aller daddy...ça va être une soirée horriblement longue et éprouvante psychologiquement. Tu me connais. » L'homme qui la surpassait de deux têtes l'attira contre son torse, qui jadis fut certainement musclé et entretenu, mais qui aujourd'hui matérialisait le temps qui s'écoulait lentement. Emportant chaque morceau de peau lisse dans une chute longue et périlleuse. Lui aussi, il finirait par disparaître. Un jour. «-Fais-moi confiance, tu sais très bien que personne ne fera du mal à Priam tant que je serais là et puis le jour où je serais mort...tu devras aussi bénéficier de la protection du père du petit. » Genesis s'éloignait lentement de l'emprise de son oncle, étouffant un rire presque hystérique et elle ne savait même plus si cette réaction presque allergique était à cause de l'idée de perdre sa seule famille encore vivante ou de devoir faire face au regard méprisant de Rickon lorsqu'il serait au courant du mensonge morbide qu'elle gardait pour elle depuis des années. Un soupire franchissait lentement le seuil de ses lèvres teintent d'un rouge-à-lèvre qu'elle trouvait agaçant. D'un coup d'épaule et les mains levées aux cieux, elle poussa son oncle Jack en arrière, fermant la porte de la chambre de son fils d'une main. «-Je me rends, je préfère encore supporter toutes les têtes du FBI qui se félicitent d'une affaire plutôt que de t'entendre parler de ta potentiel mort imminente et du choix de ta pierre tombale. » Il avait ri, parce qu'il la connaissait certainement mieux que personne et il savait que derrière ce masque froid et ces mots piquants, elle ne faisait que cacher la peur la plus grande, la plus suffocante de perdre ceux qu'elle aime. Dans le fond, il l'avait toujours comprise d'une certaine façon et elle ne l'en remercierait certainement jamais assez. Jack lui tendait sa large veste noir ainsi que son sac et les clefs de sa Honda rouge, un sourire narquois sur son visage stigmatisé, sourire auquel la blonde ne pouvait s'empêcher de hausser les épaules et de rouler des yeux.

La circulation était fluide, ce qui agacée d'autant plus la jeune agent, pas qu'elle favorisait les déplacements qui duraient une heure au lieu de dix minutes, mais parce que si elle avait été coincé dans les embouteillages, elle aurait eu une excuse valable pour fuir la soirée mondaine qui se préparait. Non, pas qu'elle haïssait ses collègues, juste qu'elle ne se sentait pas réellement à sa place au milieu d'une petite foule comme d'une grande foule. À la radio, un tube de Nirvana chantait jusqu'aux oreilles de la blonde et ça suffisait à lui faire oublier qu'elle se jetait à présent dans la gueule du loup, ce dernier étant prêt à la déchirer socialement comme l'aurait fait le grand méchants loup des contes morbides des frères Grimm. Genesis se gara soigneusement, au milieu d'une rangée de voiture sombre, toutes des pâles copies des unes et des autres. Ce qui lui rappelait la grande philosophie de vie de son oncle qui préférait finir tétraplégique plutôt que de devoir utiliser une voiture. La large porte d'entrée, laisser supposer qu'il s'agissait d'une salle assez grande pour organiser un mariage ou toute autre futilité du genre et Genesis en venait à se demander si son collègue, par ailleurs, collègue avec qui elle avait échangé seulement trois phrases aux cours des trois derniers mois, bref. Si ce dernier ne cherchait pas à étaler sa fortune pour impressionner les autres. Tous aussi cupide les uns que les autres pensait-elle en haussant ses frêles épaules sous sa large veste noir trop lourde. Elle entra, longeant le hall marbré, face à elle, une vaste table, plus loin, elle remarquait une sorte de petit jardin et immédiatement, elle songeait déjà au moment où elle s'isolerait avec son verre de vin. Seule.

Après avoir pris une grande inspiration, une petite dose de courage, elle s'élança, affichant un faible sourire qui était trahi par un regard totalement désintéressé lorsque plusieurs hommes se présentèrent comme étant tel ou tel personne du service. Le seul petit réconfort qu'elle trouvait au milieu de ces loups aux crocs horriblement longs, fut une petite bouteille de vin déjà ouverte qu'elle glissa entre ses mains afin de s'en verser quelques gouttes à l'intérieur de sa petite coupe vide qui criait famine. Elle fit tourner le liquide rouge vif à l'intérieur, dans une valse diabolique, le regard planté sur l'alcool dansant. Elle avait faillit lâcher son verre, qui aurait certainement tâchée les deux gourdes sur sa droite, lorsqu'elle entendit une voix presque monocorde. Voix qui lui procurait des frissons de terreurs et elle ne pu s'empêcher de défier l'homme du regard. «-Superbe, comme-ci cet endroit n'était pas déjà assez angoissant comme ça. » Marmonnait-elle plus pour elle-même que pour les autres. Puis, elle porta le verre entre ses lèvres, cherchant certainement une petite dose d'adrénaline pour se donner un peu de courage. Elle s'élança jusqu'à l'homme une main tendue vers la poitrine du médecin légiste qu'elle méprisait. Un sourire faux, l'autre main tenait fermement son verre de vin. «-Monsieur Barnes, je dirais bien que c'est un plaisir de vous voir, mais ce n'est pas le cas. » Et sur ces mots, elle lui tourna le dos, allant jusqu'à la table, le verre de nouveau implanté entre ses lèvres tandis que d'une main libre, elle cherchait de quoi se nourrir afin d'éponger l'alcool qu'elle comptait ingurgiter ce soir.




Dernière édition par Genesis H. Winston le Jeu 14 Aoû - 16:11, édité 1 fois
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 L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven Vide
MessageSujet: Re: L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven    L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven EmptySam 12 Juil - 22:48




Les heures passent sans faire de bruit. Le jeune homme attend, encore et encore, il a ce besoin d'être seul, cette envie de ne plus rien entendre, de ne plus rien voir ; rien d'autre que ce qui l'affame depuis qu'il a mis un pied en ces lieux. Par nécessité. Mais il doit résister, attendre, et se taire, essayer de ne pas se concentrer là-dessus parce qu'il connaît d'ors et déjà la réaction qui l'attendra ensuite. Mais aujourd'hui, tout est différent, plus vivace qu'auparavant. C'est une faim insatiable qui l'achève, le consume au fur et à mesure qu'il patiente. Draven en vient à compter les heures, à chanter les secondes qui s'écoulent et qui s’enchaînent sur la cadran qui lui fait face dès lors qu'il lève ses yeux pâles et fatigués. L'homme même est lassé par tout ça et, comme depuis le début de sa tare, ne peut rien y faire. Il sait qu'on pourrait le considérer comme un monstre, qu'on l'enfermera probablement si ça vient à se savoir alors le blond ne laisse rien paraître ; le cache du mieux qu'il le peut jusqu'à ce qu'on échappe à sa vigilance. Chose qu'il ne pense pas de suite possible et dont il se persuade la durée. C'est son seul moyen de ne pas se retrouver à devoir tout craindre, de se dire que sa vie est sous son contrôle permanent. Le sien et uniquement celui-ci. C'est donc ce qui amène Draven à patienter jusqu'à ce que le bâtiment soit entièrement vide, ce qui le pousse à faire tout cela en dehors de ces heures habituelles de travail. Parce qu'il est un monstre nocturne, le genre de bête qu'on ne parvient pas à croiser au grand jour. Une sorte de vampire, bien que ce soit là une toute autre branche du mythe. Quelque chose de plus redoutable encore, même s'il parvient à contenir ses pulsions, ses envies telles qu'elles soient, son impulsivité alarmante, sa manière d'être lunatique. Draven ferme les yeux, souffle, se décontracte à l'idée d'être enfin seul avec sa nourriture. Mais tout dans ce monde n'est qu'une question de temps, et, déjà, on entre dans la morgue pour l'accoster.

La fraîcheur de la pièce s'est abattue toute la journée sur sa peau marbré, sur ces muscles qu'il tient à garder aussi bien dessinés et c'est là la première chose qu'on constate en l'approchant. Draven reste cet homme plus ou moins pâle, celui qui laisse facilement savoir où il travaille à défaut de dire ce qu'il y fait réellement. C'est toujours ça de pris dans un sens, le minimum à savoir sur une personne pour ne pas avoir à en demander d'avantage à l'avenir. Et Draven parvient à faire ce qu'il faut pour que ceux qui l'approche ne se contente que de cela. Seulement, ses traits laissent supposer quelque chose de bien plus profond, de bien plus tortionnaire que la triste vie d'un enfant de psychopathe déjà exposée aux yeux de tous depuis des années. Le légiste ne pourra pas cacher cela ce soir et le sourire s'estompant de l'homme tout juste entré dans sa tanière lui laisse supposer qu'il ne doit pas être le plus accueillant de tous. « On m'a dit que tu serais là. Je voulais te proposer d'aller à une soirée ce soir, organisée par l'un des autres. » C'est ce qu'on lui dit alors qu'il aurait pu rentrer se calmer quant à tout ce qui le tracasse à cet instant même. Et quand bien même le blond aurait été tenté de lui crier de partir et de le laisser en paix avec pour seule compagnie sa conscience, il se rend compte que ça amènerait beaucoup de questions sur son état mental, sur ses agissements pour le moins bizarre envers certains personnes, à certains moments de la journée. Il passe du sourire aux traits fermés comme si on appuyait sur un vulgaire interrupteur. Draven n'est qu'un jouet, qu'un pantin pour des sentiments qu'il ne sait pas gérer, pour des états d'esprits qui lui échappent ; parfois même un peu trop. Et finalement, il rétorque un « pourquoi pas » suivi d'un sourire faussement amical qui le fait se lever pour s'habiller. En route pour une soirée qu'il aurait préféré éviter, au moins ce soir. Mais refuser à ce stade-ci aurait été en vain, puisqu'à peine sortie des bâtiments, le voilà déjà en voiture vers un lien qu'il ne connaît pas.

C'est une fois arrivé qu'il comprend qu'il a fait une belle erreur, qu'il a encore fait le mauvais choix. Il n'a qu'une envie, c'est de frapper sur quiconque se présente à lui avant de l'éventrer sans aucune gêne, aucune honte. Ça lui passera ses nerfs en plus de lui servir de dîner. Mais le trentenaire se rétracte, affiche ce sourire tellement innocent à ceux qui y font attention et c'est ainsi qu'il se présente à l'entrée de l'immense demeure. « Ah ! Barnes, t'es venu aussi du coup. » Lui crache-t-on tandis qu'il sert la main au propriétaire, propriétaire qu'il n'a vu qu'une seule fois depuis son arrivée à Washington. « On m'a proposé de venir, j'ai pas dis non. » Dit-il en oubliant de préciser que c'était avant tout à contre cœur. Et tandis qu'on lui sert la main, qu'on l'accueille alors qu'en règle général on ne l’aperçoit même pas, Draven pose les yeux sur un visage qu'il commence à connaître et dont il se méfie comme de la peste tant son attitude envers lui laisse supposer tant de choses. Mais faire l'homme qui n'a rien à se reprocher, celui qu'on adore tellement qu'il est impensable de se comporter ainsi à son égard tant son sourire attendrit l'amuse et le protège pour l'instant ; jusqu'à ce que ce masque ne fonctionne plus en tout cas. Et la jeune femme qu'il redoute par son comportement à carrément l'audace de s'approcher pour l'accueillir à son tour, bien que ce soit à sa manière ; cette dernière bien différente de toutes celles auxquelles il a eu à faire jusqu'alors. Son sourire vient trahir son mécontentement quant à la présence de l'homme dans la même pièce qu'elle, chose qui ne le choque pas après que Genesis lui ait déjà dit plus d'une fois qu'il l'effrayait pour une raison qu'elle ne parvenait pas encore à nommer et qu'elle ne nommera jamais parce qu'il sera la barrière entre son secret et la jeune femme. « Monsieur Barnes, je dirais bien que c'est un plaisir de vous voir, mais ce n'est pas le cas. » Premier pique auquel il sourit sans ciller, comme souvent. Il va même jusqu'à lui serrer la main sans problème, comme si elle venait tout simplement de lui souhaiter le bonjour. Tout ça, avant qu'elle ne s'échappe de son emprise sur ses petits doigts, s'éloignant de sa personne pour rejoindre le buffet.

Draven souffle, reprend doucement ses esprits qui sombrent peu à peu dans sa folie ; celle qu'il ne parvient pas à gérer et qu'il préfère couler grâce au sommeil lorsqu'il est chez lui. Mais, il devra prendre sur lui, se contenir jusqu'à pouvoir hurler tranquillement entre ses murs, contre le carrelage de sa propre cuisine. C'est tout ce qu'il peut faire à défaut de ne pas pouvoir assouvir un besoin hors du commun. C'est les mains dans les poches qu'il se rapproche à nouveau de Genesis dans l'espoir qu'elle lui change les idées même si ce n'est pas de la meilleure façon qui soit. Au moins, il aura la tête ailleurs que dans les locaux qu'il a quitté pour venir frôler ce sol ci. Et le lion se retrouve au milieu d'une réunion de chasseurs, prêt à se faire capturer mais bien trop dissimuler pour cela. Draven en joue et en jouera jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus avoir l'occasion de le faire. « Drôle de soirée. » Dit-il tout simplement en venant se poster près d'elle, tout sourire, arrogant à souhait ; comme souvent. « J'ai dû mal à cerner pourquoi vous ne m'aimez pas en réalité mais je crois que je finirais par m'y faire avec le temps. » Ajoute-t-il ensuite en piochant à droite et à gauche sans même se préoccuper de l'autorisation qu'il aurait peut-être fallu avoir avant ça au vu de la maison dans laquelle il se trouve. Le blond finit par prendre son temps par s'asseoir dans un coin avant de lui adresser un nouveau sourire, empli de défi, d’orgueil parce qu'il sait que ça animera sa soirée. « Comment va le petit ? » La question qui fâche mais qu'il se sentait obligé de caser quelque part.


Dernière édition par Draven Barnes le Mar 22 Juil - 20:32, édité 2 fois
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 L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven Vide
MessageSujet: Re: L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven    L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven EmptyMer 16 Juil - 0:10



On a remplacé les guerres quotidiennes par le travail, les batailles font toujours autant de victimes, mais elles sont moins visibles. Ces guerres d'aujourd'hui ne tuent presque plus d'hommes, elles tuent l'humanité. .▶ play


La peur. C'était ce qui protégeait l'être humain des monstres ou du moins c'était ce qui caractérisait l'être qu'était Genesis, elle se nourrissait de cette peur, s'en servait comme arme comme étant sa plus grande force depuis la mort dramatique de ses parents, eux n'avaient pas eu assez peur selon elle, c'était la seule explication plausible au fait que l'un des meilleurs agents du FBI ne se fasse massacrer dans sa propre maison. Ravageant l'enfant qu'elle était d'un chagrin indescriptible d'une hantise difforme qui rongeait son âme de part en part, la faisant pourrir petit à petit. Elle qui avait toujours vécue et marchait comme une poupée désarticulé et vide parmi les vivants, elle n'avait pas réussi à fermer la blessure qui avait tranché son coeur en deux et par la même occasion ne faisait que sombrer et se noyer dans les pupilles morbides des pires montres qui foulaient cette planète, salissant la minime part d'humanité par le sang et la jouissance que cela leurs procurait. La tristesse de l'âme humaine était palpable aux yeux de Genesis, sa sournoiserie aussi et ce fut de cette peur, de cette méfiance naturelle qu'était venue au monde son mépris pour l'homme en qui elle voyait le mal. Une sonnette d'alarme s'était mise à résonner à l'intérieur de sa boite crânienne dès l'instant où ses pupilles azurs avaient croisés celles du médecin légiste, les mains à l'intérieur d'un cadavre. Elle, qui avait été habitué aux pires horreurs et à l'odeur putride d'un corps en décomposition, à cet instant, elle avait dû faire un effort hors du commun pour ne pas vomir. Elle se souvenait avoir senti toute cette hypocrisie qui sortait aux travers tous les pores de la peau mate de l'homme, éclairé par le néon blanc de la salle d'autopsie. Alors, elle s'en était méfiée comme la peste, le fuyant chaque fois qu'il se trouvait au détour d'un couloir, subissant par la même occasion les milles questions de ses collègues à propos de sa froideur envers l'homme. Pour la jeune agent, il s'agissait là, d'un personnage de la trempe de Ted Bundy, doté d'un don quasiment naturel de la manipulation, tous et toutes lui auraient donnés le bon dieu sans confession.

Certainement pas Genesis. Elle, si méfiante, elle qui ne croyait plus en la bonté humaine, elle qui n'avait confiance qu'en quelque personne, certaines étaient même des hors la loi, des tueurs sans pitié, mais des tueurs qui n'y prenaient aucun plaisir, là était toute la différence pour elle. Tuer pour tuer et tuer pour atteindre la jouissance presque sexuelle. Si elle l'avait accueillit assez froidement pour que le petit comité ne se sente mal-à-l'aise, Genesis s'en fichait comme de la dernière pluie. Elle n'avait jamais été du genre à jouer des faux semblants et elle savait que le meilleur moyen de faire face au mal c'était de le verbaliser. En quelque sorte. Néanmoins, elle savait rester prudente face à l'animal, surtout depuis que ce dernier connaissait le visage angélique de celui qui la tenait hors de l'eau, ce petit être fragile et sans protection. Les doigts de la jeune blonde entouraient sa coupe à moitié vide, ou à moitié pleine, tout dépendait du point de vue, son regard voguait d'un biscuit salé à l'autre, ne sachant que faire, que dire ou simplement comment fuir de cet endroit pour commander un bon vieux chinois et se poser devant un vieux film d'action que son oncle et anarchiste aimait tant. Oui. Retourner au seul endroit sur cette planète où elle se sentait en sécurité. Ici, elle n'était pas à sa place, même si tous ces gens semblaient fait de la même trempe qu'elle, assoiffés de justice, elle en était différente jusqu'à l'os. Et, puis, l'opportun s'approcha d'elle, tel un prédateur sauvage, silencieux et mesquin il s'était posté sur sa droite. Affichant ce sourire qu'elle aurait tant aimé arracher à coup de griffe. « Drôle de soirée. » Sa voix transperçait la jeune femme de part en part, laissant un goût amère dans le creux de ses oreilles, c'était un peu comme écouter une vieille chanson qui était passée de mode ou regarder un vieux film qui avait mal vieillit avec le temps. Dégoûtant. Elle haussa simplement les épaules, sans pour autant le regarder, ses doigts entourés fermement une petite pizza qu'elle fourra à l'intérieur de sa bouche. L'empêchant ainsi, de lui cracher au visage, elle ne fit que hausser les épaules. Sachant, oh combien l'ambiance était lourde à cet instant, digne d'un mauvais film d'horreur. « J'ai dû mal à cerner pourquoi vous ne m'aimez pas en réalité mais je crois que je finirais par m'y faire avec le temps. » Genesis avala difficilement son biscuit salé, portant son verre de vin jusqu'à ses lèvres, elle en but quelques gorgées, assez pour embrumé quelque peu son système nerveux et trop peu pour l'enivrer à lui donner le tournis. Elle fit pivoter son corps dans une gestuelle lente, presque à contrecœur, elle fit tourner le liquide rouge entre ses doigts. Aucune agressivité pour le moment, juste ce visage pâle et impassible qui la caractérisait si bien depuis des années.

«-Tant mieux, ça m'empêchera de jouer les hypocrites avec vous, ça me facilite la tâche. » Point. Conversation terminée, elle fut prête à tourner les talons, à s'isoler loin de lui, sortir son portable et contacter Jack pour lui demander comment allait son petit bout et si lui-même avait pensé à se nourrir. Se plaindre de sa soirée pitoyable, de ces gens pitoyables et de ce type qui lui faisait froid dans le dos. Tant de projets en soit, qui furent déroutés par une simple question. « Comment va le petit ? » Le médecin légiste était là, face à elle, assis tel un roi sur une chaise hors de prix, prêt à bondir au moindre faux pas, sa voix était poison et elle ne faisait que siffler encore et encore dans les oreilles de la belle blonde. Elle serrait son petit verre à s'en faire blanchir les phalanges, cette fois-ci ses yeux azurs fusillaient l'homme. Une vague d'image embrumait sa vision, son fils, allongé sur le sol le corps inerte et cet homme qui se trouvait sur ce dernier, les mains tâchés de sang. Elle dû faire un effort hors du commun pour retenir ce relent acide qui remontait le long de sa gorge tel un poison. Elle s'approcha de l'homme, à vive allure, ses talons claquaient sur le sol et c'était le seul bruit sonore qui comptait pour la mère de famille à cet instant, le seul petit bruit que la reliait à la réalité. Elle se positionna face à l'homme, avec la folle envie de lui jeter le liquide rouge au visage, toutefois, elle lui esquissait un sourire carnassier. «-Monsieur Barnes, est-ce qu'il y a quelque chose qui vous tient tellement à coeur que vous, vous laisserez volontiers brûlé vif pour garder cette chose intact ? » Elle se rapprochait, encore et encore, jusqu'à ce que son genoux ne frôle l'une des jambes de l'homme dangereux, de l'homme qui entretenait sa peur la plus folle. La plus dévorante. «-On a tous quelque chose d'important. » Elle serrait son verre contre sa poitrine, se penchant légèrement, une main sur la cuisse de l'homme, une main qu'elle serrait de toutes ses forces, ses lèvres s'approchaient dangereusement du lobe de l'homme et elle murmura. «-Car je le jure devant dieu, si jamais vous, vous approchez de mon fils je vous briserais en mille morceau et tout ce petit monde qui gravite autour de vous j'en ferais des flammes si dévorantes qu'elles vous hanteront chaque nuit. » Et, d'un air faussement maladroit, elle déversait le liquide rouge sur l'homme, ses prunelles pourtant ancrés dans celles dévorantes et brûlantes de monsieur Barnes. Qu'il vienne, qu'il attaque, elle l'attendrait. «-Genesis ! » s'exclamait une voix lointaine, faible, elle ne l'entendait pas, le temps s'était arrêté à l'instant même où cet être tordu avait osé jouer avec la seule chose qui faisait qu'elle tenait encore debout.




Dernière édition par Genesis H. Winston le Jeu 14 Aoû - 16:11, édité 1 fois
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 L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven Vide
MessageSujet: Re: L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven    L’homme est hypocrite, il adapte les codes selon ses besoins + Draven EmptyMar 22 Juil - 20:31




Non, rien ne le diffère des autres hommes si on oublie ce regard, cette animalité qui souille ses veines aussi dangereusement que son impulsivité. Draven ne trahie rien si ce n’est une solitude aveuglante, un besoin irrépressible de se fondre dans une foule à laquelle il ne ressemblera jamais ; même avec une volonté dite sans égale. Le blond sera amené à faire semblant, il jouera à la perfection celui qu’on veut qu’il soit sans ciller, sans laisser supposer quoi que ce soit et ça, même si des personnes comme Genesis s’efforcent de démontrer le contraire. Et contre celle-ci, il laisse la porte de son arrogance entrouverte, en joue sans pour autant trop l’exposer hormis à celui qui l’écoute, celui qu’il a en visuel quant à ses sarcasmes et ses défis. Ce soir, Genesis est celle qu’il tient à faire flancher avec lui sous les yeux de beaucoup, ça accentuera son image de mec qui en prend plein la gueule pour pas un rond et ça l’amuse, ça l’incite à continuer sur sa lancée, à tout faire pour qu’on le prenne en pitié. Lui, le médecin légiste silencieux, discret, qui ne demande de compte à personne et qui, d’apparence seulement, semble être aussi doux qu’un ourson en peluche qu’on offrirait à un gamin. Parce qu’au fond, c’est ce qu’il est, si on oublie tout le reste de la palette d’émotion qui le caractérise également. Il faudrait seulement s’y habituer, creuser avidement sous la barrière qu’il s’est construite avec le temps, rendant son âme aussi inaccessible que ce qu’il cache chez lui, ce qui donne vie à la nature qu’il maudit en son for intérieur et qui, pourtant, est une partie de sa propre personne. Il ne veut simplement pas l’admettre. Être un connard ne le dérange pas, un amas de cruauté non plus, mais ce qu’il est depuis son enfance, ça, il ne peut l’accepter. Il ne le pourrait très certainement jamais et, malgré tout ce mal qui réside en son cœur, la blonde qui se tient devant lui ne tente de se rapprocher que de cela. C’est ce qui fait qu’il en vienne à se comporter ainsi, autrement, tout aurait été différent ; peut-être bien plus simple.

Mais, au final, rien de changera entre eux deux. Ils sont voués à se haïr, elle plus que lui d’ailleurs. Mais comme dit, il y prendra gout jusqu’à s’en amuser au risque de l’avoir dans les pattes plus d’une fois. Ce qu’il fait probablement déjà inconsciemment, seulement, elle réveille en lui cette insatiable envie de provoquer, d’en faire trop ; malgré lui. Draven aurait dû rester dans son coin, une fois encore, à analyser chaque personne présente, à imprimer certains points faibles qui pourraient jouer en son avantage à l’avenir ; au lieu de cela, il s’accroche aux risques, alimente l’adrénaline d’en laisser percevoir un peu trop. Peu importe, la plupart des personnes présentes pensent qu’il a effectivement un problème ; bien qu’ils ne cherchent pas au bon endroit. Elle, elle cherche partout, sans ménagement, un encouragement dans sa folie qu’il n’aurait pu espérer mieux et la question récemment poser ne fait que prouver cela avec force. Et s’il s’était attendu à tout en réponse venant de la jolie jeune femme, celle qu’il parvient à faire naitre n’en est que plus excitante pour lui puisque déjà, il vit une certaine étincelle s’éteindre au cœur même de son regard. Il n’y a plus rien si ce n’est une tempête froide et rude, un océan à braver qui l’aurait noyé sans même le moindre regret ensuite. Il se retient de sourire, feint l’homme qui ne comprend pas parce qu’il sait déjà que des regards vont se tourner vers eux. « Monsieur Barnes, est-ce qu'il y a quelque chose qui vous tient tellement à cœur que vous, vous laisserez volontiers brûlé vif pour garder cette chose intact ? » Genesis, pour la première fois, vient briser la distance qu’elle met un bras d’honneur à faire tenir en règle générale. La main féminine se pose sur la cuisse du médecin, il n’en tient pas rigueur, se contente de soutenir son regard aussi surement qu’elle ne le fait avec lui. Et bien qu’il reste impassible, la question vient remuer quelque chose chez lui qu’il ne peut totalement décrire. Surement le fait qu’il n’est rien sur quoi compter, pour quoi se sacrifier, hormis sa liberté ; ça va de soi de ce point de vue-là.

« On a tous quelque chose d'important. » Tous sauf lui, mais il tait ses pensées. Il toise la blonde, ne semble même plus respirer tant la tension est palpable mais trop enivrante pour le névrosé que la jeune femme provoque par sa présence rapprochée. Draven veut accentuer ses gestes, il veut continuer de jouer avec les nerfs de la jeune femme jusqu’à ce qu’on vienne le sortir des griffes de celle qu’il fera passer pour la méchante s’il y parvient parce qu’à l’inverse de Genesis, Draven n’a rien à perdre. Il n’a rien à garder en sécurité si ce n’est un secret dont il se débarrasserait volontiers. Ce dernier tapis entre les murs qui sont ceux de sa demeure, il ne risque rien, rien tant qu’on ne viole pas sa vie privée sans son consentement et personne n’a encore eu le privilège de fouler le parquet de sa maison parce qu’il ne le permet pas. Ainsi, il ne lui reste qu’une fausse innocence à préserver, à protéger et bien que ce soit tout de même délicat pour une personne dans son genre, il y parvenait à merveille ; les traits questionnant l’attitude de son interlocutrice aux yeux de ceux qui s’aventuraient à assister à cette nouvelle dispute. « Car je le jure devant dieu, si jamais vous, vous approchez de mon fils je vous briserais en mille morceau et tout ce petit monde qui gravite autour de vous j'en ferais des flammes si dévorantes qu'elles vous hanteront chaque nuit. » Des menaces. Elles s’ancrent dans son esprit au fer rouge, elles viennent faire bouillir le sang du trentenaire dans ses veines, alarmant son cœur d’une rage qu’il ne connait que trop bien dès lors qu’on s’attaque à lui de la sorte. Et pourtant, c’est lui qui a cherché à en arriver là, comme un besoin d’ouvrir les vannes et de pouvoir laisser toute cette fumée néfaste s’échapper de son esprit déjà bien trop embrumé par d’autres tourments. Et tandis qu’il persiste à soutenir les prunelles de la Belle, le verre qu’elle tenait se renverse sur lui, l’amenant à couper court à cet échange qu’ils gardaient intactes sans broncher, sans rien dire.

Il esquisse un sourire, essaie d’éponger comme il le peut avec ce qu’il a sous la main, bien que ce ne soit pas grand-chose. Et finalement, Draven se lève, surplombe Genesis de son mètre 80. Ses perles azures détaillent la blonde, il imprime chaque parcelle de sa peau dans son esprit avant de s’approcher un peu plus, ne se souciant plus de rien hormis de celle qui vient d’exciter sa folie en quelques mots seulement. Il aurait réellement du rentrer chez lui en y pensant, ce genre de soirée ne le réussi pas ; surtout en charmante compagnie comme ici. Il lui offre un nouveau sourire, une fois encore, dévoilant ses crocs acérés, ceux qui sous-entendent la monstruosité grandissante au sein même de son être. Tout ça, avant de se pencher un peu plus vers la blonde, l’une de ses mains venant guérir la sienne même s’il sait qu’elle n’y restera pas bien longtemps ; au moins avant qu’elle ne la retire ou qu’on ne les sépare en ayant conscience de la misérable entente entre eux deux. « Ne me tentez pas trop. Je pourrais vous surprendre. » Crache-t-il malgré sa voix douce et presque bienveillante si on oublie le sens même des mots qu’elle prononce. Il se recule finalement, la gratifie d’un clin d’œil avant d’en revenir au vin qui tâche son pantalon clair. Son expression change totalement, redevient cette innocence même, ce masque parfait de l’éternel incompris qu’il joue à temps plein depuis son arrivée en ville. On s’approche d’eux, doucement mais surement et déjà, Draven reprend la parole pour faire valoir sa bonne foi auprès d’autres cœurs que celui – méfiant – de la jeune femme. « Ce n’est rien, j’ai maladroitement bousculé Madame Winston auprès de laquelle je m’excuse même si je sais qu’elle n’en fera rien. » Dit-il comme s’il regrettait de ne pas pouvoir être en bons termes avec celle dont il parle. Bon comédien, et enfoiré sur les bords.
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