Tala ☼ Au début, on croit mourir à chaque blessure. On met un point d'honneur à souffrir tout son soûl. Et puis on s'habitue à endurer n'importe quoi et à survivre à tout prix.

VOTRE AVIS SUR LA VILLE DE WASHINGTON ✮ Washington n'est pas réellement la ville de ses rêves, autant le dire tout de suite, elle préfère les endroits plutôt verdoyants avec des fleurs, des enfants qui rient sans avoir peur de tomber sur un criminel, mais la vie ne vous laisse pas le choix et Tala se doit d'être ici car, malgré les défauts de celle ville bien trop grande et bien trop grise c'est cette ville qui lui a laissé une chance de survivre et comme toujours la jolie indienne trouve de bons côtés à ce qui pouvait la répugner lorsqu'elle était gamine.

VOTRE MEILLEUR ET VOTRE PIRE SOUVENIR ✮
Il faisait froid, très froid, trop froid. Son souffle elle pouvait le voir se matérialiser lorsqu'il franchissait le seuil de ses lèvres formant un minuscule nuage blanc aussi superficiel qu'était la femme qui se trouvait devant elle. De longs cheveux noirs dansaient sur les épaules de la géante, ses lèves étaient couvertes d'un rouge vif, piquant, atrocement féroce aux yeux de l'enfant qui ne cessait de souffler sous son propre nez, le cœur trop noué pour faire face à cela. Les flocons blancs chutaient inlassablement dans la toison charbonneuse de la femme aux yeux tirés couleurs cuivres. «-Tala ? Tu m'entends ? » La petite dégagea vivement ses mains de celles de la femme. Dans son regard, elle pouvait lire une sorte de mélancolie, peut-être un regret qui se superposait vulgairement avec le bruit du moteur qui tournait en boucle depuis une dizaine de minutes déjà. L'enfant ne parlait pas, trop jeune pour exprimer ce qu'était le chagrin et puis elle les sentait sur son dos, ces regards curieux des passants, ceux du petit garçon qui serrait fort son sac-à-dos en attendant le bus qui n'arriverait pas avant longtemps. «-Je n'en suis plus capable tu comprends, c'est un trou ici...si je ne pars pas je risque de devenir folle.» Elle l'entendait, oui, elle l'entendait celle qui se voulait être sa génitrice, mais la gamine aux cheveux satins n'arrivait pas à déceler ne serait-ce que l'ombre de la vérité derrière les traits si magnifiques de sa mère. Oui. Elle était belle cette femme, belle d'apparence seulement. «-Je dois y aller. » Et elle s'était redressée lentement, maladroitement au milieu du amas de poudre blanche qui recouvrait la réserve de natif américain où elle avait grandie. Allergique à cet endroit, la jeune mère avait cogné sa jupe d'un revers de main en se pinçant presque le nez. La petite Tala observait la femme qui était entrée dans cette voiture sans même se retourner une seule fois, puis lorsqu'elle ne vit que l'ombre de la boite en métal s'éloigner de la réserve, pour se fondre au milieu des flocons de neige, elle plongea ses petites mains dans les poches trop grandes de sa veste en laine. Elle s'était assise sur le perron en bois de la médiocre demeure où elle avait vu le jour. Ses longs cheveux dansaient au rythme du vent, les enfants continuaient de rire, de courir, certains se lançaient des boules de neiges. L'un en particulier la toisait au loin, les mains plongées à l'intérieur de ses poches, de longs cheveux couleur corbeaux, un regard presque mort. Tala laissa tomber son visage entre ses petites mains, elle attendait, que les flocons ne recouvrent totalement les traces de sa mère, que le froid ne l'assomme. Que les songes ne l'emportent et pourtant, il en fut tout autrement. Ce fut ce regard si rassurant, cette main si chaude qui la ramena ici. Il avait de longs cheveux noirs noués dans un vieux élastique blanc mangé par le temps et l'usure à répétition. Ses mains étaient abîmés, mais pour rien au monde elle n'aurait trouvé d'autres mains aussi douces et pour rien au monde la gamine aurait échangé ce regard de tendresse qui vous transperce le cœur. C'est à cet instant que les larmes ont jaillis de ses pupilles brisées. «-Je suis...je suis désolé papa....elle me déteste, c'est pour ça....qu'elle...qu'elle est partie.... » Elle était debout, maladroitement tenue par ses petits pieds gelés, le revers de ses mains frottaient ses petits yeux au rythme des larmes. L'homme, malgré sa douleur, malgré son cœur brisé, malgré cette perte, enlaça la petite de tout son être, l'entourant de cette chaleur humaine qui émanait naturellement de lui. Ses mains usées par le travail caressait le crâne de sa fille. «-Tu n'es en rien fautive ma fille. Ne pleurs pas. Je serai toujours là moi... » Pourtant, elle le savait, plus rien ne serait jamais pareille, plus jamais son père ne pourrait sourire comme il le faisait avant. Tremblante, l'indienne serra la chemise de son père et dans le silence de l'hiver, elle écoutait chanter les larmes d'un homme abandonné, d'un père surpassé, d'un animal blessé. Car plus jamais Tala ne réussirait à parler de cela, plus jamais elle ne mentionnerait cette femme devant lui, plus jamais elle ne laisserait une quelconque personne faire du mal à sa famille.

Son nez était collé contre la vitre de la petite animalerie qui appartenait à la vieille du village, les enfants aimaient beaucoup la traiter de sorcière, Tala n'aimait pas cela, tout ce mépris et cette méchanceté gratuite ça la débecquetait au plus haut point ! D'ailleurs si elle avait été un garçon elle leur aurait donné une bonne leçon à ces cancres ! Alors, chaque jour lorsqu'elle rentrait de l'école à pied, ses deux longues tresses longeant son corps juvéniles, serrant les sangles de son sac-à-dos rose , elle suivait le même rituel, elle observait tous ces petits chiots qui jappaient joyeusement lorsqu'elle posait ses petites mains contre la vitre. Et chaque fois la vieille du village lui apportait des biscuits à la fraise, elle tirait sa chaise usée et tirait de longues taff sur sa pipe, crachant parfois des petits ronds qui impressionnait la gamine qui, elle, se contentait de déguster les biscuits en les fourrant par deux dans sa bouche. « C'est chachement bon m'dame genre chréellement bon ! » Et la petite cognait du poing contre sa poitrine, assise les fesses sur le sol. La vieille s'esclaffait d'un rire gras et enroué par le tabac, les rides sur son visage étaient d'une douceur maternel. «-On ne parle pas la bouche pleine mon enfant.» Lui disait-elle tout en se levant difficilement de sa chaise en bois. La vieille s'était dirigée à l'intérieur de sa petite boutique sous le regard curieux de la petite Tala qui se demandait si elle n'avait pas fait une bêtise. Quelques minutes plus tard la vieille dame était de retour avec une sorte de petite boule poilu qui se nichait dans le creux de ses bras. Tala s'était levé d'un bon, sautant sur ses pieds maladroitement, elle plissait son petit nez mutin, affichant une petite moue curieuse dont elle seule en avait le secret.  «-C'est quoi ? » Demandait-elle d'une voix fluette du haut de ses huit ans. «-Ton cadeau d'anniversaire ma petite, mon petit doigt me dit que c'est aujourd'hui que tu as huit ans. » Immédiatement les yeux de la gamine s'étaient illuminés tandis qu'elle tendait ses petits bras en direction du petit chien blottit soigneusement dans la masse corporelle de la vieille. Et lorsque ce dernier fut déposé dans ses petits bras, elle fut étonnée du poids de la bête, tombant sur ses fesses tout en serrant le petit chiot afin qu'il ne se blesse pas. Il avait le pelage blanc comme la neige et des yeux verrons, l'un bleu azur et l'autre couleur or. Son museau était un savant mélange génétique d'un croisement entre chien et loup. «-Wouaaaaw il est beau !!!! » Hurlait la gamine tout en riant pendant que l'animal lui léchait le visage. La vieille se pencha à sa hauteur. «-Et comment tu vas l'appeler ? » Tala releva son visage tout en caressant la bête du bout des doigts. «-Anoki ! Et ce sera mon meilleur ami ! » Oui. Le meilleur ami qui ne l'abandonnerait jamais depuis ce jour, Anoki ne la quitte pas. Il est devenu le frère, le père, l'ami dont elle avait besoin.
JUSQU'OU SERIEZ VOUS PRÊT A ALLER POUR SAUVER UNE VIE ✮Si Tala est devenue infirmière c'est bien parce qu'elle est naturellement inquiète pour son prochain et qu'elle souhaite aider les autres à sa façon, même lorsque le système est injuste. elle s'efforce de faire de son mieux, alors même si elle ne serait pas prête à se jeter sous une voiture pour mettre sa vie en danger afin de sauver quelqu'un, elle n'éprouve aucune culpabilité à voler son lieu de travail pour sauver la vie des personnes défavorisés par le système.AVEZ-VOUS DEJA PERDU VOS MOYENS AU COURS D'UNE INTERVENTION ou AVEZ VOUS DÉJÀ ÉTÉ IMPLIQUE DANS UNE HISTOIRE AVEC LA POLICE ✮Malgré le fait qu'elle soit une prostitué de luxe, elle n'a jamais eu d'altercation avec la police, mais ne porte pas l'autorité dans son cœur, pour elle la police est parfois pire que les criminels.LA PIRE CHOSE QUE POURRAIT FAIRE OU ETRE VOTRE VOISIN ✮ Étant donné que la belle ne roule pas sur l'or l'endroit où elle vit n'est certainement pas habité par des enfants de cœurs, elle croise assez souvent des dealers, des drogués qui s'endorment sur sa paillasson, des récidivistes, mais même si elle ne se sent pas spécialement en sécurité elle essaye de ne pas les juger, après tout, elle fait partie d'une minorité qui est parqué dans des réserves. Toutefois, si un meurtrier se trouvait à côté de chez elle, elle ne sait pas réellement quelle serait sa réaction face à cela. 20 CHOSES A SAVOIR SUR VOUS ✮ Le loup est son animal fétiche, par ailleurs la belle infirmière possède un bâtard mi-loup, mi-husky ☼ Elle fabrique elle-même ses bijoux, ces derniers sont souvent décorés de plume qu'elle achète à une vieille amérindienne qui l'a connue toute petite ☼ Lorsqu'elle a le cafard, Tala prend un bon bain rythmé par les chants amérindiens qui ont bercés son enfance et badigeonne son corps d'huiles essentiels ☼ Chaque dimanche elle va donner des cours de soutiens dans les réserves amérindiennes aux alentours de Washington. ☼ Tala est une très, très bonne cuisinière, elle peut faire un plat chinois et passer ensuite à de la cuisine marocaine les yeux fermés ☼ Le sport est son antidépresseur lorsqu'elle termine une ''soirée'' de prostitution elle enfile sa tenue et part se défouler . ☼ Elle adore les animaux et aimerait ouvrir un refuge pour les animaux sauvages, un rêve de gamine. ☼ Elle déteste manger salé le matin. ☼ Son petit frère souffre d'autisme, si jusqu'à l'âge de dix ans cela n'était pas détecté la mort de leur père a affecté l'enfant qui est placé dans un foyer spécialisé, c'est un sujet sensible pour Tala. ☼ Elle ne supporte pas de devoir parler de sa mère, considérant cette dernière comme morte. ☼ Elle se recueille souvent sur la tombe de son père et passe des heures et des heures à lui parler de sa vie. ☼ Tala n'aime pas la voiture et ne se déplace qu'en transport en commun, ce qui ne facilite par réellement sa vie. ☼ Elle aimerait de tout son cœur que les stigmates et les souffrances de son peuple soient reconnues un jour et pour cela elle fait des dons à des associations et témoigne souvent de la pauvreté de son peuple et de l'indifférence des gens de l'extérieur à ce sujet. ☼ Tala se maquille rarement, c'est une jeune femme qui aime le naturel et qui arrive à séduire un homme en un sourire. ☼ Véritable marmotte, elle passe des heures à dormir lorsqu'elle peut se le permettre, par ailleurs elle dort souvent en petite culotte et les seins nus. ☼ Bricoleuse dans l'âme, elle est capable de réparer une fuite les yeux fermés et est abonnée au système D. ☼ Ayant peu d'argent, la jeune femme possède un lave-linge qu'elle a réparé et récupéré dans une décharge, chaque matin elle doit coincer le hublot avec du ruban adhésif.☼ Le lys blanc est l'une des fleurs qu'elle affectionne le plus, chaque semaine elle s'achète un bouquet qu'elle pose dans son petit salon aux décorations typées amérindiennes ☼ Elle possède trois tatouages, l'un sous le bras droit, une phrase en Cherokees, et l'autre dans la nuque qui est une plume ainsi qu'une patte de loup sous le sein droit ☼ Elle est allergique aux poiles d'ours.☼ Elle souffre d'une addiction au sucre ☼ Elle aime sortir sous la pluie et surtout lorsqu'il y a de l'orage.