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 ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)

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★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) Vide
MessageSujet: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyDim 16 Mar - 0:11



crédits : fircyca

Roman Hastings
I keep forgetting, I should let you go but when you look at me,
the only memory, is us kissing in the moonlight.

NOM(S) ✮ Hastings. Le jeune homme est finalement bien plus connu par son nom de famille que par son prénom. En effet, dans le domaine dans lequel il exerce, celui des pompiers, tous s’appellent par leur nom de famille. C’est pourquoi il est si rare d’entendre des prénoms dans la caserne. PRENOM(S) ✮ Roman est son seul et unique prénom. Beaucoup de personne ont deux prénoms, voir trois mais le jeune homme n’en a qu’un, pour la simple et bonne raison qu’à sa naissance, il n’était absolument pas du tout attendu et que trouver le premier prénom a déjà été un calvaire pour le jeune couple Hastings. DATE DE NAISSANCE ✮ L’hiver est sa saison de naissance. Il a donc forcé sa génitrice a bravé le froid pour se rendre à l’hôpital et ainsi lui donner naissance. Pour être exact, le jeune homme est né le six Janvier 1981. LIEU DE NAISSANCE ✮ Roman n’a pas toujours vécu à Washington. Et pour cause c’est sur le sol Californien qu’il a vu le jour, à San Diego. Il a quitté la ville à l’âge de seize ans avec sa petite sœur sous le bras et a rejoint à Washington une vieille tante chez qui il passait ses vacances dans le but ultime de fuir sa mère et ses frasques. STATUT CIVIL ✮ Il fut un temps où Roman aurait volontiers dit qu’il était en couple et comblé. Qu’il attendait un heureux événement et qu’il s’apprêtait à épouser la plus incroyable des femmes. Cependant, il n’en est rien aujourd’hui et ceci fait définitivement parti de son passé. Il est actuellement célibataire et profite un peu trop de cela d’ailleurs, multipliant les aventures sans lendemain pour tenter de combler le manque de celle avec qui il aurait cru finir sa vie. ETUDES/METIER ✮ Roman a toujours été prédestiné à devenir pompier. Il a toujours eu beaucoup d’admiration pour ceux qui exerçaient ce métier et sa volonté d’en faire parti ne fit que s’accroitre après l’incendie qu’avait déclenché involontairement son ivrogne de mère. A son arrivé à Washington, il s’est donc beaucoup entraîné et est devenu pompier à ses vingt-et-un ans. Il prend son job très au sérieux et s’épanouit réellement ici. À ses vingt-huit ans, il a même été promu lieutenant de l’unité ‘Truck’. Cependant, il a en quelque sorte été rétrogradé il y a quelques temps du fait de sa mauvaise conduite après sa rupture avec Maxyne. TRAITS DE CARACTÈRE ✮ Ambitieux, téméraire, protecteur, pragmatique, diplomate, obstiné, plutôt fidèle, souriant, aimable, fier. En règle générale, cependant depuis quelques temps, il a changé et est continuellement d’une humeur exécrable et sarcastique. GROUPE ✮ Under the water.  
Now is always temporary

VOTRE AVIS SUR LA VILLE DE WASHINGTON ✮ Je n’ai pas grandi à Washington, y étant arrivé qu’à l’âge de seize ans mais c’est tout comme. Je venais y passer mes vacances étant enfant et c’est finalement ici que j’ai trouvé le bonheur et la stabilité. Loin de ma mère et de son besoin incessant de s’attirer des ennuis, je pouvais enfin vivre sereinement. J’aime cette ville, je m’y sens bien. J’aime exercer mon travail de pompier, sauver la vie des habitants, apportant ma pierre à l’édifice de cette ville. C’est chez moi et pour rien au monde je ne partirais. Cependant, cette ville ne m’a hélas pas apporté que de bonnes choses. Si c’est ici où j’ai rencontré pour la première fois, Jaxson, qui est surement la personne la plus importante dans ma vie exceptée ma petite sœur Linly, c’est aussi ici que j’ai appris à aimer, que j’ai passé des heures avec cette femme dont j’étais fou amoureux, Maxyne. Il y a encore peu de temps, je vous aurez volontiers dit qu’elle était la femme de ma vie et que je passerais probablement la fin de mes jours avec elle, mais ceci est une époque révolue et fait définitivement parti de mon passer. Si j’avais quelque chose à changer depuis mon arrivée à Washington, j’aurais aimé ne jamais l’avoir rencontré, ne l’avoir jamais bousculé ce matin-là... VOTRE MEILLEUR ET VOTRE PIRE SOUVENIR ✮ Mon meilleur souvenir est probablement celui où, lors de ma première intervention en tant que pompier professionnel, une femme d’une quarantaine d’années est venue en larme me serrer dans ses bras. J’avais sauvé la vie de ses deux enfants, pris au piège dans une voiture et grièvement blessés. Ça n’a l’air de rien comme ça, les gens pensent qu’en tant que pompier, nous avons l’habitude de ce genre de chose, que les gens nous soient reconnaissant et ne cessent de nous remercier, mais non. Nous ne sommes définitivement pas habitués et lire la joie et l’immense gratitude de ces victimes nous soulèvent à chaque instant le cœur. C’était ma première intervention, j’étais inquiet de ne pas être à la hauteur et cette femme m’a réellement permis de prendre confiance en moi et d’évoluer. C’est mon plus beau souvenir en tant que pompier et je ne l’oublierais probablement jamais. En revanche, mon pire souvenir ne vous étonnera surement pas. J’ai senti mon cœur s’arracher et ma respiration cesser, à bout de souffle. Maxyne était partie. Elle avait mis les voiles, juste après avoir été blessé et avoir perdu notre enfant. Toutes ces informations successives m’avaient mis dans un tel état que je ne parvenais à reprendre le dessus, j’étais dévasté, réellement anéanti, je venais de perdre la seule femme avec laquelle je me voyais faire ma vie. JUSQU'OU SERIEZ VOUS PRÊT A ALLER POUR SAUVER UNE VIE ✮ J’ai toujours su que j’étais fait pour ce métier, pour être pompier, pour affronter les flammes et les dangerosités de la vie afin de sauver les innombrables victimes de ces fléaux. C’est pourquoi, je pourrais donner jusqu’à ma propre vie pour venir en aide à quelqu’un. Qu’il soit un de mes proches ou même une personne lambda. Pour sauver une vie, je ne fais aucune différence et c’est finalement ce qui faisait de moi un bon élément. Et si ces derniers temps j’ai eu un mal fou à faire correctement mon job, je compte bien redevenir l’homme que j’étais et à nouveau tout faire pour une vie, peu importe ce que cela engendre. AVEZ-VOUS DEJA PERDU VOS MOYENS AU COURS D'UNE INTERVENTION ✮ Plus d’une fois malheureusement. Ma rupture avec Maxyne m’a brisé. J’ai honte de le dire mais je suis, pendant plusieurs mois, voir années, devenu comme ma mère l’était : un ivrogne incapable et rongé par un amour perdu. Je suis souvent venu à la caserne en ayant bu plus que de raison et autant vous dire que faire son job dans ces conditions est impossible. J’ai fais des erreurs et une fois, je me suis même endormi lors d’une intervention. Je n’en suis aujourd’hui pas fier, mais j’ai promis à Jaxson que je ferais mon possible pour rattraper le coup. LA PIRE CHOSE QUE POURRAIT FAIRE OU ETRE VOTRE VOISIN ✮ Pour être tout à fait honnête, la vie de mon voisin ne m’intéresse pas vraiment. Je lui dis bonjour lorsque je le vois, par simple politesse et il m’est arrivé de me lier d’amitié avec certains d’entre eux, mais je ne supporte que l’on s’occupe de ma vie privée, alors, en retour, je ne m’occupe guère de la vie des autres. Cependant si mon voisin a un jour besoin d’aide, je répondrais bien entendu présent. Alors ce qu’il pourrait être de pire ? Je l’ignore, peut-être une vieille mégère qui scrute et commente chacun de mes faits et gestes. Ou peut-être un pyromane, comble pour un pompier. 20 CHOSE A SAVOIR SUR VOUS ✮ Il se réveille tous les matins très tôt, il est rare de le voir faire une grasse matinée. Il n’a d’ailleurs besoin que de très peu d’heure de sommeil pour se sentir en forme. ✮ Sa petite sœur est tout ce qu’il y a de plus important à ses yeux. ✮  Depuis qu’il vit à Washington, il n’a aucun problème d’argent, ayant hérité de sa grande tante qui est malheureusement décédée seulement deux ans après leur arrivée et leur a tout légué. Il vit d’ailleurs toujours dans l’immense demeure qu’il a hérité de la défunte ✮ Il est en règle général plutôt responsable et très indépendant mais depuis quelques temps, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Il ne parvient à se remettre de sa rupture avec Maxyne qui était pour lui, la femme de sa vie. Il a d’ailleurs un mal fou à la voir très proche de l’un de ses amis et collègues de la caserne ✮ Il a davantage l’habitude qu’on l’appelle par son nom de famille que par son prénom ✮ Il ne supporte pas les douches tièdes et encore moins froides. ✮ Il sera prêt à tout, même à tuer pour sa petite sœur. ✮ Il déteste l’odeur du chocolat chaud. ✮  Il ne supporte pas qu’on le surnomme Romy ✮ Il est très sociable, quoi qu’un peu moins ces derniers temps. ✮ Il ne supporte pas qu’on se mêle de ses affaires. ✮ Il est du genre à passer sous silence les choses qui font mal, même si cela veut dire qu’il doit mentir. ✮ Son film préféré est Pulp Fiction ✮ Il est passionné par son métier et c’est probablement la seule chose qu’il aime dans sa vie en ce moment, quand bien même il a récemment été rétrogradé pour faute dans son comportement. ✮ Il ne regarde que très rarement la télévision. ✮  Il a appris à jouer quelques morceaux au piano en regardant jouer sa tante. ✮ Sa couleur préférée est le rouge. ✮  Il déteste mettre des cravates, il a l’impression d’étouffer et il est mal à l’aise. ✮ Charlize Theron est son fantasme.  ✮ Il est fan de Pharrell Williams ✮ Il adore regarder le sport à la télévision. ✮ Il a arrêté les études à seize ans.


Partners in crimes

PRENOM/PSEUDO ✮ Connue sous le pseudo de benzorris (enfin connu, plus ou moins hein) mais je vous autorise à m'appeler par mon prénom, Anouchka (pour ceux qui se poseraient la question, je ne suis pas d'origine russe haha) COMMENT TU ES ARRIVE(E) ICI? ✮ Excellente question, je me la pose encore ! CONNEXION ✮ Dès que j'ai un moment, je me connecte ! Cependant, il faut savoir que je suis étudiante en droit donc les révisions et la préparation de mes TD me prennent beaucoup de temps ! donc ne vous étonnez pas si je suis longue à répondre aux RPS ! TON DERNIER MOT ✮ J'aime mes co-admins plus que tout, elles sont trop belles voilà voilà ! 



Dernière édition par Roman Hastings le Mer 4 Juin - 10:30, édité 11 fois
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★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) Vide
MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyDim 16 Mar - 0:12



« Moving on doesn’t mean you forget about things.
It just means you have to accepte what
happened and continue living. »

★★★
« ROMAN ! Il faut que tu retournes chez toi, ta maison a pris feu ! ». Jolene, la respiration saccadée et le souffle court entre en trombe dans le bar dans lequel Roman s’était installé avec ses amis quelques heures plus tôt. Elle pose ses mains sur ses hanches et reprend sa respiration tant bien que mal. Elle a couru aussi vite qu’elle a pu pour l’avertir. Confortablement installé sur un divan, autour d’une table basse, un verre dans une main, une cigarette dans l’autre, le cœur du jeune homme ne fit qu’un bon. Ses yeux s’écarquillent et sa respiration devient haletante. Ni une ni deux, il repose son verre et écrase négligemment sa cigarette dans le cendrier. Il n’adresse le moindre regard à ses amis, sous le choc de la nouvelle que venait de lui annoncer Jolene, sa voisine. Ils comprenaient, il se devait de se rendre de toute urgence chez lui. Aussitôt, il s'interrogea sur ce qu’avait encore pu faire sa mère ? A cette heure avancée de la nuit, les transports en commun ne sont malheureusement plus en circulation, alors il entreprend une course de vitesse jusqu’à chez lui. Plus il se rapproche du lieu de sa convoitise, plus la chaleur se fait lourde, plus l’air est difficile à respirer. Une vision d’horreur s’offre enfin à lui lorsque il arrive sur les lieux du crime. Sa maison, celle dans laquelle il vit depuis sa naissance est en train de partir en fumée. Des pompiers viennent d’arriver sur les lieux et tentent de combattre les flammes. Le garçon s’arrête quelques secondes, observant le spectacle. Il n’a à ce moment, que seize ans et tous ses souvenirs étaient en train de s’envoler. « Monsieur écartez vous de là ! » Un pompier particulièrement baraqué, attrape le bras et emporte le jeune homme plus loin, là où les flammes ne peuvent l’atteindre. Il le laisse faire sans crier gare, visiblement choqué du spectacle. Sans voix, voilà ce qu'il était. « Est-ce que vous allez bien ? » Une femme l’observe, surement était-elle responsable des victimes de l’indicent. Le garçon plisse les yeux, aveuglé par la lampe qu’elle rive sur lui. « J’habite ici. » souffle-t-il sans répondre à sa question. Elle lui répond par quelques mots qui n’arrivent cependant pas jusqu’à ses oreilles et elle l’attire à nouveau plus loin. « Votre mère est par ici ! » Voilà où elle l’emmène, auprès de sa mère, qui devait à coup sûr être la responsable de l’incendie. « Mon fils ! » Sa génitrice semble contente de le voir. Elle pose ses mains sur les joues brûlantes de son fils et le force à la regarder. Il grimace immédiatement, l’odeur de l'alcool qu’elle dégageait lui agresse les narines. « Tu as bu ? » lui demande-t-il simplement en fronçant les sourcils. Elle hausse les épaules et s’éloigne immédiatement de lui. Il sait pertinemment qu’elle a bu, elle buvait constamment depuis le départ de de son époux il y a trois ans de cela. Elle noyait son chagrin dans l’alcool et n’était devenue qu’une personne irresponsable et incapable d’élever ses enfants. Le sang du jeune homme se glace à nouveau. Cette pensée l’amène immédiatement à songer à Linly, sa petite sœur. Où est-elle ? Apeuré il jette quelques regards autour de lui sans réussir à la voir. « LINLY ? » crie-t-il sans n’obtenir la moindre réponse. Les battements de son cœur s’accélèrent à nouveau alors qu'il imagine déjà le pire. Il se précipite alors vers sa mère et lui attrape les épaules, la forçant à lui faire face. « Où est-elle ? Où est Linly ? » La femme hausse les épaules comme si cela n’avait pas la moindre importance. Elle n’est plus que l’ombre d’elle même depuis toutes ces années. Elle n’a plus conscience de ce qu’elle fait et une fois de plus elle a provoqué un incident qui pourrait se révéler fatal pour sa propre fille. Sans prendre le temps de réfléchir Roman se précipite vers sa demeure, vers ces flammes qui allaient surement provoquer sa mort en seulement quelques secondes si il s'y aventurait. Mais il ne peut rester là, à ne rien faire alors que Linly était probablement en train de périr dans les flammes que leur mère avait provoquées. « MONSIEUR RECULEZ ! » Une bonne dizaine de personnes criaient sur le blond mais il ne les écoute plus. Il n’a à ce moment précis qu’un but, retrouver sa petite sœur. Mais alors qu'il s’apprête à pénétrer dans les ruines de sa maison en feu, il sent des bras se resserrer autour de son abdomen. Les pompiers l’empêchent de faire un pas de plus et le font reculer immédiatement. Bien sûre, Roman tente de se débattre, vociférant qu'il se devait de sauver sa petite sœur, qu’elle était enfermée à l’intérieur et qu'allait la perdre s'il n’entrait pas dans cette foutue maison. Mais cet homme a tant de force que Roman finit par lâcher prise et cesser de se débattre. « Roman ! Roman ! Elle est là ! » La voix de Jolene l’interpelle. Elle crie, pleure même peut-être. Il se tourne immédiatement et voit sa sœur, étendue sur un brancard, un masque recouvrant son visage, probablement pour l’aider à respirer. Le garçon retire immédiatement les bras de son sauveur et se précipite vers le brancard criant encore et encore le prénom de la petite blonde, sa petite soeur, Linly. Mais elle ne lui répond pas, elle est inconsciente. « Est-ce qu’elle va bien ? » réussit-il à dire entre deux cris de terreur. L’ambulancier en charge de Linly force Roman à s’écarter tout en lui disant qu’elle en vie mais que son transport à l'hôpital doit se faire de toute urgence. Elle est dans un état tel que le jeune homme a déjà l’impression de l’avoir perdue. Il laisse donc les ambulanciers faire leur travail et reste quelques secondes statique sans savoir ce qu'il doit faire. Son regard croise alors celui de sa mère, et immédiatement la colère s’empare de tout son corps, de tout son être. Sa mâchoire se serre alors qu'il m’avance vers elle, d’un pas franc et décidé. « Qu’est-ce que tu as encore fait ? » lui crie-t-il dessus en la secouant de toutes ses forces, ne mesurant plus son étreinte. « Tu n’es qu’une incapable ! Tu l’as tué ! » Continuait-il à crier, sans avoir réellement conscience de ce qu'il lui disait. Elle n’a la moindre réaction, complètement à l’ouest, l’alcool a définitivement pris possession d’elle depuis des années, il est donc trop tard pour qu’elle ne ressente un quelconque sentiment dorénavant. Elle ne sait plus ce qu’elle fait ni même qui elle est. Roman continue et lui vocifére tout ce qu'il a sur le cœur depuis toutes ces années, ô combien il la déteste, ô combien elle a été la pire mère qu’on puisse avoir jusqu’à ce qu’à nouveau une personne lui demande de reculer et de la laisser tranquille. On lui encercle à nouveau la taille pour l’éloigner d’elle. « J’aurais préféré que ce soit toi qui périsse sous ces flammes ! » crie-t-il alors que l’on éloigne peu à peu le jeune homme de sa mère. Il ne sait plus vraiment ce qu'il dit, ni même ce qu'il fait. Un homme, un pompier le force à venir vers lui, il le pousse dans une petite voiture de fonction et lui demande à plusieurs reprises de me calmer. « Je t’emmène voir ta sœur à l’hôpital. » entend Roman entre deux cris. Ceci lui permet de se calmer, il allait pouvoir la voir, enfin. (…) « Qu’est-ce que tu fais Roman ? » Linly vient tout juste de sortir de l’hôpital. Au plus grand soulagement de son aîné, elle s’en était tirée bien qu’elle souffrirait probablement toute sa vie des séquelles de l’incident. Mais elle était sauve et c’était finalement tout ce qui l’importait pour l’heure. Alors qu'il range à la hâte quelques affaires dans un gros sac de voyage que Jolene lui a donné, il stope sa précipitation pour poser son regard sur sa petite sœur. Elle est si jeune qu’elle ne comprend probablement pas tout ce qu'il se passe actuellement. Bien sûre, elle est pleinement consciente de ce qui vient de lui arriver mais elle ignore comment tout ceci est arrivé, elle ignore que la faute revient à sa propre mère qui a négligemment oublié d’éteindre le gaz. Le jeune homme soupire doucement avant de poser les affaires qu'il tient entre mes mains. Il s’accroupit alors à la hauteur de sa petite sœur, un sourire bienveillant aux lèvres. Sa main se pose habituellement sur sa joue rosie. « On va faire un long voyage chez tata, tu sais celle qui te donne plein de bonbons. » Il ne parvient à lui dire la vérité, c’est plus fort que lui, il préférait la voir dans l’ignorance et heureuse, plutôt que d’être honnête et la voir triste. Elle lui sourit. L’appel des sucreries parut plus important. Elle saute alors dans les bras de son frère, visiblement excitée par le voyage. Ils esquisse un sourire avant de lui ébouriffer affectueusement ses boucles blondes. Une fois le sac rempli du si peu d’affaire qu’il leur  reste, il l’attrape pour le hisser sur mon épaule. « On y va Linly ! » Linly, qui courait un peu partout dans la chambre s’arrête et se rue dans les bras du jeune blond. Il l’attrape au vol afin de la porter. Il n’a que seize ans, mais son jeune âge lui permet de ne pas la trouver encore très lourde. Ils descendent alors les escaliers de leur demeure pratiquement détruite par les flammes. « Maman ne vient pas avec nous ? » Linly interroge son frère du regard. Il soupire tout en jetant un bref regard vers sa mère, ivre morte sur un divan que la voisine avait prêté en attendant. « Non Linly, maman est fatiguée, elle va rester ici ! ». Linly ne pose pas plus de question et ils quittent enfin la demeure et par la même occasion la ville. Ils se devaient de prendre un nouveau départ loin de San Diego, et surtout loin de leur mère.



« That’s the best revenge of life : happiness.
Nothing drives people crazier than seeing someone
have a good fucking life. »

★★★
« ROMAN, courrier pour toi ! » La voix cristalline de Linly transperce les tympans de Roman, qui grimace aussitôt. Elle vient de rencontrer le facteur en rentrant de l’école et fait immédiatement irruption dans leur demeure. En passant devant le salon où Roman venait de s’installer, elle lui lance une enveloppe qu'il reconnait immédiatement. Son sourire s’efface aussitôt alors qu'il remercie Linly, qui vient s’installer à ses côtés après avoir attrapé l’une de ces briquettes de fruits qu’elle chérit tant. Une boule d’anxiété vient s’installer au creux de son ventre alors qu'il reste les yeux braqués sur la fameuse lettre. Il savait ce qu’elle contenait, au détail près qu’il ignorait si elle allait être positive ou bien négative. Linly et Roman étaient arrivés à Washington depuis près de cinq ans et il ne pensait qu’à cela depuis le premier jour. Il rêvait nuits et jours de devenir pompier professionnel et ne cessait de s’entrainer pour. Chaque matin, accompagné de son meilleur et probablement unique ami ici, il prenait les routes peu fréquentées afin de battre son record de vitesse. Jaxson était doué lui aussi. Roman lui avait d’ailleurs plusieurs fois demandé pourquoi il ne le suivait pas dans cette voie, mais il semblait totalement absorbé par un autre projet. Jaxson lui avait à plusieurs reprises affirmé vouloir s’engager dans l’armée. Roman respectait son choix, quand bien même il ne comprenait pas vraiment ce qui l’attirait dans ce domaine. Faire la guerre était aux antipodes de ses convictions. Le jeune blond souhaitait sauver des vies, des vies de personnes innocentes, luttant contre les mauvaises surprises de la vie. Il refusait de croire qu’on puisse vouloir sauver la vie de personnes qui prennent celle d’autrui et surtout, il refusait qu’on puisse vouloir résoudre un quelconque conflit en tuant froidement ses adversaires. Non, clairement, il ne comprenait pas le choix de Jaxson, mais il semblait avoir besoin de cela, alors il s’était contenté de donner à son ami, l’ordre de rester en vie. Il espérait simplement pouvoir le revoir sous peu et en bonne santé. Pour l’heure, les yeux de Roman restent bloqués sur cette lettre. « Bon et bien tu l’ouvres ? ». Linly lui crie presque dessus, ce qui eut le mérite de le faire légèrement sursauter. C’était à se demander pourquoi cet enfant criait autant. Roman la fusille du regard. « Oui, je vais l’ouvrir … » se contente de répliquer le jeune homme, sans pour autant s’exécuter. Il continuait d’observer cette lettre sans prendre de décision. Il avait peur de ce que pouvait contenir cette enveloppe. Il avait tellement envie de devenir pompier qu'il ignorait quelle serait sa réaction si jamais l’enveloppe lui apportait une réponse négative. Probablement continuerait-il de travailler pour Monsieur Stockham au garage mais pour être tout à fait honnête, ce n’était qu’un moyen d’occuper ses journées. Il n’avait pas le moins du monde besoin d’argent. Et pour cause, ils venaient, Linly et lui, d’hériter de leur tante, malheureusement décédée. Et sans qu'ils ne se doutent de quoi que se soit, ils étaient devenus riches, malgré eux.  C’était nouveau pour lui, l’argent, la grande maison, ne pas se demander comment payer le dentiste ou simplement comment boucler la fin du mois. Il était heureux pour Linly. Sans tous ces problèmes d’argent qu'ils avaient lorsque qu'ils vivaient encore avec leur chère et tendre génitrice, elle allait pouvoir grandir et profiter de la vie sans se soucier de quoi que se soit. Quant à Roman, il avait plus de mal à utiliser cet argent. C’est pourquoi il avait décidé de tout mettre sur un compte bloqué pour Linly et sa vie future. Il avait simplement gardé un peu d’argent en cas d’urgence. Mais il se forçait à n’utiliser que son petit salaire d’employé de garage. Cela leur suffisait amplement. Et alors que qu'il est totalement plongé dans ses pensées, sa petite sœur le ramène à la réalité en lui arrachant la lettre des mains. « Il faut vraiment tout faire ! » Elle sort le contenu de l’enveloppe sans qu'il n’ait le temps de donner le moindre consentement. Elle met un temps fou à lire. Roman ne peut la blâmer, elle est encore jeune et n’a appris à lire que depuis quelques années, mais il est de toute évidence devenu en l’espace d’une fraction de seconde bien trop impatient. « Alors ? » lui demande-t-il plein d’espoir. Elle n’a aucune expression sur le visage, jusqu’à ce qu’elle ne lève les yeux vers son frère. Elle arbore une mine de chien battu. Le genre d’expression qui ne prévoit à l’évidence rien de bon. « Qui est-ce qui va me préparer mon goûter quand tu seras à la caserne ? » Elle marque une pause avant de s’esclaffer de son rire d’enfant adorable. « Tu es pris à l’académie Roman ! » Elle lui saute dans les bras alors que les yeux du jeune homme s’écarquillent et son sourire se fait plus grand. Il touchait enfin mon rêve du doigt, il allait devenir pompier professionnel. (…) « Pompiers, répondez ! » Quatre pompiers viennent d’entrer, sous les ordres de leur lieutenant dans la maison d’une famille sans histoire ensevelit sous les flammes, en défonçant sans le moindre mal la porte d’entrée. Des cris les interpellent vers le salon. Ils se précipitent vers la victime, étendue sur le sol, tentant tant bien que mal de s’exprimer. Harper s’en charge. Il attrape le bras de la jeune femme et la cale contre lui pour l’aider à marcher vers la sortie. Roman, lui, alors qu'il vérifie que plus personne ne se trouve au rez-de-chaussée, la femme lui attrape le bras qu’elle serre aussi fort qu’elle peut. Le jeune homme fronce les sourcils et se tourne immédiatement vers elle. « Ma fille … Là-haut ! » C’est tout ce qu’elle arrive à dire avant de s’effondrer dans les bras d’Harper. « Je m’en occupe » dit Roman à son collège avant de se précipiter vers l’escalier menant à l’étage. « Pompiers, répondez ! » crie-t-il histoire de prévenir de son arrivée. Quinn est sur les talons du blond alors qu'ils montent avec difficulté l’escalier qui commencent doucement à tomber en ruines. « Hastings, Quinn, vous m’entendez ? » La voix du lieutenant s’échappe du gadget qui leur permet de communiquer en permanence lors des interventions. Roman appuie sur l’objet et l’approche de son visage pourtant encerclé d’un casque. « Oui, lieutenant. On monte à l’étage, il y a un enfant ! » Ils continuent leur marche difficile vers l’étage en enjambant les trous béants fabriqués par l’incendie. « Hastings, Quinn sortez tout de suite, la maison s’effondre ! » Mais Roman refuse d’écouter et surtout d’appliquer l’ordre que l’on vient de lui donner. Il continue donc sans répondre. Ils arrivent à l’étage. « Quinn tu vas à droite, je vais à … » Le jeune homme se tourne vers l’arrière, Quinn n’est plus là. Où est-il ? « Lieutenant, j’ai perdu Quinn ». Derrière lui, l’escalier s’effondre et la chaleur devient de plus en plus difficile à supporter, même pour le pompier. Il avance, oubliant qu'il vient de perdre un coéquipier, espérant cependant qu’il ne lui est rien arrivé, parce que maintenant il n’a plus le choix, il ne peut plus faire marche arrière. Il avance, s’engouffrant dans la première des pièces. « Maman ! » Une petite fille crie, elle est coincée sous son bureau. Elle a placé devant son visage un vêtement qui lui a probablement sauvé la vie. Roman se rue vers elle et l’attrape. Il la serre dans ses bras, ayant presque l’impression qu’il s’agit de sa propre sœur qu'il vient à nouveau secourir d’entre ces flammes. Elle s’engouffre dans l'uniforme du jeune homme, alors qu'il tente de ressortir. Il entend la voix presque inaudible de son lieutenant lui demandant des nouvelles, visiblement inquiet, mais il n'a pas le temps de parler, il doit sortir immédiatement de la maison. Roman parvient à descendre sur les ruines de l’escalier et à enfin retrouver l’air libre après quelques minutes. Il dépose immédiatement la petite fille dans les bras d’une paramédicale afin qu’elle puisse être soignée le plus rapidement possible. Sa mère se rue sur sa fille, afin de s’assurer qu’elle va bien, qu’elle est saine et sauve, puis elle se dirige vers le pompier qui a sauvé son enfant. « Vous avez sauvé ma fille, merci, merci mille fois ! » Elle enlace Roman sans qu'il n’ait pu dire quoi que se soit en retour. Il reprend sa respiration doucement se laissant étreindre par la jeune femme. Un sourire s’affiche alors doucement sur ses lèvres, voilà pourquoi il aime ce métier. « Beau boulot Hastings ! ». Le lieutenant le congratule alors qu'il voit au loin Quinn, qui lui fait un signe de tête, il va bien. (…)  « Tu es en retard ! » Ce n’était absolument pas dans les habitudes de Roman d'être en retard, il mettait d'ailleurs un point d’honneur à toujours arriver à l’heure sur son lieu de travail, arrivant même parfois en avance, pour pouvoir se préparer tranquillement. Et pourtant aujourd’hui il avait près d’un quart d’heure de retard et le lieutenant détestait cela. Ce dernier commençait à se faire vieux et ne cessait de dire qu’il souhaitait que Roman prenne sa relève, c’est pourquoi il mettait plus de pression sur lui que sur les autres pompiers de la caserne. Roman ne pouvait le blâmer, c’était aussi ce qu'il souhaitait, mais aujourd’hui, tout ceci lui importait guère. Il affichait un sourire béat, sans accorder le moindre regard au lieutenant. « Désolé lieutenant, ça ne se reproduira plus. » dit-il sans réellement le penser. Il était ailleurs, hanté par des pensées n’ayant absolument rien à voir avec la vie de la caserne. Il se prépara en vitesse tout en sifflotant, ne parvenant à effacer ce sourire de ses lèvres. Puis il rejoint enfin ses coéquipiers. « Toi, tu as passé la nuit avec une femme ! » Quinn sourit alors qu’il tape dans la main d’Harper, pas peu fier de sa plaisanterie. Roman, lui, fronce les sourcils, secouant la tête, sans pour autant leur donner une réponse. « C’était comment ? Ne me dis pas que c’est Mona de la compta’ ?! » Mona représentait à peu près le fantasme de tous les hommes de cette caserne, ils se battaient d'ailleurs tous pour la séduire. Hélas, elle n’était absolument pas la cause de son sourire, ni même de son retard. Le jeune homme secoua à nouveau la tête, tout en versant du café dans une tasse vide. « J’ai rencontré une femme ce matin, en arrivant ! Elle était d’une perfection rare ! » Finit-il par avouer en s’installant avec les autres gars. Tous parurent très intéressés par son histoire. Des sourires amusés purent se lire sur les visages de chacun d’entre eux alors que les yeux du blond restaient rivés vers son café. Cela ne faisait qu’une dizaine de minutes qu'il l’avait rencontré, et par maladresse bousculé, mais il n’arrivait à se défaire de son visage, de ses yeux, de sa beauté sans nom. Il ne s’avançait que très peu lorsqu'il affirmait à ses coéquipiers n’avoir jamais vu une femme aussi belle. « Grande, blonde, yeux clairs ! » La légère description du garçon suffit à les rendre jaloux. Alors que quelques blagues salaces firent leur apparition, Roman but mon café, sagement. Il n’espérait dorénavant qu’une chose, la revoir…



« You know you’re in love when you can’t
fall asleep because reality is finally
better than your dreams. »

★★★
Avez-vous déjà ressentit ce sentiment ? Celui qui vous remplit le cœur à chaque fois que votre regard se pose sur elle ? Celui qui vous fait frissonner lorsqu’elle effleure votre peau, celui de votre corps s’enivrant lorsque vous sentez son parfum ? Roman oui. Une seule fois. Avec elle. Et si leur relation en venait à se terminer, il n’oublierait probablement jamais la façon dont elle lui a fait découvrir tout ce que peut ressentir un homme pour une femme. C’est fou, il s’était pourtant souvent moqué de ses collègues et amis qui donnaient absolument tout à leur moitié. Il s’était toujours dit que jamais il ne pourrait se montrer aussi stupide et béat devant une femme, pour une femme, quelle qu’elle soit. Il se trompait. Il ne présageait absolument pas toute l’influence que pouvait avoir une femme sur un homme, toute l’influence que Maxyne Gayson pouvait avoir sur llui. Dans la salle de repos, à la caserne, il regarde passivement la télévision, tout en pensant à ce qu'il allait pouvoir offrir à Maxyne pour leur un an de relation. Rester aussi longtemps avec une femme était une première pour lui, mais finalement, tout ce qu'il pouvaiy vivre avec elle relevait de l’inconnu, et d’une adrénaline sans borne. Certains disent que l’amour s’atténue au bout de quelques semaines, quelques mois, que les coups de foudre ne durent pas. Roman ne peut à l'évidence être d’accord avec eux sur ce point. Il aimait Maxyne comme au premier jour, celui où il l'avait bousculé, celui où ils s'étaient revus lors d’une intervention, celui où elle l’avait embrassé pour la première fois, celui où elle lui a dit je t’aime. Il a conscience que les plus moqueurs d’entre ses amis, diront qu'il est mielleux. Si être mielleux veut dire aimer une femme à en mourir, alors oui, Roman est mielleux et il n'a aucune honte de le dire. « Hastings, le chef veut te voir. »  Quinn fait un clin d’œil à Roman alors que celui-ci relève la tête vers lui. Il fronce les sourcils, se demandant ce qu’il peut bien lui arriver pour agir de la sorte mais il ne cherche davantage et se contente d’abandonner son magazine et de se diriger sagement vers le bureau du chef. A l’intérieur, se tiennent le chef et le lieutenant en charge de l’unité Truck, celle dont fait parti Roman. Ils jettent un œil vers le jeune homme avant de se regarder mutuellement, ce qui provoque de suite l’interrogation de Roman. Il fronce les sourcils en voyant l’air grave qu’arborent ses deux interlocuteurs. « Un problème ? » Le blond referme la porte avant de se retourner vers ses supérieurs, en croisant les bras. « Hastings, vous allez devenir lieutenant. » Roman ne peut s’empêcher de laisser échapper un soupire de soulagement. Non pas que cette annonce était évidente pour lui, oh non elle ne l’était pas, mais durant quelques secondes, il s’était imaginé le pire. Il avait cru revivre ce qu’il avait vécu des années auparavant avec Linly, lorsque leur mère avait mis feu à leur maison. Cette inquiétude se dissipa cependant aussitôt et les paroles du chef résonnèrent dans sa tête. Il allait devenir lieutenant. C’était ce qu’il avait toujours voulu, ce qu’il avait toujours visé. C’était une sorte d’accomplissement pour lui. Un large sourire s’affiche alors sur ses lèvres avant que le chef et le lieutenant ne viennent le féliciter chacun à leur tour, à coup de serrage de main et tapes viriles dans le dos. En sortant du bureau, Roman trépigne d’impatience de partager la nouvelle. « Les gars, c’est moi qui vais commander maintenant ! » Roman ouvre les bras et exprime sa joie de toute sa voix, mais tous les pompiers et paramédics ont déjà l’air d’être au courant puisqu’ils se sont tous réunis dans la salle de repos et le félicitent presque avant qu’il n’ait eu le temps de leur annoncer la nouvelle. Le soir venu, Roman a rassemblé tous les membres de la caserne, tous ses collègues et amis sont présents dans ce petit bar qu’ils ont l’habitude de fréquenter. « Je suis vraiment contente pour toi Romy ». En face de lui, Maeve Grayson, la jolie paramédic et accessoirement amie vient à sa rencontre et lui donne un petit coup de poing affectueux sur le torse, histoire de le féliciter. Oui les félicitations pouvaient se retranscrire de manière particulière dans leur milieu. Roman lève les yeux au ciel, il déteste qu’on le surnomme ainsi et ce, même lorsque c’est Maxyne qui le fait. Mais la joie d’être promu l’emporte sur l’agacement qu’il peut ressentir lorsqu’on l’appelle ainsi. Il enlace son amie et alors que la fête bat son plein, la porte du bar s’ouvre dans un bruit de talons se heurtant sur le sol. « WPD, on lâche les verres et on lève les mains en l’air ! » Immédiatement, le bar est plongé dans un silence religieux et tous se tournent vers celle qui a prononcé ces quelques mots. Une grande blonde au teint halé forme avec ses doigts deux pistolets, qu’elle brandit fictivement vers la foule. Son sérieux ne tient que quelques secondes puisqu’elle le sait, tout le monde la connaît dans ce bar. Il ne faut d’ailleurs qu’une fraction de seconde pour que ceux-ci se mettent à rire de bon cœur face à la plaisanterie de la belle. Roman observe la scène en souriant. Il ne pouvait rêver mieux. Maxyne était absolument divine comme d’habitude. Elle avait troquée sa tenue d’agent de police pour une petite robe noir qui mettait en valeur ses formes. Elle avait même détaché ses cheveux. Roman adorait lorsqu’elle laissait tomber sa crinière blonde sur ses épaules. Dès qu’elle capta son regard, elle se rua vers lui en trottinant sans le moindre mal, malgré ses talons particulièrement hauts. « Félicitations mon amour ! » Elle vint passer ses bras autour du cou de son amant et le gratifia d’un doux baiser. Il ignorait comment elle avait appris la nouvelle, il n’avait en effet pas réussit à la joindre de la journée, du fait de l’emploi du temps toujours très chargé de la belle. « J’ai croisé Jaxson en prenant l’essence tout à l’heure. »  C’était comme si elle avait lu dans ses pensées. Roman ne put s’empêcher de sourire alors qu’il venait encercler de ses bras, les hanches de Maxyne. Il jeta un regard vers Jaxson qui se trouvait un peu plus loin. Il savait très bien que la rencontre de Jax et Max n’était pas due au hasard, mais il ne pouvait blâmer son ami. Il avait eu raison, il avait d’ailleurs presque toujours raison. (…) « Et si on se mariait ? » Ces quelques mots viennent de s’échapper d’entre les lèvres de Roman alors que lui-même ne s’y attend pas. Certes il avait songé à la demander à en mariage, depuis des semaines déjà, mais il n’avait jamais songé faire sa demande au beau milieu de la salle réservée au dépôt des casques de la caserne 33. Et alors qu’il dépose lui-même son casque, il tourne les talons pour faire face à Maxyne, qui semble encore plus surprise qu’il ne l’est par ces mots. « Quoi ? » Elle avait levé les yeux de son téléphone portable et semblait tout à coup captivée par les lèvres de Roman, celles qui venaient de lui faire cette proposition de mariage. Elle est abasourdie, Roman le voit, mais pas une seconde il doute de la réponse de la blonde. Il connaît Maxyne depuis bientôt deux ans et pour lui, leur amour est si fort que rien ni personne ne pourrait le briser. Il affiche alors un léger sourire et fait quelques pas vers la blonde, en déposant tendrement ses mains sur chacun de ses bras. « Je sais que ça te semble fou, mais j’ai déjà tout ce que j’ai toujours voulu. J’ai de super amis, tous les gars de l’équipe, Jaxson, j’ai une merveilleuse sœur, une très belle maison, la voiture dont je verrais étant gosse, je suis lieutenant et je partage ma vie avec la plus belle et la plus merveilleuse des femmes. Alors pourquoi pas ? » Il était fort pour les éloges et ça, Maxyne le savait. Elle esquissa un sourire mais afficha tout de même une moue boudeuse. « C’est insensé, je veux dire, ici ? » Elle jeta un regard aux environs. Il est vrai que cette pièce n’était la plus romantique qu’il soit et s’il avait prévu quelque chose, Roman ne l’aurait probablement pas fait ici, mais c’était finalement ce qui était beau dans l’histoire, il n’avait rien prévu. Il haussa alors les épaules. « J’avais prévu de t’inviter dans un restaurant hors de prix, et de faire ma demande au dessert mais à quoi bon ? ça ne nous ressemble pas. Ici, c’est chez moi, je m’y sens bien et il n’y a pas de meilleur endroit pour te dire combien je t’aime. » Elle se décontracta. Elle était conquise, c’était certain, mais elle ne put s’empêcher de hausser les sourcils. « Vraiment ? Dans un placard pour ranger les casques ? » Elle savait que le métier de Roman le rendait heureux et finalement elle se fichait bien du lieu de sa demande, mais elle aimait aussi le taquiner. Cependant, il n’était absolument pas dupe et savait qu’elle plaisantait. C’est pourquoi il sourit de son sourire parfaitement charmeur avant de faire un geste de la main se montrant lui-même, de haut en bas. « Parce que je sais que tu ne me résisteras pas dans cette tenue. » Vêtu de son uniforme de pompier, il savait que peu de femme ne pouvait résister, et encore moins Maxyne. La blonde laissa échapper un rire avant de passer ses bras autour du cou du jeune homme et de les lier derrière sa nuque. « Je ne pourrais te résister dans n’importe quelle tenue. » Puis elle posa tendrement ses lèvres sur les siennes. Et une fois ce beau moment passé, Roman l’interrogea du regard. Quand bien même il connaissait la réponse de Maxyne, il n’avait pas vraiment eu de réponse ferme et définitive. Maxyne laissa échapper un petit rire. « Bien sûre que je veux t’épouser, qu’est-ce que tu crois ? Que tu vas te débarrasser de moi comme ça ? » Tous deux s’esclaffèrent avant de s’embrasser à nouveau. Ils restèrent ainsi quelques minutes, profitant simplement de ce moment qui les réunissait, profitant de leur nouveau bonheur de couple récemment fiancé. « Je t’aime. » finit par lâcher Roman entre deux baisers, au creux de son oreille, à voix basse, presque inaudible. « Bon les amoureux c’est pas bientôt fini ? C’est pas un lieu pour se bécoter voyons ! » Jaxson vient de rentrer avec deux casques dans les bras. Il passe à côté du couple en jetant un regard amusé à son meilleur ami. Maxyne embrasse la joue de Jaxson, puis les lèvres de Roman avant de s’éclipser, elle allait finir par être en retard pour son travail… Roman se retrouve alors seul avec son ami. Il a un large sourire sur ses lèvres qu’il ne peut effacer. « Jaxson je vais me marier. » Il a l’impression de voler, il est heureux. Parce qu’il le sait, Maxyne est la femme de sa vie, il l’aime et rien ne pourrait les séparer. Ou presque rien…


Dernière édition par Roman Hastings le Dim 8 Juin - 17:01, édité 23 fois
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★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) Vide
MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyDim 16 Mar - 0:13



« Goodbye without reasons is
the most painful one. »

★★★
« Hastings, sort de suite, il est arrivé quelque chose. » Roman est en pleine intervention. Accompagné de ses gars de l’unité Truck et de ceux de l’unité Squad, ils tentent de sortir une famille ensevelie sous les décombres dus à l’effondrement d’une maison. Les dégâts matériels sont considérables mais les blessés sont finalement peu nombreux. Cependant, deux sont coincés dans des endroits différents, obligeants les équipes à se diviser. Et alors qu’il analyse la situation pour sortir ce petit garçon en détresse, la voix du chef retentit dans son talkie et Roman sent aussitôt que ce n’est pas bon signe. Le chef ne les interrompt jamais lors d’une intervention, à part pour donner des instructions pratiques ou leur donner l’ordre d’évacuer. Roman, dans un premier temps ne l’écoute pas, il doit sortir cet enfant de sous les décombres, c’est sa priorité. Il donne les indications à suivre à ses collègues et ils débutent immédiatement la manœuvre, se forçant à oublier la voix grave du chef. « Hastings tu m’écoutes et tu sors ! » La voix du chef est cette fois bien plus autoritaire, ce qui a le don de l’agacer. Roman est un bon lieutenant, mais il a cette fâcheuse tendance à être assez difficile avec les ordres de ses supérieurs. Il n’en fait qu’à sa tête et n’écoute que lui. Mais le ton du chef est si poignant qu’il finit par s’exécuter. « Continuez sans moi les gars. » Après tout, ils savaient ce qu’ils avaient à faire et Roman avait une confiance aveugle en ses hommes. Il soupire, agacé de devoir abandonné sa mission et amène le talkie à ses lèvres. « Je descend chef, dîtes à Rhodes de prendre le relai. » Jaxson est devenu lieutenant lui aussi, mais de l’unité Squad. Tout allait parfaitement bien dans sa vie, il était heureux, sauf qu’aujourd’hui, tout allait tragiquement changer, malheureusement. Une fois dehors, Roman se dirige vers le chef, retirant son casque. Il arbore une mine à la fois sérieuse et triste. Quelque chose ne va pas, Roman le ressent à la seconde où il croise le regard de son supérieur. Le blond fronce les sourcils tout en accélérant le pas. « C’est Maxyne, elle a reçu une balle et … » Il ne l’écoute plus. Il s’est arrêté au moment où il lui annonce que c’est à Maxyne qu’il est arrivé quelque chose. Et il regrette immédiatement de ne pas avoir immédiatement écouter le chef. Il sent son sang se glacer et a l’impression que tout s’effondre autour de lui. Il reste statique quelques secondes, n’entendant absolument plus ce que son interlocuteur lui dit. Il est comme pétrifié par la nouvelle. Pourtant il a l’habitude de ce genre de chose, il est habitué à voir des horreurs quotidiennement et à devoir garder son sang froid en toute circonstance, mais là, c’est différent, c’est de Maxyne qu’il s’agit. La seule chose qui retient son attention, c’est la voix de Maeve qui, à sa droite lui tire la manche. « Je t’emmène à l’hôpital. Je reviens tout de suite chef. » Cette prise de décision de la brune ne semble pas surprendre le chef qui se contente d’acquiescer, il sait que la situation est grave. Alors il tape amicalement dans le dos de Roman, histoire de lui donner du courage. Il ne faut à Maeve et Roman qu’une dizaine de minutes pour arriver à l’hôpital. Et aussitôt Maeve a-t-elle arrêté le véhicule que Roman, saute du camion, encore vêtu de son uniforme et court, ruisselant de sueur –due à l’effort mais aussi et surtout au stress qu’il ressent à ce moment précis- vers l’entrée de l’hôpital. Il percute sur le passage quelques personnes, mais il s’en fiche, il a besoin de voir Maxyne, il a besoin de savoir qu’elle va bien, qu’elle est saine et sauve. Lorsqu’il aperçoit une personne susceptible d’être membre de l’hôpital, il l’arrête, l’implorant de lui donner des informations sur Maxyne Oakley, mais personne ne semble savoir et pour le coup, son attitude a même tendance à surprendre, voir à effrayer le personnel. « Monsieur calmez vous, Mademoiselle Oakley a été transportée d’urgence au bloc suite à une blessure par balle, nous ne pouvons vous en dire plus pour le moment. Êtes-vous Wes Oakley ? » Roman fronce les sourcils, se rendant compte qu’elle n’a jamais demandé à ce qu’il soit prévenu en cas d’urgence. Il secoue alors rapidement la tête. « Non, je suis son fiancé, son frère n’est pas là pour le moment, est-ce qu’elle va bien ? » En réalité, il n’a pas vraiment fait attention au fait de savoir si Wes est dans les parages mais, il le sait, s’il avait été ici, il serait probablement dans le même état que lui et il ne serait pas le seul à crier sur cette pauvre infirmière pour avoir des informations sur l’état de Maxyne. « Très bien, asseyez vous, nous allons faire notre possible et nous vous tenons au courant Monsieur. » Roman soupire. Il déteste le calme et l’inutilité de cette infirmière, mais il n’a pas le choix, il doit attendre. Il ne reste plus que ça à faire. Il finit par aller s’asseoir dans la salle d’attente et patiente tout en secouant nerveusement le pied et en se rongeant les ongles. Il n’a pas ce genre de mauvaises habitudes d’ordinaire, mais savoir Maxyne entre la vie et la mort le rend fou. De plus, attendre sans ne pouvoir rien faire et sans avoir la moindre information a tendance à le mettre à bout de nerf, se sentant des plus inutiles. Au fil du temps, la salle d’attente se remplie de personnes venues aux nouvelles de Maxyne et, ou bien, pour soutenir Roman. Ce dernier s’est apaisé lorsque la main de sa petite sœur est venue trouver la sienne. A sa droite, Jaxson est là. En face, Maeve tente de faire garder à Wes son calme. Ce n’est qu’au bout de plusieurs heures qu’ils eurent enfin des nouvelles. « Oakley ? » Un médecin s’approche et aussitôt, tous se lèvent pour aller aux nouvelles, Wes et Roman en premier plan. Le médecin semble surpris qu’autant de monde soit présent pour une seule et unique personne. Roman le fixe du regard, cherchant à déceler en lui l’état de Maxyne. « Mademoiselle Oakley va bien. Elle est toujours inconsciente, mais ne devrait plus tarder à se réveiller. Cependant, il y a eu quelques complications durant l’opération, nous allons attendre qu’elle se réveille pour vous en faire part. » Roman fronce les sourcils, se demandant de quelles complications ce médecin veut parler, mais sachant pertinemment qu’il ne s’exprimera pas davantage là-dessus, il préfère mettre cette information de côté pour le moment. « On peut la voir ? » Après leur avoir informé que seule la famille et l’époux pouvaient, le médecin les laissa rejoindre la chambre de Maxyne. Voir la blonde entourée de machines et fils en tout genre pour la maintenir stable fendit le cœur de Roman. Avant d’ouvrir les yeux, Maxyne mis un temps considérable. Trois jours se déroulèrent avant qu’elle ne daigne reprendre conscience. Durant ces trois jours, Wes et Roman alternèrent leur présence auprès de la belle. Mais le moment le plus agréable pour le jeune homme fut lorsqu’elle ouvrit les yeux et serra sa main en retour. Cette main qu’il avait tenue durant trois jours sans relâche, espérant à chaque instant qu’elle revienne à elle. Entendre sa voix, la serrer contre lui, lui dire ô combien il l’aimait fut la plus belle des récompenses. Mais ce bonheur retrouvé ne dura hélas pas, puisque le médecin en charge de Maxyne vint les voir et leur annoncer les conséquences de ces fameuses complications, que Roman avait malheureusement presque fini par oublier. « Nous n’avons pu sauver qu’un seul d’entre vous, je suis désolé. » Roman n’est pas sûr d’avoir bien compris ce qu’il est en train de se passer. Ses sourcils sont froncés alors qu’il cherche le regard de Maxyne, en vain. Wes, lui, semble avoir comprit parce qu’il tape doucement dans le dos de Roman, comme pour le consoler de la bombe qui vient d’être lâchée par ce médecin. Ne sauver qu’un seul … Il faut du temps à Roman pour percuter, mais il comprend enfin. Il écarquille les yeux. Elle était enceinte. Ils allaient avoir un enfant, il allait devenir père. Enfin, plus maintenant. Il avala difficilement sa salive alors que des larmes commençaient à couler le long des joues de Maxyne. Il serra sa main, histoire de lui montrer qu’il était là pour elle, pour faire face à ce qu’il se passait, mais, elle ne parvenait à le regarder. Il le sentait. Il se mordilla la lèvre inférieure pour ne pas lui-même verser une larme. Les jours suivants furent terribles. Maxyne ne cessait de pleurer et refusait de parler à qui que ce soit, pas même Roman. Et un beau jour, alors que le jeune homme revenait d’une journée de travail pour rendre visite à Maxyne, il fit une surprenante découverte. « Où est-elle ? Où est Maxyne ? » Roman venait d’entrer dans la chambre de la blonde, et celle-ci semblait avoir disparue. Les sourcils froncés et le regard cherchant désespérément la blonde, il se retourna et interrogea Maeve qui semblait savoir quelque chose qu’il ignorait. Elle s’avança doucement vers lui et vint poser sa main sur son épaule. A ce moment, Roman sentit que ce qu’elle s’apprêtait à lui dire n’allait guère  lui plaire. Elle arborait une mine si déconfite qu’il était impossible qu’il s’agisse d’une bonne nouvelle. « Elle est partie Roman, je suis désolée. Maxyne ne voulait pas que tu sois là, elle a dit qu’elle était désolée mais qu’elle ne pouvait plus faire ça. » La brune le regardait avec compassion et Roman, lui, croyait rêver. Elle venait de partir. Il resta là, statique, sans réussir à faire ou à dire quoi que ce soit. Elle était partir. Elle venait de quitter la ville et de le quitter par la même occasion. Il venait de perdre la femme de sa vie, son enfant et se retrouvait maintenant seul. Le regard terriblement vide, il finit par souffler quelques mots, non sans difficulté. « Quoi ? Non… » Il sentit immédiatement toute la peine et la souffrance qu’il avait accumulé jusqu’alors sans jamais réellement craquer lui monter à la gorge, aux yeux, ne sachant pas vraiment s’il serait capable de se retenir encore longtemps. Maeve le sent. Elle le sait et c’est pour cela qu’elle vient immédiatement le prendre dans ses bras et le serrer aussi fort qu’elle le peut.



« Everyone says that loves hurts,
but that’s not true. Loneliness hurts.
Rejection hurts. Losing someone hurts. »

★★★
« Hastings nous avons été suffisamment indulgents. Je sais que vous avez subi récemment une perte, mais ce n’est plus possible de travailler comme cela. » Roman écoute sans réellement écouter ce qu’est en train de lui dire le chef. Il a été convoqué pour une annonce importante très tôt ce matin. Il sait déjà de quoi il s’agit, c’est pourquoi il se contente d’acquiescer. Il n’est plus vraiment lui-même ces derniers temps il le sait. Mais les paroles du chef ont tendance à l’irriter. De toute manière, tout l’irrite ces derniers temps. Il déteste quand son entourage fait semblant de comprendre ce qu’il est actuellement en train de vivre. Il déteste qu’ils se montrent compatissants, et il déteste qu’ils le regardent avec pitié. Il les déteste tous, quoi qu’ils fassent. Il plisse les yeux, attendant que le chef annonce le couperet. Puis il fait virevolter son regard sur chacun des visages présents. Ils doivent être six ou sept à le regarder comme une bête de foire. Ils ont réunis le conseil et ceci n’amène jamais rien de bon, Roman le sait. Il sait qu’il va se faire virer. C’est pourquoi il se contente de rester stoïque face aux paroles du chef et de ses confrères tous plus insupportables les uns que les autres.  « Vous vous mettez en danger, vous-même, vos hommes et surtout les victimes. » Roman lutte contre l’envie de lever les yeux au ciel. Oui, le Roman avenant et prêt à tout pour le bien de ses hommes et des victimes est bien loin aujourd’hui. Il se fiche de ses collègues et il se fiche encore plus des victimes. Elles n’avaient qu’à pas se fourrer dans des endroits incongrus. Oui, il est conscient que ses pensées sont obscures et abjectes, mais il s’en fiche. Il se fiche de tout. Il jette un regard à sa droite tout en desserrant quelque peu la cravate qu’il a spécialement mise pour l’occasion. Il ne sait pas pourquoi il s’est habillé spécialement pour cet entrevu d’ailleurs, peut-être parce que c’est ce qu’on attend de lui. Mais il n’a plus envie de faire ce qu’on attend de lui. « Je suis vraiment navré mais je vais devoir vous rétrograder provisoirement. Quinn prendra votre place de lieutenant jusqu’à nouvel ordre. » Roman fronce les sourcils. Il est étonné, voir choqué de l’annonce du chef. Persuadé d’avoir déjà perdu son travail, il est contraint d’admettre que ce n’est pas encore fini. Rétrogradé. C’était finalement la moindre des choses. En effet, il avait fait de nombreuses erreurs ces derniers temps. Il arrivait constamment en retard à la caserne, parfois ivre mort, et il se fichait bien de prendre des risques, quitte à mettre tout le monde en danger. Il faisait n’importe quoi, clairement. C’est pourquoi il fut étonné de voir qu’on n’allait le virer. Il en était pourtant persuadé. Il plisse les yeux, interrogeant le chef du regard, mais ce dernier fit comme si de rien était. Peut-être avait-il fait en sorte qu’il ne soit pas viré, du moins pas pour le moment. Peut-être croyait-il encore au retour de l’ancien Roman, qu’il n’était finalement pas une cause perdue ? Erreur. Roman n’avait aujourd’hui plus rien à voir avec ce qu’il était et il n’avait pas la moindre envie de redevenir cet homme mielleux et amoureux qu’il avait été. Maxyne était parti, lui aussi, en quelque sorte. (…) « Roman, c’est plus possible là ! Il faut que tu te prennes en main ! » Linly Hastings vient de faire irruption dans la salle de séjour de la maison qui leur a été léguée par leur tante et dans laquelle ils vivent encore aujourd’hui tous deux. La pièce est plongée dans le noir, les rideaux tirés, la musique à plein volume et Roman est étendu sur le divan. L’arrivée de Linly marque la fin de sa tranquillité. En effet, la petite blonde hyperactive se rue vers la fenêtre et tire immédiatement les rideaux laissant entrer les rayons du soleil. Roman plisse immédiatement les yeux. Cela fait un bon moment qu’il est plongé dans le noir et il n’a plus vu la lumière du jour depuis un certain temps. Sa tête lui fait un mal de chien, mais il s’en fiche. Il pousse un grognement alors qu’il place un coussin sur son visage, pour le protéger de cette lumière aveuglante. Linly jette un œil vers lui et soupire alors qu’elle ouvre la fenêtre et vint éteindre la musique, permettant à tout le monde de retrouver un peu de calme. A ce moment Roman a paradoxalement l’impression d’avoir encore plus mal à la tête. « Tu dois sortir de là, revoir un peu la lumière du jour. » Derechef, Roman bougonne de façon incompréhensible. Linly vient alors à sa hauteur et dépose autoritairement ses mains sur ses hanches en lui lançant des regards mauvais. Elle soupire, elle déteste voir son frère comme ça et cela fait, hélas, un bon moment. Plusieurs mois pour ainsi dire. Mais les choses se sont empirées cette dernière semaine. Depuis que Roman avait été rétrogradé, il ne prenait même plus la peine de se rendre au travail, ou bien seulement de temps en temps lors que cela lui chantait, et ne faisait plus aucun effort d’hygiène. En commençant par la douche. « Et prendre une douche ! » Linly grimace, l’odeur que dégageaient la pièce et surtout Roman était nauséabonde. La petite blonde se baisse alors vers Roman et lui retire ce coussin qui lui permettait de rester en quelque sorte dans le noir. La réaction du jeune homme est immédiate. Il bougonne, plisse les yeux et bouge lentement vers la droite. « Laisse moi tranquille Linly. » Il se retourne afin de se retrouver sur le ventre et d’enfouir son visage dans un coussin du canapé. Linly soupire, observant la scène. Elle ne reconnaît absolument plus son frère et elle désespère de le revoir un jour. Elle jette un œil aux alentours et découvre avec stupeur des cadavres de bières, des restes de pizza et une bouteille vide de Scotch. Elle écarquille les yeux et s’empare de la bouteille qu’elle pourrait reconnaître entre mille. « Non mais tu es sérieux ? C’est la bouteille que tata nous avait laissé pour fêter une grande occasion ! » Cette bouteille faisait en quelque sorte partie de leur héritage, celui qu’avait légué leur tante défunte, et ils s’étaient jurés de ne l’ouvrir que pour fêter un grand événement. C’est ce qu’avait d’ailleurs demandé leur tante parce que ce n’était pas une bouteille de Scotch ordinaire. Elle devait probablement valoir très cher aujourd’hui. Mais Roman, qui avait été à court de bière, n’avait pas hésité une seconde à se la vider à lui tout seul. Il se fichait bien de cette stupide bouteille et de sa signification, il avait besoin de boire pour oublier et elle était parfaite pour cela. Linly elle, semble furieuse car elle donne beaucoup trop d’importance aux sentiments et aux significations qu’ont les choses. Roman s’en fiche dorénavant. La blonde serre les dents alors qu’elle repose nerveusement la bouteille vide, voyant que ses exclamations n’ont aucun effet. Puis elle se tourne vers son frère, lui tirant le tee-shirt et l’obligeant à lui faire face, afin qu’il lui donne une raison valable à ce qu’il venait de faire, quand bien même elle savait parfaitement qu’il n’en aurait pas, ou bien se contenterait-il de ressasser les mêmes histoires, les mêmes raisons. « Je me suis fait larguer et comble de tout cela, je me suis fait rétrograder, je pense que c’est l’occasion parfaite pour célébrer mon échec et ma vie de merde ! » lance Roman en la défiant du regard, sans pour autant prendre la peine de se lever du divan. Les paroles de Roman ont le don d’énerver Linly, qui, quand bien même, s’est juré de soutenir son frère, n’en peut plus de le voir perdre pieds pour une fille. « Ca suffit Roman, ça fait deux mois que Maxyne est partie, remet toi ! » Elle vient de lui crier dessus, et Roman ne trouve même pas à redire. Il sait pertinemment qu’elle a raison, mais il n’a pas envie de faire d’effort, il n’a pas envie de retrouver une vie normale et de faire semblant que tout va bien. Il préfère rester là à broyer du noir et à faire absolument n’importe quoi. Voyant que son frère ne trouve réponse, Linly décide donc de surenchérir espérant que ses mots pourraient provoquer un déclic en lui, pour lui permettre de passer à autre chose. « Tu n’as pas à gâcher ta vie pour une fille qui n’en vaut absolument pas la peine ! » Le problème était que Roman ne pensait absolument pas que Maxyne n’en vaille la peine. Au contraire, il était persuadé qu’elle était la femme de sa vie, celle avec qui il vivrait heureux jusqu’à la fin de ses jours. Alors les quelques mots de Linly virent simplement se noyer dans le trou béant de reproches qu’on lui faisait en ce moment constamment et dont il se fichait éperdument.



« You can’t start the next chapter
of your life, if you keep re-reading
the last one. »

★★★
« Tu as bu ? » Maeve vient de s’asseoir à côté de Roman, dans la salle commune. Le jeune blond a une mine affreuse. Ses cheveux sont en bataille et son haleine empeste l’alcool, comme la plupart du temps ces dernières semaines. Il n’ose l’admettre mais il ressemble de plus en plus à sa mère. A cette personne qu’il a fuit des années auparavant parce qu’elle était tellement déprimée par sa rupture, qu’elle était incapable d’élever ses enfants sans les mettre en danger. Il l’avait détesté tant d’années pour s’être montrée aussi faible pour un homme, pour avoir fait vivre à ses enfants un véritable cauchemar parce qu’elle ne parvenait à faire la part des choses. Et aujourd’hui, il était exactement comme elle. Cette pensée le déprima encore plus. Il lâcha sa cuillère dans son bol et soupira. « Laisse moi. » bougonne-t-il sans jeter le moindre regard vers Maeve. Il l’avait longtemps apprécié mais ces derniers temps, elle avait tendance à lui taper sur les nerfs. Elle était constamment sur son dos, à lui dire ce qu’il devait faire et ne pas faire. Elle ne cessait de lui dire qu’elle faisait ça pour son bien mais il n’en était pas persuadé, il avait juste l’impression qu’elle faisait tout pour l’énerver et pour lui rendre la vie encore plus insupportable. Et elle semblait ne pas être prête à le lâcher de si tôt. « Rentre chez toi Roman. » Il sait que la moindre goutte d’alcool dans son organisme n’est pas autorisée sur son lieu de travail, tolérance zéro oblige. Mais il s’en fiche, une fois encore. L’alcool est le seul moyen qui lui permet de tenir le coup et d’oublier un temps soit peut qu’il déteste actuellement sa vie. En entendant l’ordre de Maeve, Roman soupire et lève les yeux au ciel, voilà qu’elle recommence. Il se lève, tout en prenant son bol, il n’a pas envie de l’entendre. Mais celle-ci se lève aussi et le suit, vociférant ô combien il gâche sa vie, ô combien il doit se reprendre et passer à autre chose. Il n’en peut plus de l’entendre. Il en peut plus de tous les entendre lui dire qu’il doit reprendre le contrôle de sa vie. Et s’il n’avait pas envie ? Et si son seul souhait était de vivre comme sa mère, comme un ermite, laissant la peine et l’alcool décider pour lui ? Il en a assez d’écouter Maeve et tous les autres. Il en peut plus d’entendre sa voix criarde lui dicter comment doit être sa vie. Et il sent la colère monter en lui. Il bouillonne et a envie de crier au monde entier qu’il en a strictement rien à faire de leur conseil. « Maeve laisse moi tranquille merde ! » Il vient de se tourner vers la brune et de lui hurler dessus. Il a crié si fort que l’ensemble des personnes présentes le regarde avec de grands yeux. Maeve, quant à elle, semble ne plus reconnaître son ami. Elle reste bouche bée, et finit par déglutir. Elle n’a pas peur de lui, mais elle est déçue et vexée que son ami puisse s’adresser à elle de la sorte. Et le regard de Maeve a un effet étrange sur Roman. Oui, s’il était énervé il y a encore quelques secondes, la voir réagir de la sorte et lire toute cette déception dans ses yeux lui rappelle qu’il n’est qu’un crétin terriblement faible et ridicule. Son regard s’adoucit et il s’apprête à dire quelque chose mais Jaxson déboule de nulle part et l’éloigne immédiatement de Maeve. « Ca suffit Roman, sors de là, rentre chez toi ! » Roman ne s’y attendait pas. Mais finalement il aurait dû s’en douter, Jaxson vient toujours au secours de Maeve et honnêtement, il est conscient d’avoir dépassé les bornes. Cependant, quand bien même il est contraint de reculer, il tente de s’adresser à la brune. « Je suis désolé Maeve je ne voulais pas … » Mais Jaxson l’empêche de dire quoi que ce soit et l’invite à prendre la porte. « Sors, et tu reviendras quand t’aura arrêté de boire comme un trou et quand tu cesseras de te laisser guider par une pauvre fille sans importance ! » Les paroles de Jaxson sont dures, mais c’est lui qui a raison. De toute façon, il n’est même pas capable de participer à la moindre intervention. Il soupire et finit par obéir. C’est eux qui ont raison. Il est pitoyable et il doit se ressaisir. Après tout, si Jaxson avait été dans la même situation, il n’aurait pas hésité une seconde à le bousculer, à se moquer et à l’obliger à passer à autre chose. Il s’était toujours dit qu’il ne se mettrait jamais dans tous ses états pour une fille et voilà qu’il faisait exactement le contraire de ce qu’il avait toujours préconisé. Il n’avait pas le droit d’agir de la sorte pour une femme. Après tout, c’était la perte de Maxyne, pas la sienne. (…) « Je suis content de voir que tu t’es enfin décider à te reprendre en main, je commençais à désespérer ! » Roman allait mieux. Son altercation avec Maeve lui avait permis de prendre conscience qu’il était bien trop misérable et qu’il ne pouvait continuer à vivre en se rattachant à des souvenirs appartenant au passé. Il avait perdu la femme qu’il aimait, mais aussi son potentiel enfant, mais il ne pouvait s’apitoyer inlassablement sur son sort. Il devait pour lui mais aussi pour ses proches, reprendre le dessus et aller de l’avant. C’est ce qu’il avait décidé depuis quelques mois. Et aller courir avec son meilleur ami chaque matin était un moyen absolument parfait pour guérir ses plaies. Il avait longtemps laissé tomber cette activité. Mais finalement aujourd’hui, cela lui faisait un bien fou. C’est exactement ce dont il avait besoin. Et c’est ce qui lui avait permis de reprendre du poil de la bête et d’oublier ses démons. Entre deux respirations parfaitement synchronisées à son effort, Roman jette un regard à son ami et lui sourit. Lui-même semble heureux de se retrouver comme il était autrefois. Mais ceci ne dura hélas pas. Ce petit bonheur retrouvé ne pouvait être de longue durée. En effet, alors que les deux jeunes hommes arrivaient, ruisselant, à la caserne, Roman la remarque. Il aurait pu la reconnaître entre mille, à des centaines de mètres. Une grande blonde montée sur des talons hauts se tenait devant la caserne. Le sang de Roman se glace et il ne parvient plus à faire le moindre pas. Il reste pétrifié et a l’impression que l’on vient de lui fendre le crâne. « Qu’est-ce qu’elle fait là ? » Il déglutit alors que Jaxson semble aussi surpris de la voir là qu’il ne l’est. Certes, Roman savait qu’elle était de retour en ville depuis peu. Il l’avait vu lors d’une intervention. Et quand bien même la revoir lui avait complètement retourné l’estomac, il s’était dit qu’elle était passé à autre chose, qu’elle l’avait définitivement oublié et qu’il devait en faire autant. Cependant, la voir aujourd’hui, ici présageait le contraire. Roman jeta un regard vers Jaxson, qui secouait nerveusement la tête. « N’y va pas Roman, elle n’en vaut vraiment pas la peine. » Et alors que Roman s’apprêtait à contredire son ami, il découvrit avec stupeur que ce n’était pas lui qu’elle était venue voir. En effet, un de leur collègue, Harper s’était dirigé vers elle et commençait à flirter avec elle, le plus naturellement possible. Et le pire dans tout cela, était qu’elle semblait réceptive de charme du trentenaire. Ils s’enlaçaient devant ses yeux, comme si cela n’avait pas la moindre importance, comme s’ils n’avaient la moindre gêne. Roman eut tout à coup envie de vomir. « On dirait qu’elle est déjà bien occupée de toute manière. » Il soupire. Il s’était fait de fausse idée, encore une fois. Et sans qu’il ne s’y attende réellement, il réussit à faire un pas, puis un autre et il passa à côté de ce nouveau ‘couple’ comme si de rien était. Il se contenta simplement d’un hochement de tête alors qu’il arriva à leur hauteur. « Maxyne, Harper. » Faire l’homme détaché qui en a absolument rien à faire était son but quand bien même il ne se fichait absolument pas de ce qu’il venait de voir. Mais il était décidé à lui démontrer le contraire. Lui aussi pouvait parfaitement trouver quelqu’un d’autre, quelqu’un de peut-être mieux que Maxyne d’ailleurs.


Dernière édition par Roman Hastings le Dim 8 Juin - 23:47, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyDim 16 Mar - 0:14

Toi, je sens que cette fiche va tout déchirer *-*
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MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyDim 16 Mar - 0:29

:hehe2: :hehe2: tu es mignonne  I love you 
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MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyDim 16 Mar - 2:29

Bon déjà je dois le dire, ton premier chapitre c'est juste une tuerie  :langue: 
J'ai trop trop trop hâte de lire la suite, mais de toute façon je sais qu'elle sera parfaite parce que Roman est parfait, parce que Romyne c'est la vie  :kiss: 
Ah et , tu est le plus beau  :amen: 
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MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyDim 16 Mar - 9:28

Et oui, en fait j'ai cru que j'avais fait plus que ça mais en fait non haha :hide: Mais merci chaton  :kiss2: On est d'accord, Romyne c'est la vie  :excited: ET CEST TOI LA PLUS BELLE  ouah ouah ouah 
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MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyDim 16 Mar - 11:15

je supporte le Romyne  applause applause :hehe2: :hehe2: 
Caseeyyyyyyyyyyyyyy  :superman: :superman: :superman: :lapin: :lapin: :lapin: :amen: :amen: :amen: :amen: :langue: :langue: :langue: 
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MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyDim 16 Mar - 12:06

oh on a des supporters emu emu
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MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyDim 16 Mar - 14:51

Romyne rules the world  :hehe2: :dance2: :light: amour
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MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyLun 9 Juin - 1:49

Naaaan je veux pas qu'il trouve quelqu'un d'autre amour amour
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MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) EmptyLun 9 Juin - 9:50

La balle est dans le camp de Maxyne Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman)   ★ CAN'T REMEMBER TO FORGET YOU (roman) Empty

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