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 Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.

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Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. Vide
MessageSujet: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 21:32


crédits : Tumblr.

Rebecca Léonora Carver
Like forever, caught in a memory
Do you remember life before you shut the door on me?
And like whenever you want a safe return
I’ll be here with open arms to keep you safe from harm

NOM(S) ✮ Carver. Jadis, c’était une fierté de porter ce nom, celui de cet homme loyal et courageux, celui qu’il avait donné à sa femme au moment de leurs mariage. Aujourd’hui, il est la preuve, la cicatrice, d’un passé douloureux. Ne faisant que lui rappeler les stigmates d’un passé qui aurait pu être joyeux. Un nom qui sonne familier aussi, pour les habitants de Washington, puisqu’il fit les journaux un bon bout de temps vingt et un ans plus tôt lorsque la mère de famille fut tuée dans sa propre cuisine.   PRENOM(S) ✮ Rebecca. C’est sa mère qui l’avait choisit, elle l’avait toujours trouvé jolie et c’est donc naturellement qu’elle avait appelé sa fille unique ainsi. Un prénom qui peut se traduire par Rassasiée, et sur ce coup, la jeune femme se pose un peu de question sur le choix de ses parents.  Léonora. Le prénom de sa grand-mère paternel.  Une femme décédée trois ans avant sa naissance, signifiant Compassion, c’est un peu mieux, n’est-ce pas?   Malgré tout, il est commun que ses proches l’appel Becca ou Bex, parfois Beckie, et d’aussi loin qu’elle se souvienne, même sa mère n’avait jamais utilisé son prénom en entier.  DATE DE NAISSANCE ✮ 8 mai 1986, ce qui lui donne donc vingt-huit ans à ce jour. Et à l’aube de la trentaine, Becca commence doucement à se dire qu’elle n’a pas fait grand-chose de sa vie, ce qui la fait un peu paniquée.  LIEU DE NAISSANCE ✮ Washington, du moins, à ce qu’on lui a dit et elle n’a jamais vraiment chercher à savoir si c’était la vérité. Pourquoi ses parents lui mentiraient sur le sujet, d’ailleurs?   STATUT CIVIL ✮ Célibataire. Becca n’a eu qu’une relation sérieuse dans sa vie. Une relation qui s’est terminée de façon désastreuse. Depuis, la jeune femme ne fait que collectionner les histoires à courte durée, n’arrivant pas à oublier cet homme qui a jadis fait battre son cœur.  ETUDES/METIER ✮ Douée avec les mots, c’est à l’aide d’écrit qu’elle s’est sortie des moments les plus difficiles de sa vie, trouvant plus facile d’écrire ses émotions que de les exprimer avec des mots. C’est  donc naturellement qu’elle a fait des études en journalisme. Aujourd’hui, elle est rédactrice de la rubrique criminelle du Washington Times.  TRAITS DE CARACTÈRE Curieuse – mettre son nez dans les affaires qui ne la regarde pas, c’est l’essence même du boulot de Rebecca. C’est quelque chose qui la caractérise depuis toute petite. Elle a besoin de savoir et de comprendre ce qui l’entour, les gens qui gravites autour d’elle. N’hésitant pas à ce mettre les pieds dans les plats pour avoir une réponse.  Épineuse – Bien qu’elle est généralement facile à vivre, la jeune femme sait ce montré parfois épineuse.  Difficile à gérer lorsqu’elle le décide, parfois piquante dans sa façon de parler ou d’agir. Spontanée – Les choses planifiées d’avance? Très peu pour elle.  Tout n’est que coup de tête et  envie spontanée. Lui demander ce qu’elle prévu de faire dans deux jours revient à demander à quelqu’un ce qu’il va manger pour déjeuné dans trois mois. Intuitive –  Quelque chose d’essentiel dans son métier. Quelque chose qu’elle a toujours possédé. Son instinct est ce qui la garde en vie, est ce qui fait d’elle une journaliste si talentueuse. Becca sait l’écouter, le suivre, décortiquer les signaux qu’il lui envoie. Et si son instinct lui dit quelque chose, il est hors de question qu’elle fasse l’inverse. Surprenante – Vous vous attendez à ce qu’elle fasse quelque chose de prévisible dans une discussion? Vous vous mettez le doigt dans l’œil.  Rebecca est douée pour faire la chose à laquelle on s’entend le moins.   Impulsive –  Agir sur un coup de tête, les choses irréfléchies, c’est son truc. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’elle regrette un geste ou une parole avec un peu du recul. Mais on regrette toujours pour rien, n’est-ce pas? Puisqu’on ne peu regrette après. Loyale – Elle ne laisse pas tout le monde l’approcher, mais quand elle le fait, elle voue une loyauté sans faille à cette personne. Elle est toujours là quand on a besoin d’elle, elle joue toujours le rôle qu’on a besoin qu’on joue. Jamais elle ne vous trahira. Protectrice – Une vraie tigresse quand il s’agit de ses proches. Hors de question que quelqu’un blesse ou maltraite ceux qu’elle aime, ceux qui lui sont cher. Maladroite – Vous tenez à votre porcelaine? Au vase chinois dans votre entrée? Et bien, tenez les loin de la brunette. Les ecchymoses, c’est son pain quotidien. Comme elle le dit si bien, ce n’est pas de sa faute si le mobilier ne l’aime pas!  Garce- Du moins, avec les gens qu’elle n’aime pas.  Si elle est adorable et compréhensive la plupart du temps, il n’est pas très difficile de savoir quand elle vous déteste, c’est un fait.  GROUPE ✮ Almost Golden


Now is always temporary

VOTRE AVIS SUR LA VILLE DE WASHINGTON ✮ Elle y est née. Elle y a passée une grande partie de sa vie. Elle a vécu toutes ses premières fois ici. Premier mot, premiers pas, premier jour d’école, premier amour, premier boulot… Toutes ces choses marquantes dans la vie de la jeune femme. Oui, Becca a de l’affection pour cette ville. Et de la rancœur aussi. Parce que c’est également là qu’elle à assister au meurtre de sa mère, qu’elle a vécu l’abandon de son père, qu’on lui a brisé le cœur pour la première fois. Néanmoins, elle a toujours considérer cette ville comme était « chez elle» VOTRE MEILLEUR ET VOTRE PIRE SOUVENIRIn this sad, sad day ; La pièce était couverte de sang, ses pieds nues y trempaient sans qu’elle ne le remarque vraiment, ses yeux noyés de larmes rivés sur le visage froid et déformé par la mort de sa mère. Quelque chose d’amer et de doux avait prit possession de ses traits, entre la douleur et le soulagement, étrangement en paix dans sa mort brutal. Combien de temps avait-elle été là, regardant cette image immonde de sa mère, les doigts crispés dans le pelage du chien qui gémissait à son côté, les pieds dans le liquide rouge avant que son père ne rentre pour la trouver ainsi?  In this happy, happy days; Le sapin était illuminé, ses lumières si brillantes qu’elle aurait pu rester là pendant des jours à l’observer, sans jamais s’en lassé. Elle était assise là, sur le sofa, ses bras fort autour d’elle, sa joue contre ce petit creux reliant sa clavicule à son épaule. Autour d’eux, le silence était plus que plaisant, entrecoupé par leurs respirations simultanées. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était tout ce qui lui importait à ce moment précis. Cette tranquillité qu’elle n’avait jamais eue, cette chaleur qui la protégeait du froid de l’hiver.  À ce moment précis, elle était simplement heureuse. JUSQU'OU SERIEZ VOUS PRÊT A ALLER POUR SAUVER UNE VIE ✮ Rebecca n’a rien d’un héro, elle ne sera jamais. Sauver des vies, ce n’est pas son métier, elle n’en a pas la trempe, pas la force. Bien entendu, son premier réflexe serait d’aider la personne en détresse, faire son possible pour la sauver. Soignée des gens, les assistés, ça, elle le peut, elle le ferait.  Mais s’interposé dans une agression, risquer sa vie pour une autre? Elle sait qu’elle ne pourrait pas le faire. Qu’elle n’y arrivera pas. AVEZ VOUS DÉJÀ ÉTÉ IMPLIQUE DANS UNE HISTOIRE AVEC LA POLICE ✮ Rebecca n’a jamais été du mauvais côté de la barrière. Aucun soucis avec l’autorité jusqu’à aujourd’hui. Cependant, elle a beaucoup de rancœur envers les membres de l’autorité qui n’ont jamais réussit à retrouver l’assassin de sa mère avant que sa meilleure amie ne le  fasse, vingt ans après le drame. La plupart du temps, elle a une relation neutre avec eux, les côtoyant souvent sur les scènes de crimes, chaque fois, c’est avec une politesse feinte, bien qu’avec entêtement qu’elle fait affaire aux forces de l’ordre.  LA PIRE CHOSE QUE POURRAIT FAIRE OU ETRE VOTRE VOISIN ✮ Être bruyant. Mettre son nez dans les affaires de la brunette. Becca n’est pas très difficile et honnêtement, ses voisins, elle s’en fiche un peu, tant qu’ils n’essaient pas d’interférer dans sa vie.   20 CHOSES A SAVOIR SUR VOUS ✮ Rebecca est asthmatique depuis toute petite, bien que ne l'assume pas. Encore aujourd’hui, alors qu’elle se considère autonome et responsable, elle a tendance à ne jamais traîner ses pompes sur elle, ce qui peut causer certaines peurs à ses proches. Et malgré les remontrances de ses amis et de sa famille, elle « oublie » continuellement sa médication dans un tiroir de sa commode ♦ La jeune femme a une phobie bien infantile, en effet, elle a une peur bleue des orages depuis toute petite, et les caprices de dame Nature l’a font paniquer ♦ Elle est une très bonne cuisinière et elle adore cuisiner pour ses proches ♦ Elle déteste la chaleur et tout ce qui s'y rapporte, au contraire, elle adore la pluie ♦ Becca se détend en lisant des romans policiers la plus part du temps, ou en se renseignant sur les plus grands criminels de l’histoire , ce qui peut paraître bien malsain, venant d’une femme qui passe son temps dans ce genre d’histoire pour vivre ♦ Elle sait jouer du piano, bien qu'elle n'y a pas touché depuis des années ♦ Elle est mortellement allergique aux fruits de mer, mais en raffole ♦ Elle est incapable de jurer ou d'insulter quelqu'un sans cligner des yeux ♦ Elle parle couramment le français, l'anglais, l'allemand et le russe ♦ Elle adore les animaux de tout genre, particulièrement les chiens ♦ Elle porte toujours la bague de sa mère sur elle, comme pour se rappeler la perte de la femme qui la mise au monde ♦ Rebecca déteste conduire, elle ne le fait que lorsque c'est réellement nécessaire, c'est à dire, très rarement. ♦ Elle  n’arrive jamais à regarder des films d’horreur en entier, bien qu’elle essaie à chaque fois. ♦ Elle est très maternelle avec son entourage et à un don avec les enfants, bien qu’elle ne se voit pas mère, certaine qu’elle ne pourrait pas remplir ce rôle. ♦ Elle n’aime pas vraiment regarder la télévision et la seule série télé qu’elle a regardée en entier est Lost.  ♦ Elle tient très mal l’alcool et lui en faut très peu pour finir ivre morte. ♦ Rebecca a un gros faible pour le chocolat et en a toujours dans son sac. Elle déteste le chocolat blanc cependant. ♦ Elle est incapable de rester immobile plus que quelques minutes, elle a un constant besoin de s’occuper. ♦ Son idole est Audrey Hepburn depuis toute petite. ♦ Elle prend des somnifères pour dormir, afin d’éviter de faire des cauchemars. ♦ Elle adore les Comédies Musicales et a passé un été entier à New York pour pouvoir en voir le plus possible ♦ Elle adore les films d’animations ♦ Elle possède deux tatouages; l’un situé sur le pied, c’est le prénom de sa mère gravé dans sa peau et l’autre, sur la clavicule gauche, est une phrase qu’elle partage avec son premier amour  ♦ Elle préfère jouer le rôle de la fille enfantine et joyeuse plutôt que de laisser les autres voir ses vrais sentiments et sa douleur constante.    


Partners in crimes

PRENOM/PSEUDO ✮ Childish Light COMMENT TU ES ARRIVE(E) ICI? ✮ Par Gilliam CONNEXION ✮ 5/7 TON DERNIER MOT ✮ Je vous aime!!!



Dernière édition par Rebecca L. Carver le Lun 6 Oct - 15:41, édité 1 fois
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Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. Vide
MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 21:32

The only easy day was yesterday
 



 Childhood is a short season
Little by little, I’ve come to this point on my own. I’ve been searching my way. I lost you so early, the days went so fast. You don’t know I prayed every day. You’ll never know I tried to make you proud and to honor your name. You never told me goodbye.



Aurait-il existé dans son pauvre cœur meurtri un jour heureux? Aurait-il, un très court instant, souri dans sa misérable vie? Oui. Il existe pour chacun de nous certains moments qui nous font sourire ou rire. Ces moments de pure folie où tout semble bien aller pendant une fraction de seconde avant que tout s'effondre. Encore. Parce que la vie est ainsi. Cruellement injuste et sadiquement violente. Il avait touché le bonheur du bout des doigts, l'avait effleuré avec délicatesse comme s'il avait eu peur de le briser en mille et une miettes. Et sous ses doigts épais, le monde s'était écroulé. C'était ce à quoi il pensait chaque matin lorsque les premiers rayons du soleil pénétraient la chambre à travers les rideaux de velours cramoisi. Lorsque les brides de rêve encore heureux et doux s'évaporaient pour faire place à la dure réalité, alors que le sentiment de bien être disparaissait pour faire place à ce vide sans fond qui lui brûlait les entrailles et qui lui broyait le cœur, lui coupant ainsi le souffle. Il remua à peine dans ses draps de satin. Il resta là, dans la semi-obscurité, à écouter son propre souffle, lourd et irrégulier. Bientôt, il le savait, elle viendrait le rejoindre, demandant son petit déjeuner. Il savait qu’il ne lui dirait rien, qu’il ne la regarderait même pas. Comme chaque matin. Jamais un mot, jamais un regard. Juste l’étouffement, l’impression de suffoquer un peu plus en sa présence. Lorsque ses collègues de travail lui demandaient à qui elle ressemblait, lorsqu’on lui demandait de mettre des mots sur l’apparence de la petite fille, il ne savait que dire. Non qu’il ne trouvait pas les mots justes, pas qu’il était trop ému pour le faire. Non. Rien de cela. C’était que jamais, depuis cette nuit fatidique où son paradis s’écroula pour faire place à un enfer sans nom, il n’avait posé les yeux sur elle. Il ignorait la couleur de ses yeux, celle de ses cheveux, ou encore la pâleur de sa peau. Il sentait à peine la douceur de sa peau douce lorsqu’elle lui prenait la main, il ne connait d’elle ni son parfum, ni le son de sa voix. Parce que ce tout ce qui provenait d’elle, il ne le voyait pas, ne l’entendait pas. Il casait tout cela dans un coin de sa tête dans l’espoir qu’elle disparaisse elle aussi. Parce que tant qu’elle était là, bel et bien vivante, tant il devrait rester vivant. Respirant, souffrant un martyre sans nom. Parce qu’il lui avait promis. Parce qu’il lui avait dit qu’il s’occuperait d’elle, qu’elle ne risquerait rien. Parce que c’était seulement la dernière volonté d’une morte qui refusait de le laisser en paix, qui continuait, encore et encore, chaque nuit, de venir le hanter.

Cela faisait maintenant près d’un mois maintenant que la situation s’éternisait. Que chaque matin, alors que les rêves doux des années passées s’éclipsaient, il redoutait le moment où la porte grincerait, où il entendrait ses pas mal assurés dans la pièce. C’était l’enfant qui l’avait trouvé. Affalé dans une flaque de sang qui avait taché ses petites mains blanches, ses petites joues roses. C’était l’enfant qui avait trouvé sa mère sadiquement assassinée dans la cuisine de leur maison. Et il savait, dans son ignorance volontaire, que l’enfant aussi souffrait. Cette douleur partagée ne la rendait pourtant pas moins douloureuse.  Elle était toujours aussi vive, elle ravageait toujours autant les cicatrices qui marquaient son cœur et son âme. Et pourtant, tout au fond de lui, dans le creux de son ventre, dans le fond de son cœur, sous ses blessures terribles dues par la perte douloureuse, il l’aimait, cette enfant. Il l’aimait d’un amour inconditionnel, d’un amour éternel que rien ne pourrait étouffer. Il aimait cette petite chose qui s’approchait de lui d’un pas hésitant dans le clair-obscur, il aimait cette petite chose gracile dont il sentait le regard plané sur lui comme dans l’attente qu’il s’éveillé de son état d’automate, malheureusement ce moment ne venait pas. Il savait pourtant que s’il ne faisait rien, tout allait aller de mal en pis. Que sa petite fille ne s’en sortirait pas indemne. Il sentait déjà les séquelles de ce mutisme entre eux, de ce silence lourd de sens, de cette absence de chaleur dans le foyer. Quand il était sûr de ne pouvoir reconnaître d’elle que sa silhouette enfantine, il l’observait. Elle ne jouait pas, ne disait pas un mot. Elle était simplement assise dans un coin de la maison plongé continuellement dans le noir, ne bougeant pas, attendant sagement que la lumière revînt. Elle ne parlait plus depuis la mort, non, le meurtre, de sa mère. Un bien long mois plongé dans le noir le plus total sans personne pour faire entrer la lumière. Une lumière qui semblait morte avec sa femme, avec la mère de l’enfant. Il soupira, las. Comment faire? Comment lui expliquer? Comment briser le silence instauré? Il ne le savait pas. Comment aurait-il pu le savoir? Vivre pour elle. Exister pour elle. C’était trop dur. C’était trop lui demander. Et pourtant, dans un effort de volonté surhumain, il s’était approché d’elle. Il avait fait quelques pas avant de s’accroupir. Elle n’avait pas bronché, elle n’avait même pas bougé. Il inspira. Profondément. Ce fut comme lorsque l’on inspire après avoir tenu trop longtemps son souffle, la tête sous l’eau. L’air brûla. Il l’a sentie, descendre dans sa gorge, enflammée ses sinus pour exploser ses poumons. Sa main trembla, doucement, alors qu’il la tendit vers elle, paume vers le haut. Il resta immobile un moment. Attendit. Comme on attend le Messie. Immobile comme l’était la vie depuis un mois. Il entrouvrit les lèvres, hésita, changea d’idée maintes fois avant de se lancer à l’eau.

« Rebecca? »Voilà. C’était fait. Le silence lourd et étouffant des trente et un  jours précédant était brisé. On pouvait en sentir les fragments coupant dans l’air, comme si ce n’était pas seulement un silence de plomb, mais de la glace ou du verre, coupant et tranchant, qui allait les fracasser tout les deux. Qui allait les couper, jusqu'à ce qu’on ne puisse en sortir indemne. Sans doute aurait-il fait mieux d'éviter de briser le silence qui les avait étouffés. Jamais il n'aurait cru que la situation pouvait être pire. Puisqu'au moment où il avait posé les yeux sur elle, captant son regard azure pour la première fois depuis des jours, il cru brûler sur place. Elle était si belle, elle lui ressemblait tellement... Et il la haïssait tellement pour cela. Dans le clair-obscur, ses prunelles captaient la faible lumière, mais elles ne brillaient pas comme elles le devraient. Dans ce monde de ténèbres, elle était une perle de pureté délicate qu'il ne fallait pas tacher. Et pourtant. Pourtant, c'était tout ce qu'il voulait. La tacher, la salir. La faire souffrir comme il souffrait. Mais pendant des jours et des jours, il ne fit rien. Il se contenta de la regarder, avec un sourire presque paternel. La réalité était qu’il hésitait. Parce que lui faire payer serait sans doute comme s’il brisait sa promesse faite à la défunte. Il y avait cette partie de son âme qui lui hurlait qu’il n’avait pas le droit de blâmer l’enfant pour son impuissance. Elle n’était que ça. Une petite fille. Et elle n’avait rien fait. Qu’aurait-elle pu faire? Lui-même n’avait pas pu sauver sa femme. En brisant le silence lourd de sens, il avait décidé d’atténuer sa douleur dans l’alcool. Il la noyait littéralement en fait. Et lorsqu'il était ivre, le visage de la petite fille se déformait. Elle n'était plus l'angelot qu'elle semblait être sous l'effet de la boisson ambrée. Lorsqu'il buvait, les cheveux bruns de l'enfant se changeaient en flammes, sa peau pâle devenait os et brûlure, ses yeux bleus n'étaient rien d'autre que deux cratères vides et noirs. Elle n'était plus l'enfant aux joues rondes et au visage angélique. Bien entendu, il ne la frappait pas, il ne la martyrisait pas. Jamais il n’aurait levé la main sur elle. Mais il lui arrivait de lui hurler dessus comme si elle n’était rien. Il l’enfermait dans sa chambre sans possibilité de s’échapper, pendant des heures et des heures. Il l’a laissait pleurer, hurler. Rongé par les remords. Et par-dessus tout, il était persuadé qu’elle ne pouvait pas lui en vouloir.  Il semblait prendre plaisir à l’entendre crier pour sortir de sa chambre, à cogner dans la porte de sa chambre sinistre pour en sortir. La douce réalité était qu’en fait, il n’en prenait aucun plaisir. Il répétait doucement, comme une ritournelle interminable, que ce qu’il faisait était pour le bien de l’enfant, que jamais il ne ferait ça pour aucune autre raison que pour son bien. Il se disait qu’il devait lui apprendre ce que c’était d’être une battante. Qu’elle devait être assez forte pour sortir seule de cette chambre, qu’elle n’arriverait à rien s’il la laissait sortir… Jamais il n’aurait cru qu’elle aurait voulu autre chose de lui. La situation dura quelques jours. Puis, il l’envoya au loin. Chez la mère de cette femme qu’il ne verrait plus jamais.



I’m wondering why I still fight in this life
— « Ma vie est un drame. Long et interminable. Sans porte de secours ou de fenêtre ouverte. Je m’y sens seule, comme dans un monde trop grand pour moi, toute petite. Si petite. Le monde tourne et ne semble pas vouloir s’arrêter. Inconscient qu’il m’entraîne à ma perte sans pouvoir prendre pied. Ma vie est un gâchis aux couleurs texturées et opalescentes dont les traces de peintures faites de mes doigts graciles sont lavées de larmes. D’aussi loin que je me souvienne, je voulais fuir. Parce que je n’étais pas assez forte pour faire face au monde. Parce que j’étais trop faible pour dire adieu. Fuir, c’était la solution parfaite. »



La mélodie de la pluie est un réconfort étrange, comme les vieilles chansons d’amour que l’on passe encore et encore à la radio, inlassablement, comme si ces  vieilles chansons nous rappelaient les moments magiques avec l’être aimer, tout en éveillant les souvenirs douloureux de jours meilleurs. La pluie tambourinait contre la carrosserie de la voiture, comme pour nous rappeler sa présence, elle, déesse de la nostalgie. Et comme une suite de larmes qui s’échappe du barrage des paupières closes, elle s’écrase sur le sol déjà détrempé de ce paysage sans artifice, peinture texturée de vert et de gris. L’habitacle de la voiture était comme un bouclier contre le monde extérieur où l’eau qui tombait du ciel n’était qu’une mélodie cassante sur la peinture lustrée. Un bouclier contre les sentiments qui faisaient rage en elle. Le paysage monotone défilait depuis des heures maintenant. Elle avait besoin d’une échappatoire, d’un endroit pour penser, pour respirer, à nouveau. C’était fini. Pour de bon maintenant. À jamais. Elle n’avait plus besoin de chercher, elle n’avait plus  besoin d’avoir peur. Peur qu’il revient pour elle. Peur que sa mère n’ait jamais la justice qu’elle mérite. C’était fini. Juste fini. « Je l’ai trouvé, Becca. Le meurtrier de ta mère. Je l’ai trouvé.  »  Il était derrière les barreaux, à payer pour la vie qu’il avait enlevée. Il payait de sa liberté. Et pourtant, alors qu’elle pouvait se remettre à vivre normalement, à respirer sans suffoquer. Elle avait simplement paniqué. L’air se faisait plus rare dans ses poumons, les larmes lui montant aux yeux alors que l’oxygène se faisait plus rare dans son sang. La douleur brûlant ses poumons, lancinante, assassine. Elle avait vu l’incompréhension dans les yeux de son amie, derrière la peur qu’entraînaient souvent ses crises incontrôlables. Pourquoi paniquait-elle alors que tout venait de s’arranger? Alors que l’homme qui l’avait privé d’une vie de famille normale payait dans une cellule? Tout cela n’avait aucune importance aux yeux de Rebecca à ce moment précis. Elle revoyait avec une clarté désarmante de la scène qui s’était jouée devant ses yeux des années. Elle revoyait cette journée ensoleillée du mois de juin, cette première journée des vacances d’été. Le soleil brillait de mille feux, se reflétant avec paresse sur l’eau de la piscine dans laquelle elle jouait depuis un bon moment déjà, s’amusant à lancer de l’eau à Moogli, le berger allemand de la famille.  Elle se souvenait d’avoir relever les yeux vers la maison entre deux jappements joyeux pour croiser le regard de sa mère à travers la baie vitrée, lui souriant de ce sourire troué qui était le sien depuis quelques jours.


Tout était normal. C’était une belle journée. C’était un moment joyeux. Mais non. Non. Ce serait ce jour-là qui marquerait à tout jamais la vie de la fillette. Ce jour-là deviendrait son pire cauchemar. Ce serait le début de la vie idyllique qu’elle avait depuis sa naissance. Il n’y avait pas que la silhouette de sa mère dans la maison. Il y en avait une autre, plus grande, plus forte. Une silhouette qui n’appartenait pas à son monde. C’était le démon caché sous une cagoule. C’était  Capitaine Crochet enfonçant son crochet d’acier dans la chaire de Peter Pan devant les yeux effarés de Wendy. Une fois. Deux fois. Trois fois. Jusqu’à ce que le corps tombe lourdement sur le sol. Et elle resta là. Les yeux rivés sur la fenêtre, ses doigts fripés agrippés au collier de Moogli comme s’il pouvait la réveillé de ce cauchemar.  « Je l’ai trouvé, Becca. »  Les paroles de Genesis allaient et venaient dans son esprit brumeux. Oui, elle l’avait trouvé. Mais elle, elle venait de perdre la raison pour laquelle elle se battait depuis des années, la raison pourquoi elle avait fait ces études, pourquoi elle était là aujourd’hui. Que ferait-elle maintenant? Avancé. La réponse semble si évidente, mais si inaccessible à la fois. Devait-elle se réjouir? Sourire et mordre dans la vie à pleines dents comme si rien ne s’était passé? Comme si ce chapitre de sa vie était clos? Faire comme ces gens qu’elle croise dans la rue tous les jours, ceux qui font comme si la vie était belle et sans soucis. Cette vie-là, elle la rejette de toutes ses forces, se débattant contre les mains d’aciers de cet univers qui la garderait forcément coincée dans sa ronde infernale vers le néant. Elle a soudainement envie de rire, envie de pleurer, envie de hurler, mais si elle hurle, elle sait que personne ne l’entendra, trop assourdi par leurs propres hurlements. Une main chaude se posa sur son épaule, légère et rassurante à la fois, l’obligeant à lever les yeux vers la jeune femme qui s’était doucement rapproché d’elle. Elle avait oublié  sa présence. Comme on oublie les paroles d’une chanson. Les traits de son amie étaient flous, elle se sentait perdre pied, ses doigts agrippant plus durement le plan de travail devant elle. « Respire, Becca. Tout ira bien. Tout va bien, maintenant.» Et dès que l’air s’infiltra de nouveau dans ses poumons, elle claqua la porte, attrapant les clés de sa voiture. Elle avait besoin d’air… elle avait besoin de solitude…. Elle accueillit la pluie avec un plaisir mesquin, écoutant la musique qu’elle faisait contre l’habitacle…

         
Happy tears fade fast. Sad tears tend to last.
“We fell in love, despite our differences, and once we did, something rare and beautiful was created. For me, love like that has only happened once, and that's why every minute we spent together has been seared in my memory. I'll never forget a single moment of it.”


 
L’amour n’est pas une quelconque arme que l’on peut brandir, l’amour ne vainc pas. Il ne l’a jamais fait. L’amour est une guerre, dure et impitoyable. Il fait des victimes, arrache des vies, démolit des certitudes. Il ébranle les murs les plus solidement bâtis, heurte les cœurs les plus révoltés, piétine la plus grande des fiertés. Sans un mot, sans un geste. Il fait de nous les fantômes de ceux que nous avions l’habitude d’être, marque la chair et l’âme au fer rouge, marque le corps de sa présence destructrice. Toutes ces histoires d’amour, ces tragédies écrites sur de vieux parchemins usés ne sont-elles pas là pour nous rappeler la cruauté de ce meurtrier camouflé? Combien de fois devons-nous tomber pour apprendre à ne plus nous relever? Devait-on réellement frôler la guerre, toucher le tourment du bout des doigts pour comprendre que ce sentiment ne peut être positif? Car même lorsqu’il est clément, il détruit. Il fait naître des sourires et des étoiles au fond des yeux, lâche de papillons au creux de l’estomac et le monde n’a plus de sens. Puis on est tellement noyé par ce sentiment qu’on ne peut plus s’en sortir. On aime tellement que ça nous brûle, nous consume et nous nous perdons pour ne plus être que ce que l’autre veut que l’on soit. Fantômes de nous-mêmes, âmes errantes et incomplètes par amour, incapables de se sauver elles-mêmes de cette roue infernale que l’on appelle le bonheur. Le monde a soudainement une raison de tourner encore et encore. Du moins, le croit-on. On dit que l’homme est intelligent, qu’il est évolué. On parle de lui comme la créature au sommet de la chaîne alimentaire, prédateurs parmi les prédateurs, mais l’homme est faible, pitoyable dans sa quête d’amour. Il est le seul animal de la planète à ressentir de l’amour, le seul assez stupide pour se laisser détruire par un simple sentiment. Un chat ne peut aimer. Il est libre de sa personne. Aimer, c’est se donner à quelqu’un d’autre, ne plus s’appartenir, ne plus être pour nous, mais pour l’autre.


Elle était cette idiote. Celle qui n’avait pas pu s’empêcher de tomber dans les filets de ce sentiment incontrôlable, celle qui avait mis son cœur dans une boîte dont seul lui avait la clé et que personne ne pourrait jamais ouvrir même avec toute sa bonne volonté. Elle s’était prise au piège de ses yeux, elle avait fondu pour une simple caresse, elle se serait damnée pour qu’il pose ses lèvres sur les siennes une dernière fois. Elle était la preuve vivante que l’humain était le plus pitoyable des créatures. Elle était un daim coincé dans les phares trop brillants d’une voiture et dont le destin tragique était de se faire heurté par la bête de taule. Tétanisée, elle ne pouvait que regarder son monde, sa vie, son être se liquider sans pouvoir y changer quoi que ce soit. Elle était cette créature pitoyable dont l’instinct ne faisait pas le poids contre les lois d’un jeu sans règles. Elle l’aurait laissé lui faire mal, elle l’aurait laissé la détruire, la brûler sur place sans même broncher. Lui. Cet homme aux yeux d’un bleu si pur.  Parce qu’aimer c’est de choisir quelqu’un et de lui donner tous les droits sur soi. Pendant un instant, une fraction de seconde, elle aurait voulu pouvoir le mettre à l’écart, mettre son cœur sur la glace et le haïr. Le détester au même point qu’elle pouvait l’aimer. Elle aurait aimé que d’un mot prononcé elle puisse reprendre son souffle et s’éloigner de ses yeux orageux. Elle aurait aimé pouvoir laisser éclater sa rage contre lui, sans avoir peur de l’éloigner davantage d’elle, mais c’était impossible. C’était comme de demander au ciel de changer de couleur, c’était comme retenir sa respiration sous l’eau indéfiniment sans en souffrir. Sans pouvoir s’en empêcher, elle se laissa flotter dans ses yeux orageux, captant les nuages de tristesse qui y flottaient, anticipant les vagues de mépris qui tordraient son cœur jusqu’à  ce que l’air quitte ses poumons, jusqu’à ce que ça fasse mal.

« Je suis désolé Becca. C’est fini. Toi et moi. Ça ne peut pas continuer, pas comme ça. »  Sa respiration hachée et désordonnée lui parvenait se mêlant au battement chaotique de son cœur qui semblait vouloir quitter sa poitrine et se superposait au raffut bordélique de son sang martelant dans ses tempes. Elle l’observait sans le voir, trop obnubilée par ce ramdam, par cette douleur dévorante,  pour faire attention à lui. Son esprit voguait déjà à des années lumières lorsque les choses lui semblaient si faciles entre eux, quand la vie était douce sans être rose, quand elle avait encore une raison de sourire. Il avait été sa bouée de sauvetage contre ce monde cruel, il avait été source de réconfort et chaleur. Aujourd’hui, il était douleur et cri, pleurs et trahison. Il était la raison pour les larmes brûlantes roulaient sur ses joues, pourquoi les sanglots la secouaient durement.  Il était la raison pour laquelle son cœur se fracassait en mille et un morceaux contre la tempête qui faisait rage dans son être. Elle ne lutta même pas contre les larmes, elle n’en avait pas la force, pas le courage. Elle n’en avait que faire. Elle ouvrit la bouche, tâcha de le retenir, avec force et désespoir, elle tâcha de trouver les mots pour calmer la tempête. Ce n’était même pas une dispute. Il n’y en avait jamais eu entre eux. Ce n’était même pas un désaccord. C’était une exécution. Et c’était son cœur qui allait mourir ce soir. C’était son âme qui allait être encore une fois ébréchée, malmenée. « Il y a quelqu’un d’autre. Hanna. Son nom est Hanna. Je l’aime. »  Impuissante, elle le regarda lui tourner le dos, partir. La laissant là, pleurant chaque larme qu’elle retenait depuis des années. Il ne reviendrait pas. Elle le savait. Elle l’a toujours su. Elle avait été idiote. Idiote de lui donner son cœur sans réserve. Idiote d’avoir cru qu’elle, la petite fille brisée, pouvait avoir quelque chose semblable à de l’amour. Non, l’amour ne conquit pas.



 How long can you hold your breath?
— « Ma vie est un drame. Long et interminable. Sans porte de secours ou de fenêtre ouverte. Je m’y sens seule, comme dans un monde trop grand pour moi, toute petite. Si petite. Le monde tourne et ne semble pas vouloir s’arrêter. Inconscient qu’il m’entraîne à ma perte sans pouvoir prendre pied. Ma vie est un gâchis aux couleurs texturées et opalescentes dont les traces de peintures faites de mes doigts graciles sont lavées de larmes. D’aussi loin que je me souvienne, je voulais fuir. Parce que je n’étais pas assez forte pour faire face au monde. Parce que j’étais trop faible pour dire adieu. Fuir, c’était la solution parfaite. »


Le destin à ces drôles de chemins qui nous entraîne partout, sauf là où on voulait aller. Jamais elle n’aurait cru à une réussite aussi fulgurante dans sa carrière. Jamais elle n’aurait cru que ce serait la seule sphère de sa vie qu’elle n’a pas massacrée. C’était tout ce qu’elle avait dans la vie. Elle qui avait vu son cœur être piétiné des centaines de fois, elle qui continuait à avancer malgré tout, ignorant les bouts de verre qui écorchaient sa peau à chaque pas. Elle n’avait pas l’impression d’avoir travaillé si dur pour en arrivée là, sans doute parce qu’au final, elle n’avait eu que ça pour survivre. Elle s’était jetée corps et âme dans son travail. Ça avait été sa porte de sortie. La raison pour laquelle elle respirait encore. Ses yeux d’un bleu étonnant restaient figés sur le bout de papier qu’elle tenait entre ses mains. Une offre d’emploi. Une offre d’emploi au salaire faramineux, ça s’était certain. Ces types la voulaient vraiment dans leur équipe, ils voulaient faire d’elle la tête d’affiche de leur rubrique criminelle. Elle avait été major de sa promotion, son parcours était sans faute. Du moins, c’était ce qui était écrit sur ces papiers qu’elle tenait entre ses doigts. Elle avait quitté Washington des années plutôt. Elle avait quitté cette ville à cause d’un cœur brisé, parce qu’elle ne pouvait pas risquer de croiser cet homme main dans la main avec sa Junkie, elle ne pouvait supporter les voir s’embrasser à pleine bouche. L’idée d’y songer lui donnait la nausée. Ça lui donnait envie de vomir. « Becca, tu es là?» La jeune fille releva les yeux vers le petit mobile disposé sur la table. La voix de sa meilleure amie lui parvenait en sourdine par les haut-parleurs, comme si elle parlait à travers un tunnel. « Oui.» Malgré les kilomètres qui séparaient San Francisco de Washington, elle pouvait entendre le sourire de son amie dans sa voix, elle pouvait imaginer sans mal son expression. « Tu reviens quand?» Elle laissa les papiers tomber sur la table, passant ses mains dans ses cheveux, les ébouriffant davantage. Elle ne savait pas si elle avait envie de revenir dans cette ville où elle avait passé la majorité de sa vie. Elle ne savait pas si elle était suffisamment solide pour y remettre les pieds, de revoir ces endroits qui avaient tant compté dans sa vie. Pourtant, Genesis, elle, semblait convaincue de la chose. Elle ne lui demandait pas si elle revenait, elle lui demandait quand elle allait le faire. Comme si elle savait que Rebecca ne pouvait pas fuir toute sa vie. Ce n’était pas faute d’essayer, cependant. Si elle s’écoutait, la jeune femme resterait dans la grande ville du Golden Gate Bridge. Parce que c’était plus facile, moins douloureux. Malgré ce que pouvait penser Genesis, elle n’était pas forte, elle n’était pas solide, elle ne faisait que le prétendre. Elle soupira, jetant un coup d’œil sur le billet d’avion posé également sur la table. « Demain. Je reviens demain.» Demain, elle quitterait ce micro-univers qu’elle avait considéré comme chez elle pendant près de  six ans. Non que cela allait lui manquer parce qu’ici, elle savait qu’elle était seule. Que si elle criait, personne ne l’entendrait. Si elle pleurait, personne ne viendrait la consoler, si elle tombait, personne n’était là pour la rattraper. Elle était seule au monde et le monde l’avait abandonné. C’était ça, San Francisco. Cette ville qui avait été la sienne depuis des années. Depuis si longtemps qu’elle avait fini par en connaître chaque recoin, à vivre à ce rythme effréné. Cette ville, elle avait été son refuge pendant si longtemps, et maintenant, elle allait lui tourner le dos.  Demain, lorsque l’avion se posera, elle sera de nouveau à la maison. Parce que la maison, c’est là où sont nos êtres chers. Demain, elle recommencera à zéro. Avec de nouvelles peurs, de nouveaux buts, de nouvelles larmes… Mais tout cela, c’était demain.





Dernière édition par Rebecca L. Carver le Mar 8 Juil - 22:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 21:41

Femme de ma vie <3 Bienvenue again tu sais que je t'aime toi?
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 21:46

Oh vraiment, tu m'aimes? Prouve-le, sale gosse !  ouah 
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 21:48

Très bon choix ma jolie. I love you
Bienvenue parmi nous. I love you
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 21:48

Si ça c'est pas une belle gosse  :hehe2: :dead: ouah 
(re)bienvenue parmi nous, et Rebecca m'a l'air très prometteuse I love you
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Maeve Stark

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Re-bienvenue par ici  assemble assemble 
emilia  ouah ouah :dead: :dead: 
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 21:57

Merci mes lapins  ouah 
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 23:28

Rebienvenue parmis nous I love you
c'est bien de craquer pour des DC Rolling Eyes surtout avec Emilia ! I love you
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 23:42

Rebecca L. Carver a écrit:
Oh vraiment, tu m'aimes? Prouve-le, sale gosse !  ouah 

Je te le prouverais bien assez tôt babe.  :yeah: 
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 23:44

Merci Miles  ouah 

Gil' - Avant ou après m'avoir plaquée pour une autre junkie, Sweetheart?
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 23:44

Tu cherches même pas à comprendre ;o;
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMar 8 Juil - 23:46

Nah, je gaspille pas mes neurones pour des trucs comme ça.  na 
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMer 9 Juil - 11:11


WELCOME A TOI LE HEROS !
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Ta fiche et ton nouveau personnage sont juste parfaits hrt
C'est donc avec grand plaisir que nous t'accueillons à nouveau (a)
Et voilà bravo, tu as enfin fini le dur boulot qu'est de faire sa fiche de présentation. Si nous sommes là c'est non seulement pour te féliciter, mais aussi pour t'envoyer du courage pour ce qui t'attend ensuite ... Il t'est donc maintenant possible d'aller te chercher un toit parce que vivre dehors c'est pas super génial. Et bien sûr pour pouvoir avoir une belle maison, il te faut gagner de l'argent parce que sinon ça veux dire que t'as de l'argent qui tombe du ciel, et là faudra que tu nous donnes ton secret on en serait ravis !! Enfin, comme tout être humain sur cette planète, tu ne souhaites pas mourir seul avec tes chats et de ce fait tu dois te construire une vie sociale et si t'as vraiment peur de ne pas pouvoir t'adapter, ou que les autres te mangent il est possible pour toi d'avoir des amis imaginaires (on ne juge pas!) Enfin faut les créer quand même, et ça c'est une autre histoire !! Voilà, maintenant tu es toujours okay pour nous suivre dans cette aventure, lance toi hrt


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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. EmptyMer 9 Juil - 12:29

Merci Jaxounet  ouah 
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MessageSujet: Re: Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us.   Rebecca ∞ In our darkest moments, when life flashes before us, we find something; Something that keeps us going. Something that pushes us. Empty

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