No time for love, no time for hate.

Extraits Journal intime de Cassie Monroe



Les images d'enfance ne se décolorent ni ne s'effacent ...
Papa, Maman, j'ai toujours eu du mal à dire que j'avais eu des parents, j'ai juste des tonnes de photos usées et le sourire de ma mère trop longtemps figé, Gilliam me parle de vous parfois, il paraît que j'ai ta voix maman et que j'ai un peu de ton regard papa. Quand j'étais encore petite j'ai longtemps espéré vous voir au portail de l'école, voir vos sourires. Je regarde les photos et je me dis que je n'ai jamais eu la chance de vous connaître, de partager la passion de la moto avec toi papa et d'avoir eu les petits plaisirs de bons petits plats et des câlins avec toi maman. Je sais que tu avais pour habitude de chanter une chanson pour m'endormir, je l'écoute de temps en temps et je ferme les yeux et j'ai l'impression que tu es à côté de moi maman mais, le retour à la réalité est si douloureuse. Je n'ai que des photos pour me créer des souvenirs avec vous, la photo à la maternité avec la chaleur des bras de papa qui me soutiennent, qui me protègent... Tu aurais dû nous protéger papa.
Deux enfants contre le reste du monde, deux enfants terriblement seuls, sans parents, plus de repères. Je me demande parfois si ceux qui vous ont tués éprouvent des remords et si un jour ils viendront me faire la même chose à moi et à Gilliam. Mon frère, notre famille, les bikers, je suis un peu comme une petite princesse avec eux, des grands-frères, des grandes sœurs de cœur, des épaules, des conseils, des rires et des larmes mais, vous me manquerez sûrement encore longtemps, certainement jusqu'à mon dernier souffle. Je souffre de votre absence et je vous en veux de nous avoir abandonnés.

Malformations cardiaques congénitales
Tu es fragile, ne cours pas, ne t’énerve pas Cassie, chut calme toi, tu dois être à l’hôpital. Voilà ce que j'entends à longueur de temps, une santé fragile, un cœur foutu. Tu es si fragile, tu es notre petite princesse, tu va t'en sortir. Quelqu'un doit juste mourir pour moi, je ne mérite pas la vie d'une autre personne, quelqu'un doit juste mourir pour que moi je continue de vivre. La vie s'acharne parfois, mes parents assassinés, une santé fragile, des longs séjours à l’hôpital et toutes les douleurs autant physiques que morales. Tu dois être forte pour moi, pour nous Cassie, je supporterais pas de te perdre.Mon frère, ma famille les Sons Of Anarchy, je dois être forte pour eux mais, c'est si dur parfois, la douleur est tellement forte. Nous tous contre le reste du monde... J'ai peu de ne plus être là, qu'un matin je ne me réveille pas, que mon dernier souffle arrive dans ses bras, j'ai peur de ne plus être là pour voir toutes les belles choses que la vie apporte de temps en temps. J'ai peur de ne jamais avoir une famille à moi, le désir d'être maman, d'être la femme de quelqu'un, de n'être plus que cette petite chose fragile. Je rêve d'être enfin une femme, une femme forte avec de l'avenir, je rêve de voir mon frère heureux mais si la greffe n'arrive jamais, je ne vivrai certainement jamais tout ça et ça me fait tellement peur. Un nouveau médicament, un autre examen, une autre facture d'hospitalisation, des traitements lourds avec les effets indésirables, cette peau pâle, ses lèvres violacées par manque d'oxygène. Respire ma princesse. Ma vie s’essouffle doucement... La vie n'est pas un conte de fée, je le sais depuis bien longtemps, il n'y a pas de châteaux, de princes, de vilaines sorcières, juste moi avec cette putain de maladie.  

Les Petites Anecdotes.



Assise à coté de son frère sur le canapé du salon, elle le regarde dans les yeux. « Je perds pied. Je ne sais plus où j’en suis, je ne sais pas si mes choix sont les bons ou les mauvais, j'ai eu cette place dans la maison d'édition pour illustrer des livres et j'en suis heureuse mais, je dois me faire une place maintenant, je suis pas la meilleure dans ce domaine, j'ai peur de l'échec. » Il regarde sa petite princesse avec un regard attendrissant. « Je crois en toi princesse, je suis sûr que tu en es capable. » Son frère c'était la personne la plus importante pour elle, il était tout, un père, un frère, un protecteur, bien sûr que la vie était une vraie chienne avec eux, surtout avec son frère. Il aurait du être papa, il aurait fait un bon père elle en était certaine mais, malheureusement la mort est passée par là, encore une fois. Elle se demande si un jour ils trouveront le bonheur, sans meurtres, sans larmes. Elle savait que son frère n'était pas vraiment le garçon rangé, droit avec un métier respectable, elle se fichait complètement de savoir ce qu'il faisait vraiment, c'est juste son pilier, il sera toujours là pour elle quoi qu'il arrive. « Je suis désolée Gilliam … pour tout tu sais.»  Elle n'avait pas besoin d'en dire plus, il comprenait ses quelques mots résonnant dans sa tête. « Ce n'est pas ta faute Cassie. » Elle pense parfois qu'elle est coupable des malheurs de la famille, que si elle n'avait pas besoin d'autant d'argent pour les traitements, il ne serait pas obligé de faire ce travail. Elle ferma les yeux pendant un instant, le temps de prendre le contrôle sur ses émotions, elle ne plus être cette petite fille fragile mais elle était comme ça, un esprit de battante mais une fragilité visible de tous. « Elle était si fragile... elle aussi, tu sais ce jour-là j'aurais dû être dans l'appartement avec elle, mais je n'étais pas là, je me sens coupable parce que je devais moi aussi la protéger, elle et le bébé. » Elle n'était bien sûr pas coupable de cette nouvelle dose, de la rechute de la jeune femme, juste pour une dose elle avait détruit son frère, une simple dose de cette merde qui la rongeait depuis tellement de temps. Une larme perlait le long de sa joue. « Je voudrais tant revenir en arrière Gilliam, pour revoir ton sourire, un vrai sourire et pas celui que tu affiches pour nous faire plaisir. »


Elle le connaît depuis bien longtemps, depuis son enfance, lui était déjà grand comme son frère, deux amis, deux frères, des inséparables et elle, elle était au milieu, la petite tête blonde, avec ses histoires de conte de fées et son sourire. Il est aussi un membre des Sons of Anarchy, d'aussi loin qu'elle se souvienne, Rickon à toujours été là pour eux. Mais en ce moment il s'éloigne un peu et elle se demande bien pourquoi. Aujourd'hui son frère traînait sûrement avec Camryn, encore une fille paumée, son frère collectionnait les filles perdues, Cassie n'était pas vraiment d'accord pour ça mais tenir tête à son frère était quasi impossible, ce n'est pas qu'elle déteste la jeune fille seulement elle refuse de voir son frère encore souffrir à cause de la drogue.Elle avait décidé de rendre une petite visite surprise à Rickon. Il n'était pas bien loin, certainement le regard dans la mécanique d'une moto du groupe. « Hey Rick ! J'aimerai bien faire un tour, pour prendre l'air, une petite virée ça te dis ? » Il était sûrement un peu surprit par le ton de voix de Cassie, elle qui était si douce d'habitude, aujourd'hui elle était en colère, en colère contre la nouvelle protégée de son frère. «  Ne dis rien, je veux juste faire un tour pour me détendre. » Il ne poserait pas de questions, elle le savait pertinemment et c'est pour cela qu'elle était venue vers lui en premier. Une fois installée sur la moto et en route vers une direction inconnue. « De la drogue, elle a osée rentrer de la drogue dans notre appartement, si elle veut mourir, qu'elle fasse ça ailleurs que chez nous. » Il conduisait, il savait très bien quelle n'attendait aucune réponse. « J'en ai marre de ces gens qui se détruisent autour de moi, moi je vais certainement mourir bientôt et eux ils ont la chance de vivre et ils se détruisent. » Il arrêta la moto dans un petit chemin de campagne, un petit terrain paisible. « Calme toi Cassie, ça va aller, tu vas t'en sortir. »